L’Espagne et l’Allemagne avaient fait pour cela leurs derniers efforts. […] détestable, du dernier détestable, ce qu’on appelle détestable. […] Les cygnes, sans doute, ne chantent point leur mort ; mais toujours en parlant du dernier essor et des derniers élans d’un beau génie prêt à s’éteindre, on rappellera avec sentiment cette expression touchante : C’est le chant du cygne ! […] Sans l’approuver, sans le combattre, je vais rapporter les changements que les deux derniers tirent à l’ouvrage du premier. […] Ne les compte-t-on plus pour les derniers Romains ?
Ritter essaye vainement de mettre en doute l’authenticité des dernières lignes depuis Τοιγαροῦν jusqu’à Τρῳάδες. […] Les trois dernières tragédies peuvent d’ailleurs se rapporter aussi bien à l’Ἰλίου πέρσις d’Arctinus, qui faisait également partie du Cycle.
S’il vous laisse trop vous souvenir que ce n’est qu’un homme qui parle, si Dieu n’est pas toujours à côté de lui, on ne verra plus qu’un rhéteur mondain, qui adresse à des cendres les derniers mensonges de la flatterie. […] Que si nous sommes assurés qu’il viendra un dernier jour, où la mort nous forcera de confesser toutes nos erreurs, pourquoi ne pas mépriser par raison, ce qu’il faudra un jour mépriser par force ? Et quel est notre aveuglement, si toujours avançant vers notre fin, et plutôt mourants que vivants, nous attendons les derniers soupirs pour prendre les sentiments que la seule pensée de la mort nous devrait inspirer à tous les moments de notre vie ?
C’était, dans nos anciennes provinces, un tribunal qui jugeait en dernier ressort pour certains cas et certaines sommes : hors de là, on pouvait appeler aux parlements. […] De là l’effroi que répandaient les grands jours, qu’on désignait ainsi, remarque Dupleix dans son Histoire de France, « par quelque allusion au grand jour du jugement dernier ». […] Nous avons de Fléchier un récit piquant de nos derniers grands jours, qui eurent lieu à Clermont-Ferrand en 1665.
On ne parle qu’en dernier lieu de ce qui regarde personnellement l’écrivain. […] Une dernière observation générale, c’est qu’une lettre ne doit point être allongée sans nécessité, excepte entre amis. […] Les lettres de félicitations ressemblent sous le rapport principal aux lettres de compliments ; elles en diffèrent en ce que dans ces dernières l’imagination a toute latitude, tandis que dans les premières elle est circonscrite par un fait heureux arrivé au correspondant.
. — Que penser du dernier trait ? […] Voyez si jusqu’au dernier mot vous avez été intéressé et recréé. […] es enfers à un visiteur, son supplice et ses derniers moments. […] Rédigez ces dernières en forme de syllogisme. […] Consolations de la Religion à nos derniers moments.
[Notice] Né en 1651 au château de Fénelon, en Périgord, Fénelon fut un des derniers représentants de ce grand siècle, qu’il contribua tant à illustrer, et ne précéda Louis XIV au tombeau que de peu de mois. […] Ce n’est plus Virgile que vous écoutez ; vous êtes trop attentif aux dernières paroles de la malheureuse Didon pour penser à lui. […] Mes derniers livres sont négligés : je ne prétendais pas les laisser si imparfaits ; vous savez que je voulus les brûler.
Ses derniers ouvrages,La chaumière indienne (1791) et les Harmonies de la nature (1796) mêlent aux pages les plus riantes des rêves chimériques et la fadeur d’un ton trop sentimental. […] Le bruit des eaux, des bois, de la foudre et des vents, qui tombent et se brisent contre les rochers ébranlés et fracassés ; les cris et les hurlements des hommes et des animaux, pêle-mêle emportés dans un tourbillon de sable, de pierres et de débris, tout semble annoncer les dernières convulsions et l’agonie de la nature. » On devra étudier aussi le récit d’une tempête que subit Bernardin aux environs de Madagascar, et qu’il raconte à un ami dans une lettre, sans préoccupation littéraire. […] « Égaré dans un labyrinthe de tertres mouvants et semblables entre eux, le guide déclare qu’il ne reçonnait plus sa route ; pour dernière calamité, dans la rapidité de notre course, nos outres remplies d’eau s’écoulent.
Dans les mots terminés par un e muet, les deux dernières syllabes sont censées n’en faire qu’une. […] Pour nous, vil peuple, assis aux derniers rangs, Troupe futile et des grands rebutée, Par nous d’en-bas la pièce est écoutée. […] Les six derniers vers riment différemment des premiers, et sont partagés en deux tercets. […] Prononcez vos derniers serments ; L’Hymen et l’Amour les attendent.
Derniers conseils de Mentor à Télémaque. […] Derniers conseils de Mentor à Télémaque. […] Mais il faut différer jusqu’au dernier jour, afin de porter ce jugement. […] Dernier entretien de Socrate : ses paroles avant sa mort. […] Ne tardons plus, Néoptolème ; mais avant de partir, qu’il me soit permis d’adresser à cette terre un dernier salut.
Mais si le temps m’épargne, et si la mort m’oublie, Mes mains, mes froides mains, par de nouveaux concerts Sauront la rajeunir, cette lyre vieillie ; Dans mon cœur épuisé, je trouverai des vers, Des sons dans ma voix affaiblie ; Et cette liberté, que je chantai toujours, Redemandant un hymne à ma veine glacée, Aura ma dernière pensée, Comme elle eut mes premières amours. […] Ainsi tout passe, et l’on délaisse Les lieux où l’on s’est répété : « Ici luira sur ma vieillesse L’azur de mon dernier été. » Heureux, quand on les abandonne, Si l’on part, en se comptant tous, Si l’on part sans laisser personne Sous l’herbe qui n’est plus à vous1 !
Je m’explique : combien de malheureux réduits aux dernières rigueurs de la pauvreté et que l’on ne soulage pas, parce qu’on ne les connaît pas, et qu’on ne veut point les connaître ! […] S’il n’y avait point de jugement dernier, voilà ce que l’on pourrait appeler le scandale de la Providence, la patience des pauvres outragés par la dureté et par l’insensibilité des riches3.
Sa fermeté, devenue opiniâtre, fit ses malheurs dans l’Ukraine, et le retint cinq ans en Turquie ; sa libéralité, dégénérant en profusion, a ruiné la Suède ; son courage, poussé jusqu’à la témérité, a causé sa mort ; sa justice a été quelquefois jusqu’à la cruauté ; et, dans les dernières années, le maintien de son autorité approchait de la tyrannie. […] Mon amitié pour vous a redoublé encore à votre dernier voyage. […] Cependant, à peine un des quarante a-t-il rendu les derniers soupirs, que dix concurrents se présentent ; un évêché n’est pas plus brigué ; on court en poste à Versailles ; on fait parler toutes les femmes ; on fait agir tous les intrigants ; on fait mouvoir tous les ressorts ; des haines violentes sont souvent le fruit de ces démarches. […] Il est plus difficile de se détromper des illusions de ce monde, et des sentiments qui nous y attachent jusqu’au dernier moment. […] Si vous vous plaignez à votre ami d’un libelle sait contre vous, il vous demande vite où on le vend ; si vous êtes affligé qu’on vous impute un mauvais ouvrage, il ne vous répond pas, et il court à l’Opéra-Comique ; si vous lui dites qu’on n’a pas rendu justice à vos derniers vers, il vous rit au nez : ainsi le mieux est toujours de rire aussi.
Celui-ci1 passe Juvénal, atteint Horace, semble créer les pensées d’autrui et se rendre propre tout ce qu’il manie ; il a, dans ce qu’il emprunte des autres, toutes les grâces de la nouveauté et tout le mérite de l’invention ; ses vers forts et harmonieux, faits de génie quoique travaillés avec art, pleins de traits et de poésie, seront lus encore quand la langue aura vieilli, en seront les derniers débris ; on y remarque une critique sûre, judicieuse et innocente, s’il est permis du moins de dire de ce qui est mauvais qu’il est mauvais. […] Toucherai-je aussi votre dernier choix5, si digne de vous ? […] Si quelquefois il sourit à un homme du dernier ordre, à un homme d’esprit, il choisit son temps si juste qu’il n’est jamais pris sur le fait ; aussi la rougeur lui monterait-elle au visage s’il était malheureusement surpris dans la moindre familiarité avec quelqu’un qui n’est ni opulent, ni puissant, ni ami d’un ministre, ni son allié, ni son domestique4. […] quelle force invincible et accablante des témoingnages rendus successivement et pendant trois siècles entiers par des millions de personnes les plus sages, les plus modérées qui fussent alors sur la terre, et que le sentiment d’une même vérité soutient dans l’exil, dans les fers, contre la vue de la mort et du dernier supplice ! […] Ce palais, ces meubles, ces jardins, ces belles eaux vous enchantent, et vous font récrier d’une première vue sur une maison si délicieuse, et sur l’extrême bonheur du maître qui la possède : il n’est plus, il n’en a pas joui si agréablement ni si tranquillement que vous ; il n’y a jamais eu un jour serein, ni une nuit tranquille ; il s’est noyé de dettes pour la porter à ce degré de beauté où elle vous ravit : ses créanciers l’en ont chassé ; il a tourné la tête, et il l’a regardée de loin une dernière fois ; et il est mort de saisissement.
Ainsi, aux jours du moyen âge, on voyait des chrétiens quitter leur patrie pour se donner à quelque cathédrale qui se bâtissait sur les bords d’un fleuve étranger ; contents de leur journée, parce qu’elle avait servi, ils regardaient, le soir, de combien l’œuvre s’était avancée vers Dieu, et, lorsque, après vingt ou trente ans d’un obscur travail, la croix brillait au sommet du sanctuaire élevé de leurs mains, ils y jetaient un dernier regard, et, prenant leurs enfants et leurs souvenirs, ils s’en allaient, sans laisser leur nom, mourir en paix dans la bienheureuse pensée d’avoir fait quelque chose pour Dieu1. […] Lui, le prédestiné de l’infini, ne connaît encore que le sein de sa mère, son berceau, sa chambre, quelques images pendues aux murs, tout l’espace que l’œil embrasse d’une fenêtre : une heure est pour lui l’histoire ; une maison l’univers, une caresse la fin dernière des choses. […] Ne le demandez pas, messieurs : la parole s’est glissée dans l’ombre de la tyrannie ; elle a rencontré çà et là, comme en un champ moissonné, des âmes demeurées pures de leur siècle, et, semant par elles le besoin de la force antique, elle a ranimé le sénat, le peuple, le forum, les dieux éteints, la Majesté tombée, et tous ensemble, ressuscitant en un même jour, ils ont donné aux vivants et aux morts une sainte et dernière apparition de la patrie1. […] C’est un jugement en dernier ressort : on peut en appeler des partis à l’humanité ; mais de l’humanité à qui en appeler en ce monde ?
L’école appelée romantique, qui pourtant ne pactisait guère avec Boileau et tenait ses préceptes en médiocre estime, s’avisa de prendre celui-ci à la lettre, et substituant la confusion à la variété, poussa jusqu’aux dernières limites de l’hyperbole le passage du grave au doux et du plaisant au sévère. […] L’orateur commence par isoler ses auditeurs du reste du monde, et quand, debout au milieu d’eux, il a ainsi condensé sur leur tête l’épouvante générale que dès le premier mot de l’exorde son discours a dû répandre et qu’il partage lui-même, il les transporte au jour du jugement, au jour de colère et de vengeance. — Je suppose que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers… — Puis, à sa voix prophétique, la voûte du temple se déchire, les cieux s’entr’ouvrent, Jésus-Christ apparait dans toute sa gloire, les sept trompettes retentissent, et la sentence de grâce ou de mort éternelle plane au-dessus de cette petite troupe qui se serre d’effroi sur les débris de l’univers écroulé. […] Je suppose donc que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers ; que les cieux vont s’ouvrir sur vos têtes ; que Jésus-Christ va paraître dans sa gloire au milieu de ce temple, et que vous n’y êtes assemblés que pour l’attendre comme des criminels tremblants, à qui l’on va prononcer une sentence de grâce ou un arrêt de mort éternelle ; car vous avez beau vous flatter : vous mourrez tels que vous êtes aujourd’hui.
C’est quelquefois la marche que suit l’orateur, lorsqu’il reconnaît la nécessité de frapper de grands coups dès l’abord, afin que ses auditeurs ou ses lecteurs, surpris à l’improviste, soient comme étonnés de la force de ses moyens, et qu’il n’ait plus ensuite qu’à achever son triomphe par le développement des idées accessoires qu’il a réservées pour les dernières. […] Il appuiera sur les circonstances favorables beaucoup plus que sur celles qui pourraient lui nuire, si même il ne passe pas sous silence entièrement ces dernières. […] C’est dans le développement de ces dernières, comme dans la manière de corroborer les preuves médiocres, que se montre le talent de l’orateur habile dans la confirmation.
Arrivé à la scène du meurtre, il peint l’agonie de la vieille, sa lutte suprême contre la mort, les derniers efforts de l’assassin. […] Enfin, il y a l’ironie amère, dernière expression de la rage ou du désespoir, qui tour à tour est un blasphème, une injure ou imprécation : — Grâce aux dieux, mon malheur passe mon espérance. […] Agrippine ne peut pas donner à entendre plus clairement à son fils qu’elle a hâté les derniers moments de Claude pour lui assurer le pouvoir.
Le poète novateur y supprime l’éternel récit du dénouement des tragédies, et met sous les yeux des spectateurs une situation qui atteint les dernières limites de la terreur. […] Il bannit de la scène les souillures des premiers siècles, comme la licence des derniers, et fit monter à leur place les vertus morales, politiques, et quelquefois même les plus grandes vertus chrétiennes. […] Achève : les derniers n’ont rien qui dégénère, Rien qui les fasse croire enfants d’un autre père. […] Mais contre cet abus, que j’aurais de suffrages, Si tu donnais les tiens à mes derniers ouvrages ! […] Ce n’est pas dans ses odes et ses cantates, mais bien dans les chœurs d’Esther et d’Athalie, de Racine, qu’on trouve les derniers accents vraiment inspirés de l’ancienne muse lyrique.
Les derniers siècles du moyen âge avaient donc commencé à initier la société laïque aux lettres antiques, comme à l’émanciper dans l’ordre politique et religieux par la décadence de la féodalité, les défaites de la théocratie pontificale et les essais de l’esprit d’examen. […] L’étoile la plus éclatante de la constellation poétique est Ronsard, qui, d’année en année, donne Odes, Hymnes, Élégies, Églogues, noms antiques, poèmes tout remplis, tout chargés des mots, des tours, des images de l’antiquité : — discours de toute nature, qui sont en réalité, ou des épîtres ou des satires à la manière antique, d’ailleurs la plus personnelle de ses œuvres ; — sonnets par centaines, importation de l’Italie, cette seconde antiquité — ; épopée, pastiche avorté et inachevé de l’antiquité. — Les six autres étoiles sont : — d’abord le maître dont la direction, l’exemple, ardeur les a guidés, formés, échauffés, Jean Dorat, ou D’Aurat, qui, avant d’être mis à la tête du collège du Coquelet, avait été précepteur d’Antoine de Baïf quand Ronsard était secrétaire de Lazare de Baïf, son père, puis précepteur des pages du roi ; — Du Bellay, mort en 1560, à trente-six ans, sans avoir eu le temps d’être le premier dans la victoire après avoir été le premier au combat ; — Jodelle, mort en 1573, après avoir, a l’âge de vingt et un ans (1553), accompli dans l’œuvre commune la tache, applaudie avec enthousiasme, de restaurer la tragédie antique par sa Cléopâtre et de créer la comédie par Eugène ou la Rencontre ; — Antoine de Baïf, qui survécut de quatre ans au chef et aux beaux jours de l’école, et produisit sans fin, et, souvent aussi, sans goût : — Remi Belleau, l’ami de prédilection de Ronsard, plus jeune que lui de quatre ans, mort huit ans avant lui, le « gentil » Belleau, la grâce et la « mignardise » de l’école ; — enfin Pontus de Thyard, ne en 1511, mort en 1603, abbé et évêque de Chalon-sur-Saône pendant, vingt ans (1573-1598), un des derniers adeptes de l’école de Marot, une des premières conquêtes de l’école de Ronsard, le dernier survivent de la pléiade, qui, contemporain enfin de Malherbe, fut témoin des trois révolutions poétiques du siècle et renonça de bonne heure à la poésie, qui lui avait donné grande renommée, pour se livrer à l’étude des mathématiques et de la théologie. […] Il reste néanmoins que, si la grâce et le charme lui manquent, s’il n’a que bien rarement des vers coulants et frais comme ceux-ci que je détache du début du septième jour, fort prisé de Goethe : Ici la pastorelle, à travers une plaine, A l’ombre, d’un bas lent, son gras troupeau remène ; Cheminant elle file, et, à voir sa façon, On diroit qu’elle entonne une douce chanson ; il rencontre souvent le vers fort et sonore ; il dira aussi bien que d’Aubigné en son Jugement dernier, que le Fils de Dieu Descendra glorieux des voûtes étoilées ; il laissera dans toutes les mémoires ce vers fameux : Et l’Enfer est partout où l’Éternel n’est pas ; en ses Sepmaines, œuvre de théologie, d’érudition scientifique, zoologique, géologique et aussi d’imagination, il prendra le premier rang dans la poésie descriptive, témoin le portrait renommé du cheval qu’on trouvera ci-après et qui rappelle quelquefois heureusement celui de Virgile (Géorgiq. […] Faire de ses fils des amis des champs fut son dernier but. […] Le jugement dernier L’heure du Jugement dernier a sonné.
On s’étonna de ce qu’il arrivât des derniers dans cette occasion, lui dont l’empressement était si remarquable dans les plus frivoles ; mais on s’étonna bien plus de le voir enfin paraître en habit de ville866 qui avait déjà paru867. […] dit alors mon flatteur d’un ton de voix élevé ; vous n’y pensez pas, mon ami : apprenez que vous n’avez rien de trop bon pour le seigneur Gil Blas de Santillane, qui mérite d’être traité comme un prince. » Je fus bien aise qu’il eût relevé les dernières paroles de l’hôte, et il ne fit en cela que me prévenir. […] Comme il rendait les derniers soupirs, le médecin parut, et demeura un peu sot1018, malgré l’habitude qu’il avait de dépêcher ses malades. […] Les vingt dernières années de sa vie au moins furent employés à ces recherches, auxquelles il dépensa beaucoup. […] Le 30 mars, la sixième représentation de sa dernière tragédie, Irène, fut pour les Parisiens l’occasion de le faire assister vivant à sa propre apothéose.
Je suppose que c’est ici votre dernière heure et la fin de l’univers ; que les cieux vont s’ouvrir sur vos têtes, J. […] et que sais-je si nos dernières défaites n’expiaient pas l’équité douteuse ou l’orgueil inévitable de nos anciennes victoires ? […] Ce n’est plus Virgile que vous écoutez ; vous êtes trop attentif aux dernières paroles de la malheureuse Didon pour penser à lui. […] Elle a pour objet de frapper un dernier coup, d’agir une dernière fois sur l’esprit et l’imagination du lecteur ou des auditeurs. […] L’orateur est ici comme le chanteur et le musicien ; les dernières notes décident du succès du morceau tout entier.
Remarquons d’abord que les trois dernières se rattachent à la première. […] C’est un défaut du système poétique du dernier siècle. […] Au reste le goût et le génie de la langue sont les seuls maîtres dans l’emploi de ces trois dernières figures.