Les Romains, qui ont imité les Grecs, ont trouvé chez eux et les règles et les modèles de l’éloquence. […] Ce malheureux s’écriait qu’il était citoyen romain, habitant de la ville de Cosa ; qu’il avait servi avec L. […] « Dans la place publique de Messine, on battait de verges un citoyen romain, et au milieu des coups qui l’accablaient, on n’entendait d’autre gémissement que ces mots : Je suis citoyen romain. […] Croix quelqu’un qui se disait citoyen romain ! […] Quelle splendeur funeste a succédé à la simplicité romaine !
Toute la puissance romaine se met sur la mer. […] Regardez ces peuples barbares qui firent tomber l’empire romain. […] Remarquez, je vous prie, la conduite des Romains. […] Ne les compte-t-on plus pour les derniers Romains ? […] Ô Romains !
Il fallait bien que les soldats romains, pour être incorporés dans la milice, fusent une espèce d’abjuration et de père et de mère, entre les mains de ceux qui les commandaient, etc. […] Mais nous avons les Panégyriques de plusieurs Empereurs Romains, rassemblés en un recueil intitulé : Panegyrici veteres. […] Le peuple romain comprit combien il serait utile à la république de louer les grands hommes après leur mort, et ordonna aussitôt que cet usage serait perpétuellement observé. […] C’est celui qui a le mieux exprimé le caractère de l’éloquence de l’orateur romain. […] On trouvera aussi dans les Révolutions romaines, par l’abbé de Vertot, de très beaux discours qu’on peut rapporter au genre politique.
Quelle divinité s’est engagée envers le peuple romain de lui faire remporter des victoires sans aucune perte ? […] Vertot, Révolutions romaines. […] Si tu devais un jour… Tout à coup Commode, qui était en habit de guerrier, agita sa lance d’une manière terrible, tous les Romains pâlirent. […] Si l’autre n’eût pas été enlevé par un assassinat, il eût accoutumé les Romains à sa domination, aussi bien qu’Auguste, et aurait fait de plus grandes choses que lui. […] II, nº 71. — 2° Prosopopée de Fabricius aux Romains.
Ne croirait-on pas, dans le reste de ce beau morceau, entendre Cicéron lui-même plaidant devant le peuple romain la cause de Milon ? « C’est un beau nom que la chambre de justice ; mais le temple de la clémence, que les Romains élevèrent à cette vertu triomphante en la personne de Jules César, est un plus grand, et un plus beau nom encore.
On peut y joindre les Fastes d’Ovide, quoiqu’ils ne soient autre chose que le calendrier des Romains. […] Ainsi celte loi, qui pouvoit être de rigueur chez les Romains, ne l’est point parmi nous. […] Si les Grecs et les Romains n’en ont point fait usage, c’est parce que ces républicains aimoient leur liberté jusqu’à l’excès. […] quelle dignité dans ce ton de l’empereur romain ! […] Les Romains qui vouloient donner un roi à cette province, y avoient envoyé un ambassadeur pour le lui déclarer.
Que sont devenus ces Romains qui la persécutaient ? […] Quelqu’un vous dit : “Sylla, jusqu’à quand répandras-tu le sang romain ? […] Le peuple romain, dites-vous, vous a vu désarmé, et n’a point attenté sur votre vie. […] Sylla respire, et son génie est plus puissant que celui de tous les Romains. […] On murmure en secret contre mes lois ; mais elles ne seront pas effacées par des flots même de sang romain.
Les Francs et les Bourguignons permirent ces mariages ; les Visigoths les défendirent en Espagne, et ensuite ils les permirent ; les Lombards ne les permirent pas seulement, mais même les favorisèrent : quand les Romains voulurent affaiblir la Macédoine, ils y établirent qu’il ne pourrait se faire d’union par mariage entre les peuples des provinces. […] Les Romains conquirent tout pour tout détruire : il voulut tout conquérir pour tout conserver ; et, quelque pays qu’il parcourût, ses premières idées, ses premiers desseins, furent toujours de faire quelque chose qui pût en augmenter la prospérité et la puissance. […] Je vais le comparer à César : quand César voulut imiter les rois d’Asie, il désespéra les Romains pour une chose de pure ostentation ; quand Alexandre voulut imiter les rois d’Asie, il fit une chose qui entrait dans le plan de sa conquête.
Les Romains se sont élevés dans la poésie didactique à une hauteur dont les Grecs n’approchent pas. […] Ne nous arrêtons pas aux autres poètes didactiques des Romains, malgré leur mérite. […] Dans l’action d’un particulier, tout un peuple peut être intéressé, comme dans l’entreprise de César contre la république romaine. […] Chez les Romains nous ne reconnaissons qu’un seul poème épique dans le sens étroit du mot : c’est l’Énéide de Virgile, ou le récit de l’établissement d’Énée et des Troyens dans l’Italie. […] C’est là ce qui a fait dire à Voltaire « que si c’était Homère qui avait fait Virgile, c’était son plus bel ouvrage. » Après Virgile, plusieurs Romains nous ont donné des poèmes du genre de l’épopée, mais qui diffèrent du grand poème épique comme nous allons le dire.
) et post se suppriment devant les noms qui indiquent les divisions du mois romain. […] On dit le Tibre pour les Romains, le Nil pour les Egyptiens, la Seine pour les Français. […] Le mot Urbs, chez les Romains, désignait la ville de Rome. […] La légion romaine était un corps de trois mille fantassins et de cent cavaliers, sous Romulus ; sous les consuls, de quatre mille fantassins et deux cents cavaliers. […] Spolia opima, les dépouilles opimes, celles qu’un général romain avait enlevées au général ennemi qu’il avait tué dans le combat.
S’il en était ainsi chez les Romains, à plus forte raison devait-il en être de même chez les Grecs, qui passent pour avoir été plus amateurs de la musique que les Romains, et pour avoir, en conséquence, donné plus de soin à l’harmonie de la prononciation dans les compositions destinées à être débitées en public. […] L’alphabet des Romains, qui nous sert encore, ainsi qu’à la plupart des peuples de l’Europe, est presque entièrement calqué sur l’alphabet des Grecs, et n’a éprouvé qu’un bien petit nombre de variations. […] Nos expressions, venues éparses des régions étrangères, ne peuvent pas s’incorporer aussi intimement dans la construction d’une phrase, que les mots de la langue des Grecs ou de celle des Romains. […] Nous savons quelle importance les Grecs et les Romains attachaient au langage dans les temps les plus florissants de la république ; nous savons avec quel succès les Français et les Italiens ont cultivé leur langue. […] C’est un fait incontestable que, lorsque Caïus Gracchus parlait aux Romains assemblés, il avait un musicien derrière lui qui, avec une espèce de flûte, lui donnait le ton qu’il devait prendre.
Élevés au milieu d’une civilisation qui s’épurait et s’ennoblissait chaque jour, ils ne se réfugiaient plus tout entiers dans les souvenirs et dans l’idiome des Romains, comme avaient fait autrefois quelques hommes supérieurs lassés de la barbarie de leurs contemporains : ils étaient, au contraire, tous modernes par la pensée, tous animés des opinions1, des idées de leur temps ; seulement leur imagination s’était enrichie des couleurs d’une autre époque, d’une civilisation, d’un culte, d’une vie différente des temps modernes. Ils rapportaient de ce commerce avec les Hébreux, les Grecs, les Romains, quelque chose d’étrange, une grâce libre et fière qui se mêlait à l’originalité native de l’esprit français. […] Massillon était inspiré par l’élégance et la majesté de la diction romaine dans le siècle d’Auguste.
La première méthode était celle des Grecs et des Romains ; nous avons adopté la dernière, ainsi que presque toutes les nations modernes. […] Il y a entre Virgile et Théocrite la même distinction à faire qu’entre la plupart des auteurs grecs et romains. […] La satire, à son origine, avait chez les Romains une forme différente de celle qu’elle a prise depuis. […] Le dénouement de l’un est la ruine de la liberté romaine, le dénouement de l’autre est l’expulsion de l’homme hors du paradis terrestre. […] L’un nous rappelle toute la vivacité des Grecs ; l’autre la grandeur imposante des Romains.
Polybe et Bossuet nous en offrent de beaux modèles : le premier donne pour centre à son Histoire générale l’agrandissement de la puissance romaine ; le second, dans son Histoire universelle, montre partout le doigt de la Providence dirigeant les évènements humains d’après ses desseins éternels : on croit sentir en le lisant qu’il a vu dans les cieux les secrets qu’il révèle à la terre. […] Tite-Live dans son Histoire romaine, M. de Barante dans son Histoire des ducs de Bourgogne, ont adopté la première manière ; Tacite, Bossuet, ont choisi la seconde.
Un soir, selon l’usage, à côté de leur père, Assis près d’une table où s’appuyait la mère, L’aîné lisait Rollin2 : le cadet, peu soigneux D’apprendre les hauts faits des Romains et des Parthes3 Employait tout son art, toutes ses facultés, A joindre, à soutenir par les quatre côtés Un fragile château de cartes. […] Il s’agissait de l’Histoire romaine, de Rollin.
La république romaine avait été anéantie par Jules César ; la puissance dévolue par la force des armes à ses successeurs subsista autant de temps qu’ils purent eux-mêmes conserver l’autorité des lois. […] L’empire romain mis à l’encan et celui des Ottomans exposé tous les jours au cordeau nous marquent par des caractères bien sanglants l’aveuglement de ceux qui ne font consister l’autorité que dans la force.
Il n’était point d’asiles Où l’avarice des Romains Ne pénétrât alors, et ne portât les mains. Le député vint donc et fit cette harangue : « Romains, et vous sénat, assis pour m’écouter, Je supplie avant tout les dieux4 de m’assister ; Veuillent les immortels, conducteurs de ma langue, Que je ne dise rien qui doive être repris ! […] Témoin nous que punit la romaine avarice : Rome est, par nos forfaits, plus que par ses exploits, L’instrument de notre supplice. […] Aux calendes, sous-entendu grecques, c’est-à-dire un temps qui ne viendra jamais ; car les calendes étaient romaines. […] Il s’agit ici du Marc-Aurèlc de Guevara, qui a cru devoir attribuer son récit à cet empereur romain.
A cette nouvelle, les habitants de Calés défendirent expressément de se rendre aux bains quand le magistrat romain serai dans la ville. […] On frappait de verges sur la place de Messine un citoyen romain. […] Un citoyen romain, dans une province romaine, au sein d’une ville alliée, par les ordres d’un homme qui devait à Rome les faisceaux portés devant lui, un citoyen romain a été lié et battu de verges sur la place publique. […] L’orateur et l’écrivain s’exposeraient à gâter leur cause et à la déconsidérer par l’emploi de ces moyens hardis qui faisaient le succès populaire des orateurs romains. […] Enfin, l’orateur romain offre lui-même plus d’un exemple de divisions justes et régulières.
Où ai-je lu que le cardinal de Retz, voulant entraîner le parlement, et voyant toute son éloquence près d’échouer : « Eh, Messieurs, s’écria-t-il tout à coup, si mes paroles ne suffisent pas pour vous convaincre, du moins ne récuserez-vous pas celles de l’orateur romain, dans une circonstance pareille » ? […] La grandeur de l’horizon romain se mariant aux grandes lignes de l’architecture romaine ; ces aqueducs qui, comme des rayons aboutissant à un même centre, amènent les eaux au peuple-roi sur des arcs de triomphe ; le bruit sans fin des fontaines, ces innombrables statues qui ressemblent à un peuple immobile au milieu d’un peuple agité ; ces monuments de tous les âges et de tous les pays ; ces travaux des rois, des consuls, des Césars ; ces obélisques ravis à l’Egypte, ces tombeaux enlevés à la Grèce ; je ne sais quelle beauté dans la lumière, les vapeurs et le dessin des montagnes ; la rudesse même du cours du Tibre ; les troupeaux de cavales demi-sauvages qui viennent s’abreuver dans ses eaux ; cette campagne que le citoyen de Rome dédaigne maintenant de cultiver, se réservant de déclarer chaque année aux nations esclaves quelle partie de la terre aura l’honneur de le nourrir ; — Synthèse : que vous dirai-je enfin ?
Les proscriptions, dont la coutume commença dans ces temps-là, obligèrent plusieurs Romains de quitter leur patrie. […] Mais Mithridate fit d’abord sentir à toute la terre qu’il était ennemi des Romains, et qu’il le serait toujours. […] Tantôt il demandait qu’on lui rendît les Huns transfuges, ou les esclaves romains qui s’étaient évadés ; tantôt il voulait qu’on lui livrât quelque ministre de l’empereur. […] Il recevait les appointements de général des armées romaines. Il envoyait à Constantinople ceux qu’il voulait récompenser, afin qu’on les comblât de biens, faisant un trafic continuel de la frayeur des Romains.
Or toutes ces choses ne sont plus de nos jours ce qu’elles étaient dans l’antiquité ; les Français du dix-neuvième siècle ne ressemblent ni aux Athéniens du temps de Démosthène, ni aux Romains du temps de Cicéron. […] Romains, s’écrie-t-il, à pareil jour je vainquis Annibal et je soumis Carthage ; allons au Capitole en rendre grâces aux dieux. […] On prouvait qu’il fallait mettre Archias au nombre des citoyens romains, parce qu’il avait un génie qui pouvait faire honneur à l’empire. […] Telle est celle que donne Caton aux sénateurs romains pour les déterminer à punir sur-le-champ les complices de Catilina, détenus dans les prisons. […] Dans des accusations capitales, contre les premiers personnages de la république, devant le peuple romain.
Tout ce que des Anglais la muse inculte et brave, Tout ce que des Toscans la voix fière et suave, Tout ce que les Romains, ces rois de l’univers, M’offraient d’or et de soie, a passé dans mes vers. […] Bavus, pour Bavius, misérable versificateur romain, qui poursuivit Horace et Virgile de ses traits jaloux.