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87. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

Bossuet 1627-1704 [Notice] Né à Dijon, dans une ville qui donna saint Bernard à la France, Jacques-Bénigne Bossuet fut promis à l’Église dès le berceau. […] L’homme est égal à l’écrivain, et sa gloire si pure doit rester toujours une des religions de la France. […] Sens énergique, mais un peu vieilli, que nous retrouvons dans ce vers : Adieu, plaisant pays de France. […] Exorde du sermon sur l’Honneur du monde, prêché à Paris dans l’église des Minimes de la place Royale, le 21 mars 1660, devant le prince de Condé, peu de temps après sa rentrée en France, qui fut une suite de la paix des Pyrénées. […] « A ménager les forces des peuples. » Corneille, dans le prologue de son Andromède, fait tenir à la France, qu’il personnifie, ce noble langage : À vaincre si longtemps mes forces s’affaiblissent, L’État est florissant, mais les peuples gémissent ; Leurs membres décharnés courbent sous mes hauts faits, Et la gloire du trône accable les sujets.

88. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Lorsqu’il parut, c’est-à-dire en 1625, puisqu’il donna sa première pièce à dix-neuf ans, la France n’avait pour théâtre qu’un amas confus d’objets disparates, où le sacré, le profane, le tragique, le comique, le bouffon, la grossièreté et les pointes, tous les styles, tous les tons, étaient mêlés sans goût, sans choix. […] C’est même sur cette différence qu’est fondée la distinction que l’on fait en France de plusieurs comiques différents,, ou, si on l’aime mieux, de divers degrés dans le comique. […] L’effet n’y répond pas toujours à l’apparence : On s’y laisse duper autant qu’en lieu de France, Et parmi tant d’esprits plus polis et meilleurs, Il y croît des badauds autant et plus qu’ailleurs. Dans la confusion que ce grand monde apporte, Il y vient de tous lieux des gens de toute sorte, Et dans toute la France il est fort peu d’endroits Dont il n’ait le rebut aussi bien que le choix ; Comme on s’y connaît mal, chacun s’y fait de mise, Et vaut communément autant comme il se prise.

89. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Vous m’apprenez deux choses bien agréables : l’une que nous verrons monseigneur Cérati en France ; l’autre, que madame la marquise Ferroni4 se souvient encore de moi. […] Il verrait son ami, mais il verrait mieux la France, où il n’y a que Paris et les provinces éloignées qui soient quelque chose, parce que Paris n’a pas pu encore les dévorer. […] Lorsque M. de Solar lut l’Esprit des lois, il dit : « Voilà un livre qui opérera une révolution dans les esprits en France. » 1.

90. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

Voici le portrait qu’il trace de ce père de la philosophie : « Enfin parut en France un génie puissant et hardi qui entreprit de secouer le joug du prince de l’école. […] Elle chausse le brodequin, et montant sur un théâtre consacré à la joie, où Molière instruisait autrefois toute la France en riant, elle y va porter de savantes analyses du cœur humain, des sentences profondément réfléchies, un traité de morale en dialogue ».

91. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

De là l’effroi que répandaient les grands jours, qu’on désignait ainsi, remarque Dupleix dans son Histoire de France, « par quelque allusion au grand jour du jugement dernier ». […] D’abord au nombre de trois, sous le roi Jean, puis de huit sous ses successeurs, les maîtres des requêtes furent considérablement multipliés par les Valois, comme nous l’apprend Pasquier dans ses Recherches de la France, II, 3.

92. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

Lorsque plus tard, las de souffrir, Pour renaître ou pour en finir, J’ai voulu m’exiler de France ; Lorsque, impatient de marcher, J’ai voulu partir, et chercher Les vestiges d’une espérance… Partout où j’ai voulu dormir, Partout où j’ai voulu mourir4, Partout où j’ai touché la terre, Sur ma route est venu s’asseoir Un malheureux vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère L’incendie Lorsque le laboureur, regagnant sa chaumière, Trouve le soir son champ rasé par le tonnerre, Il croit d’abord qu’un rêve a fasciné ses yeux, Et, doutant de lui-même, interroge les cieux. […] ……………… N’était-ce pas hier qu’enivrée et bénie Tu traînais à ton char un peuple transporté, Et que Londre et Madrid, la France et l’Italie, Apportaient à tes pieds cet or tant convoité, Cet or deux fois sacré qui payait ton génie, Et qu’à tes pieds souvent laissa ta charité ?

93. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fléchier, 1632-1710 » pp. 124-132

Ces foudres de bronze que l’enfer a inventés pour la destruction des hommes tonnaient de tous côtés pour favoriser et pour précipiter cette retraite ; et la France en suspens attendait le succès d’une entreprise qui, selon toutes les règles de la guerre, était infaillible. […] Comparez Mascaron et jugez : « Vous ne l’avez point encore oublié, messieurs ; cette funeste nouvelle se répandit par toute la France comme un brouillard épais qui couvrit la lumière du ciel, et remplit tous les esprits des ténèbres de la mort.

94. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

Revenue en France au lendemain de la terreur, elle y réveilla l’esprit de société, jusqu’au jour où sa royauté de salon parut dangereuse à un pouvoir ombrageux qui la réduisit à quitter son pays. […] La jurisprudence criminelle en France induit souvent le juge en erreur, et il serait à souhaiter que le cri universel forçât à des changements.

95. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Ses restes, rapportés en France en 1667, reposent à Paris, dans l’église de Saint-Étienne-du-Mont. De tous les grands esprits qu’a produits la France, nul n’a régné plus souverainement sur son siècle. […] L’homme est égal à l’écrivain, et sa gloire si pure doit rester toujours une des religions de la France. […] Vous savez à vos dépens, comme moi aux miens, que, lorsque Dieu m’a appelé à cette couronne, j’ai trouvé la France non-seulement quasi ruinée, mais presque toute perdue pour les François. […] La France entière n’est plus qu’un grand hôpital désolé804 et sans provisions.

96. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — B — article »

On n’en fit usage en France qu’en 1634, au siége de La Mothe, ville forte du duché de Bar, qui a été entièrement rasée.

97. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article »

Clovis, le cinquième des rois de France de la première race, mais regardé comme le véritable fondateur de la monarchie, parce qu’il fit la conquête de la Gaule, où il s’établit l’an 486, et qu’il nomma Fe.

98. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — A — article »

Aumale (le Chevalier d’), deuxième fils de Claude de Lorraine, duc d’Aumale, et petit-fils de Claude de Lorraine, duc de Guise, qui vint s’établir en France en 1312, et y épousa en 1513, Antoinette de Bourbon, princesse du sang.

99. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — T — article » p. 424

., d’une maison féconde en grands hommes, et des plus anciennes et des plus illustres de France.

100. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Massillon dans l’Oraison funèbre de Louis de Bourbon, prince de Condé, raconte la conduite de David, apprenant la mort de deux de ses plus vaillants capitaines, et applique cet exemple au prince de Condé, pour faire ressortir la ; grandeur de la perte que la France vient de faire. […] 1° Exemple à pari, ou de parité : François Ier mit tous ses soins et son orgueil à protéger les lettres et les arts en France : aussi Louis XIV, prenant ce prince pour modèle, favorisa-t-il les artistes, les hommes de lettres, et les génies de tout genre, pour rendre son nom et son règne à jamais célèbres. […] Le voici :     L’Europe est la plus belle partie du monde ;     La France est le plus beau royaume de l’Europe ;     Paris est la plus belle ville de France ;     Ma rue est la plus belle rue de Paris ;     Ma maison est la plus belle de la rue ;     Ma chambre est la plus belle de la maison ; Donc, ma chambre est la plus belle du monde.

101. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Si Pétrarque et Léonard de Vinci montraient à la France un idéal digne d’éveiller son génie et de charmer son cœur, de fâcheux exemples franchirent aussi les Alpes avec le cortége de la jeune reine que Florence venait de donner au Louvre. […] Telle fut la foule de ces nouveaux-venus qu’Henri Estienne1, « ce vray François natif du cœur de la France », s’écriait avec indignation : « D’icy à peu d’ans qui sera celuy qui ne pensera que la France ait appris l’art de la guerre en l’eschole d’Italie, quand elle verra qu’elle n’use que des termes d’Italie ?  […] Influence de la langue latine sur la grammaire du XVIe  siècle Si Athènes et Paris se touchent, Rome est plus voisine encore de la France.

102. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — R — article » p. 421

Pierre Riquety étant venu en France au commencement du quatorzième siècle, à la suite de Robert d’Anjou, roi de Naples et comte de Provence, s’établit dans cette province, où il fut nommé gouverneur de la ville de Seyne, alors place frontière et importante.

103. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fénelon. (1651-1715.) » pp. 101-109

L’ardeur de la charité avait pensé l’entraîner, jeune, dans la carrière périlleuse des missions étrangères : retenu en France par la délicatesse de sa santé, il devint le précepteur du duc de Bourgogne ; et l’on sait quel prodigieux succès sa patience ingénieuse et habile obtint dans cette éducation, qui transforma en un prince accompli celui qui avait, dit-on, le germe de tous les vices. Le Télémaque fut composé pour concourir à cette œuvre dont les fruits, par l’effet d’une mort prématurée, furent perdus pour la France.

104. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

Guizot : « C’est le plus vaste monument qui ait été exécuté sur les origines, le fonds et la suite de l’Histoire de France. […] Par notre folie et notre mauvaise conduite, nous pouvons de temps en temps nous égarer ; mais j’ai cette confiance qu’il reste en nous assez de bon sens et assez de vertu pour que nous rentrions dans le droit chemin avant d’être entièrement perdus. » Et plus tard, lorsque de cette France, qui l’avait si bien soutenu pendant la guerre, lui arrivent, pendant sa présidence, des embarras et des périls plus redoutables que la guerre, lorsque l’Europe bouleversée pèse sur lui comme l’Amérique, et étonne son esprit, il sait croire et se confier encore.

105. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article » p. 409

Colbert (Jean-Baptiste), marquis de Seignelai, né à Paris en 1619, le plus grand ministre des finances qu’ait eu la France.

106. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »

Il envoie des Français défendre la chrétienté contre les Turcs, en Allemagne et dans l’île de Crête ; il est protecteur avant d’être conquérant ; et, lorsque l’ambition l’entraîne à la guerre, ses armes heureuses et rapides paraissent justes à la France éblouie. […] La Flandre est conquise ; l’Océan et la mer Méditerranée sont réunis ; de vastes ports sont creusés ; une enceinte de forteresses environne la France ; les colonnades du Louvre s’élèvent ; les jardins de Versailles se dessinent ; l’industrie des Pays-Bas et de la Hollande se voit surpassée par les ateliers nouveaux de la France ; une émulation de travail, d’éclat, de grandeur, est partout répandue : un langage sublime et nouveau célèbre toutes ces merveilles et les grandit pour l’avenir.

107. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — A — article » p. 402

Sous le règne de Charles VII, les Anglais, maîtres d’une grande partie du royaume, assiêgeoient Orléans, et n’avoient plus qu’à s’emparer de cette ville, pour pénétrer dans nos provinces méridionales ; lorsque cette jeune fille, âgée de dix-sept ans, va trouver le roi à Chinon, et lui dit qu’elle est envoyée de Dieu pour sauver la France.

108. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Elle avait suivi la fortune de la France. […] Descartes est un grand écrivain, parce qu’on ne peut pas ne pas l’être, quand on pense et quand on sent avec grandeur : mais s’il est permis de le dire, l’écrivain dans Descartes a moins d’art que de génie ; et en prose c’est Pascal qui doit être considéré comme le premier grand artiste qu’ait produit la France.

109. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

que ta France était belle Au grand soleil de messidor ! […] L’imprécation. — « Malheur à qui ne souhaite pas au premier ministre des finances tous les succès dont la France a un besoin si éminent !

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