Mais la langue ne s’arrête pas longtemps sur cette pente glissante. […] L’amour aussi ne s’arrête et ne se repose que là. […] Qui peut dire où elle s’arrêtera ?
L’hyperbate ou inversion : — Celui qui met un frein à la fureur des flots Sait aussi des méchants arrêter les complots. […] — Il fut pris pour un gentilhomme et arrêté ; en effet, il était vêtu comme eux. […] On fait une enquête et, sur quelques indices révélateurs, le vrai coupable est arrêté.
« Après tout, qui t’arrête ? […] Elle arrêta les équipages de Caton, celui-là qui fut consul. […] Non seulement ils firent cet arrêté ; mais encore ils nous le donnèrent gravé sur l’airain. […] Il ordonne de les arrêter : qui ne tremblerait à cet ordre ? […] Servilius a lui seul arrêté plus de chefs de pirates que tous ses prédécesseurs.
Remonter au delà de Malherbe et de Balzac, c’eût été s’engager dans une époque où il faut un philologue pour guide ; s’arrêter aux frontières de notre âge, serait s’assujettir à des scrupules vraiment trop pusillanimes. […] Qu’il nous suffise d’avoir eu la bonne volonté d’aider les jeunes gens à mieux lire, et à juger par eux-mêmes, sous la conduite du cicerone qui, sans les importuner ou gêner leur initiative, les arrête à propos et discrètement devant les bons endroits1 !
Remonter au delà de Balzac, c’eût été s’engager dans une époque où il faut un philologue pour guide ; s’arrêter aux frontières de notre âge, serait s’assujettir à des scrupules vraiment trop pusillanimes. […] Qu’il nous suffise d’avoir eu la bonne volonté d’aider les jeunes gens à mieux lire, et à juger par eux-mêmes, sous la conduite du cicérone qui, sans les importuner ou gêner leur initiative, les arrête à propos et discrètement devant les bons endroits1 !
Si sa vie avait moins d’éclat, je m’arrêterais sur la grandeur et la noblesse de sa maison ; et si son portrait était moins beau., je produirais ici ceux de ses ancêtres. […] La réticence est moins fréquente chez les orateurs qu’en poésie ; elle consiste à s’arrêter au milieu d’un récit, d’un développement, d’un mouvement, comme si l’on voulait déguiser quelque chose à l’auditeur ; mais on ne s’arrête effectivement que quand on en a dit assez pour qu’il conçoive et achève le reste. […] Bossuet, dans l’oraison funèbre du grand Condé, emploie la topographie accompagnée de l’hypotypose : « Arrêtez ici vos regards. […] qu’éclairée de toutes parts et connue de tous ceux qui sont ici, ta conjuration est arrêtée, enchaînée ! […] Arrêtez… cette coupe était empoisonnée.
Rien ne s’arrête pour nous. […] partout votre raison demeure arrêtée ! […] Ce nom arrête toutes les entreprises, et il n’y a point d’ambition qui n’en soit épouvantée. […] Ses passions étaient plus vives et plus mobiles que ses convictions n’étaient profondes et arrêtées. […] seigneur, arrêtez.
où s’arrêtera ton audace effrénée ? […] Arrêtez, grand Dieu ! […] Ce ne sont pas les flots, mais les monstres eux-mêmes, avec leurs fières attitudes, qui doivent arrêter l’attention. […] La frayeur n’a rien d’arrêté, diffugimus, scil. […] Visu exsangues, cette élision, dure par elle-même, arrête un moment la respiration, effet sensible de la crainte.
Justement au pied, le carrosse s’arrêta tout court. Comme j’étais à l’une des portières avec Mademoiselle de Vendôme, je demandai au cocher pourquoi il s’arrêtait, et il me répondit avec une voix fort étonnée : « Voulez-vous que je passe par-dessus tous les diables qui sont là devant moi ?
C’est que, pour se pousser à cet état, et pour se faire jour au travers de tous les obstacles qui nous en ferment les avenues, il faut entrer en guerre avec des compétiteurs qui y prétendent aussi bien qus nous, qui nous éclairent2 dans nos intrigues, qui nous dérangent dans nos projets, qui nous arrêtent dans nos voies ; qu’il faut opposer crédit à crédit, patron à patron, et pour cela s’assujettir aux plus ennuyeuses assiduités, essuyer mille rebuts, digérer mille dégoûts, se donner mille mouvements, n’ètre plus à soi, et vivre dans le tumulte et la confusion. […] Ce qui fit un héros du prince de Condé J’appelle le principe de ces grands exploits cette ardeur martiale qui ; sans témérité ni emportement, lui faisait tout oser et tout entreprendre ; ce feu qui, dans l’exécution, lui rendait tout possible et tout facile ; cette fermeté d’âme que jamais nul obstacle n’arrêta, que jamais nul péril n’épouvanta, que jamais nulle résistance ne lassa, ni ne rebuta ; cette vigilance que rien ne surprenait ; cette prévoyance à laquelle rien n’échappait ; cette étendue de pénétration avec laquelle, dans les plus hasardeuses occasions, il envisageait d’abord tout ce qui pouvoit ou troubler, ou favoriser l’événement des choses : semblable à un aigle dont la vue perçante fait en un moment la découverte de tout un vaste pays ; cette promptitude à prendre son parti, qu’on n’accusa jamais en lui de précipitation, et qui, sans avoir l’inconvénient de la lenteur des autres, en avait toute la maturité ; cette science qu’il pratiquait si bien, et qui le rendait si habile à profiter des conjonctures, à prévenir les desseins des ennemis presque avant qu’ils fussent conçus, et à ne pas perdre en vaines délibérations ces moments heureux qui décident du sort des armées ; cette activité que rien ne pouvait égaler, et qui, dans un jour de bataille, le partageant, pour ainsi dire, et le multipliant, faisait qu’il se trouvait partout, qu’il suppléait à tout, qu’il ralliait tout, qu’il maintenait tout : soldat et général tout à la fois, et, par sa présence, inspirant à tout le corps d’armée, jusqu’aux plus vils membres qui le composaient, son courage et sa valeur, ce sang-froid qu’il savait si bien conserver dans la chaleur du combat, cette tranquillité dont il n’était jamais plus sûr que quand on en venait aux mains, et dans l’horreur de la mêlée ; cette modération et cette douceur pour les siens, qui redoublaient à mesure que sa fierté pour l’ennemi était émue ; cet inflexible oubli de sa personne, qui n’écouta jamais la remontrance, et auquel constamment déterminé, il se fit toujours un devoir de prodiguer sa vie, et un jeu de braver la mort ; car tout cela est le vif portrait que chacun de vous se fait, au moment que je parle, du prince que nous avons perdu ; et voilà ce qui fait les héros1.
Il faut y préparer l’esprit, sans toutefois l’annoncer, et savoir s’arrêter à temps. […] Ex. : Dieu peut bien des méchants arrêter les complots. […] Si on lit des vers, on ne doit point sans nécessité s’arrêter aux hémistiches et aux rimes, et tâcher au contraire de les faire disparaître. […] L’effroi arrête le courage, glace le cœur ; un être épouvanté n’a plus la conscience de ses actes, il ne songe plus aux lois qui le régissent, son état normal est bouleversé. […] Nous nous arrêterions sur ce mot avec intérêt, et nous comprendrions à merveille toute son énergie.
Il est vrai qu’il ne s’est guère arrêté que sur celui de Marc-Aurèle, la plus passable des productions de Thomas, et la moins infectée de tous les défauts que nous venons de relever, mais bien au-dessous cependant des louanges qu’on lui prodigua dans le temps. […] Quand il dit, par exemple, que les grands hommes pèsent sur l’univers et l’univers sur eux, cette idée, à force de vouloir être grande, peut n’être pas très claire, et, présentant plusieurs sens, ne vous arrête sur aucun ; choisissant de préférence le terme abstrait, il donne trop souvent à ses phrases une forme métaphysique qui peut fatiguer l’attention du lecteur, d’autant plus que les idées sont accumulées ; il place quelquefois des tournures et des expressions familières qui, entourées de phrases du ton le plus noble, ont un air étranger à sa diction, etc. ».
Toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence et ne font que l’irriter encore plus. […] Nous anticipons l’avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours ; ou nous rappelons le passé, pour l’arrêter comme trop prompt : si imprudents, que nous errons dans les temps qui ne sont pas nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient ; et si vains, que nous songeons à ceux qui ne sont plus rien, et échappons1 sans réflexion le seul qui subsiste.
Ma seconde maxime était d’être le plus ferme et le plus résolu en mes actions que je pourrais, imitant les voyageurs qui, se trouvant égarés en quelque forêt3, ne doivent pas errer en tournoyant tantôt d’un côté, tantôt d’un autre, ni encore moins s’arrêter en une place, mais marcher toujours le plus droit qu’ils peuvent vers un même côté, et ne le changer point pour de faibles raisons, encore que4 le hasard seul les ait déterminés à le choisir ; car, par ce moyen, s’ils ne vont justement où ils désirent, ils arriveront au moins à la fin quelque part, où vraisemblablement ils seront mieux que dans le milieu d’une forêt. […] Ce n’est pas que je veuille vous conseiller d’employer toutes les forces de votre résolution et constance pour arrêter tout d’un coup l’agitation intérieure que vous sentez ; ce serait peut-être un remède plus fâcheux que la maladie : mais je vous conseille aussi d’attendre que le temps seul vous guérisse, et beaucoup moins d’entretenir ou prolonger votre mal par vos pensées ; je vous prie seulement de tâcher peu à peu de l’adoucir, en ne regardant ce qui vous est arrivé que du biais qui vous le peut faire paraître le plus supportable, et en vous divertissant le plus que vous pourrez par d’autres occupations2.
Il y a une vingtaine d’années, quelques individus qui croyaient avoir découvert un nouveau lien social et humanitaire jugèrent convenable de se poser apôtres d’une nouvelle religion ; mais n’ayant dans le fait aucune idée de dogme et de culte nouveau, et ne pouvant donner une définition de chose, ils s’arrêtèrent à une définition de mot, et par un subterfuge, si l’on veut, de rhétorique, ils appuyèrent surtout, pour développer et confirmer leur pensée, sur l’étymologie du mot religion. […] On sent, comme le philosophe, que pour avoir une connaissance de cette campagne, il faut arrêter ses regards successivement d’un objet sur un autre, observant d’abord ceux qui appellent plus particulièrement l’attention, qui sont plus frappants, qui dominent, autour desquels et pour lesquels les autres semblent s’arranger ; ensuite, quand on a la situation respective des premiers, passant successivement à tous ceux qui remplissent les intervalles ; enfin, ne décomposant ainsi que pour recomposer, afin qu’une fois les connaissances acquises, les choses, au lieu d’être successives, aient dans l’esprit le même ordre simultané qu’elles ont au dehors. […] Généralement, l’énumération littéraire, au lieu d’être complète, s’arrête aux membres d’idée qui se rapportent le mieux à l’objet que l’on traite, au dessein qu’on a en vue.
L’harmonie imitative ne s’arrête pas à ces onomatopées de mots ou de phrases dont toutes les langues offrent des exemples : L’essieu crie et se rompt… Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur ma tête ? […] Rapprochez tout de suite cette phrase de Bossuet ; « Semblable, dans ses sauts hardis et dans sa légère démarche, à ces animaux vigoureux et bondissants, il ne s’avance que par vives et impétueuses saillies, et n’est arrêté ni par montagnes ni par précipices. » Observez au contraire dans le Coche et la Mouche le rhythme brisé, haletant, laborieux du début : Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un coche. […] Lisez tous les ouvrages du réverend père Maimbourg, ci-devant jésuite, prenez garde de ne vous arrêter qu’à la fin de chaque période, et vous sentirez la faculté de respirer vous revenir peu à peu, sans qu’il soit besoin de réitérer le remède. » Montesquieu, Lettres persanes, 148.
Si je dis : Dieu fait la loi aux rois ; Dieu arrête les complots des méchants, — j’énonce deux vérités, mais je ne caractérise pas Dieu en tant que dominant les rois ou réprimant le crime, et mes deux vérités courent risque de passer inaperçues. Mais qu’au lieu du mot Dieu, Bossuet dise avec sa parole magnifique : « Celui qui règne dans les cieux et de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté et l’indépendance, » il explique par cette périphrase comment et pourquoi Dieu « est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles leçons. » Que Racine désigne Dieu par ces mots : Celui qui met un frein à la fureur des flots, nous concluons du plus au moins ou du même au même que celui-là Sait aussi des méchants arrêter les complots. […] Dans Massillon : « Ce monde ennemi de Jésus-Christ, ce monde qui ne connaît pas Dieu, ce monde qui appelle le bien un mal et le mal un bien, ce monde, tout monde qu’il est, respecte encore la vertu, envie quelquefois le bonheur de la vertu, cherche souvent un asile et une consolation auprès des sectateurs de la vertu, rend même des honneurs publics à la vertu. » Inutile de s’arrêter à la répétition, ni d’en énumérer toutes les variétés indiquées par les rhéteurs.
L’Arabie Qu’on se figure un pays sans verdure et sans eau, un soleil brûlant, un ciel toujours sec, des plaines sablonneuses, des montagnes encore plus arides, sur lesquelles l’œil s’étend et le regard se perd, sans pouvoir s’arrêter sur aucun objet vivant ; une terre morte, et pour ainsi dire écorchée par les vents, laquelle ne présente que des ossements, des cailloux jonchés, des rochers debout ou renversés, ou le voyageur n’a jamais respiré sous l’ombrage, où rien ne l’accompagne, rien ne lui rappelle la nature vivante. […] Les passions, qui sont l’amour des objets agréables et la haine des objets désagréables, nous poussent continuellement à rechercher les uns et à fuir les autres ; mais souvent elles rencontrent un obstacle, et cet obstacle, c’est le sentiment de la justice, c’est la loi du devoir qui nous dit : « Sois heureux si tu peux, mais non pas aux dépens du bonheur d’autrui. » Les passions ne s’arrêtent pas toujours à cette voix sacrée ; souvent elles nous conseillent d’immoler à notre intérêt particulier l’intérêt de nos semblables : alors elles deviennent coupables, et l’orateur ou l’écrivain serait criminel en cherchant leur appui. […] Ce fil libérateur, il le baise, il l’adore ; Il s’en assure, il craint qu’il ne s’échappe encore : Il veut le suivre, il veut revoir l’éclat du jour ; Je ne sais quel instinct l’arrête en ce séjour. […] songez-vous parfois que de faim dévoré, Peut-être un indigent, dans les carrefours sombres, S’arrête et voit danser vos lumineuses ombres Aux vitres du salon doré ? […] Une mère ose tout ; Isaure est déjà prête ; Ses charmes, son époux, ses jours, rien ne l’arrête ; D’une lèvre obstinée elle presse ces yeux, Que ferme un voile impur à la clarté des cieux ; Et d’un fils, par degrés, dégageant la paupière, Une seconde fois lui donne la Lumière.
Pour peu que je m’y arrête, il me semble que je retourne en ma première innocence. […] Mais il fut prié d’arrêter un moment, jusqu’à ce qu’on eût parcouru le nom des coupables qu’on avait ordre d’arrêter. […] Il tient le milieu841 en se promenant avec ses égaux ; il s’arrête, et l’on s’arrête ; il continue de marcher, et l’on marche : tous se règlent sur lui. […] Je n’avais pas encore mangé le premier morceau, que l’hôte entra suivi de l’homme qui l’avait arrêté dans la rue. […] La porte ouverte, je voulus entrer ; mais à peine eus-je fait quelques pas, que je m’arrêtai.
Il ne se repose jamais hors de soi, et ne s’arrête dans les sujets étrangers que comme les abeilles sur les fleurs1, pour en tirer ce qui lui est propre. […] Il faut entrer indifféremment dans tout ce qui leur est agréable, s’y arrêter autant qu’ils le veulent, et s’éloigner de tout ce qui ne leur convient pas.
Détracteurs et panégyristes se sont également arrêtés sur les détails, avec l’intention louable de trouver des beautés, ou le plaisir malin de révéler des fautes : mais l’ensemble de cette composition d’un ordre et d’un style tout particuliers, le genre auquel il faut rapporter un ouvrage à la fois théologique, moral, littéraire et poétique, sans être rigoureusement rien de tout cela, voilà des points qui devaient, ce me semble, être discutés d’abord, et à la faveur desquels on eût peut-être expliqué les écarts fréquents de l’auteur, et les nombreuses disparates d’un style, dont rien n’approche quand il s’élève, et qui reste au-dessous de bien des écrivains, quand il tombe. […] Voici le jugement que portait de ces deux traducteurs comparés le La Harpe de la littérature anglaise, le célèbre Johnson : « Si l’on compare, dit-il, ces deux versions, le résultat sera que Dryden subjugue, entraîne le lecteur par la vigueur et par la véhémence qui dominent en général dans son style, et que Pitt force quelquefois ce même lecteur de s’arrêter pour admirer tel ou tel vers en particulier ; que les fautes de Dryden se perdent, englouties dans un océan de beautés réelles, et que les beautés de Pitt sont à peine sensibles pour un lecteur glacé par le froid mortel d’une correction trop étudiée ; que Pitt pourra plaire à certains critiques, mais que Dryden a pour lui le peuple des lecteurs ; que Pitt enfin est cité, mais que Dryden est et sera lu ». […] Ses fréquents jeux de mots, ses équivoques, l’emploi ridiculement affecté des termes techniques ; l’habitude qu’il s’était faite de créer au besoin des mots, et de les emprunter tantôt du grec ou de l’hébreu, tantôt du latin ou de l’italien, hérissent son style de difficultés, qui arrêtent à chaque pas les Anglais eux-mêmes. […] Nous ne nous arrêterons pas sur les poèmes de l’Homme des champs et de la Pitié, productions estimables qui ne pouvaient manquer leur effet, quand elles parurent, mais que l’on distingue à peine aujourd’hui à côté des grands ouvrages dont nous venons de parler.
le cheval fut quatre fois arrêté à l’entrée de la ville. […] Ces paroles si touchantes arrachèrent des sanglots à tout l’auditoire ; et l’Orateur lui-même, après les avoir prononcées, fut obligé de s’arrêter. […] Joad lui répond : Celui qui met un frein à la fureur des flots, Sait aussi des méchants arrêter les complots. […] « Une fatale révolution, une rapidité que rien n’arrête, entraîne tout dans les abîmes de l’éternité.
Au reste, ces quatre dernières figures, pour mieux exprimer l’intention ou le sentiment de l’écrivain, arrêtent la marche de la phrase, mais sans y jeter le désordre ; celles dont il nous reste à parler portent de plus graves atteintes à la construction ou à la syntaxe. […] Et comment déterminer ces désinences, si l’esprit n’a préalablement arrêté les relations entre les idées dans l’ordre que je viens d’énoncer118 ? […] Le français en admet un très-grand nombre en poésie : … Sitôt que de ce jour La trompette sacrée annonçait le retour, Du temple, orné partout de festons magnifiques, Le peuple saint en foule inoudait les portiques… Mais lui-même étonné d’une fuite si prompte, Par combien de serments, dont je n’ai pu douter, Vient-il de me convaincre et de nous arrêter !