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2. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

Les dieux protecteurs de votre empire dérobèrent Marc-Aurèle à ce danger : son père le transporta, à trois ans, dans une retraite où il fut mis en dépôt sous la garde des mœurs. […] Il faudrait que l’œil du prince pût embrasser ce qui est à des distances immenses de lui, et que tous les lieux de son empire fussent rassemblés, en un seul point, sous son regard. […] Dans ce moment, je délibérai si je ne renoncerais pas à ce pouvoir dangereux et terrible ; et je fus un instant résolu : oui, je fus résolu d’abdiquer l’empire… » Je ne m’arrêtai pas longtemps à ce projet de renoncer à l’empire. […] Élève-toi jusqu’à lui ; médite ce grand être ; va puiser dans son sein l’amour de l’ordre et du bien général ; que l’harmonie de l’univers t’apprenne quelle doit être l’harmonie de ton empire. […] Dans cette assemblée du peuple romain était une foule d’étrangers et de citoyens de toutes les parties de l’empire.

3. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

-C., cette grande bataille navale qui décida de l’empire du monde. […] Il avait même refusé, à la mort d’Auguste, l’Empire que les soldats lui offraient. […] Elle est, par ses fortifications, un des boulevards de l’Empire. […] Le royaume des enfers lui échut lorsque ces trois dieux se partagèrent l’Empire du monde. […] Rome était alors maîtresse du monde entier ; mais ce trop vaste Empire romain fut divisé, l’an 396 de l’ère chrétienne, en Empire d’occident, dont Rome fut la capitale, et qui fut détruit par les barbares du Nord, l’an 475 ; et en Empire d’orient, qui avait pour capitale Constantinople, et qui fut envahi par Mahomet II, sultan des Turcs, l’an 1463.

4. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Analyse grammaticale » p. 61

« Religion, quel est ton empire ! […] Adj. indéfini, m. sing., se rapportant à empire. […] Adj. possessif, m. sing., déterminant empire. empire.

5. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

Depuis son avènement à l’Empire, Auguste fut l’idole des Romains. […] -C., âgé de 76 ans, après en avoir régné seul 44, et avoir adopté Tibère, qu’il s’était associé à l’Empire. […] Auguste le jugeant digne de le remplacer, l’avait nommé dans son testament son successeur à l’Empire. […] Elle était sœur et en même temps femme de Jupiter, déesse des empires, et reine des Dieux. […] -C., formèrent l’empire des Perses, le plus grand qui eût existé jusqu’alors.

6. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

La nature, qui semblait l’avoir fait naître pour commander au reste des hommes, lui avait donné un air d’empire et de dignité dans ses manières ; mais cet air de grandeur était tempéré par la douceur et la facilité de ses mœurs. […] Mais ce qu’il y avait de plus funeste pour sa maison et pour son empire, est qu’il laissait des capitaines à qui il avait appris à ne respirer que l’ambition et la guerre. […] En effet, vous avez vu le partage de son empire et la ruine affreuse de sa maison. […] S’il fut demeuré paisible dans la Macédoine, la grandeur de son empire n’aurait pas tenté ses capitaines, et il eût pu laisser à ses enfants le royaume de ses pères ; mais, parce qu’il avait été trop puissant, il fut cause de la perte de tous les siens. […] Sa mort fut la seule cause de cette grande révolution ; car il faut dire à sa gloire que si jamais homme a été capable de soutenir un si vaste empire, quoique nouvellement conquis, ç’a été sans doute Alexandre, puisqu’il n’avait pas moins d’esprit que de courage.

7. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

Aussitôt les passions s’élancent avec fureur contre l’ennemi qui se présente pour leur disputer l’empire. […] Que me fait, à moi, un empire qui tombe ? […] Dans le Saint-Genest de Rotrou, Adrien parle ainsi : J’ai contre eux éprouvé tout ce qu’eût pu l’enfer, J’ai vu bouillir leur sang sous des ongles de fer, J’ai vu couler leur corps dans la poix et les flammes, J’ai vu leur chair tomber sous de flambantes lames, Et n’ai rien obtenu de ces cœurs glorieux Que de les avoir vus pousser des chants aux cieux, Prier pour leurs bourreaux au fort de leur martyre, Pour vos prospérités et pour l’heur de l’empire. […] Les Juifs feront la loi aux Romains : ils recevront dans leurs États des lois étrangères qui y seront plus fortes que les leurs propres ; ils verront sans jalousie un empire s’élever au milieu de leur empire, des lois au-dessus de leurs ; un empire s’élever au-dessus du leur, non pour le détruire, mais au contraire pour l’affermir. […] Leur puissance est dans le renoncement à tout ce que les sens convoitent ; car les convoitises, ce sont les maladies qu’ils viennent guérir, les démons qu’ils viennent chasser, et, pour guérir les autres, il faut d’abord s’être guéri soi-même ; pour chasser d’eux l’esprit mauvais, il faut n’être pas soi-même sous son empire.

8. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre VI. D’Aguesseau et Séguier. »

Il sut allier à l’étendue du savoir une profonde sagesse ; aux charmes de l’éloquence, l’empire de la vertu ; à l’élévation des dignités, un amour aussi éclairé qu’intrépide pour le bien. […] » On ne séparait point autrefois deux sciences qui, par leur nature, sont inséparables : le philosophe et l’orateur possédaient en commun l’empire de la sagesse ; ils entretenaient un heureux commerce, une parfaite intelligence entre l’art de bien penser et celui de bien parler ; et l’on n’avait pas encore imaginé cette distinction injurieuse aux orateurs, ce divorce funeste à l’éloquence, des expressions et du sentiment, de l’orateur et du philosophe ». […] « Ce fut dans le premier âge de l’éloquence que la Grèce vit autrefois le plus grand de ses orateurs jeter les fondements de l’empire de la parole sur la connaissance de l’homme et sur les principes de la morale. […] C’est dans le sein de la sagesse qu’il avait puisé cette politique hardie et généreuse, cette politique constante et intrépide, cet amour invincible de la patrie ; c’est dans l’étude de la morale qu’il avait reçu des mains de la raison même cet empire absolu, cette puissance souveraine sur l’âme des auditeurs.

9. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

Les considérations sur la grandeur et la décadence des Romains sont le plus classique de ses écrits ; il y approfondit les institutions et les maximes qui donnèrent à Rome l’empire du monde. […] vous voulez parler comme vous, je veux que vous parliez comme moi. » Va-t-on prendre l’essor, ils vous arrêtent par la manche ; a-t-on de la force et de la vie, on vous l’ôte à coups d’épingle ; vous élevez-vous un peu, voilà des gens qui prennent leur pied ou leur toise, dressent la tête, et vous enjoignent de descendre pour vous mesurer ; courez-vous dans votre carrière, ils voudront que vous regardiez toutes les pierres que les fourmis ont mises sur votre chemin1 Les Romains sous l’empire C’est ici qu’il faut se donner le spectacle des choses humaines. […] Il disait ailleurs : « Je supplie qu’on me permette de détourner les yeux des horreurs des guerres de Marius et de Sylla ; on en trouvera dans Appian l’épouvantable histoire. » Il termine ainsi son ouvrage sur la grandeur et la décadence des Romains : « Je n’ai pas le courage de parler des misères qui suivirent ; je dirai seulement que, sous les derniers empereurs, l’empire, réduit aux faubourgs de Constantinople, finit comme le Rhin, qui n’est plus qu’un ruisseau lorsqu’il se perd dans l’Océan. » 1. […] L’ancienne jurisprudence avait institué un tribunal pour connaître des entreprises tentées contre le peuple romain, son empire, sa dignité. […] Chénier (1764-1811) : Quand Sous le crime heureux tout languit abattu, Malheur au citoyen coupable de vertu, Et dont la gloire pure offensa, dans l’armée, Tibère impatient de toute renommée, Les délateurs, vendant leurs voix et leurs écrits, Viennent dans son palais marchander les proscrits ; Lui seul des tribunaux fait pencher la balance ; Le sénat le contemple, et décrète en silence ; Les regards sont muets, les lois n’osent parler ; Tibère à ses genoux voit l’univers trembler, Et, subissant lui-même un tyrannique empire, Éprouve, en l’ordonnant, la frayeur qu’il inspire.

10. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Ce n’était pas un Etat qui fût dans la décadence qu’il entreprit de renverser, mais un empire naissant. […] Un empire cultivé par la nation du monde la plus industrieuse, et qui travaillait les terres par principe de religion, fertile et abondant en toutes choses, donnait à un ennemi toutes sortes de facilités pour y subsister. […] Après la bataille d’Issus, il laisse fuir Darius, et ne s’occupe qu’à affermir et à régler ses conquêtes ; après la bataille d’Arbèles, il le suit de si près, qu’il ne lui laisse aucune retraite dans son empire. Darius n’entre dans ses villes et dans ses provinces que pour en sortir : les marches d’Alexandre sont si rapides, que vous croyez voir l’empire de l’univers plutôt le prix de la course, comme dans les jeux de la Grèce, que le prix de la victoire. […] Alexandre, qui cherchait à unir les deux peuples, songea à faire dans la Perse un grand nombre de colonies grecques : il bâtit une infinité de villes, et il cimenta si bien toutes les parties de ce nouvel empire, qu’après sa mort, dans le trouble et la confusion des plus affreuses guerres civiles, après que les Grecs se furent, pour ainsi dire, anéantis eux-mêmes, aucune province de Perse ne se révolta.

11. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Oui, pour vous faire un choix où vous puissiez souscrire, J’ai parcouru des yeux la cour, Rome et l’empire. […] Vous-même, consultez vos premières années : Claudius à son fils les avait destinées ; Mais c’était en un temps où de l’empire entier Il croyait quelque jour le nommer l’héritier Les dieux5 ont prononcé. Loin de leur contredire, C’est à vous de passer du côté de l’empire. C’est à vous de passer du côté de l’empire. […] Quand l’empire devait suivre son hyménée ; Mais ces mêmes malheurs qui l’en ont écarté, Ses honneurs abolis, son palais déserté, La fuite d’une cour que sa chute a bannie, Sont autant de liens qui retiennent Junie5.

12. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Chateaubriand, 1768-1848 » pp. 409-427

Il faut saluer en lui le plus grand nom qui ait ouvert le dix-neuvième siècle, et l’écrivain qui, depuis Voltaire, a exercé le plus d’empire sur les intelligences. […] Pendant que je contemplais ce tableau, mille idées confuses se pressaient dans mon esprit : tantôt j’admirais, tantôt je détestais la grandeur romaine ; je pensais tantôt aux vertus, tantôt aux vices de ce propriétaire du monde qui avait voulu rassembler une image de son empire dans son jardin. […] Il y a même double vanité dans les monuments de la villa Adriana : ils n’étaient, comme on le sait, que des imitations d’autres monuments répandus dans les provinces de l’empire romain : le véritable temple de Sérapis à Alexandrie, la véritable Académie à Athènes, n’existent plus ; vous ne voyez donc dans les copies d’Adrien que des ruines de ruines2. […] M. de Lamartine a dit : Des empires détruits je méditai la cendre ; Dans ses sacrés tombeaux Rome m’a vu descendre ; Des mânes les plus saints toublant le froid repos, J’ai pesé dans mes mains la cendre des héros : J’allais redemander à leur vaine poussière Cette immortalité que tout mortel espère. […] Balancé mollement, aux brises matinales, Le psalmiste, élançant sa flèche dans les airs, Seul partage avec lui l’empire des déserts.

13. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article »

Il se rendit maître de toute l’Asie, où il s’empara de Babylone, en détournant le cours de l’Euphrate par des saignées, et fonda l’empire des Perses, une des plus grandes monarchies qui aient existé. Il mourut l’an 529 avant J.C., après avoir permis aux Juifs dispersés dans son empire, de retourner en Judée, et de rebâtir le temple de Jérusalem, ainsi que le prophète Isaïe l’avoit prédit plusieurs siècles auparavant.

14. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre III. De l’Éloquence chez les Romains. »

Chaque chose occupe la place qui lui convient ; il s’efforce de convaincre, avant de songer à émouvoir ; c’est sur les passions douces qu’il a en général le plus d’empire. […] Tous deux ont eu les mêmes succès, ont exercé le même empire sur les âmes. […] Rien de moins surprenant : la liberté n’était plus, et l’empire romain devenait la proie d’une longue suite de tyrans, l’opprobre tour à tour ou l’effroi, et toujours le fléau de l’humanité.

15. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

C’est un morceau historique remarquable, l’auteur esquisse avec la plus grande lucidité les causes de la décadence de l’empire romain. […] Actium décide du maître de l’empire. […] L’empire romain s’épuise, n’inspire ni respect, ni affection, ni crainte. […] Le mal s’accroît au lieu de diminuer, par la division de l’empire, que l’on partage entre les enfants des princes, comme un domaine privé. […] Ce royaume effrayant, fait d’un amas d’empires, Penche… Il nous faut ton bras !

16. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

Là, les folles amours4 ; là, le luxe, l’ambition et le vain désir de paraître exercent leur empire sans résistance. […] Quand les Césars flattaient les soldats, ils n’avaient pas dessein de donner des maîtres à leurs successeurs et à l’empire. […] (Discours sur l’histoire universelle, iii e partie, les Empires.) […] Il vient voir le Lazare décédé, il vient visiter la nature humaine qui gémit sous l’empire de la mort. […] La souveraine puissance ne leur a été accordée d’en haut que pour faire que la vertu soit aidée, que les voies du ciel soient élargies, et que l’empire de la terre serve l’empire du ciel. » (Oraison funèbre d’Henriette de France, exorde.)

17. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Dès le iie  siècle, les digues de l’Empire avaient fléchi, et de lentes infiltrations ne cessèrent pas de les miner jusqu’au ve  siècle, où les Burgondes, les Wisigoths, les Alains et les Francks débordèrent comme un déluge. […] Si le tudesque put se retremper à sa source, lorsque Charlemagne choisit Aix-la-Chapelle pour sa résidence, le démembrement de son empire rendit la prééminence à l’idiome roman, comme le prouvent les serments prêtés par Louis le Germanique en 842, et par Rollon qui, en 911, à Saint-Clair-sur-Epte, jurant fidélité à Charles le Simple, fut accueilli par un éclat de rire, lorsqu’il prononça, dans son jargon maternel, la formule consacrée, (By got). […] Leur empire est séparé par le cours de la Loire. […] Les croisades avaient encore contribué puissamment à raviver quelques souvenirs antiques, et la fondation d’un empire latin à Constantinople rétablit des relations fécondes entre l’Orient et l’Occident. […] Ajoutons que les invasions des Turcs apprirent bientôt le chemin de l’Italie aux savants de l’empire grec.

18. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Quelles que soient les alternatives de la fortune, l’autorité suprême nous suivra partout et l’empire nous accompagne. […] Jamais nous ne sommes restés inactifs, depuis que cet empire a été transporté des Mèdes aux Perses, depuis que Cyrus a triomphé d’Astyage. […] Puis, toute la Libye, toute l’Asie nous appartiendront, et les bornes que Dieu a posées à l’univers seront celles de notre empire. […] Leur ville doit être emportée avant leur empire, l’Italie, avant les provinces. […] Vous avez vendu sans pudeur, comme un bien qui vous appartenait, ou comme l’héritage d’un simple particulier, cet empire entouré de tant de gloire, cet empire que nos ancêtres obtenaient grâce à une vertu supérieure ou à une naissance illustre ; et celui même que vous aviez placé sur le trône, celui que vous deviez protéger, vous l’avez abandonné, trahi lâchement.

19. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Ils résidèrent quelque temps à la Mecque, puis à Damas, et définitivement à Bagdad, qui fut pendant cinq siècles la capitale de l’empire arabe. […] L’empire se trouva partagé entre quatre princes, dont l’un, Maxence, était fils de Maximien ; l’autre, Constantin, était son gendre. […] D’ailleurs, nous ne pourrions établir ici qu’un empire éphémère. […] C’était un des plus puissants personnages de l’empire, nommé Santabarène, intrigant et fourbe. […] Ce supplice humain n’était que trop fréquent alors, surtout dans l’empire d’Orient.

20. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Fabius Cunctator fut appelé le bouclier de l’empire Romain. — 2. […] Il y a eu sept empires célèbres : les Assyriens possédèrent l’empire les premiers ; puis les Mèdes, ensuite les Perses, plus tard les Lacédémoniens, puis les Athéniens, après eux les Macédoniens, et enfin les Romains. […] Auguste laissa l’empire à Tibère son beau-fils. — 4. […] La trop grande puissance de Carthage était un danger pour l’empire Romain. — 15. […] La Judée fut réunie à l’empire Romain sous le règne de Vespasien. — 9.

21. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Louis a brisé les fers dont tu accablais ses sujets, qui sont nés pour être libres sous son glorieux empire. […] « Villes, que nos ennemis s’étaient déjà partagées, vous êtes encore dans l’enceinte de notre empire. […] Vents, vous osez, sans mon aveu, troubler le Ciel et la Terre et ravager mon empire ! […] Plutona sort de son trône ; il pâlit, il s’écrie : Il a peur que ce Dieu, dans cet affreux séjour, D’un coup de son trident ne fasse entrer le jour, Et par le centre ouvert de la terre ébranlée, Ne fasse voir du Styxb la rive désolée, Ne découvre aux vivants cet empire odieux, Abhorré des mortels, et craint même des Dieux. […] Les siècles, les générations, les empires, tout va se perdre dans ce gouffre.

22. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Il sentait à la fois l’empire et la vie lui échapper : un messager arrivé des Gaules venait de lui apprendre la mort de Constance. […] Maintenant, je suis à Sainte Hélène… maintenant que je suis seul et cloué sur ce roc, qui bataille et conquiert des empires pour moi ? […] Au milieu de tant d’agitations, des mesures savamment combinées assuraient l’empire des communes et le succès de leurs desseins. […] Cet empire à peine créé entre en contact avec l’Europe. […] Mais bientôt un nouveau peuple, habitant l’occident, s’élève, grandit rapidement, et dans les cadres immenses de son empire engloutit la race grecque et ses conquêtes.

23. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

parce qu’il a un génie qui fera honneur à l’empire (Id., pro Archia) : voilà le démonstratif uni au judiciaire. […] C’est pour tourner en ridicule l’un et l’autre de ces défauts que Racine, dans sa comédie des Plaideurs, introduit de prétendus avocats qui, parlant d’un chapon dérobé, remontent jusqu’au chaos, à la naissance du monde et à la fondation des empires. […] Bossuet commence par ces mots l’oraison funèbre de la reine d’Angleterre : « Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté, l’indépendance, etc. » Qu’il eut placé l’indépendance avant la gloire et la majesté, que devenait l’harmonie ? […] Dans ces reproches que fait Clytemnestre à Agamemnon : Cette soif de régner, que rien ne peut éteindre ; L’orgueil de voir vingt rois vous servir et vous craindre ; Tous les droits de l’empire en vos mains confiés ; Cruel, c’est à ces dieux que vous sacrifiez ! […] Je demeure en Épire ; Je renonce à la Grèce, à Sparte, à son empire, À ma famille.

24. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lamartine 1790-1869 » pp. 506-523

Je lisais les crimes de Rome, Et l’empire à l’encan1 vendu, Et, pour élever un seul homme, L’univers si bas descendu. […] Tacite, un des grands historiens de Rome, a raconté les sinistres annales de l’empire, avec l’accent mélancolique et sombre d’une âme éloquente, et d’une imagination souvent indignée. […] Le poëte veut dire que l’empire était au plus offrant. […] Nom consacré à Jules César et aux onze premiers princes qui, héritiers de sa puissance, gouvernèrent après lui l’Empire romain.

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