Qu’on ne s’imagine cependant pas que leur bonheur fût inaltérable, et sans aucun mélange de soucis et de peines. […] Un berger vainqueur dans les jeux, ou à qui une bergère aura donné la préférence, pourra chanter son bonheur et sa gloire. […] Je n’en citerai d’autre exemple que ce morceau de son Épître, dans laquelle il prouve que nous devons chercher en nous-mêmes notre propre bonheur. […] qu’il est déchu de ce bonheur suprême ! […] Cependant, loin de jouir du bonheur, il est sans cesse déchiré par les remords vengeurs, et partout poursuivi par les furies menaçantes.
Exemples : Rendre l’homme au bonheur, c’est le rendre à la vie. […] Guerriers, qui durant cinquante ans avez entretenu si constamment la chaîne de la gloire et du bonheur de la France ! […] Rien ne pourrait altérer leur bonheur. […] Le bonheur, la peine et la foi. […] Bonheur des malheureux, tendre mélancolie.
Ce n’est pas qu’il y ait en effet du bonheur, ni qu’on s’imagine que la vraie béatitude soit dans l’argent qu’on peut gagner au jeu ou dans le lièvre qu’on court. […] Né à Paris le 30 janvier 1661, il avait eu le bonheur, malgré l’humble condition de ses parents, d’être nommé boursier dans un collège de Paris et d’y recevoir les leçons des maîtres les plus habiles. […] Non seulement nous voulons être heureux, nous voulons aussi le bonheur d’autrui ; et quand ce bonheur ne coûte rien au nôtre, il l’augmente. […] Cependant elle est très agréable, et singulièrement située pour le bonheur d’un homme qui aime à se circonscrire. […] Quel était donc ce bonheur, et en quoi consistait sa jouissance ?
Dans le dernier paragraphe, appelez la religion à votre secours ; parlez des vertus et du bonheur de Sophie. […] Octave eut ce bonheur. […] Amis, parents, gloire, bonheur, tout s’évanouit. […] Âme sublime d’Antigone, que t’importe ou le bonheur ou le malheur ? […] C’est aux prières de sainte Clotilde, que la France doit le bonheur d’être chrétienne.
Ces hymnes, tout en se prêtant à l’exposition du dogme, sont plus spécialement des chants d’actions de grâces, des invocations, des prières ou des louanges que le poète adresse à Dieu ou aux saints : à Dieu, pour le célébrer, le remercier, implorer son secours ; aux bienheureux, pour exalter leur fidélité, l’héroïsme de leurs vertus, ainsi que leur bonheur et leur gloire, et les intéresser en faveur de leurs frères de la terre. […] Rousseau ; les dernières paroles de Gilbert ; le Bonheur, par Léonard ; la Jeune captive, d’André Chénier ; la Chute des feuilles et l’Anniversaire, de Millevoye ; la Mort de Jeanne d’Arc, et le Jeune diacre, de Casimir Delavigne ; la Jeune fille agonisante, de Campenon ; les Tombeaux de Saint-Denis et Louis XVIII, de Tréneuil ; le Petit Savoyard, de Guiraud ; la Prière de l’enfant, de Lamartine ; l’Ange et l’enfant, de Reboul ; le Retour à la chapelle, de Mme Tastu ; le Dernier hymne d’Ossian ; le Cimetière de campagne, de Gray ; Une mère à son enfant, de Campbell ; A l’Irlande, par Thomas Moore, § III — Du dithyrambe 223. […] Quoi de plus plaisant et de plus gai que ce couplet sur Villeroi, fait prisonnier dans Crémone : Palsembleu, la nouvelle est bonne, Et notre bonheur sans égal : Nous avons recouvré Crémone, Et perdu notre général. […] L’épithalame (ἐπὶ, sur, θὰλαμος, lit nuptial) que nous croyons devoir ranger, à cause de son caractère et de son étendue, parmi les compositions lyriques, est un petit poème composé à l’occasion d’un mariage, pour louer les nouveaux époux et leur offrir des souhaits de félicité et de bonheur. […] Il y a dans l’épithalame deux parties essentielles, que nous avons indiquées dans la définition : l’une comprend les louanges que l’on donne aux époux, à cause de leurs qualités et de leurs vertus ; l’autre les vœux que l’on forme pour leur bonheur.
Vous voyez bien que son bonheur et sa valeur ne se sont point séparés. […] C’est à la simple et franche vérité que je rends hommage quand je vous assure que je vous aime, que je vous adore, qu’il n’est pour moi point de bonheur sans le vôtre, que je ne supporte votre absence et les ennuis de la retraite, qu’afin de me rendre plus digne de vous, et de vous faire trouver un jour votre amie dans la plus respectueuse et la plus tendre des filles. […] Ne doutez jamais, mon cher confrère de l’intérêt que je prends à votre santé, à votre conservation, à votre bonheur ; je n’ai plus de vœux à faire pour votre gloire. […] Dans quelles rêveries ils nous plongent, soit que l’imagination s’enfonce sur les mers du Nord, au milieu des frimas et des tempêtes, soit qu’elle aborde sur les mers du midi, à des îles de repos et de bonheur ! […] Si parfois elle entrevoit le lugubre fantôme de la mort, elle se hâte de fuir, pour ressaisir la vie et le bonheur.
Ici les mots corruption, bonheur, dépendent des mots entraîne, désire ; et la signification de ceux-ci tombe particulièrement sur les premiers. Par conséquent ; les mots corruption, bonheur, sont les régimes des mots entraîne, désire, qui en sont les régissans. Dites-en autant des mots, mœurs, ennemis, relativement aux mots, corruption, bonheur. […] L’Académie, elle-même, a dit : le bonheur, la félicité où j’aspire. […] Il semble d’abord, disent-ils, que bonheur soit, ainsi que vertu, le régime du verbe égalé, tandis qu’il est le sujet du verbe a eu.
Pascal 1623-1662 [Notice] Né à Clermont-Ferrand dans une famille où l’intelligence s’alliait à la vertu, élevé librement par un père qui fut un homme supérieur, Blaise Pascal manifesta dès l’enfance des dons merveilleux, le génie des sciences mathématiques, et une sensibilité passionnée pour le bien, avide d’un bonheur noble et infini. […] La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse ; mais cette science fragile se perd avec les besoins qu’ils en ont : comme ils la reçoivent sans étude, ils n’ont pas le bonheur de la conserver ; et toutes les fois qu’elle leur est donnée, elle leur est nouvelle, puisque la nature n’ayant pour objet que de maintenir les animaux dans un ordre de perfection bornée, elle leur inspire cette science nécessaire, toujours égale, de peur qu’ils ne tombent dans le dépérissement, et ne permet pas qu’ils y ajoutent, de peur qu’ils ne passent les limites qu’elle leur a prescrites3. […] Je dirai donc seulement ici le sujet qui me porte à l’offrir à Votre Majesté, ce que je considère comme le couronnement et le dernier bonheur de son aventure.
Ils y verront comment le fils d’un pauvre artisan, ayant lui-même travaillé longtemps de ses mains pour vivre, est parvenu à la richesse à force de labeur, de prudence et d’économie ; comment il a formé tout seul son esprit aux connaissances les plus avancées de son temps, et plié son âme à la vertu par des soins et avec un art qu’il a voulu enseigner aux autres ; comment il a fait servir sa science inventive et son honnêteté respectée aux progrès du genre humain et au bonheur de sa patrie. […] C’est par eux que le genre humain marche de plus en plus à la science et au bonheur.
vous avez de grandes destinées à remplir, des batailles à livrer, des dangers, des fatigues à vaincre ; vous ferez plus que vous n’avez fait pour la prospérité de la patrie, le bonheur des hommes et votre propre gloire. […] Soldats, lorsque tout ce qui est nécessaire pour assurer le bonheur et la prospérité de notre patrie sera accompli, je vous ramènerai en France : là, vous serez l’objet de mes tendres sollicitudes. […] Je prie Votre Majesté de lire cette lettre avec les mêmes sentiments qui me l’ont fait écrire, et d’être persuadée qu’après le bonheur et les intérêts du peuple français, rien ne m’intéresse davantage que la prospérité de la nation guerrière dont depuis huit ans j’admire le courage et les vertus militaires1.
La félicité des particuliers paraissait pleinement assurée par le bonheur public. […] Il faut avouer qu’il seconda fort habilement son bonheur.
qu’à assouvir le bonheur de cinq ou six monstres2. […] Il n’y eut donc plus de liberté dans les festins, de confiance dans les parentés3, de fidélité dans les esclaves : la dissimulation et la tristesse4 du prince se communiquant partout, l’amitié fut regardée comme un écueil, l’ingénuité comme une imprudence, la vertu comme une affectation qui pouvait rappeler dans l’esprit des peuples le bonheur des temps précédents.
Vous êtes père, et vous avez ressenti la douleur que cause la nature dans les cœurs tendres comme le vôtre ; mais vous êtes chrétien ; aussi vous devez regarder avec une satisfaction intérieure les grâces que Dieu a faites à mademoiselle votre fille, et le bonheur dont elle jouit. […] Entre les grâces que le Seigneur vous a faites, une des principales est sans doute le bonheur d’avoir une femme et des enfants qui connaissent et qui aiment la vertu et la solide religion.
D’un autre côté, il y a semé avec bonheur l’ironie d’un bout à l’autre, mais le style n’y est pas plus soutenu ni plus châtié que dans Don Sanche et dans Rodogune. […] Tandis que vous vivrez, le sort, qui toujours change, Ne vous a point promis un bonheur sans mélange. […] Quel bonheur de me voir la fille d’un tel père ! […] Véritable amant de la nature, de la pure et simple nature, il aspire, comme Virgile, au bonheur de passer sa vie dans une champêtre et douce solitude. […] À la fin, grâce aux dieux, Horace, par bonheur, me dessilla les yeux.
., privé, comme son frère, du bonheur d’entrer dans la terre promise, aujourd’hui la te.
Dans cette place éminente, il n’eut constamment en vue que la gloire du royaume et le bonheur des Français ; et il fit l’un et l’autre.
C’est donc la religion qu’il faut respecter d’abord et faire respecter aux autres, si l’on veut contribuer efficacement au maintien de l’ordre et de la tranquillité publique ; c’est donc la religion qui est la base et la garantie du bonheur public et particulier. […] Qui ne voit percer, dans tous ces morceaux, l’âme d’un vrai patriote, c’est-à-dire, d’un homme fortement pénétré de l’amour et du désir du bien ; qui ne voit, ne cherche et ne veut que le bonheur de ses concitoyens ?
Entre leurs trois tombeaux, et dans ces champs d’honneur, Témoins de sa vaillance et de notre bonheur ? […] Ce que mon bras avait conquis, mon bonheur et ma prudence ont su le conserver. […] L’ambition d’exécuter des entreprises difficiles ; la multiplicité fatigante des affaires ; un genre de vie ennemi du repos ; l’ardeur inquiète d’imiter mes actions, ou même de les surpasser ; des embûches à dresser ou à éviter ; voilà le partage de celui qui régnera : vous serez exempt de tous ces soins, qui sont autant d’obstacles au bonheur.
Destinés au bonheur ou au malheur.]
Mesprise la richesse et toutesfois desire, Comme roy valeureux, d’augmenter ton bonheur. […] Pleurons nostre domage, et louons son bonheur ; Car jeune, en bien mourant, seul il a plus d’honneur Que mille bien vaillans, qui sont morts en vieillesse. […] Mon seul pere je veux ; il sera mon partage : Je ne retiens que luy, c’est mon seul heritage343… Ne me rejettez point ; me voulez-vous priver Du bonheur le plus grand qui me puisse arriver ? […] « Que ma mort ne soit point, disoit elle, suivie De pleurs ni de souspirs ; me portés vous envie, Si pour perdre le corps je m’acquiers un. tel bien, Que tout autre bonheur aupres de lui n’est rien ? […] Voyez comme le ciel l’en ayant preservée, Elle brave l’orgueil des vents plus inhumains, Et trouve moins de joye au bien d’estre sauvée Que de gloire en l’honneur de l’estre par vos mains, Non : ceste ville auguste, invincible monarque, Ne sçauroit désormais fleurir qu’à vostre honneur, Sa grandeur n’estant plus qu’une eternelle marque Et de vostre clemence, et de vostre bonheur.
Dieu seul demeure toujours le même ; le torrent des siècles qui entraîne tous les hommes roule devant ses yeux, et il voit avec indignation de faibles mortels, emportés par ce cours rapide, l’insulter en passant, faire de ce seul instant tout leur bonheur, et tomber au sortir de là entre les mains de sa colère et de sa vengeance1. […] Les hommes croient être libres quand ils ne sont gouvernés que par les lois ; leur soumission fait alors tout leur bonheur, parce qu’elle fait toute leur tranquillité et toute leur confiance.
Je voudrais avoir eu assez de bonheur et assez de bonnes qualités pour qu’il leur plût de citer souvent à leurs nouveaux amis quelque trait de ma bonne humeur, ou de mon bon sens, ou de mon bon cœur, ou de ma bonne volonté, et que ces citations rendissent tous les cœurs plus gais, mieux disposés et plus contents. […] Quesnel, dans son beau livre : Bonheur de la mort chrétienne : « Celui qui a la foi, loin de regarder la mort comme son ennemie et de la fuir comme son malheur, devrait aller au-devant d’elle par ses désirs, et la recevoir, quand elle se présente, comme sa libératrice et comme une amie qui le décharge d’un fardeau pesant et incommode, pour le faire passer d’un pays ennemi dans un lieu de sûreté, et de la région de la mort au séjour aimable et délicieux de la vie bienheureuse. » Je lis dans un article de Mme Georges Sand : « Quoi de plus beau et de plus pur que la vision intérieure d’un mort aimé ?
Ce prince avoit esté grand en son extraction, si grand en la valeur guerriere, si grand en victoires, si grand en triomphes, si grand en bonheur, si grand en paix, si grand en réputation, en toutes sortes de grandeurs, hé ! […] Au demeurant, le plus grand bonheur de ce grand roy defunct fut celui par lequel, se rendant enfant de l’Eglise, il se rendit pere de la France ; se rendant brebis du grand pasteur, il se rendit pasteur de tant de peuples ; convertissant son cœur à Dieu, il convertit celui de tous les bons catholiques à soi. C’est le seul bonheur qui me fait esperer que la douce et misericordieuse Providence du Pere celeste aura insensiblement mis dans ce grand cœur royal, en ce dernier article de la vie, la contrition necessaire pour une heureuse mort. […] Or Dieu disposoit aultrement, et j’ai esté extresmement consolé que ce royal courage, m’ayant une fois desparti sa bienveillance, ait si longuement et si gracieusement perseveré à m’en gratifier, comme mille tesmoignages qu’il en a faicts, à diverses occasions, m’en asseurent ; et, bien que je n’aie jamais receu de sa bonté que la douceur d’estre en ses bonnes graces, si m’estimé-je extresmement redevable à continuer mes faibles prieres pour son ame, et pour le bonheur de sa posterité. […] Nous n’avions guère plus de bonheur devant Dôle, où la longueur du siége nous en faisoit attendre une mauvaise issue, quand on sut que les ennemis étoient entrés en Picardie, qu’ils avoient pris d’abord la Capelle, le Câtelet et Corbie ; et que ces trois places, qui les devoient arrêter plusieurs mois, les avoient à peine arrêtés huit jours.