Mais, sans vouloir excuser ce qu’il a si hautement condamné lui-même, disons, pour n’en parler jamais, que, comme dans la gloire éternelle, les fautes des saints pénitents, couvertes de ce qu’ils ont fait pour les réparer, et de l’éclat infini de la divine miséricorde, ne paraissent plus ; ainsi, dans des fautes si sincèrement reconnues, et dans la suite si glorieusement réparées par de fidèles services, il ne faut plus regarder que l’humble reconnaissance du prince qui s’en repentit, et la clémence du grand roi qui les oublia ». […] Que ne peut-on effacer ces tristes années de la suite de ton histoire, et les dérober à la connaissance de nos neveux ! […] En vain les peuples s’empressaient pour le voir ; en vain sa seule présence, sans train et sans suite, faisait sur les âmes cette impression presque divine qui attire tant de respect, et qui est le fruit le plus doux et le plus innocent de la vertu héroïque : toutes ces choses, si propres à faire rentrer un homme en lui-même par une vanité raffinée, ou à le faire répandre au dehors par l’agitation d’une vanité moins réglée, n’altéraient en aucune manière la situation tranquille de son âme ; et il ne tenait pas à lui qu’on n’oubliât ses victoires et ses triomphes ». […] — Il se cache, mais sa réputation le découvre : il marche sans suite et sans équipage ; mais chacun, dans son esprit, le met sur un char de triomphe ; on compte, en le voyant, les ennemis qu’il a vaincus, non les serviteurs qui le suivent : tout seul qu’il est, on se figure autour de lui ses vertus et ses victoires qui l’accompagnent.
Les rimes plates ou suivies sont celles qui représentent alternativement deux rimes masculines et deux rimes féminines, ou deux rimes féminines et deux rimes masculines, et ainsi de suite. […] Les trois rimes semblables ne doivent jamais être placées de suite. […] On appelle stances régulières une suite de stances qui ont toutes la même forme, soit pour la mesure et le nombre des vers, soit pour le mélange et la combinaison des rimes. […] On appelle stances irrégulières une suite de stances qui ont chacune une forme différente. On donne le nom de stances mixtes à une suite de stances qui ont une forme différente, mais symétrique.
Ligueur, frondeur, séditieux, tour à tour allié du parlement, de la cour et du peuple, il aima l’intrigue pour l’intrigue, sans avoir ni vues supérieures, ni suite dans ses desseins. […] On ne lui a pas inspiré d’assez bonne heure les grandes et générales maximes qui sont celles qui font et qui forment ce que l’on appelle l’esprit de suite. […] « Il fit la guerre au roi ; mais le personnage de rebelle était ce qui le flattait le plus dans la rébellion : magnifique, bel esprit, turbulent, ayant plus de saillies que de suite, plus de chimères que de vues, déplacé dans une monarchie, et n’ayant pas ce qu’il fallait pour être républicain, parce qu’il n’était ni sujet fidèle ni bon citoyen ; aussi vain, plus hardi et moins honnête homme que Cicéron ; enfin plus d’esprit, moins grand et moins méchant que Catilina.
Ligueur, frondeur, séditieux, tour à tour allié du parlement, de la cour et du peuple, il aima l’intrigue pour l’intrigue, sans avoir ni vues supérieures, ni suite dans ses desseins. […] L’on ne lui a pas inspiré d’assez bonne heure les grandes et générales maximes qui sont celles qui font et qui forment ce que l’on appelle l’esprit de suite. […] « Il fit la guerre au roi ; mais le personnage de rebelle était ce qui le flattait le plus dans la rébellion : magnifique, bel esprit, turbulent, ayant plus de saillies que de suite, plus de chimères que de vues, déplacé dans une monarchie, et n’ayant pas ce qu’il fallait pour être républicain, parce qu’il n’était ni sujet fidèle ni bon citoyen ; aussi vain, plus hardi et moins honnête homme que Cicéron ; enfin plus d’esprit, moins grand et moins méchant que Catilina.
C’est pourquoi tout est surprenant, à ne regarder que les causes particulières ; et néanmoins tout s’avance avec une suite réglée1. […] ô les belles suites de ta fortune ! […] ne murmurez pas si Madame a été choisie pour nous donner une telle instruction : il n’y a rien ici de rude pour elle, puisque, comme vous le verrez dans la suite, Dieu la sauve par le même coup qui nous instruit. […] si je la retourne en arrière, quelle suite effroyable où je ne suis plus ! […] Exorde du sermon sur l’Honneur du monde, prêché à Paris dans l’église des Minimes de la place Royale, le 21 mars 1660, devant le prince de Condé, peu de temps après sa rentrée en France, qui fut une suite de la paix des Pyrénées.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Ainsi, c’est grâce à ce caractère fondamental, qu’il diffère de la poésie lyrique qui est l’expression vive et animée du sentiment, du poème dramatique qui représente l’action au lieu d’en faire le récit, du poème didactique qui n’est qu’un tissu de principes et de préceptes, et des fastes en vers qui ne sont qu’une suite d’événements sans unité d’action. […] En effet, dans le récit d’une suite d’aventures héroïques, plusieurs faits détachés et sans liaison, accomplis dans un temps limité, ne peuvent exciter le même intérêt, ni soutenir l’attention au même point qu’une histoire unique et bien liée, où les divers incidents naissent les uns des autres, et concourent tous au même dénoûment. […] Quant à la qualité des personnages, elle n’est pas indifférente à l’importance de l’action ; il est certain que la querelle d’Agamemnon avec Achille n’aurait rien de si grand si elle se passait entre deux soldats, parce que les suites n’en seraient pas les mêmes. […] Or, ce n’est que par l’influence spéciale de la divinité, c’est-à-dire par le merveilleux, que l’admiration est portée au plus haut point, et qu’elle se soutient, étant nourrie par une suite variée d’objets qui sont au même degré d’élévation. […] De plus, chaque livre doit avoir un caractère différent de ceux qui l’environnent, et présenter un tout complet qui permette au lecteur de se reposer, sans cesser toutefois de le porter à connaître la suite de l’entreprise.
Ils appellent période une suite de phrases qui peuvent se détacher, tout en marchant dans un même sens et vers un même but. […] Mais enfin, il faut céder…, etc. » Mettons de côté pour un moment la suite et la convenance du récit, la couleur et l’énergie de l’expression ; n’examinons que le rhythme et le mouvement, et nous verrons quelle valeur l’harmonie bien comprise ajoute au discours. […] Une hyperbate aussi hardie qu’heureuse présente d’abord le verbe, à la suite duquel, d’une marche pesante, inébranlable et active à la fois, s’avancent le sujet et ses compléments. […] On lira 500 vers de suite dans Claudien. sans y rencontrer une élision.
Mais, pour une suite de lettres, à moins qu’ensemble elles ne composent un roman, il n’y a pas moyen ; pas plus que de faire rentrer les mélanges ou miscellanées dans un ordre quelconque nettement défini. […] Quant à ses égaux, ou ceux avec qui on est familier, on peut s’en dispenser et écrire à la suite du mot Monsieur ou Madame, qui alors ne sont plus en vedette. […] Si la lettre est adressée à un égal ou à un inférieur, le cérémonial n’est pas le même ; on écrit tout du long et à la suite : Je suis avec les sentiments les plus distingués, ou avec attachement, votre, etc.
Dans la suite, le plaisir et l’agrément l’ont rendu commun. […] Ainsi, cette transposition de nom n’a été employée que par une suite naturelle de la première impression que l’objet fait sur la vue. […] On doit éviter de placer immédiatement à la suite l’une de l’autre deux périodes de même forme, dont les pauses reviennent aux mêmes intervalles. […] Au premier coup d’œil, le son peut paraître fort étranger à ces objets ; cependant on ne peut douter qu’il n’ait avec eux beaucoup de liaison, lorsque l’on considère la puissance qu’a la musique d’exciter et d’exprimer les diverses passions, et que l’on examine l’effet de certaines suites de sons sur certaines suites d’idées. […] Si l’écrivain, et surtout le poète, pour décrire le plaisir, le bonheur, une suite d’objets agréables, emploie naturellement une suite de sons doux et coulants, il saura donner une cadence plus animée aux sensations vives, et trouver de longs mots et des mesures lentes pour les sujets tristes et mélancoliques.
Vainqueur à Rocroi, à 22 ans, il le fut à Fribourg, dans trois combats de suite, à 23 ; à Nortlingue, à 24, et à Lens, à 29. […] Aussi souilla-t-il la suite de son règne par le rétablissement du culte de l’idolâtrie, et par le meurtre du grand-prêtre Zacharie, fils de ce même Joad, son ancien bienfaiteur. […] Ses cendres furent dans la suite transportées au lieu de sa naissance, comme il l’avait lui-même ordonné. […] Du nombre des gardes que prit Romulus, se forma dans la suite l’ordre des chevaliers, qui tenait le milieu entre le peuple et le sénat. […] Il se brouilla dans la suite avec le roi Henri II, au sujet des privilèges, des franchises et des droits de l’église anglicane.
Cicéron s’attacha donc extrêmement à l’élégance et au nombre, sans cependant lui sacrifier jamais la force et les ressources que lui présentaient la suite et l’ensemble des raisonnements. […] Il s’agit maintenant de rassurer le peuple sur les suites de cette guerre devenue inévitable, et l’objet des alarmes du moment. […] Quels hommes Catilina a-t-il à sa suite ? […] Plût aux Dieux qu’il eût emmené avec lui toute sa suite ! […] Quelque chose qu’il arrive aux conjurés, ils l’ont mérité d’avance ; mais pesez mûrement, pères conscrits, les suites de ce que vous allez résoudre à leur égard.
S’agit-il de crayonner les ravages de la guerre, et les suites déplorables des discordes civiles ? […] Un enchaînement de prodiges sans nombre, opérés à la vue des nations ; une suite de prophéties qui se sont vérifiées à la face du monde entier ; tout annonce dans les saintes Écritures que Dieu lui-même a, pour ainsi dire, emprunté la plume des hommes, pour apprendre à l’univers l’histoire de notre religion. […] La religion païenne, si favorable aux passions humaines, consacrée, pour ainsi dire, par une longue suite de siècles, était la religion de tous les peuples. […] De cent quarante livres qu’elle renfermait, on n’a pu en sauver que trente-cinq ; encore ne sont-ils pas d’une même suite : nous devons les suppléments à Freinshemius. […] Il semble que l’illustre évêque de Meaux ait pris son vol vers les cieux, pour considérer la terre et tous ses habitants, la naissance et le cours des siècles, la suite et l’enchaînement des affaires humaines.
Aussi, tout en dispensant d’y avoir recours plus tard, croyons-nous utile d’habituer à ce genre de travail les jeunes gens qui commencent, de les accoutumer à traiter tel sujet par les circonstances, tel autre par le genre et l’espèce, et ainsi de suite. […] Car s’il n’y a pas de Dieu, ce monstre est son Dieu à lui-même ; il s’immole tout ce qu’il désire, ou tout ce qui lui fait obstacle ; les prières les plus tendres, les meilleurs raisonnements ne peuvent pas plus sur lui que sur un loup affamé. » « Si tout meurt avec nous, dit Massillon, les annales domestiques et la suite de nos ancêtres ne sont donc plus qu’une suite de chimères, puisque nous n’avons point d’aïeux et que nous n’aurons point de neveux.
Chacun d’eux a sa qualité particulière et saillante ; tel raconte avec une abondance qui entraîne, tel autre, sans suite, va par saillies et par bonds, mais en passant, il trace en quelques traits des figures qui ne s’effacent jamais de la mémoire des hommes ; tel autre enfin, moins abondant ou moins habile à peindre, mais plus calme, plus discret, pénètre d’un œil auquel rien n’échappe dans la profondeur des événements humains, et les éclaire d’une éternelle clarté. […] C’est cette qualité, appliquée aux grands objets de l’histoire, qui, à mon avis, convient essentiellement au narrateur, et qui, lorsqu’elle existe, amène bientôt à sa suite toutes les autres, pourvu qu’au don de la nature on joigne l’expérience, née de la pratique. […] Le roi de Sardaigne, le pape, les ducs de Parme, de Modène, de Toscane, avaient signé ou imploraient la paix ; l’empereur d’Autriche la demanda aussi, et par le traité de Campo-Formio, suite des préliminaires de Léoben, il céda à la France, en échange des États de Venise, occupés chemin faisant par Bonaparte, les Pays-Bas autrichiens, avec toute la rive gauche du Rhin, et le Milanais, qui devint alors la République cisalpine, en 1797.
Un livre dont l’importance est une fois hors de doute, n’est jamais connu à une première lecture ; il ne l’est que bien imparfaitement à une seconde, et ce n’est guère qu’à la troisième que l’on voit bien clair dans la pensée de l’auteur, et qu’on peut, d’un coup d’œil sûr, saisir le plan, la marche, le but, l’ensemble de son œuvre, découvrir l’enchaînement, la suite et la progression des pensées et des sentiments, et constater l’accord des expressions avec les idées. […] On trouve de magnifiques amplifications par les causes et les effets dans la description de la mort d’Euryale, par Virgile, et dans la peinture de la peste des animaux, par La Fontaine ; et par les effets seulement, dans l’Oraison funèbre de Turenne, lorsque Fléchier rappelle les suites de la bonne fortune sur un général vainqueur ; dans celle de la reine d’Angleterre, lorsque Bossuet décrit les effets de la persécution protestante ; dans l’Enfant prodigue, de Massillon, lorsque celui-ci énumère les suites funestes de la volupté ; dans le premier acte d’Athalie, quand Joad expose les effets de la puissance de Dieu, et dans les Pensées de M. de Bonald, lorsque cet illustre philosophe fait justice en ces termes d’une des maximes de la Révolution : La liberté, l’égalité, la fraternité ou la mort ont eu dans la Révolution une grande vogue.
De sorte que toute la suite des hommes, pendant le cours de tant de siècles, doit être considérée comme un même homme qui subsiste toujours et qui apprend continuellement1 : d’où l’on voit avec combien d’injustice nous respectons l’antiquité dans ses philosophes ; car, comme la vieillesse est l’âge le plus distant de l’enfance, qui ne voit que la vieillesse chez cet homme universel ne doit pas être cherchée dans les temps proches de sa naissance, mais dans ceux qui en sont les plus éloignés ? […] Régnez donc, incomparable princesse, d’une manière toute nouvelle ; que votre génie vous assujettisse tout ce qui n’est pas soumis à vos armes ; régnez par le droit de la naissance durant une longue suite d’années, sur tant de triomphantes provinces ; mais régnez toujours par la force de votre mérite sur toute l’étendue de la terre. […] À la suite desquelles ; ensuite ne s’emploie plus aujourd’hui comme préposition que dans les formes suivantes, ensuite de cela, ensuite de quoi. […] Pour : à la suite, comme résultat de.
Objections des personnes de sa suite ; généreuse persistance du prélat. Il laisse sa suite, prend un guide et se dirige seul avec lui vers le hameau. […] Puisque c’est nous qui avons commis la faute, c’est à nous, et non à la république, à en supporter les suites, qui seraient fatales pour elle. […] L’aurore commençait à luire ; les hommes de sa suite paraissaient peu se soucier d’attacher le coupable au gibet. […] Il est funeste par les suites.
On ramènera toute l’exhortation à une suite de syllogismes. […] A la suite de chaque canevas nous indiquerons le genre d’ornements et les qualités de fond qui lui conviendront le mieux. […] On ne peut faire une suite de vers d’une seule syllabe. […] On n’y met pas de suite plus de deux vers masculins ou plus de deux vers féminins et leur ordre n’est point uniforme. […] Les vers masculins et féminins se disposent ordinairement de manière à ce qu’il n’y ait pas plus de deux rimes de même consonnance à la suite l’une de l’autre.
C’était, du reste, dans l’origine, le privilège de toute poésie ; mais lorsque, dans la suite, la poésie se sépara de la musique, et que les poètes commencèrent à faire des ouvrages en vers pour les lire et non pour les chanter, on réserva le nom de lyrique aux poèmes destinés à être unis à la musique ou au chant. […] Le style de l’ode varie suivant la diversité des sujets, comme nous aurons occasion de le constater dans la suite. […] La strophe commençait, puis venaient l’antistrophe et l’épode, et ainsi de suite jusqu’à la fin du morceau. […] Dans la suite, on y fit entrer des sentiments de tendresse et même de joie. […] Ce genre de poésie doit présenter une suite d’idées naturelles et piquantes, d’images douces et gracieuses.
Ce sont autant d’épisodes, puisque la suite des préceptes pouvait très bien se continuer sans être interrompue par des récits particuliers. […] Ce poème n’est pas moins admirable par la suite des raisonnements solides et lumineux que par la magnificence des morceaux où le poète rend les beautés des livres saints. […] C’est cette division qui va entraîner toute la suite de malheurs qui accableront les Grecs. […] On a blâmé avec raison, dans la Jérusalem délivrée, l’épisode d’Olinde et Sophronie, qui ouvre le poème, et qui tient si peu à l’action qu’il n’est plus du tout question de ces deux personnages dans toute la suite du poème. […] Voyez la suite dans l’épître IV, sur le Passage du Rhin.
On doit observer de mêler les rimes masculines et les féminines, de manière que deux différentes rimes de même espèce ne se trouvent jamais ensemble dans une même suite de vers ; c’est-à-dire qu’une rime masculine, par exemple, ne peut être suivie que de la rime masculine qui y répond, ou d’une rime féminine. […] Il faut nécessairement y mettre trois rimes semblables : mais on ne doit jamais les placer de suite. […] On appelle stances régulières, une suite de stances qui ont toutes la même forme, soit pour la mesure et le nombre des vers, depuis quatre jusqu’à dix, soit pour le mélange et la combinaison des rimes : telles sont celles que j’ai citées pour exemple de stances de quatre vers. On appelle stances irrégulières, une suite de stances qui ont chacune une forme différente.