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2. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Ici nos armes sont d’autant plus justes, que le crime de César est devenu encore plus grand par sa victoire impie. […] Ne doivent-ils pas la partager comme des compagnons d’armes qui se sont associés à nos entreprises, à nos efforts ? […] Je le jure par le dieu qui préside à nos armes : ô Reine, je le jure par tes mânes augustes !  […] Ils ont porté les armes contre nous ! […] Des lâches, toujours prêts à jeter leurs armes pour fuir plus vite.

3. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Retz, 1614-1679 » pp. 38-42

Les monarchies les plus établies et les monarques les plus autorisés ne se soutiennent que par l’assemblage des armes et des lois, et cet assemblage est si nécessaire que les unes ne se peuvent maintenir sans les autres. Les lois désarmées tombent dans le mépris ; les armes qui ne sont pas modérées par les lois tombent bientôt dans l’anarchie. La république romaine avait été anéantie par Jules César ; la puissance dévolue par la force des armes à ses successeurs subsista autant de temps qu’ils purent eux-mêmes conserver l’autorité des lois. Aussitôt qu’elles perdirent leurs forces, celle des empereurs s’évanouit, et elle s’évanouit par le moyen de ceux mêmes qui, s’étant rendus maîtres de leur sceau et de leurs armes par la faveur qu’ils avaient auprès d’eux, convertirent en leur propre substance celle de leurs maîtres, dont ils firent leur proie, à l’abri de ces lois anéanties. […] Ambroise, marquis de Spinola, né à Gênes en 1571 et mort en 1630, n’embrassa la carrière des armes qu’à trente ans, et se montra sur-le-champ doué des plus grands talents militaires.

4. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Napoléon Ier , 1769-1821 » pp. 428-446

Les bataillons russes épouvantés fuyaient en déroute, ou, enveloppés, rendaient les armes à leurs vainqueurs. […] Les armes de Votre Majesté ont assez de gloire4 ; elle gouverne un très-grand nombre d’États. […] Cependant Votre Majesté sent que, si la suspension d’armes qui a lieu ne doit pas conduire à la paix, elle est sans but et contraire aux intérêts de ma nation. […] Le Rhin lui seul peut retremper nos armes. […] Les partis même qui l’ont combattu se disputant l’héritage de sa mémoire comme un trophée, comme une arme, comme un bouclier, sembleront une imitation des chefs de la Grèce se disputant les armes d’Achille.

5. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

Après la mort d’Achille, Ajax et Ulysse se disputaient la possession de ses armes : ils exposèrent leurs prétentions devant les Grecs assemblés. […] Ulysse se lève et, après avoir tenu quelque temps ses yeux fixés sur la terre, il les porte sur les juges : « Ô Grecs, dit-il, si vos vœux et les miens avaient été exaucés, l’héritier de ces armes ne serait pas incertain ; tu posséderais tes armes, Achille, et nous, nous te posséderions encore ! […] C’est l’arme qui doit blesser l’adversaire et en triompher. […] Si vous êtes résolus d’imiter Philippe, ce que jusqu’ici vous n’avez pas fait ; si chacun veut bien s’employer de bonne foi pour le bien public, les riches en contribuant de leurs biens, les jeunes en prenant les armes ; enfin, pour tout dire en peu de mots, si vous voulez ne vous attendre qu’à vous-mêmes, et vaincre cette paresse qui vous lie les mains, en vous entretenant de l’espérance de quelques secours étrangers, vous réparerez bientôt, avec l’aide des dieux, vos fautes et vus pertes, et vous tirerez vengeance de votre ennemi. […] C’est dans la réfutation que l’orateur peut habilement manier l’arme du raisonnement en faisant particulièrement usage du syllogisme et de l’enthymème.

6. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

La scie n ce des armes, les vertus guerrières, la réputation et le bonheur, telles sont les qualités qui forment un général parfait, et Cicéron va nous prouver que Pompée les réunit. […] Peut-être n’a-t-on pas fait assez d’attention à la conduite de Cicéron dans cette circonstance : avec un peu de réflexion, on aurait vu que louer la clémence de César à l’égard de Marcellus, c’était lui faire, pour ainsi dire, une loi de ne plus se démentir de ses principes ; que mettre cette même clémence au-dessus de tous les exploits du vainqueur du monde, c’était lui dire bien formellement, que s’il avait conquis Rome par la force des armes, il ne régnerait sur les Romains que par la douceur et la bienveillance. […] » Science des armes, vertus guerrières, réputation et bonheur : voilà ce qui, selon moi, constitue essentiellement le grand général. » Or, qui fut, ou dut être jamais plus habile, qu’un homme qui, des études et des exercices du premier âge, est passé dans le camp de son père pour faire l’apprentissage des armes dans une guerre difficile, et contre des ennemis belliqueux ? […] Au milieu des horreurs de la guerre, dans la fermentation des esprits, dans le tumulte des armes, on devait s’attendre que la république, agitée par de violentes secousses, quel que fût l’événement, perdrait beaucoup de sa splendeur, de sa stabilité et de sa force : on devait s’attendre que les deux chefs, les armes à la main, se permettraient bien des excès qu’ils auraient condamnés au sein de la paix.

7. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Dans le vaste domaine de la nature vivante, il règne une violence manifeste, une espèce de rage prescrite qui arme tous les êtres pour leur mutuelle destruction : dès que vous sortez du règne insensible, vous trouvez le décret de la mort violente écrit sur les rontières mêmes de la vie. […] Toujours affamés de succès et d’influence, on dirait que vous ne vivez que pour contenter ce besoin ; et comme une nation ne peut avoir reçu une destination séparée du moyen de l’accomplir, vous avez reçu ce moyen dans votre langue, par laquelle vous régnez bien plus que par vos armes, quoiqu’elles aient ébranlé l’univers. […] Ambroise Paré, le père de la chirurgie française (1518-1590), parle ainsi des armes de l’homme : « Le lion est plus viste et plus léger que l’homme. […] Il fait toutes armes avec ses mains : il ourdit un habillement, il lance et tire un rets et un filet à pescher, et fait toutes autres choses plus commodement que les animaux, et par la puissance qu’il a eue de Dieu son créateur, il domine sur les animaux qui sont en terre. […] Pendant vingt-cinq ans, elle a imposé ses armes à l’Europe ; depuis vingt-cinq ans elle lui impose ses idées.

8. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre III. De la partie oratoire dans les Historiens anciens. Historiens grecs. »

Leurs armes éclataient du feu des diamants, De leurs bras énervés frivoles ornements. […] Ils brillent sous l’or et la pourpre qui les couvrent et leurs armes répandent un éclat, étalent un luxe dont il est impossible d’avoir l’idée, quand on n’en a pas eu le spectacle. Mais l’extérieur farouche et grossier de l’armée macédonienne te montrera, dans l’action, des hommes immobiles sous le poids de leurs armes. Ils ont donné le nom de Phalange à un corps inébranlable de fantassins ; le guerrier y touche le guerrier, les armes y pressent les armes. […] C’est avec ces armes que nous avons battu le roi de Syrie, celui des Perses et des Mèdes, et que nous nous sommes ouvert un chemin jusqu’en Égypte.

9. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

C’est ce que va décider le sort des armes. […] Ce n’est ni par ambition, ni par amour d’une vaine gloire que nous avons pris les armes. […] Discours d’Eudoxe à ses compagnons d’armes. […] Il rassemble ses compagnons d’armes. […] Il prend les armes.

10. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Molière. (1622-1673.) » pp. 29-34

Bon, vous voilà les armes à la main1. […] Mais je ne sais quel temps je pourrai prendre ; car, outre le maître d’armes qui me montre, j’ai arrêté encore un maître de philosophie qui doit commencer ce matin. […] Expression proverbiale : c’est une arme toujours présente, dont on use en toute occasion.

11. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — V — article » p. 425

Il porta les armes fort jeune sous le maréchal de Bellefons, son cousin, et se fit remarquer en diverses actions par une intrépidité peu commune. […] Villars étoit alors dans les Cévennes, où il réduisit des fanatiques appelés Camisars, qui, soutenus par des puissances étrangères, avoient pris les armes, et commettoient toutes sortes de violences.

12. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre IX. Parallèle des Oraisons funèbres de Condé, par Bossuet et de Turenne, par Fléchier et Mascaron. »

. — Et afin que l’on vît toujours dans ces deux hommes de grands caractères, mais divers, l’un emporté d’un coup soudain, meurt pour son pays comme un Judas Machabée ; l’autre, élevé par les armes au comble de la gloire, comme un David, comme lui meurt dans son lit, en publiant les louanges de Dieu et instruisant sa famille, et laisse tous les cœurs remplis tant de l’éclat de sa vie que de la douleur de sa mort ». […] Sans envie, sans fard, sans ostentation, toujours grand dans l’action et dans le repos, il parut à Chantilly comme à la tête des troupes. — Qu’il est beau, après les combats et le tumulte des armes, de savoir encore goûter ces vertus paisibles et cette gloire tranquille qu’on n’a point à partager avec le soldat, non plus qu’avec la fortune ; où tout charme et rien n’éblouit ; qu’on regarde sans être étourdi ni par le son des trompettes, ni par le bruit des canons, ni par les cris des blessés ; où l’homme paraît tout seul aussi grand, aussi respecté que lorsqu’il donne des ordres, et que tout marche à sa parole » ! […] Les dehors même de la guerre, le son des instruments, l’éclat des armes, l’ordre des troupes, le silence des soldats, l’ardeur de la mêlée, le commencement, les progrès et la consommation de la victoire, les cris différents des vaincus et des vainqueurs, attaquent l’âme par tant d’endroits, qu’enlevée à tout ce qu’elle a de sagesse et de modération, elle ne connaît plus ni Dieu, ni elle-même.

13. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — La Satire Ménippée, 1594 » pp. -

Le tocsin avait partout appelé le peuple aux armes. […] Alors, les langues se délient, et les vérités s’échappent, à l’insu des orateurs qui, venant faire chacun leur confession, disent tout le contraire de ce qu’ils veulent dire, écrasent leurs amis, relèvent leurs ennemis, et se blessent de leurs propres armes. […] Malotru, anciennement malostru, malestru, vient du provençal malastruc (opposé à benastruc, heureux), du latin astrulus, qui est sous une bonne étoile. — Artillerie dérive d’artiller, armer : ce mot s’appliqua d’abord aux armes offensives (archers, arbalétriers).

14. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

C’est donc avec raison que j’ai le plus profond mépris pour une année composée de vieillards réduits au désespoir, de paysans conduits par l’espérance du pillage, de dissipateurs, de banqueroutiers enfin, à qui, je ne dis pas seulement la lueur de nos armes, mais un simple édit du préteur, ferait prendre la fuite ». […] Mais laissons de côté tous les avantages que nous avons, et qui lui manquent : ne parlons point ici du sénat, des chevaliers romains, du peuple, du trésor public, des revenus de l’état, de l’Italie entière, de toutes les provinces et des nations étrangères ; bornons-nous à mettre en parallèle les motifs qui nous font prendre mutuellement les armes, et la supériorité ne sera pas longtemps douteuse. […] Tous les abusent en un principe respectable ; et lorsque l’autorité passe à des hommes inhabiles ou mal intentionnés, cette innovation, introduite par des hommes capables de l’appliquer à propos, devient bientôt une arme dangereuse entre des mains capables d’en abuser. […] Ce n’est point à la force des armes seulement que nos ancêtres furent redevables de l’accroissement rapide de la république. […] Croyez-en, je vous le conseille, une pitié généreuse : ce sont de malheureux jeunes gens, égarés un moment par l’ambition : renvoyez-les même tout armés ; mais prenez garde de payer bien cher cette dangereuse clémence, s’ils prennent une fois les armes !

15. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

Avant sa quatorzième année, il commença à porter les armes. […] De l’envie : la médisance et la calomnie sont ses armes. […] Allusion à l’aigle qui figure dans les armes et sur les drapeaux de l’Autriche. — L’aigle est ici personnifié ; ce qui explique l’emploi du genre masculin : car ce substantif doit être toujours considéré comme féminin lorsqu’il se prend dans le sens d’armoiries ou d’enseignes de guerre.

16. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Toutefois, ces bandes, relativement peu nombreuses, furent bientôt submergées elles-mêmes dans les six millions de Gallo-Romains que dominait la terreur de leurs armes. […] Aussi est-ce le moment où paraissent les personnages féminins ; leur voix domine le bruit des armes ; des héroïnes interviennent parmi les preux avec leurs vertus, leurs séductions et parfois aussi leurs faiblesses. […] Si Rutebeuf a de nobles accents lorsqu’il songe aux revers des armes chrétiennes, et au Saint-Sépulcre resté aux mains des infidèles, les amers sarcasmes de sa verve hardie contre les puissants nous avertissent pourtant que le jour approche où le relâchement des mœurs, la rivalité des pouvoirs spirituel et temporel, l’ambition de l’Église ou des souverains, la misère publique, l’affranchissement des communes, et la décadence d’institutions impuissantes enhardiront les indépendants ou les téméraires. […] Prince « plus spécieux que solide », comme disait Henri IV, il alliera la bravoure irréfléchie des anciens chevaliers à une volonté despotique et étourdie ; âme fastueuse sans être grande, il associera le bruit des armes à l’éclat des tournois, des mascarades et des fêtes. […] elle est maintenant une arme faite pour l’action.

17. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Le pathétique n’est plus chez eux, comme en Grèce, l’arme ou, pour mieux dire, la pointe du raisonnement : c’est un lieu commun, que l’on traite à part, qui anime l’exorde et enflamme la péroraison. […] Il exalte Pompée, dont il se méfie : il applaudit à la prise d’armes de Pharsale, et n’apporte au camp des républicains que le doute, les critiques et le découragement. […] Ainsi, dans le procès de Milon, il commence par rassurer ses juges : — Ces soldats en armes que Pompée a placés aux abords du forum sont là pour les protéger, et non pour leur forcer la main. — Dans le procès de Verrès, au contraire, il les intimide en leur montrant l’opinion publique prête à casser leur arrêt, s’il n’est pas conforme à la justice. […] A-t-il à défendre des clients suspects ou condamnés d’avance, comme Rabirius Posthumus et Ligarius, ou bien il fait semblant de leur donner tort, jusqu’à ce qu’il ait retourné l’esprit des juges en leur faveur par cette apparente sincérité ; ou bien il reconnaît leur faute, et se sert de cet aveu comme d’une arme contre l’accusateur. […] Ligarius a porté les armes contre César, lui-même ne s’en défend pas.

18. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

La mort de son ami Patrocle, tué par Hector, lui fit reprendre les armes. […] Exercée dès sa jeunesse à la chasse et au maniement des armes, elle devint bientôt célèbre par ses exploits guerriers, et soutint longtemps l’armée de Turnus contre Énée, qui voulait s’établir en Italie. […] Malheureusement, son caractère fier et impétueux lui fit prendre, dans des temps de crise, les armes contre son roi. […] Il prit le parti des armes durant la guerre civile, et servit dans l’armée du parlement contre le roi Charles I. […] Il avait cultivé les belles-lettres au milieu du tumulte des armes.

19. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

Un homme ne doit jamais sortir sans ses armes. […] Ses armes, sa littérature, ses arts, ont été bienfaisants. […] Ajoutez à cela les meilleures armes alors en usage et la connaissance approfondie de l’école de bataillon.

20. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

21. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

Le parlement s’étant assemblé ce jour-là1 de très-bon matin, et devant même que l’on eût pris les armes, apprit le mouvement par les cris d’une multitude immense qui hurlait dans la salle du palais : Broussel ! […] Il lui représenta au naturel le jeu que l’on avait fait en toutes occasions de la parole royale ; les illusions honteuses, et même puériles, par lesquelles on avait éludé mille et mille fois les résolutions les plus utiles et même les plus nécessaires à l’Etat ; il exagéra avec force le péril où le public se trouvait par la prise tumultuaire et générale des armes. […] Aussitôt que l’arrêt fut rendu, l’on expédia les lettres de cachet, l’on transmit les paroles, et le premier président montra au peuple les copies, qu’il avait mises en forme, de l’un et de l’autre : mais l’on ne voulut pas quitter les armes que l’effet ne s’en fût ensuivi4.

22. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Le dernier hémistiche, va comme un lion, ne continue pas la métaphore ; l’analogie aurait exigé que l’on dît : Et va comme Jupiter, puisque la foudre que le poète met accidentellement aux mains de Louis est l’arme habituelle de Jupiter. […] Les dehors mêmes de la guerre, le son des instruments, l’éclat des armes, l’ordre des troupes, le silence des soldats, l’ardeur de la mêlée, le commencement, le progrès et la consommation de la victoire, les cris différents des vaincus et des vainqueurs, attaquent l’âme par tant d’endroits, qu’enlevée à tout ce qu’elle a de sagesse et de modération, elle ne connaît ni Dieu ni elle-même. […] Incapables de porter le poids des armes, timides devant leurs concitoyens, lâches devant les étrangers, ils sont des esclaves tout prêts pour le premier maître. […] Ils n’ont contre vous d’autres armes que les pleurs ; ils songent plus à vous toucher qu’à vous nuire. […] César joignait la gloire des lettres à celle des armes, et cet avantage manquait à Henri IV ; mais c’était la faute de son éducation et du temps, bien plus que de son génie ; il avait l’esprit juste, l’élocution facile et souvent noble : et la harangue de Rouen prouve qu’il eut l’éloquence des grandes âmes.

23. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Racan. (1589-1670.) » pp. 165-168

Par la facilité et le charme naïf, Racan, né en 1589 à la Roche-Racan, en Touraine, page dès sa plus tendre jeunesse et qui porta les armes beaucoup d’années2, se rattachait à Marot. […] Il rend leur nombre inutile, Et sans courage et sans bras, Fait de leur main immobile Tomber les armes à bas ; De ces légions impies Les fureurs sont assoupies Dans un morne étonnement ; Et leurs bataillons superbes Sont étendus sur les herbes Sans force et sans mouvement… Les Bergeries1.

24. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Napoléon 1696-1821 » pp. 234-237

L’Europe, qui avait pris les armes contre la République française, les a posées ; votre nation reste seule, et cependant le sang va couler encore plus que jamais. […] Ne croyez pas, Monsieur le Général en chef, que j’entende par là qu’il ne soit pas possible de la sauver par la force des armes ; mais, dans la supposition que les chances de la guerre vous deviennent favorables, l’Allemagne n’en sera pas moins ravagée1.

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