/ 318
121. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Il a essayé tous les genres, et, dans chacun d’eux, a marqué brillamment sa trace, comme en se jouant. […] Du genre humain connais quelle est la trempe ; Avec de l’or, je te fais président, Fermier du roi, conseiller, intendant : Tu n’as point d’aile, et tu veux voler ! […] « On dirait que la versification n’est pour lui qu’une liberté de plus, et qu’il a trouvé dans ce genre la vraie forme de sa pensée. […] Tous les genres sont bons, hors le genre ennuyeux.

122. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre III. — Disposition »

Soit qu’il s’agisse de montrer le juste ou l’injuste, ce qui est digne de peine ou de récompense, comme dans le genre judiciaire ; ce qui est honorable et utile, ou nuisible et déshonorant, comme dans le genre délibératif ; ce qui est honnête ou honteux, digne de louange ou de blâme, comme dans le genre démonstratif, la preuve est la partie importante du plaidoyer ou de l’oraison. […] Tous les genres de discours n’ont pas également besoin de preuves : on n’en fait pas usage dans ceux qui ont pour objet des remerciements, des félicitations ou des condoléances ; tandis que l’oraison et le plaidoyer en font grandement usage.

123. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Après s’être longtemps cherchée, après avoir tour à tour, sous la Renaissance, imité l’antiquité, l’Espagne, l’Italie, et produit des œuvres charmantes, égales dans leur genre à toutes celles que la main des Valois, guidée par un art étranger, semait alors sur les bords de la Loire et dans les demeures de la royauté, elle s’était enfin trouvée et fixée, pour ne plus relever que d’elle-même et du génie national, au commencement du dix-septième siècle. […] Voltaire, en effet, hâtons-nous de le dire, est un artiste accompli dans le genre tempéré. […] Du moins aujourd’hui elle est entièrement développée : on ne la peut concevoir plus belle en son genre ; elle a atteint sa perfection. […] Son style était celui des maîtres, et, en l’assouplissant au genre tempéré de l’histoire biographique, en lui donnant plus de grâce et de simplicité, il ne faisait que prouver une fois de plus que notre siècle n’avait pas produit d’écrivain supérieur à lui. » 2.

124. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

En parcourant les autres genres, il y aurait à nommer sans doute des œuvres remarquables ; mais les genres eux-mêmes, dans le tableau des lettres, resteraient à une place secondaire. […] D’où a pu venir au genre humain cette idée étrange d’immortalité ? […] Quelques ouvrages dans ce genre seraient d’une utilité sensible. […] Qu’importe au genre humain que quelques frelons pillent le miel de quelques abeilles ? […] Étudier la nature, c’est donc servir son prince et le genre humain.

125. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-

Je n’insisterai pas sur les autres genres de preuves : je me contenterai de les énumérer. Le genre et l’espèce. — Vous prouvez que ce qui est vrai du genre l’est aussi de l’espèce, et réciproquement.

126. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Où est-elle cette raison commune et supérieure tout ensemble à toutes les raisons bornées et imparfaites du genre humain ? […] De tels hommes sont les pestes du genre humain. […] Voilà ce qu’on appelle la vie du monde et l’objet de l’envie des sots ; mais ces sots sont tout le genre humain aveuglé. […] Le peuple juif mérite l’éternelle reconnaissance du genre humain pour avoir conservé, comme dans une arche sainte, le dogme d’un Dieu unique, créateur et providence, au milieu des superstitions païennes qui déshonoraient la raison. […] « Tantôt il leur lâche la bride, et par là il remue tout le genre humain. » (Bossuet, Hist. univ.

127. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Argument analytique de la Poétique d’Artistote. » pp. -

Divisions primitives de la poésie : genre héroïque, genre ïambique (ou satirique)  origine de la tragédie et de la comédie.

128. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

Nous avons appelé sentimentales les beautés qui excitent ou réveillent en nous l’idée que nous nous sommes formée, et le sentiment que nous avons du beau : ainsi les beautés de tous les genres pourraient être des beautés sentimentales. […] Il est donc probable que nous aurions également la poétique de l’élégie, si Aristote et Horace eussent trouvé le véritable type de ce genre de poésie, dans les ouvrages de leurs contemporains ou de leurs devanciers. […] Florian, qui a laissé très peu de vers, qui est presque sans nom en poésie, nous a donné, dans son églogue de Ruth, le modèle le plus accompli de ce genre d’écrire, le tableau le plus touchant de l’innocence des mœurs patriarchales, et l’imitation enfin la plus heureuse de la candeur, de la simplicité sentimentale du style sacré, admirable partout, mais au-dessus de nos éloges quand il peint les douces affections de l’âme. […] Que l’on mette ici, à la place de l’écrivain sensible, un de nos enjoliveurs modernes, ou l’un de ces graves et lourds prédicateurs de perfection morale, qui se croient bonnement appelés à convertir le genre humain, dont ils ont, et à qui ils inspirent une égale pitié, et l’on aura des mots harmonieusement cadencés, des vers étincelants d’antithèses et d’esprit, ou des phrases prodiguées sans mesure, et des sentences, des maximes étalées avec prétention. […] Réduite à aller glaner pour vivre, Ruth se dévoue courageusement à ce genre nouveau de fatigue ; il s’agit de sa mère, tout est oublié :                        Le jour à peine luit, Qu’au champ du vieux Booz le hasard la conduit.

129. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Préface de la première édition. » pp. -

J’ai tâché d’exposer avec précision et avec clarté les règles des différents Ouvrages en prose ; du Discours oratoire en général, des Discours sacrés, des Discours du barreau, des Discours académiques, des Discours politiques, du genre historique, des Ouvrages didactiques, du Roman : et, après quelques notions préliminaires sur la versification française et sur la poésie en général, j’ai tracé les règles des différents Ouvrages en vers ; de tous ceux qui peuvent être compris sous le titre de Poésies fugitives ; des petits Poèmes et des grands Poèmes. […] Il était également essentiel de faire connaître les meilleurs modèles en tous les genres ; et, dans cette vue, j’ai terminé chaque article par une notice plus ou moins longue des plus célèbres Écrivains, soit anciens, soit modernes.

130. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

Cependant comme toutes les matières qu’on traite, sont, ou dans un genre simple, ou dans un genre un peu plus élevé, ou dans un genre sublime ; on peut dire aussi qu’il n’y a que trois espèces générales de style, le simple, le tempéré, le sublime, et que le style particulier de chaque Écrivain doit être regardé comme une nuance de ces trois styles, variée à l’infini. […] On en trouve aussi d’admirables en tous les genres dans les écrivains de notre nation. […] Peut-on trouver, dans le genre brillant et gracieux, une description plus agréable que celle-ci ? […] On peut prendre pour modèle en ce genre le portrait du cardinal de Richelieua, tracé par le P. 

131. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

) Si l’on entend, avec Platon, par diction poétique, l’expression fidèle et l’image sensible de la pensée, présentée pour ainsi dire en relief, il est certain que cette manière d’écrire appartient à l’éloquence, comme à tous les autres genres de poésie ou de littérature. […] Il faut donc nous en tenir à l’idée du philosophe grec ; et, en la renfermant dans ses bornes naturelles, nous verrons que Platon n’a rien dit de trop, et que cette diction presque poétique est le plus ordinairement celle du genre d’éloquence qui nous occupe pour le moment ; et c’est Platon lui-même qui va nous le prouver. […] pesez ces paroles, les premières de ce genre qu’on trouve dans toute l’antiquité.

132. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XVIII. » pp. 115-116

Μἐρος signifie quelquefois les parties du genre ou l’espèce : Métaphysique, IV, 25 : τὰ εἴδη τοῦ γένους φασὶν ἐἶναι μόρια. » Batteux, dans cette note, suit Vettori. p. 176, qui rappelle aussi le sens qu’a le mot μέρος un peu plus bas dans ce même chapitre. […] Scaliger (Poétique, VII, 1, § 4) conjecturait déjà, d’après les titres de tragédies cités ensuite par Aristote, qu’il rangeait dans son quatrième genre les pièces dont les personnages et l’action ont quelque chose de surhumain.

133. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

. — élégance, finesse, naiveté, enjouement Dans les ouvrages qui appartiennent au genre tempéré et même au genre simple, la première qualité spéciale, c’est l’élégance. […] Le poëte du Cid a écrit le Menteur, celui d’Athalie, les Plaideurs, celui de Brutus et de Mérope, ces innombrables facéties qui resteront les éternels modèles du genre. […] Il faut bien dire qu’Euripide a un assez bon nombre de traits de ce genre.

134. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Mais lorsque les crimes, et surtout les crimes d’un certain genre, se sont accumulés jusqu’à un point marqué, l’ange presse sans mesure son vol infatigable. […] Il y a mille traits de ce genre. […] Graminée a les deux genres. […] Outre ses frontières visibles, la grande nation a des frontières invisibles qui ne s’arrêtent que là où le genre humain cesse de parler sa langue, c’est-à dire aux bornes mêmes du monde civilisé.

135. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre II. Études du Prédicateur. »

Voyez quel exorde magnifique Fléchier a su tirer de la rare conformité que lui offraient les livres saints entre le héros des Machabées, et le grand homme (Turenne) qu’il allait célébrer : nous ne taririons pas sur ces exemples, et nous nous sommes arrêtés à quelques-uns des plus marquants, pour convaincre les jeunes orateurs de la nécessité de se familiariser de bonne heure avec ces sources inépuisables de tous les genres de beautés. […] C’est à eux que l’éloquence sacrée doit son origine et ses modèles en même temps : ce nouveau genre d’éloquence était absolument inconnu aux anciens ; et saint Augustin les défie de montrer aucun temple, aucune assemblée, où, par l’ordre et au nom de leurs Dieux, on fît un devoir aux hommes du mépris des richesses, de la fuite des honneurs et de l’horreur du luxe.

136. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Ses proclamations ont créé un genre nouveau d’éloquence dont elles resteront les modèles. […] Et le genre humain fait comme les artistes : Quelle poésie ! […] Et quel peintre aussi qu’Homère, et, dans un genre différent, le Dante ! […] Or le genre humain juge-t-il ainsi ? […] C’est par eux que le genre humain marche de plus en plus à la science et au bonheur.

137. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

comparable, je ne dis pas à tout ce que l’ancienne Rome a eu d’excellents poètes tragiques, puisqu’elle confesse elle-même qu’en ce genre elle n’a pas été fort heureuse, mais aux Eschyle, aux Sophocle, aux Euripide, dont la fameuse Athènes ne s’honore pas moins que des Thémistocle, des Périclès, des Alcibiade, qui vivaient en même temps qu’eux ». […] » La difficulté surmontée, dans quelque genre que ce puisse être, fait une grande partie du mérite. […] Vous eûtes en tous les genres cette foule de grands hommes que la nature fit naître, comme dans le siècle de Léon X et d’Auguste.

138. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre VI. Sixième espèce de mots.  » pp. 38-40

Le participe présent ne varie jamais, c’est-à-dire qu’il ne prend ni genre ni nombre. […] Le participe passé, quand il est accompagné du verbe auxiliaire être, s’accorde en genre et en nombre avec son sujet, c’est-à-dire que l’on ajoute e, si le sujet est féminin, et s, si le sujet est pluriel.

139. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre I. » pp. 73-74

Presque tous les genres de musique qui emploient la flûte.] […] Le Tasse part de ces trois différences marquées par Aristote, lorsque, dans son deuxième Discours sur l’Art poétique, il s’efforce de montrer, contre l’opinion de quelques critiques ses contemporains, que le roman en vers appartient au même genre de poésie que l’épopée, et que par conséquent il doit se conformer aux mêmes lois, entre autres à la loi de l’unité.

140. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXII. » pp. 122-123

Toutefois, il ne faut pas confondre le style que caractérise ici Aristote avec ce que les rhéteurs ont appelé plus tard ϰɛϰραμένη διάλɛϰτο, qui n’est autre que le genre tempéré. […] Ce silence du grand philosophe tourmente fort l’auteur de la Jérusalem délivrée  il craint d’y voir une condamnation tacite de ce genre d’ornement poétique.

141. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

Le rhéteur classait toutes les manières d’être possibles, tous les phénomènes de l’idée, l’essence, l’expression, les parties, les contraires, les semblables, les accessoires, le genre, l’espèce, etc., et quand il avait appris à rapprocher un sujet de tous les articles de cette nomenclature, à appliquer toutes les faces d’une idée à ce type commun, à bien voir ce que chacun de ces universaux pourrait fournir, il croyait, et avec raison, ce me semble, avoir facilité l’invention. […] Et d’abord, quand jamais a-t-on défendu, je ne dis pas aux dessinateurs novices, aux apprentis peintres, mais même à l’artiste passé maître, de s’exercer à reproduire des têtes, des jambes, des mains, des pattes, des ailes, des troncs, des branches, des tours, des toits, sans dessein prémédité de les appliquer à tel paysage donné, à tel sujet d’histoire ou de genre ? […] Or, si nous étions en droit de demander l’observation, la science, l’érudition, comme préparation indispensable à la composition littéraire en général, nous ne pouvons faillir en recommandant l’acquisition des connaissances préalables pour chaque genre d’écrit, l’érudition spéciale à chaque sujet. […] Le précepte de la logique, qui ne demande à la définition que la réunion du genre prochain et de la différence spécifique ou numérique, est insuffisant.

142. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVIII. des qualites essentielles du style. — harmonie  » pp. 240-256

Je la compte seulement parmi celles-ci, parce qu’il n’est aucun genre d’écrits auquel ne s’applique le précepte de Boileau : Il est un heureux choix de mots harmonieux ; Fuyez des mauvais sons le concours odieux. […] Le choix ou l’arrangement des sons plus ou moins doux, le mélange des syllabes longues ou brèves, la position des accents, celle des repos, la gradation ou une sorte de symétrie dans la longueur, soit des mots, soit des membres dont la période est composée, sont les moyens dont l’orateur se sert pour flatter l’oreille. » Vous voyez que, selon Turgot, la composition de la période dans les genres qui l’admettent est un des points auxquels l’écrivain doit s’attacher davantage. […] La période, au reste, ne convient pas à tous les genres. […] Sans doute une heureuse rencontre en ce genre n’est pas à dédaigner, mais il ne faut ni courir après elle, ni crier au prodige, quand elle se présente ailleurs.

/ 318