L’orateur se demande ensuite : « D’où sont sortis ces effets surprenans d’une éloquence plus qu’humaine ? […] Leur objet était d’éteindre la croyance, de faire prendre un autre cours aux esprits sur les institutions religieuses et civiles ; et la révolution s’est, pour ainsi dire, opérée ; les prosélytes se sont multipliés ; leurs maximes se sont répandues ; les royaumes ont senti chanceler leurs antiques fondements ; et les nations, étonnées de trouver leurs principes anéantis, se sont demandé par quelle fatalité elles étaient devenues si différentes d’elles-mêmes.
Demande d’argent. […] L’un demande une grace et l’autre un benefice, L’autre un present du Roy ; l’autre veut un office. […] Ce siècle, autre en ses mœurs, demande un autre style. […] Que me demandes-tu ? […] IV) par son père qui lui demandait d’être abbé renté comme son oncle et non poète comme lui, il s’échappe et rejoint l’oncle poète à Paris.
Ce genre de discours demande beaucoup d’élévation dans le génie, une grandeur majestueuse qui tient un peu à la poésie. […] Dans les plaidoyers, on demande, ou l’on défend. L’Avocat qui demande, établit d’abord la question, ou constate le fait, selon la nature de la cause. Il expose ensuite ses moyens ou preuves, les développe, et finit par prendre des conclusions, dans lesquelles il spécifie l’objet de sa demande. […] Après qu’une cause a été discutée devant les juges par l’orateur qui demande, et par l’orateur qui défend, le procureur du roi, ou l’un des avocats-généraux donne ses conclusions.
On ne demande point que ces mœurs soient vertueuses ; il suffit qu’elles soient vraies, c’est-à-dire ressemblantes au héros qu’on veut peindre, ou plutôt à l’idée qu’on en a communément. […] Il demande beaucoup d’élévation dans le génie, et, dans l’expression, une grandeur majestueuse qui tient un peu de la poésie. […] Dans les plaidoyers, on demande ou l’on défend. L’avocat qui demande établit d’abord la question, ou constate le fait selon la nature de la cause. Il expose ensuite ses moyens ou preuves, les développe, et finit par prendre des conclusions dans lesquelles il spécifie l’objet de sa demande.
Ô vous qui leur avez survécu, demandez, vous le pouvez sans doute, demandez aux dieux une victoire que ne suive point le trépas ; mais jamais n’opposez à l’ennemi une valeur moins audacieuse.
Attendez qu’on vous en demande plus d’une fois, et vous ressouvenez de porter toujours beaucoup d’eau. […] Allez-vous-en lire un peu les préceptes de la santé, et demander aux médecins s’il y a rien de plus préjudiciable à l’homme que de manger avec excès.
Ce mode de commentaire, appliqué à la littérature, suppose tout un art qui se dérobe, et n’est au-dessous d’aucune science, ni d’aucune supériorité critique, si élevée et si distinguée qu’elle soit ; car il ne s’agit pas ici simplement de se faire petit avec les petits, il faut arriver à inoculer une sorte de délicatesse dans le bon sens, et dégager dans chacun ce je ne sais quoi qui ne demande pas mieux que d’admirer, mais qui n’a pas encore trouvé son objet1. […] Les funérailles d’un sceptique et d’un croyant Après avoir raconté les funérailles de M. de Sacy3, je me demande ce que seraient à nos yeux celles de Montaigne4 ; je me représente même ce convoi idéal5 et comme perpétuel, que la postérité lui fait incessamment.
» Enfin, je me demandai si j’étais sûr de ma volonté. Demande-toi donc si tout ce qui t’environne n’a pas de prise sur ton âme pour corrompre ou l’égarer ? […] Nous entendions les cris de nos femmes et de nos enfants qui nous demandaient du pain.
Je demandai la liberté d’être seule ; on me mena dans la chambre de madame du Housset, on me fit du feu ; Agnès me regardait sans me parler, c’était notre marché1 ; j’y passai jusqu’à cinq heures sans cesser de sangloter : toutes mes pensées me faisaient mourir. […] magnificence, illumination, toute la France, habits rebattus et brochés d’or, pierreries, brasiers de feu et de fleurs, embarras de carrosses, cris dans la rue, flambeaux allumés, reculements et gens roués1 ; enfin le tourbillon, la dissipation, les demandes sans réponses, les compliments sans savoir ce que l’on dit, les civilités sans savoir à qui l’on parle, les pieds entortillés dans les queues ; du milieu de tout cela, il sortit quelque question de notre société, à quoi ne m’étant pas assez pressée de répondre, ceux qui les faisaient sont demeurés dans l’ignorance et dans l’indifférence de ce qui est. […] A quatre heures du matin, Vatel s’en va partout, il trouve tout endormi, il rencontre un petit pourvoyeur qui lui apportait seulement deux charges de marée : il lui demanda : « Est-ce là tout ?
En attendant, riches et pauvres auront eu ce qu’ils demandaient. […] Ils ne chicanent pas le courage, le dévouement, le mépris de la mort, le sacrifice de soi-même ; ils prennent l’homme tel qu’il est, et ne lui demandent pas de se dépouiller de ce moi qui est le fond de son être. […] Sa modération ne le menait pas au suicide de Caton ; son courage et son patriotisme demandaient qu’il périt dans une lutte suprême.
Après ces détails sur la nature et sur l’histoire de l’épigramme, nous allons faire connaître les parties dont elle se compose et les qualités qu’elle demande. […] Le sonnet suivant, quoique dans le genre simple, n’est pas sans mérite, parce qu’il fait connaître les règles du genre, et donne ainsi le précepte et l’exemple : Doris, qui sait qu’aux vers quelquefois je me plais, Me demande un sonnet, et je m’en désespère ; Quatorze vers, grand Dieu ! […] L’équivoque caractérise donc l’énigme : elle y donne le change au lecteur qui d’ailleurs doit s’y attendre ; la métaphore et l’antithèse sont les principales figures propres à ce genre de poésie, qui demande la brièveté, la justesse et la précision.
— Apprends-moi donc une chanson Demandait la bavarde Pie À l’agréable et gai Pinson, Qui chantait au printemps sur l’épine fleurie. […] Notre Père des cieux, père de tout le monde, De vos petits enfants c’est vous qui prenez soin ; Mais à tant de bontés vous voulez qu’on réponde, Et qu’on demande aussi, dans une foi profonde, Les choses dont on a besoin.
Si l’on vous annonce que je suis noyé, n’en croyez rien, et laissez demander mon évêché à ceux qui le croiront vacant. […] Ce n’est pas que je ne demande pour vous au Seigneur ce repos qui fait qu’on le sert plus tranquillement, cette joie qui est le fruit d’une bonne conscience, ces biens qui sont la matière de vos charités, et toutes les douceurs de la vie qui peuvent contribuer à votre sanctification.
Je ne suis pas plus grande dame que je n’étais rue des Tournelles, où vous me disiez fort bien mes vérités4 ; et si la faveur où je suis met tout le monde à mes pieds, elle ne doit pas produire cet effet-là sur un homme chargé de ma conscience, et à qui je demande instamment de me conduire dans le chemin qu’il croit le plus sûr pour mon salut. […] Commencez par demander à Dieu l’humilité, le mépris de vous-même, qui, en effet, êtes peu de chose, et l’estime de votre prochain.
Confucius l’a dit ; suivons tous sa doctrine ; Pour la persuader aux peuples de la Chine, Il leur contait le trait suivant : Dans une ville de l’Asie Il existait deux malheureux, L’un perclus, l’autre aveugle, et pauvres tous les deux : Ils demandaient au ciel de terminer leur vie ; Mais leurs cris étaient superflus ; Ils ne pouvaient mourir. […] Partir avant le jour, à tâtons, sans voir goutte, Sans songer seulement à demander sa route, Aller de chute en chute, et, se traînant ainsi, Faire un tiers du chemin jusqu’à près de midi ; Voir sur sa tête alors s’amasser les nuages, Dans un sable mouvant précipiter ses pas, Courir en essuyant orages sur orages, Vers un but incertain où l’on n’arrive pas ; Détrompé, vers le soir, chercher une retraite ; Arriver haletant, se coucher, s’endormir : On appelle cela naître, vivre et mourir.
La fin, au contraire, est ce qui ne demande rien après soi, mais qui suppose nécessairement, ou le plus souvent, quelque chose avant soi. Le milieu est ce qui suppose quelque chose avant soi, et qui demande quelque chose après. […] La première, qui ne demande point d’art, et que la plupart des poètes emploient, faute de mieux, est celle qui se fait par les signes. […] Cette dernière manière et les autres, où le signe est donné en preuve, demandent moins d’art. […] C’est pour cela que la poésie demande une imagination vive ou une âme susceptible d’enthousiasme : l’une peint fortement, l’autre sent de même.
» Plein de cette idée, le jeune militaire demande et obtient un congé de deux mois ; il part avec sa trompette chérie et une ceinture garnie de cent pièces d’or, fruit honorable et précieux de ses économies. […] lui demande quelqu’un, — Ils me traitent, répondit le bonhomme, comme si j’étais leur enfant. […] Je le vois, malgré l’application que vous avez à me le cacher : tout demande vengeance et l’obtiendra : elle tombera sur vous et sur vos enfants ; et le fils d’un père injuste, et héritant de son crime, héritera aussi de ma colère. […] Je délivrais le pauvre qui demandait justice par ses cris, et l’orphelin qui était sans protecteur. […] Ces qualités se font sentir dans les lignes suivantes, où le prophète demande à Dieu les présents de la terre et des saisons : Prière à Dieu.
Il ne suffit pas de bien fixer le point à établir, il faut se demander aussi comment on parviendra, dès le principe, à se faire lire ou écouter. […] Il demande à quelque divinité de raconter elle-même de si grandes choses : « Déesse, chante la colère d’Achille… — Muse, dis-moi les erreurs d’Ulysse… » Un témoignage d’en haut doit confirmer ces merveilleux récits d’une vérité si invraisemblable : … Venez à moi, de l’Olympe habitantes, Muses, vous savez tout, vous, déesses ; et nous, Mortels, ne savons rien qui ne vienne de vous. […] » Je ne demanderai certes pas à l’accusateur de Verrès d’émousser le tranchant de sa parole, et ce n’est point avec une colère digne et contenue que Louvet écrasera Robespierre.
Nature ne peut pas l’âge en l’âge confondre : L’enfant qui sait déjà demander et répondre. […] Je demande un poëte aimable, proportionné au commun des hommes, qui fasse tout pour eux. et rien pour lui. […] Tournemme, que je l’ai demandé lui-même pour examinateur de cette préface, où je tâche de lui prouver son tort à chaque ligne ; et il a lui-même approuvé ma petite dissertation polémique.
Pour mieux éclairer cette conclusion, demandons-nous dans quelle mesure le grec et le latin aidèrent à la formation de notre langue. […] Néologismes et archaïsmes subirent ainsi une enquête qui nous eût privé des uns et des autres, si l’usage n’en avait sauvé bon nombre, sans en demander la permission à ceux qui s’intitulaient ses experts et ses contrôleurs. […] Mais nous eussions demandé grâce pour beaucoup d’innocents massacrés par les Hérodes de notre vocabulaire. […] C’est à leurs exemples qu’il faut demander le secret de cette vertu créatrice qui répare les pertes du vocabulaire par des acquisitions durables. […] Là, c’est un gentilhomme qui demande à toute force que son cuisinier lui fasse manger un plat nouveau appelé épigrammes.
Or, chacun de ces genres pour être traité à fond, demande des développements considérables et des études toutes spéciales. […] Nous en avons vu dans ce siècle un grand exemple, c’était Cochin ; son attaque se réduisait à un simple exposé de l’affaire, à sa demande, et à l’énoncé le plus précis de ses moyens. […] 2° Dans les interrogations simples, c’est l’accent tonique qui fait seul reconnaître une demande. […] Que demande-t-on ? […] C’est là ce que veut la mesure et le rhythme n’en demande pas davantage.
Ou l’on demande quel est le roi de Perse vaincu par Alexandre. […] L'ordre naturel demandait qu’on mît : In duas partes divisam esse. […] Ainsi, quand on demande à qui ou de qui est ce livre ? […] J'ai douté beaucoup et pendant longtemps s’il ne valait pas mieux, vous refuser une chose que vous me demandiez avec instance, que de me prêter à tous vos désirs. […] On n’a point encore exposé les deux objets du jugement exprimés par les deux infinitifs negare et efficere ; l’esprit les demande.