Il monta sur le trône avant l’âge de cinq ans, en 1643, et mourut en 1715.
Saint Louis, à votre âge, était déjà les délices des bons et la terreur des méchants. […] À l’âge de vingt-deux ans il méritait d’être, au Plessis, le successeur de l’un d’eux, du célèbre Hersan. […] Même ouvrage : de l’homme ; âge viril. […] Lui-même subit aux Madelonnettes une détention arbitraire qu’il supporta, malgré son grand âge, avec une calme sérénité. […] On sait la mort héroïque qui l’enleva en 1650 dans toute la force de l’âge et du talent.
Pensons que, comme nous soupirons présentement pour la florissante jeunesse qui n’est plus et ne reviendra point, la caducité suivra, qui nous fera regretter l’âge viril où nous sommes encore, et que nous n’estimons pas assez. […] S’ils repassent alors sur tout le cours de leurs années, ils ne trouvent souvent ni vertus ni actions louables qui les distinguent les unes des autres ; ils confondent leurs différents âges ; ils n’y voient rien qui marque assez pour mesurer le temps qu’ils ont vécu.
Mais sa jeune ardeur, en même temps sérieuse et sereine, eut l’autorité de l’âge mûr. […] L’étude donne à l’enfance même ces habitudes sérieuses qui feront, dans l’âge viril, la dignité et la puissance.
Schiller s’était fait tort, à son entrée dans le monde, par des égarements d’imagination ; mais avec la force de l’âge il reprit cette pureté sublime qui naît des hautes pensées. […] L’héritier de l’épée de Pharamond avait l’âge, la beauté et la fureur de ce démon de la Thrace qui n’allume le feu de ses autels qu’au feu des villes embrasées. […] Parlons d’abord d’André Chénier ; c’est justice : il avait la préséance de l’âge ; il a eu celle de l’échafaud. […] « D’âge en âge, le genre humain a célébré ces grands actes de vertu ; il n’a jamais pu croire, quoi qu’en aient dit les sophistes de tous les temps, qu’un calcul d’intérêt ait engendré de pareils sacrifices ; il n’a jamais souffert qu’on transformât ses héros et ses martyrs en marchands habiles190. […] Il ressentit les graves symptômes du mal à son début ; mais il eut, dans cette épreuve, le bénéfice de l’âge, et il se releva promptement.
Autour des trois noms de Marot, de Ronsard et de Malherbe se groupe toute l’histoire de la poésie française au xvie siècle, qu’ils partagent en trois périodes : la première finit au milieu même du siècle ; la seconde dure quarante ans ; la troisième comprend quelques années seulement, et ne fait que montrer Malherbe au siècle finissant : son rôle et son école appartiennent, à l’âge suivant. […] Quand Ronsard mourut en 1585 à l’âge de soixante et un ans, une nouvelle génération de poètes s’était formée et s’était déjà fait connaître par bon nombre d’œuvres, qui, tout en se rattachant à son école, attestaient une inspiration plus personnelle. […] Un jour, en revenant de Poitiers, Ronsard rencontra dans une hôtellerie un gentilhomme de son âge, qui y étudiait en droit, et le ramena avec lui en son college. […] Ne consomme ton âge à conduire mes pas, La fleur de ta jeunesse avec moy n’use pas, Retire toy, ma fille. […] Mais Henri IV et Sully ne lui tinrent pas rigueur : il recouvra ses abbayes, dont l’une, celle de Tiron, près de Chartres, le désignait communément ; et, l’âge venu, et avec l’âge le repos, il traduisit ces Psaumes qui « valaient mieux que ses potages », si l’on en croit la boutade de Malherbe, dont son neveu Régnier le vengea, s’enferma dans sa riche bibliothèque de Bonport, où il vécut et mourut doucement, réconcilié avec les Ménippéens.
Après plusieurs conquêtes qu’il fit cette même année, il fut attaqué à Turin d’une maladie qui le conduisit au tombeau, en 1734, à l’âge de 82 ans.
ta muse aisément s’en console, Louis ne te fit point un luxe de sa cour ; Mais le sage t’accueille en son humble séjour ; Mais il le fait son maître, en tous lieux, à tout âge, Son compagnon des champs, de ville, de voyage ; Mais le cœur te choisit, mais tu reçus de nous, Au lieu du nom de Grand, un nom cent fois plus doux ; Et, qui voit ton portrait, le quittant avec peine. […] Et quel âge avez-vous ? […] c’est le bel âge Pour plaider. […] C’est le bel âge pour plaider.
On sera surpris des résultats que produira, proportionnellement à l’âge de l’élève, cette méthode suivie avec persévérance et discernement. […] « Je ne me plaindrai jamais de la surabondance chez les enfants… Permettons à cet âge d’oser beaucoup, d’inventer et de se complaire dans ce qu’ils inventent, quand même leurs productions ne seraient ni assez châtiées, ni assez sévères.
Je ne prétends pas établir un parallèle entre les anciens et les modernes, et ne veux point dire que le français des bons écrivains de notre temps soit inférieur, comme français, à celui des âges précédents ; ce n’est pas là la question. […] Au contraire, étudiez obstinément les formes d’un autre siècle, et vous ne serez jamais amené à une reproduction complète, d’abord par cela même qu’elles sont d’un autre siècle, et puis, parce que vous les appliquerez aux idées du vôtre, et les fondrez dans la teinte générale de votre âge dont vous êtes forcément imbu.
Il faut que l’âge ait mûri le jugement, que les bonnes lectures aient développé le goût, et que l’analyse littéraire ait révélé une partie du secret des grands maîtres. Nous laisserons faire l’âge ; c’est un précepteur habile.
Saint-Simon 1675-1755 [Notice] Fils d’un ancien favori de Louis XIII, qui prétendait descendre de Charlemagne, il fut tourmenté de bonne heure par le démon de l’histoire, et commença ses Mémoires en juillet 1694, à l’armée, à l’âge de dix-neuf ans. […] Cette multiplicité d’explications ; cette rapidité, soit à se défendre tout haut, soit à attaquer sourdement ; ces ruses innocentes ; cette vigilante attention pour répondre, pour prévenir, et pour saisir les occasions, me rappellent, malgré moi, la simplicité du serpent, tel qu’il était dans le premier âge du monde, lorsqu’il avait de la candeur, du bonheur et de l’innocence : simplicité insinuante, non insidieuse cependant ; sans perfidie, mais non sans tortuosité. » Voltaire dit, en parlant de Fénelon : « On a de lui cinquante-cinq ouvrages différents.
Victor Cousin fut un maître déjà célèbre, à l’âge où d’ordinaire les mieux doués sont encore étudiants. […] Elles sont mortes les passions puissantes d’où étaient sorties des luttes qui agitèrent et fécondèrent l’âge précédent.
Puisse l’exécution remplir l’unique but que je me propose, celui d’être utile, et d’épargner à cet âge aimable une partie des larmes que les premières études font couler !
Aussi voyons-nous les enfants apprendre, dès le bas âge, la loi des Douze Tables, regardée comme le seul poème nécessaire , dit Cicéron. […] Aux approches de la Renaissance, la foi des premiers âges diminua, et avec elle disparut peu à peu l’intérêt qui s’attachait naguère aux drames tirés des Saintes Écritures. […] 6º Que le Coadjuteur pense à ces considérations ; pour lui, il lui a parlé avec franchise, s’autorisant de son âge et de l’intérêt qu’il lui porte. […] Il trouve que ses fables doivent être la première nourriture spirituelle, offerte aux enfants pour leur inspirer, dès le bas âge, l’honnêteté et la sagesse. Il vaut mieux prévenir le mal que d’avoir ensuite à y remédier, chose parfois lente et difficile ; de même il faut donner à l’homme de salutaires habitudes, à l’âge où ses instincts le laissent encore indifférent ; or, quel moyen plus efficace peut-on trouver pour inculquer au jeune âge ces bons principes que de lui faire lire et apprendre ces fables ?
Après deux voyages en Italie et en Angleterre, nommé en 1739 intendant du jardin royal, et associé à l’Académie des sciences, il conçut, à l’âge de trente-deux ans, le projet d’écrire l’Histoire de la nature. […] L’histoire naturelle comparée a l’histoire politique Comme, dans l’histoire civile, on consulte les titres, on recherche les médailles, on déchiffre les inscriptions antiques, pour déterminer les époques des révolutions humaines et constater les dates des événements moraux : de même, dans l’histoire naturelle, il faut fouiller les archives du monde, tirer des entrailles de la terre les vieux monuments, recueillir leurs débris, et rassembler en un corps de preuves tous les indices des changements physiques qui peuvent nous faire remonter aux différents âges de la nature2. […] Car le plus grand plaisir que reçoivent les hommes de guerre, c’est de fourrager le plat païs, voler les païsans, brusler les villages, assiéger, battre, forcer, saccager les villes, massacrer les bons et méchants, jeunes et vieux, tous âges et tous sexes ; se laver au sang des meurtris, souiller les choses sacrées, raser les temples, blasphémer le nom de Dieu et fouler aux pieds tout droit divin et humain.
» Ainsi donc, César, vos exploits seront, il est vrai, célébrés non seulement dans notre langue et dans nos annales, mais dans les langues et dans les annales de tous les peuples ; et vos louanges seront à jamais répétées par les âges futurs. […] » N’appelez pas votre vie, celle dont la condition-humaine a marqué les bornes, mais celle qui s’étendra dans tous les âges, et qui appartiendra à la postérité.
Tout ce que nous apprenons, à mesure que nous avançons en âge, forme ce qu’on appelle l’instruction. […] Consultez un maître, un ami sage et éclairé ; il vous indiquera ceux qui conviennent le mieux à votre âge, à vos études, à l’état de votre âme et de votre esprit.
Beauzée a remarqué avec raison que cet usage n’était aucunement fondé ; que l’on pourrait faire de très jolies charades sur des mots qui se décomposeraient en trois parties significatives, comme tripotage, où l’on trouve tri (sorte de jeu), pot et âge ; ou tri, Pô et Tage (fleuves) ; ou tri et potage ; ou enfin tripot et âge.
Les diverses couleurs des différents âges de l’antiquité dominaient en eux, suivant l’inclination particulière du génie de chacun. […] Vive expression des temps modernes, et reproduction originale de l’antiquité dans ses âges divers, voilà donc les deux caractères distinctifs et dominants que nous présente le génie du dix-septième siècle.
A cet âge fatal j’étais dans Césarée ; Et, tout couvert de sang et chargé de liens, Je suivis en ces lieux la foule des chrétiens. […] Ils seraient de votre âge, et peut-être mes yeux… (Tournant les yeux sur Zaïre.
Ses personnages ont une physionomie si distincte qu’ils s’imposent à la mémoire de la postérité, et bien qu’ils soient contemporains du poëte, tous les âges se reconnaissent en eux ; car ils sont à la fois des individus qui ont leur date dans l’histoire des mœurs, et des types qui demeureront à jamais. […] J’avoue qu’il y a eu des âges où la comédie s’est corrompue.
Les moyens de l’orateur doivent varier selon l’âge des personnes auxquelles il s’adresse. […] Aristote a parfaitement tracé la diversité des goûts et des penchants que produit la diversité des âges. […] Mœurs des différents âges. […] En général, tout ce que la jeunesse et la vieillesse ont de bon séparément, l’âge mûr le réunit, et tout ce qui pèche dans ces deux âges, soit par excès, soit par défaut, est ramené dans celui-ci à un sage et juste milieu. Par âge mûr, j’entends, pour le corps, l’intervalle depuis trente ans jusqu’à trente-cinq, et pour l’esprit, vers quarante-neuf ans.