On pourrait d’ailleurs, dans ce cas, mettre le Traité de la poésie entre les mains des élèves comme livre de lecture : ce qui serait d’autant plus facile à faire que cet ouvrage est, au dire de beaucoup de juges compétents, agréable à lire. […] De nos jours, dit-il, on est inondé de classiques, qui ne sont à vrai dire que des nomenclatures : l’élève n’en a pas plutôt lu un paragraphe, que déjà il bâille, l’ennui le saisit, et il est dégoûté du livre et de la science. — D’ailleurs, toutes les questions n’ont pas une égale importance ; et nous avons nous-même pris soin d’en indiquer un certain nombre que l’on peut se contenter de faire lire attentivement. […] Ce livre nous a déjà valu des encouragements bien précieux. D’illustres princes de l’Église n’ont pas dédaigné d’applaudir à nos efforts ; de nous féliciter d’avoir publié ce travail consciencieux, qui non seulement ne contient rien de contraire aux principes de la saine doctrine en ce qui concerne la foi et les bonnes mœurs, mais encore est très propre à éclairer l’esprit des jeunes humanistes, à épurer leur goût et à orner leur cœur, et qui mérite une place distinguée parmi les livres classiques édités de nos jours ; de nous louer d’avoir mis de la netteté dans notre plan, de la clarté dans notre méthode, de la justesse dans nos définitions, et surtout d’avoir rattaché à notre enseignement les modèles si parfaits qu’offrent les poètes bibliques et liturgiques, trop indignement méconnus ; de nous permettre de compter sur leurs plus favorables dispositions à l’égard de nos travaux, et sur la reconnaissance de tous les amis des lettres, mais surtout des lettres chrétiennes ; d’apprécier toute l’importance de notre œuvre, et d’appeler sur elle les bénédictions les plus abondantes ; enfin, de nous exhorter à servir la cause des bonnes-lettres avec un zèle qui ne se ralentisse jamais.
……………………………………………………………………………………………… Mais je veux que le sort, par un heureux caprice, Fasse de vos écrits prospérer la malice, Et qu’enfin votre livre aille, au gré de vos vœux, Faire siffler Cotin chez nos derniers neveux : Que vous sert-il qu’un jour l’avenir vous estime, Si vos vers aujourd’hui vous tiennent lieu de crime, Et ne produisent rien, pour fruit de leurs bons mots, Que l’effroi du public et la haine des sots ? […] Un livre vous déplaît : qui vous force à le lire ? […] Quand un livre au Palais se vend et se débite, Que chacun par ses yeux juge de son mérite, Que Bilaine l’étale au deuxième pilier, Le dégoût d’un censeur peut-il le décrier ? […] Plusieurs livres des Lettres de Balzac lui sont adressés. […] Hardiesse heureuse, analogue à celle d’Horace, lorsqu’il montre, dans la quinzième ode du Ier livre, Pallas préparant contre les Troyens son char et sa fureur : Currusque et rabiem parat.
(Chroniques, livre I, § 312.) […] (Mémoires, livre VI, chap. […] , livre I, chap. […] (Id., livre 1, chap. […] Quelques-uns de ses livres ont été composés pour le dauphin, dont il fut précepteur (1670-1679).
Dans les lectures graduées que je recommande, j’insiste sur le précepte de Quintilien, qui demande qu’on s’adresse, dès le principe, aux auteurs de premier ordre, et qu’on relise souvent les mêmes livres, si l’on veut former pour la suite sa pensée et son style. […] Vinet, le meilleur livre que je connaisse en ce genre. […] Quant aux méthodes d’enseignement de ces langues, il existe une foule de bons livres spéciaux sur la matière. […] « Je pense, dit-il, que quand ou a une fois l’entendement ouvert par l’habitude de réfléchir, il vaut toujours mieux trouver de soi-même les choses qu’on trouverait dans les livres ; c’est le vrai secret de les bien mouler à sa tête et de se les approprier ; au lieu qu’en les recevant telles qu’on nous les donne, c’est presque toujours sous une forme qui n’est pas la nôtre. » Jean Jacques a raison, mais nous n’avons pas tort. […] Ce premier travail fait avec conscience et intelligence, il fermera le livre original pour le refaire à son tour ; il s’efforcera de reconstruire ainsi l’édifice, dont il n’aura plus rien sous les yeux, si ce n’est les fondements qu’il vient de découvrir.
Cicéron, au deuxième livre de l’Orateur, donne sur le choix des preuves d’excellents préceptes. […] Quintilien, au commencement du septième livre, développe minutieusement cette idée dans ses rapports avec l’éloquence du barreau. […] On leur objecte que cette division est toute matérielle ; qu’elle se rattache à des signes extérieurs, et non au sens intime du discours ; on leur demande d’où ils font ressortir l’éloquence des livres qui présente souvent les différents genres. Ils pourraient répondre que, par là même, l’éloquence des livres rentre naturellement dans l’un ou l’autre des genres indiqués, et qu’en prenant le signe pour la chose signifiée, par une métonymie qu’assurément la rhétorique ne condamnera pas, leur division est aussi rationnelle que toute autre. […] Si j’ai donc pensé ne pouvoir passer sous silence une division qu’Aristote établit dès le principe, et que tant de rhéteurs ont regardée comme capitale, d’un autre côté, je n’ai point cru devoir, dans un livre didactique, admettre comme fondamentale une division dont l’influence sur la partie didactique me paraît si faible.
Mais un livre, d’un genre bien différent, avait beaucoup plus fait pour la réputation de Montesquieu, quoique celui-ci l’eût publié sans le signer. […] Il avait mis sur l’empire d’Orient un tribut de deux mille cent livres d’or. […] Histoire de Charles XII, livre IV. […] A ce livre placé sur une table, devant cette fille aînée, je devine qu’elle a été chargée, la pauvre malheureuse ! […] Cette fiole qui est à côté du livre contient apparemment les restes d’un cordial.
Ils semblaient oublier que la justice et la vérité sont la loi commune de tout écrivain, et que celui qui parle sur les livres des autres, au lieu d’en faire lui-même, n’est pas un ennemi naturel des gens de lettres, mais un homme de lettres moins entreprenant ou plus modeste2. […] L’histoire, la biographie, les détails de mœurs vivifient sa critique : une inflexible morale, un dévouement vrai et de cœur à tout ce qui honore, console et relève l’humanité, à la liberté, à la religion, à la vérité, semblent rendre encore son goût plus pur et plus sévère ; cet enchaînement de tableaux historiques, d’anecdotes racontées avec l’esprit le plus brillant, de réflexions morales et d’analyses judicieuses et profondes, qui se mêlent sans confusion, conduit le lecteur jusqu’au bout du livre sans qu’il ait un moment l’envie de s’arrêter. » 1. […] Il faut pourtant conserver toujours la haine d’un sot livre. […] Aimer le talent est le premier devoir de celui qui juge les livres.
On s’accoutume à voir des tableaux avec les yeux de Le Brun, du Poussin, de Le Sueur ; on entend la déclamation notée des scènes de Quinault avec l’oreille de Lulli ; on lit les livres avec l’esprit des bons auteurs. […] Je dis hautement alors ce que toutes les académies ont dit depuis, et je pris, de plus, la liberté de me moquer d’un livre très-ridicule que votre persécuteur écrivit dans le même temps. […] Je réponds quelquefois aux calomnies, parce qu’il y a plus de lecteurs des feuilles médisantes que des livres utiles. […] Les hommes ne méritent certainement pas qu’on se livre à leur jugement, et qu’on fasse dépendre son bonheur de leur manière de penser. […] « Tous les gens de lettres de l’Europe furent aussi indignés des manœuvres de Maupertuis qu’ennuyés de son livre.
Les témoignages sont divins ou humains : les oracles, les augures, les livres prophétiques ou sacerdotaux, voilà la première classe ; les lois, les titres, les contrats, les dépositions, les aveux, les bruits publics, voilà la seconde. […] Ainsi donc, sans aveugle erédulité dans les prescriptions des rhéteurs anciens, on peut admettre les lieux externes, et recommander dans ee but l’étude attentive et complète de tous les objets extérieurs qui ont rapport au sujet, et la lecture de tous les livres qui peuvent en éclaircir l’ensemble ou les détails. […] Dans l’exemple cité, vous comprenez quel parti vous pourrez tirer du mot république (res publica) ; « c’est la chose publique, le bien de tous, l’intérêt commun… Ce n’est pas sans motif que les anciens, si prudents et si ingénieux, ont voulu que ce nom servît à désigner une forme particulière de gouvernement, exclusivement à toute autre… c’était donc la seule où se rencontrât le bien commun, la chose de tous, etc… » Il en est de même des mots humanités au second chapitre de ce livre, philosophie, amour-propre, religion, etc. […] Quintilien, au VIIIe livre, explique les avantages de l’analyse par un exemple où il met toute l’éloquence qui fait si souvent de ce rhéteur un orateur remarquable. […] C’est un petit livre assez curieux.
De tous les écrivains anciens ou modernes, les auteurs des livres saints sont ceux qui nous offrent le plus d’exemples du vrai sublime. […] Nous citerons, entre autres, te passage du commencement du 20e livre de l’Iliade. […] Milton, que son génie portait singulièrement au sublime, nous en offre presque continuellement des exemples, dans les 1er et 2e livres de son Paradis Perdu. […] C’est ce que Virgile avait parfaitement senti, et ce qu’il a exécuté avec tant de succès dans cette belle description d’un orage, au premier livre de ses admirables Géorgiques : Sæpè etiam immensum cœlo venit agmen aquarum, etc. […] Ton esprit qui se livre à des frayeurs si fortes, Se les reprocherait s’il savait qui tu portes.
Ces extrêmes ne se rencontrent point dans la philosophie divine des livres saints : la morale y est ce qu’elle doit être, douce et consolante, jamais pénible, toujours tirée de la nature de l’homme et fondée sur ses intérêts les plus chers. […] et le livre précieux que nous venons de parcourir ne deviendrait-il pas nécessairement la théorie du désespoir et le manuel du suicide ? […] Le livre des Proverbes est un monument plus curieux encore et plus étonnant que l’Ecclésiaste. […] C’est le mérite particulier de la philosophie de l’Écriture sainte : nous l’avons déjà dit, et nous allons continuer de le prouver par le livre même des Proverbes, où le charme de la forme se joint admirablement à l’utilité réelle du fond des choses. […] Ce doux titre de père est celui que prend Salomon dans le livre des Proverbes, et ce titre est justifié à chaque page, à chaque mot, par la nature même des choses, et par la manière dont elles sont exprimées.
Pour donner l’idée de la suspension, je rappellerai un exemple de cette figure, c’est une singulière période de Brébeuf, souvent citée en pareil cas : elle se trouve dans ses Entretiens solitaires, livre II, chap. 5. […] Le type, sous ce rapport, est l’auteur d’un roman fameux, il y a quelque trente ans, le Solitaire ; dans ce livre, comme dans le Renégat, dans la Mort et l’Amour, etc., du même écrivain, on trouve des constructions fabuleuses et des inversions que le maître même de M. […] Pour faciliter aux élèves l’étude de ce livre, et leur en faire mieux saisir la marche, j’ai cru utile d’y ajouter un résumé de tout l’ouvrage. […] C’est à eux que s’adresse Quintilien au livre IX : « Cependant je n’approuve pas, dit-il, le scrupule de ceux qui veulent que le nom marche toujours avant le verbe, le verbe avant l’adverbe, le substantif avant l’adjectif et le pronom ; car souvent le contraire a beaucoup de grâce. » Les Latins croyaient donc aussi à l’ordre naturel ; s’ils s’en écartaient, ce n’était point par raison, mais pour ajouter de la grâce au discours ; et de ceux-là du moins l’on ne peut dire ce que l’on a dit des rhéteurs modernes qui partagent notre opinion, qu’ils sont entrainés par l’habitude de la construction française. […] Ier du livre IV de Quinte-Curce : « Darius, tanti modo exercitus rex, qui, triumphantis magis quam dimicantis more, curra sublimis, inierat prælium, per loca, quœ prope immensis agminibus compleverat, jam inania et ingenti solitudine vasta, fugiebat. » Opposez à ce passage une construction toute différente de Justin, pour exprimer la même idée, à propos de Xerxès, livre II, chap. 13 : « Erat res spectaculo digna, et œstimatione sortis humanœ verum varietate miranda, in exiguo latentem videre navigio, quem paullo ante vix æquor omne capiebat ; carentem etiam omni servorum ministerio, cujus exercitus propter multitudinem terris graves erant. » Et voyez cependant malgré le defaut de désinences significatives, la construction française, maniée par un grand écrivain, égale, si elle ne la surpasse, toute la puissance de la construction latine ; rapprochez, en effet, de Quinte-Curce et de Justin la phrase magnifique de Bossuet, toujours sur la même idée : « O voyage bien différent de celui qu’elle avait fait sur la même mer, lorsque, venant prendre possession du sceptre de la Grande-Bretagne, elle voyait pour ainsi dire les ondes se courber sous elle et soumettre toutes leurs vagues à la dominatrice des mers !
Livre IV. […] Livre X. […] Livre V. […] (Livre IV, chap. […] Nisard, livre III, ch. v, t.
C’est qu’en effet on lut ces ouvrages d’un bout à l’autre avec une ardeur fiévreuse, en passant toutefois presque toujours par-dessus tout ce qui ne satisfaisait pas directement la curiosité ; mais le livre fini, nul ne s’avisait d’y revenir. […] Et pourtant ce même homme eût maudit de grand cœur quiconque, à la première lecture, lui eût ôté le livre des mains avant la fin du quatrième tome. […] Francis Wey, a consacré plus de soixante pages de son livre aux préceptes sur le choix du sujet, et ce n’est pas trop, si l’on admet cet axiome que je regarde comme fondamental en rhétorique : Autant vaut le sujet, autant vaut le style. […] Un homme, un pays, un fait sont inconnus de tous, excepté de l’auteur et de sa coterie ; ou encore l’auteur se prend lui-même pour sujet, dans des élégies, des poésies intimes, des autobiographies, des mémoires signés ou anonymes ; ou enfin son livre n’éveille qu’un sentiment de curiosité, sans attacher par l’importance des choses et des personnes.
En 1577, cinq ans après la Saint-Barthélemy, au moment où Henri III révoquait l’édit de pacification, d’Aubigné, blessé, en danger de mort, tout frémissant d’une lutte récente, exalté par la fièvre, la colère et la lecture de la Bible, écrivit ce livre pour rendre du cœur à des vaincus, et « faire grincer de rage » les vainqueurs. […] L’œuvre est divisée en sept livres qui rappellent les cercles d’un enfer Dantesque ; ils ont pour titres : Misères, princes, chambre dorée, feux, fers, vengeances, jugement. […] Au mesme temps, ou bientost après, le prince de Condé3 ayant saisi Orleans (15 avril 1562), les persecutions redoublees, les massacres et brustements qui se faisoient à Paris ayant contraint, après de grands dangers, Beroalde de s’enfuir avec sa famille, il fascha1 bien à ce petit garçon de quitter un cabinet de livres couverts2 somptueusement et autres meubles, par la beauté desquels on lui avoit osté le regret du pays, si bien qu’estant auprès de Villeneufve-Saint-George3, ses pensées tirèrent des larmes de ses yeux ; et Beroalde, le prenant par la main, luy dit : « Mon amy, ne sentez-vous point l’heur4 de ce que vous est5 de pouvoir, dès l’aage où vous estes, perdre quelque chose pour celuy qui vous a tout donné6 ? […] Mais il y a deux grandes incommoditez en choses si eslognees : la premiere est le coust, car ne pourroit faire de Londres à Paris qu’il ne coustast 20000 livres ; l’aultre poinct est qu’il fault avoir des logis où celui qui parle et qui manie l’affaire soit hors de danger d’estre veu par une porte ou planche persee, et ces choses se faisant sous la puissance d’autruy, le secret vaut bien la peine d’une violence, puisque c’est un morceau de Roy.
Que de Livres de l’Orateur, depuis Cicéron jusqu’à Timon et Gorgias48 ! […] Ainsi, à propos du récit, par exemple, point de traité sur la manière d’écrire l’histoire ou le roman, mais quelques préceptes sur la disposition et la forme de la narration en général, qu’elle constitue le livre lui-même, ou n’y entre qu’accidentellement. […] Mais dans les livres didactiques, dans l’éloquence démonstrative, délibérative et judiciaire, la dépendance réciproque des idées, comme on a pu le conclure de tout ce qui précède, ne s’accommode guère d’un ordre rigoureux, et varie au gré d’une foule de circonstances. Tel livre didactique présente, après l’exorde, une synthèse, dont tout le reste de l’ouvrage n’est que le développement analytique, sauf à conclure parfois en faisant revenir la synthèse primitive : ainsi l’Esprit des lois, l’Emile de Rousseau, etc. […] Le Livre des orateurs, par Timon, 12e édit. ; Bruxelles, Jamar, 1843. — Éloquence et improvisation, art de la parole oratoire, par Gorgias ; Paris, 1846.
On m’avait, entre autres choses, objecté l’espèce de bigarrure qui résultait, dans les premiers livres, du mélange des citations anglaises ou italiennes avec les exemples grecs et latins ; j’ai senti l’inconvénient, et j’ai renvoyé en notes tout ce qui pourrait distraire de l’objet principal les lecteurs peu familiarisés avec les idiomes étrangers. […] Voilà donc encore un livre nécessairement fait avec beaucoup d’autres livres.
Si on veut connaître l’histoire dans toute sa grandeur et dans toute sa noblesse, c’est dans les livres saints qu’il faut l’envisager. […] Enfin, ce livre est l’histoire du ciel et de la terre et de ce qu’ils contiennent51. […] -C, avait fait une Bibliothèque historique en quarante livres, dont quinze seulement nous sont parvenus. […] Des cent quarante-deux livres qui composaient ce magnifique ouvrage, il ne nous en reste qu’une trentaine ; et fort heureusement un epitome ou abrégé de l’ouvrage entier, rédigé par un auteur inconnu. […] Voici le commencement du second livre, où se trouve dépeint le changement qui se fit dans ce jeune prince au moment où il résolut de s’emparer des affaires.
Les meilleurs livres sont ceux que ceux qui les lisent croient qu’ils auraient pu faire. […] « Que dites-vous du livre d’Hermodore ? […] Ne déclamez point dans un livre de physique. […] Presque tout le livre est malheureusement écrit de ce style obscur et diffus. […] Ce n’était pas la peine de faire un livre.
Aussi ne nous étonnons-nous point que, dans les nombreux encouragements qu’il a reçus de tant de princes de l’Église, tous applaudissent « à ses efforts pour servir la cause des bonnes lettres ; » que tous le félicitent hautement « d’avoir publié ce travail consciencieux, qui non seulement ne contient rien de contraire aux principes de la saine doctrine en ce qui concerne la foi et les bonnes mœurs, mais encore est très propre à éclairer l’esprit des jeunes humanistes, à épurer leur goût et à orner leur cœur, et qui mérite une place distinguée parmi les livres classiques édités de nos jours ; » que tous enfin louent notre auteur « d’avoir mis de la netteté dans son plan, de la clarté dans sa méthode, de la justesse dans ses définitions, » et surtout « d’avoir rattaché à son enseignement les modèles si parfaits qu’offrent les poètes bibliques et liturgiques, trop indignement méconnus… » Que pourrions-nous ajouter à de pareils témoignages, rendus par des Prélats qui ont adopté pour leurs séminaires le Cours complet de littérature ? […] Je ne trouve pas moins digne d’éloge votre sévérité ou plutôt votre justice à condamner certains livres, dont il ne faut à aucun prix se permettre la lecture, quand bien même on devrait se résoudre à ignorer quelque chose. […] Monseigneur, Le Cours complet de littérature, par M. l’abbé Piron, me parait réunir les principales qualités de nos meilleurs livres classiques. […] Aussi désiré-je vivement le voir introduire comme livre classique dans notre maison ; il serait à la fois agréable pour les professeurs et très utile pour les élèves.
Strabon fait peut-être allusion à la Poétique, lorsque, dans son Ier livre, il écrit, à propos d’Ératosthène : Оὐδὲ γὰρ ἀληθές ἐστιν, ὅ φησιν Ἐρατοσθένης, ὅτι ποιητὴς πãς στοχάζεται ψυχαγωγίας, οὐ διδασϰαλίας τἀναντία γὰρ οἱ φρονιµώτατοι τῶν περὶ ποιητιϰñς τι φθεγξαµένων πρώτην τινὰ λέγουσι φιλοσοφίαν τὴν ποιητιϰήν Polybe (Histoire, II, 56) compare, d’une façon peu instructive d’ailleurs, l’histoire à la tragédie, pour en marquer les différences. […] Voyez un fragment du Cléophane d’Antiphane dans Athénée, III, p. 98, 99 et comparez dans Aristote le commencement du livre sur Xénophane, où, du reste, la sécheresse du style est plus facile à excuser que dans une Poétique. […] Le Venceslas de Rotrou est entièrement dans ce goût, et toute cette histoire est fabuleuse… Un sujet de pure invention, et un sujet vrai, mais ignoré, sont absolument la même chose pour les spectateurs et comme notre scène embrasse des sujets de tous les temps et de tous les pays, il faudrait qu’un spectateur allât consulter tous les livres avant qu’il sût si ce qu’on lui représente est fabuleux ou historique.
Il fixe donc les bornes, au delà desquelles la voix, pour toute oreille anglaise, n’est plus que du bruit ; mais, dit-il encore : « Un orateur français se ferait entendre de plus loin, sa prononciation étant plus distincte et plus ferme. » Ce que Wren a dit de la parole orale me semble encore bien plus vrai de cette parole bien autrement pénétrante qui retentit dans les livres. […] Il ne réussit bien qu’aux sentiments qui exigent du jet, et au commerce qui demande du goût, de la hardiesse et de la célérité. » « Les journaux et les livres sont plus dangereux en France qu’ailleurs, parce que tout le monde y veut avoir de l’esprit ; et que ceux qui n’en ont pas en supposent toujours beaucoup à l’auteur qu’ils lisent, et se hâtent de penser on de parler comme lui. » « En France, il semble qu’on aime les arts pour en juger bien plus que pour en jouir. » 1. […] Par sa presse, elle gouverne les peuples ; par ses livres, elle gouverne les esprits. […] On ne lit plus que des livres français de Pétersbourg à Cadix, de Calcutta à New-York. […] Sur toute la surface du continent, partout où germe une idée, un livre français a été semé.