Vespasianus pecuniœ avidior fuit (sous-ent. […] Ex. : Multò mihi jucundissima fuit præsentia tua. […] Ex. : Lycurgi temporibus Homerus fuisse traditur. […] Longé utilius fuit angustias occupare. […] Ex. : Lentulo gloriæ fuit benè tolerata paupertas.
La formule la plus simple sera : Eloquentissimus oratorum fuit Cicero. […] In quo vis dicendi major fuit quàm in Cicerone ? An quisquam apud Romanos perindè facundus fuit ac Cicero ? […] Quanta Ciceroni fuit eloquentia ! […] A cette vue, nous fuyons glacés d’effroi.
Huic ætati nomen inditum fuit Aureæ. […] In hoc viro tanta vis animi ingeniique fuit, ut, quocunque loco natus esset, fortunam sibi ipse facturus fuisse videretur. […] Nec fuit ejus lingua in ipsā servitute immemor pristinæ dignitatis. […] Hic fuit oppugnationis exitus. […] Pater ejus, Neocles, generosus fuit.
Quis igitur hoc homine scientior unquam aut fuit, aut esse debuit ? qui è ludo, atque pueriliæ disciplinâ, bello maximo atque acerrimis hostibus, ad patris exercitum, atque in militiæ disciplinam profectus est, qui extremâ pueritiâ miles fuit summi imperatoris, ineunte adolescent ia, maximi ipse exercitûs imperator. […] 92« Quis enim toto mari locus per hos annos, aut tam firmum habuit præsidium, ut tutus esset, aut tàm fuit abditus, ut lateret ? […] Quod vectigal vobis tutum fuit ? […] Cæsar, uni, quæ jacere sentis, belli ipsius impetu, quod necesse fuit, perculsa, atque prostrata : constituenda judicia, revocanda fides ; comprimendæ libidines, propaganda soboles ; omnia, quæ dilapsa jam defluxerunt, severis legibus vincienda sunt.
Fuyez de ces auteurs l’abondance stérile, Et ne vous chargez point d’un détail inutile. […] Il est un heureux choix de mots harmonieux ; Fuyez des mauvais sons le concours odieux. […] Fuyez surtout, fuyez ces basses jalousies, Des vulgaires esprits malignes frénésies. […] Si l’or seul a pour vous d’invincibles appas, Fuyez ces lieux charmants qu’arrose le Permesse ; Ce n’est point sur ses bords qu’habite la richesse. […] Vous m’avez appris, mon cher père, à fuir ces bassesses, et à savoir vivre comme à savoir écrire.
Ego multos homines excellenti animo ac virtute fuisse, et sine naturâ, naturæ ipsius habitu propè divino, per se ipsos et moderatos et graves extitisse fateor. […] fuit in his provinciis singulari innocentiâ, gravitate, virtute : bellum in Africa maximum confecit, victorem exercitum deportavit. […] Si ipsum arguis, Romæ non fuit : si per alios fecisse dicis, quæro servos ne an liberos ? […] si Româ, undè eos noverat Roscius, qui Romam multis annis non venit, neque unquàm plus triduò fuit ?
Prête-moi tes feux propices : Viens m’aider à fuir les vices Qui s’attachent à mes pas ; Viens consumer par ta flamme Ceux que je vois dans mon âme Et ceux que je n’y vois pas. […] C’est un roi que l’équité guide, Et dont les vertus sont l’appui ; Qui, prenant Titus pour modèle, Du bonheur d’un peuple fidèle Fait le plus cher de ses souhaits ; Qui fuit la basse flatterie ; Et qui, père de sa patrie, Compte ses jours par ses bienfaits. […] Flore vient rétablir sa cour ; L’alcyon fuit devant Eole, Eole le fuit à son tour : Mais sitôt que l’amour s’envole, Il ne connaît plus de retour1.
Il faut fuir ce qui est un mal ; (Min. […] Donc, il faut fuir l’oisiveté. […] Les objets lui paraissent-ils désagréables ou nuisibles, elle s’en éloigne, les fuit et les hait : de l’aversion, la crainte, la haine. […] Fuyons dans la nuit infernale. […] D’un mal contagieux tout fuit épouvanté ; Isaure sans effroi brave un air infecté.
Il arrive, pareil à la plus sombre nuit, S’assied près des vaisseaux, tend son arc ; le trait fuit, etc. […] Irai-je pour te fuir jusqu’au plus haut des airs ? […] Ils n’en savent rien eux-mêmes : ……………… Quisquis fuit ille Deorum.
Je fuis : ainsi le veut la fortune ennemie. […] Fuyez donc : retournez dans votre Thessalie. […] Fuyez. […] J’entre : le peuple fuit, le sacrifice cesse, Le grand prêtre vers moi s’avance avec fureur : Pendant qu’il me parlait, ô surprise ! […] Je trouve au coin d’un bois le mot qui m’avait fui.
Je la compte seulement parmi celles-ci, parce qu’il n’est aucun genre d’écrits auquel ne s’applique le précepte de Boileau : Il est un heureux choix de mots harmonieux ; Fuyez des mauvais sons le concours odieux. […] Boileau vous dit : Fuyez les mauvais sons ; mais il ne vous dit pas ce que c’est qu’un mauvais son. […] Prenez donc garde également à la rencontre des consonnes rudes ou sifflantes, comme les r, les dentales, les gutturales : Quintilien proscrivait avec raison exercitus Xerxis, arx studiorum, etc. ; à la répétition des mêmes finales dans les nombres voisins l’un de l’autre : Du destin des Latins expliquant les oracles… ; au retour trop multiplié des mêmes articulations : Apprends-lui qu’il n’est roi, qu’il n’est né que pour eux… dans la Henriade de Voltaire, et dans Lemierre, au commencement du second acte de Guillaume Tell : Oui, seigneur, c’est ici ; c’est du moins vers ces lieux, Non loin de ce château, sous ces rocs sourcilleux77… ; fuyez enfin tout concours de mauvais sons, toute cacophonie. […] « Otiosi et supini, si quid modo longius circumduxerunt, jurant ita Ciceronem locuturum fuisse.
Ainsi l’on doit fuir les termes vagues ou équivoques, les constructions louches, les inversions forcées, les longueurs, les parenthèses et les expressions recherchées : tous ces défauts donnent de l’obscurité à la phrase. […] Lorsque l’expression propre ne se présente pas d’elle-même, il faut la chercher avec patience jusqu’à ce qu’on l’ait trouvée ; il faut avec Boileau méditer et saisir le mot au moment où il se présente : Je trouve au coin d’un bois le mot qui m’avait fui, et ne pas renoncer à le trouver dans aucune circonstance. […] Fuyez de ces auteurs l’abondance stérile, Et ne vous chargez point d’un détail inutile. […] Harmonie des mots L’Harmonie des mots consiste à ne choisir que les mots les plus coulants, les plus doux, les plus sonores et les réunir suivant ce précepte de Boileau : Il est un heureux choix de mots harmonieux ; Fuyez des mauvais sons le concours odieux ; Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit, quand l’oreille est blessée, Boileau, Art poétique, ch. […] Puisque l’harmonie des mots résulte du choix et de l’arrangement des mots entre eux, il faut donc bannir tous les mots rudes et sourds et ceux dont l’union est dure et raboteuse, et fuir particulièrement la rencontre des voyelles.
Sed quàm multos fuisse putatis, qui, quæ ego deferrem, non crederent ? […] Sed ea res magnæ initium cladis fuit. […] Ita quibus Damasippi mors lætitiæ fuerat, paullo post ipsi trahebantur : neque priùs finis jugulandi fuit, quàm Sulla omnis suos divitiis explevit. […] Profectò virtus atque sapientia major in illis fuit qui ex parvis opibus tantum imperium fecere, quàm in nobis qui ea bene parta vix retinuimus. […] « S’il se trouve cependant des citoyens qui, animés de ce zèle qui eût dû être général, me fassent un crime d’avoir laissé fuir Catilina, au lieu de l’arrêter, comme je le pouvais, qu’ils en accusent les circonstances et non pas moi.
J’ordonne, il vient à moi ; je menace, il me fuit ; Je l’appelle, il revient ; je fais signe, il me suit ; Je m’éloigne, quels pleurs ! […] Le caprice sied bien à cette enchanteresse : On l’oublie, elle vient ; on la cherche, elle fuit, C’est la nymphe échappant au berger qui la suit3, Et qu’un doux repentir ramène plus charmante. […] Allusion à Galatée qui fuit derrière les saules, non sans désirer être vue.
Tout fuit ; et, sans s'armer d'un courage inutile, Dans le temple voisin chacun cherche un asile. […] La réponse que fait le vieil Horace quand on lui dit qu'on a vu fuir celui de ses fils que la mort avait épargné, est sublime : Que vouliez-vous qu'il fit contre trois ? […] Exemple : Présente, je vous fuis ; absente, je vous trouve. […] Aimable fille du printemps, Timide amante des bocages, Ton doux parfum flatte nos sens, Et tu sembles fuir nos hommages. […] J'ai fui ce pénible sommeil Qu'aucun songe heureux n'accompagne ; J'ai devancé sur la montagne Les premiers rayons du soleil.
Il fuit en effet celui qui le cherche ; il est rare, instantané, imprévu. […] Il faut que le danger lui soit montré avant la nécessité de fuir. […] fuis ; et le premier mot est à peine prononcé que mon ami joue des jambes et que je pourrais me dispenser d’ajouter, fuis. […] Il ne faut point songer d’abord à conserver à la un de la phrase le mot fuyait. […] On y voit Darius qui fuit vaincu et malheureux.
Tout fuit épouvanté. […] où fuir une colère infinie, un désespoir infini ? […] Où fuir ? […] Fuyez, pécheurs, respectez mon délire. […] L’œil même qui te fuit te retrouve partout.
Et je fuirais l’honneur qui m’attend sur vos traces ! […] Fuyez, fuyez, mon fils, le monde et ses amorces : Il est plein de dangers qui surpassent vos forces… Fuyez l’or ; mais fuyez encor d’autres appas : On ne sort qu’en fuyant vainqueur de ces combats. […] Telle fuit la colombe, oubliant ses amours, À l’aspect du milan qui menace ses jours. […] … » Ramené par le malheur à de plus saintes idées et plein du souvenir de son ancien désert, Malc vit dans les champs en gardant les troupeaux comme il avait vécu dans la solitude de Béroé au milieu de ses frères ; il médite, il prie, il fuit les hommes et même la compagne de sa captivité. […] Les entretiens oisifs et féconds en malices, Du mercenaire esclave ordinaires délices, Étaient fuis avec soin de nos nouveaux bergers.
Fuir. […] Fui. Je fuis. Je fuis.
Il ne m’écoute pas, il fuit ; Il court dans une fête (et j’en entends le bruit) Finir son heureuse journée. […] Le devoir fait, légers comme de jeunes daims, Nous fuyions à travers les immenses jardins, Éclatant à la fois en cent propos contraires, Moi, d’un pas inégal je suivais mes grands frères ; Et les astres sereins s’allumaient dans les cieux ; Et les mouches volaient dans l’air silencieux ; Et le doux rossignol, chantant dans l’ombre obscure, Enseignait la musique à toute la nature ; Tandis qu’enfant jaseur, aux gestes étourdis, Jetant partout mes yeux ingénus et hardis, D’où jaillissait la joie en vives étincelles, Je portais sous mon bras, noués par trois ficelles, Horace et les festins, Virgile et les forêts, Tout l’Olympe, Thésée, Hercule, et toi, Cérès, La cruelle Junon, Lerne, et l’hydre enflammée, Et le vaste lion de la roche Némée.
Il livrera en votre pouvoir les ennemis qui vous bravent ; ils tomberont anéantis à votre aspect : un seul chemin les avait guidés vers vous, et ils n’en trouveront point assez pour fuir votre vengeance. […] Errants et dispersés d’un bout de l’univers à l’autre, vous ne trouverez de repos et de paix nulle part, et le terme de votre course fuira sans cesse loin de vous ; sans cesse votre vie sera suspendue devant vous à un fil léger.
Le devoir fait, légers comme de jeunes daims, Nous fuyions à travers les immenses jardins, Éclatant à la fois en cent propos contraires. […] Sur lui-même Si parfois de mon sein s’envolent mes pensées, Mes chansons par le monde en lambeaux dispersées2 ; S’il me plaît de cacher l’amour et la douleur Dans le coin d’un roman ironique et railleur3 ; Si j’ébranle la scène avec ma fantaisie ; Si j’entre-choque aux yeux d’une foule choisie D’autres hommes comme eux, vivant tous à la fois De mon souffle, et parlant au peuple avec ma voix ; Si ma tête, fournaise où mon esprit s’allume, Jette le vers d’airain qui bouillonne et qui fume Dans le rhythme profond, moule mystérieux D’où sort la strophe ouvrant ses ailes dans les cieux ; C’est que l’amour, la tombe, et la gloire et la vie, L’onde qui fuit, par l’onde incessamment suivie, Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal, Fait reluire et vibrer mon âme de cristal1, Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j’adore Mit au centre de tout comme un écho sonore2 ! […] Rien ici-bas qui n’ait en soi sa vanité : La gloire fuit à tire-d’aile ; Couronnes, mitres d’or, brillent, mais durent peu ; Elles ne valent pas le brin d’herbe que Dieu Fait pour le nid de l’hirondelle !
Fuyez de ces auteurs l’abondance stérile, Et ne vous chargez point d’un détail inutile. […] Le blessé, que la mort n’a frappé qu’à demi, Fuit en vain, emporté dans les bras d’un ami : Sur le sein l’un de l’autre ils sont frappés ensemble, Et bénissent du moins le coup qui les rassemble. […] Dans la sécurité de sa conscience, il marche la tête levée, il ne fuit ni ne cherche son ennemi. […] Le soleil de nos jours pâlit dès son aurore ; Sur nos fronts languissants à peine il jette encore Quelques rayons tremblants qui combattent la nuit ; L’ombre croit, le jour meurt, tout s’efface et tout fuit. […] Si parfois elle entrevoit le lugubre fantôme de la mort, elle se hâte de fuir, pour ressaisir la vie et le bonheur.