Un échafaud a quatre coins ; l’auteur eût pu dire de chaque côté. […] Dans une vaste prairie, de l’autre côté de cette rivière, la clarté de la lune dormait sans mouvement sur les gazons. […] La seconde partie, c’est le bord de la rivière, du côté où l’auteur écrit. […] La dernière partie est l’autre côté du fleuve. […] Figurons-nous une vaste toile dont une armée entière occupe le fond et les côtés.
Elle semblait vouloir honorer le soleil, en paraissant claire et illuminée par le côté qu’elle tournait vers lui ; tout le reste était obscur et ténébreux, et un petit demi-cercle recevait seulement dans cet endroit-là un ravissant éclat par les rayons du soleil, comme du père de la lumière. Quand il la voit de ce côté, elle reçoit une teinte de lumière ; plus il la voit, plus sa lumière s’accroît. […] Elle n’est illuminée que du côté que vous la voyez ; partout où vos rayons ne pénètrent pas, ce n’est que ténèbres, et quand ils se retirent tout à fait, l’obscurité et la défaillance sont entières. […] Comme un arbre que le vent semble caresser en se jouant avec ses feuilles et avec ses branches : bien que ce vent ne le flatte qu’en l’agitant, et le jette tantôt d’un côté, tantôt d’un autre, avec une grande inconstance, vous diriez toutefois que l’arbre s’égaye par la liberté de son mouvement. […] Tu arrêtes cette eau d’un côté, elle pénètre de l’autre ; elle bouillonne même par-dessous la terre.
Les témoignages de cet amour venaient de tous côtés au monarque ; il se souleva soudain par un effort dans ce lit de douleur ou il languissait encore : Qu’ai-je donc fait, s’écria-t-il, pour être ainsi aimé ? […] On ramenait de tous côtés les canons : tous les corps avaient été repoussés les uns après les autres ; le poste important d’Antonin avait commencé d’être évacué ; la colonne anglaise s’avançait à pas lents, toujours ferme, toujours inébranlable, coupant en deux notre armée, faisant de tous côtés un feu continu qu’on ne pouvait ni ralentir ni soutenir.
On peut les envisager dans leurs rapports avec nos sens, avec notre être matériel, avec notre existence visible, bornée par le temps et l’espace : c’est le côté positif, qui nous fait considérer les objets par leurs qualités sensibles. On peut encore les considérer dans leurs rapports avec notre âme, nos idées, nos sentiments et nos passions, en un mot, avec notre vie intellectuelle et morale : c’est le point de vue moral qui laisse apercevoir le côté mystérieux des objets, et les liens qui les unissent au monde invisible ; c’est la manière poétique. […] Il saisit le côté merveilleux des objets qui l’environnent ; il découvre, à chaque instant, des phénomènes qui surpassent son intelligence.
L’incendie allumé par nos ennemis ne s’étendra-t-il pas de tous côtés ? […] Quand tu sollicitas le sacerdoce, laissant de côté bien des concurrents, dont les pères avaient servi sous moi, je te donnai la préférence. […] Mais de ce côté, nous sommes inférieurs. […] Laissons de côté le passé ; envisageons uniquement ce qui m’est arrivé à moi. […] adieu, campagne de Lemnos, que la mer baigne de tous côtés.
L’abbé Girard et d’Alembert ont essayé, chacun de son côté, de fixer exactement le sens des mots conte et roman ; ils ne sont pas parfaitement d’accord dans leurs définitions. […] Je déclare que ce n’est pas ma faute si tu péris misérablement. » De son côté, la femme se désespère. […] De l’autre côté, Minerve donnait aux habitants de sa nouvelle ville l’olive, fruit de l’arbre qu’elle avait planté.
C’est, ce me semble, confondre la naïveté, d’un côté avec le comique, de l’autre avec la simplicité et le naturel. […] Il est peu de choses, en effet, si sérieuses qu’elles soient, qui n’aient un côté plaisant. Or le burlesque, une des plus vastes subdivisions du comique, n’est autre chose, nous l’avons vu, que l’art de saisir et de faire ressortir ce côté plaisant, ou au contraire de donner à des choses plaisantes ou insignifiantes par elles-mêmes une valeur et une gravité qu’elles n’ont point réellement. […] Nodier, Courier, une foule de pamphlets et de journaux où l’on pourrait puiser à pleines mains ; et si l’on veut des romanciers, laissant de côté M.
Laissons encore une fois de côté tout ce qu’il y a de divin dans l’Écriture ; et si, indépendamment de cette raison, qui n’en est malheureusement pas une pour tous les lecteurs, nous y trouvons autant de vraie philosophie et de bonne morale, que nous y avons admiré jusqu’ici de poésie et de sentiment, il faudra bien convenir que la Bible est l’ouvrage le plus étonnant, la conception la plus merveilleuse dont l’esprit humain puisse se faire une idée. […] » À l’un de ses côtés, la Justice debout » Jette sur nous sans cesse un coup d’œil qui voit tout ; » Et le glaive à la main demandant ses victimes, » Présente devant lui la liste de nos crimes. » Mais de l’autre côté la Clémence à genoux, » Lui présentant nos pleurs, désarme son courroux ». […] Laissons de côté, si l’on veut, ces écarts dangereux, et ne voyons que ce qu’il a écrit de respectable, puisqu’il n’y a que cela qui puisse approcher (de bien loin encore) du texte qui nous occupe. […] Les simples lumières du bon sens indiquaient à tout le monde de pareils abus ; aussi, à la différence près du ton, qui est grave et imposant d’un côté, léger et frivole de l’autre, les deux philosophes se rencontrent-ils fréquemment.
Laissons de côté le personnage politique, indépendant, mobile, ardent, capricieux, épris de la popularité, royaliste et libéral, aussi embarrassant pour ses amis que redoutable pour ses ennemis. […] Souvent aux rayons de cet astre qui alimente les rêveries, j’ai cru voir le génie des souvenirs assis tout pensif à mes côtés. […] Du haut des massifs de l’architecture, j’apercevais, entre les ruines du côté droit de l’édifice, le jardin du palais des Césars, avec un palmier qui semble être placé tout exprès sur ces débris pour les peintres et les poëtes. […] Dans une savane, de l’autre côté de la rivière, la clarté de la lune dormait sans mouvement sur les gazons : des bouleaux agités par les brises, et dispersés çà et là, formaient des îles d’ombres flottantes sur cette mer immobile de lumière. […] Si tout est silence et repos dans les savanes, de l’autre côté du fleuve, tout ici1, au contraire, est mouvement et murmure : des coups de bec contre le tronc des chênes, des froissements d’animaux qui marchent, broutent ou broient entre leurs dents les noyaux des fruits ; des bruissements d’ondes, de faibles mugissements, de sourds beuglements, de doux roucoulements, remplissent ces déserts d’une tendre et sauvage harmonie.
Trouvait-on quelque chose au logis de gâté, On ne s’en prenait point aux gens du voisinage ; Bertrand dérobait tout, Raton de son côté Était moins attentif aux souris qu’au fromage. […] Le Style fin ou spirituel « Le style fin ou spirituel montre la pensée à travers un voile, ou n’en présente qu’un côté, pour laisser au lecteur ou à l’auditeur le plaisir de deviner ce qu’on lui cache ; il emploie surtout l’allusion, la comparaison, l’antithèse, la suspension, etc. » (Filon.) […] Ce sont des pensées qui ne brillent que par l’opposition ; on ne présente qu’un côté de l’objet, ou met dans l’ombre toutes les autres faces ; et, ordinairement, ce côté qu’on choisit est une pointe, un angle sur lequel on fait jouer l’esprit avec d’autant plus de facilité qu’on s’éloigne davantage des grandes faces sous lesquelles le bon sens a coutume de considérer les choses. […] On y voit de tous côtés le fin lin d’Égypte, et la pourpre tyrienne deux fois teinte d’un éclat merveilleux. […] De tous les deux côtés j’ai des pleurs à répandre ; De tous les deux côtés mes désirs sont trahis.
Les passions et les caractères de l’épopée doivent nous montrer l’humanité sous un côté héroïque et grandiose, pour exciter en nous des émotions généreuses. […] Si l’on doit faire quelques reproches au Tasse, à Milton et à Camoëns, ce n’est pas d’avoir emprunté des personnages à la religion chrétienne, c’est d’avoir laissé à côté d’eux quelques souvenirs de l’Olympe païen. […] La Messiade de Klopstock pèche de ce côté ; elle manque d’action : c’est le lyrisme qui y domine.
Milon, de son côté, paraissait bien déterminé à ne pas l’épargner davantage ; et quand les choses en sont arrivées, de part et d’autre, à ce point d’acharnement, on sent qu’il est difficile de rien attribuer au hasard des événements subséquents. […] L’objet de la péroraison est, comme l’on sait, d’exciter la pitié des juges en faveur de l’accusé, qui, pour seconder de son côté les efforts de son défenseur, paraissait en habits de deuil à la séance, et dans l’extérieur le plus suppliant. […] cette forme nouvelle d’un tribunal si nouveau jusqu’ici m’intimide malgré moi ; de quelque côté que se promènent mes regards, ils ne rencontrent de toutes parts qu’un appareil inouï, et cherchent en vain les formes accoutumées du barreau. […] » Clodius se présente à Milon dans un équipage leste, à cheval, sans voiture, sans bagage, sans aucun des Grecs qui le suivent habituellement, sans son épouse même, ce qui ne lui arrivait presque jamais ; tandis que Milon, cet assassin prétendu, qui ne voyageait que pour commettre un meurtre prémédité ; Milon, enfermé dans une litière, ayant sa femme à ses côtés, enveloppé d’un ample manteau, traînait après lui le long et embarrassant attirail de jeunes esclaves et de timides servantes.
Un paysage Voulant se fixer en Toscane, Sismondi parcourut à pied les charmantes vallées que forment de ce côté les plis de l’Apennin. […] Revenant sur la surface de tous côtés visitées et déjà presque trop étroite du globe, les hommes de notre siècle la resserrent, et, pour ainsi dire, la transforment par les prodiges de leurs inventions.
Elles constatent, d’un côté, l’existence d’un mouvement qui ne pourrait se prolonger sans péril pour l’instruction littéraire de la jeunesse ; et, de l’autre, la nécessité de réagir puissamment contre cette direction, en accordant une place plus considérable à l’enseignement des belles-lettres. […] Dans le Style comme dans le reste du Cours, nous nous efforçons d’offrir un plan complet, de suivre une marche logique, de présenter des divisions claires et naturelles, des définitions exactes et nettes, et, cherchant à former le cœur en même temps que l’esprit, nous faisons ressortir avec soin le côté moral et religieux des belles-lettres, ainsi que les beautés littéraires renfermées dans les Écritures et dans les ouvrages inspirés par le christianisme.
En allant au Capitole du côté du Forum, on trouve à droite les prisons Mamertines. […] Il n’y a aucune ruine de ce côté. […] C’était de ce côté que devait être le tombeau de Léonidas. […] Un grand nombre d’entre eux, morts ou mourants, gisaient à côté des vaincus. […] La rivière coule alors d’un côté du rocher, la route passe de l’autre.
Il est vrai que ce qu’il dépense d’un côté, il l’épargne de l’autre ; car ses enfants sont sans maîtres et sans éducation. […] Zénobie ou la vanité de la magnificence Ni les troubles, Zénobie 4, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante depuis la mort du roi votre époux, ne diminuent rien de votre magnificence : vous avez préféré à toute autre contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice ; l’air y est sain et tempéré, la situation en est riante ; un bois sacré l’ombrage du côté du couchant ; les dieux de Syrie, qui habitent quelquefois la terre, n’y auraient pu choisir une plus belle demeure ; la campagne autour est couverte d’hommes qui taillent et qui coupent, qui vont et qui viennent, qui roulent ou qui charrient du bois du Liban, l’airain et le porphyre ; les grues5 et les machines gémissent dans l’air, et font espérer à ceux qui voyagent vers l’Arabie de revoir à leur retour en leurs foyers ce palais achevé, et dans cette splendeur où vous désirez le porter, avant de l’habiter vous, et les princes vos enfants. […] « Phédon, de son côté, a toujours “les yeux creux, le teint échauffé, le corps sec et le visage maigre…” Il est toujours “libre sur les affaires publiques, chagrin contre le siècle, médiocrement prévenu des ministres et du ministère”. […] Massillon s’exprime presque dans les mêmes termes : « Les grands, placés si haut par la nature, ne sauraient plus trouver de gloire qu’en s’abaissant ; ils n’ont plus de distinction à se donner du côté du rang et de la naissance ; ils ne peuvent s’en donner que par l’affabilité ; et s’il est encore un orgueil qui puisee leur être permis, c’est celui de se rendre humains et accessibles, etc. » Petit Carême, 5e sermon).
Elle considère les mots actuels selon le vocabulaire et selon la grammaire ; d’un côté les éléments matériels, de l’autre, les principes et les lois d’affinité d’après lesquels ils se lient et se combinent ; elle fixe leur valeur précise, leur signification propre ou métaphorique, leurs accidents, leur synonymie, les règles qui les modifient et les coordonnent. […] Que l’élève, de son côté, s’exerce à analyser, c’est-à-dire à ressaisir, par la décomposition, les sentences capitales, les idées mères, et à les dégager successivement de tout ce qui ne sert qu’à les développer et à les embellir. […] « Le côté du style (le crayon des anciens) qui sert à effacer est plus grand que celui qui sert à écrire, major styli pars quæ delet quam quæ scribit, » dit saint Jérôme.
Madame de Maintenon, qui était de ce même côté, lui cria : « Où allez-vous, madame ? […] On y ouvrit des fenêtres, et les deux princes, ayant chacun sa princesse à son côté, s’assirent sur un même canapé près des fenêtres, le dos à la galerie ; tout le monde épars, assis et debout, et en confusion dans ce salon, et les dames les plus familières par terre aux pieds ou proche du canapé des princes. […] Les deux princes et les deux princesses assises à leurs côtés prenant soin d’eux étaient les plus exposés à la pleine vue.
À côté des mœurs on place ce qu’on appelle bienséances et précautions oratoires. […] Moins la narration a de ressources du côté du style, plus il faut la relever et la varier par tous les moyens qu’elle peut offrir sans affectation et sans trop de recherche. […] Mais quelquefois, surtout dans le genre judiciaire, il y a dans les personnes ou dans les choses un côté ridicule qu’il importe de saisir. […] Il marchait à côté du grand-prêtre ; Mais bientôt à ma vue on l’a fait disparaître. […] De tous côtés s’étend la terreur, le silence.
Quand le poète a épuisé tous les côtés saillants de son sujet, il l’abandonne pour ne pas affaiblir l’impression qu’il a produite : l’inspiration dure peu, surtout quand elle est forte ; elle s’épuise par elle-même. […] D’où lui viennent de tous côtés Ces enfants qu’en son sein elle n’a point portés ?
Je sautai aussitôt hors du carrosse, je pris l’épée d’un laquais1, je la tirai et j’allai joindre de l’autre côté M. de Turenne, que je trouvai regardant fixement quelque chose que je ne voyais point. […] M. de Turenne, qui avait une petite épée à son côté, l’avait aussi tirée, et après avoir regardé un peu, comme je vous ai déjà dit, il se tourna vers moi de l’air dont il eût demandé son dîner, ou de l’air dont il eût donné une bataille, et me dit ces paroles : « Allons voir ces gens-là3 !
Cette altière noblesse, qui fournissait des chefs aux factions, et que Richelieu ne savait dompter que par les échafauds, est séduite par les paroles de Louis, et récompensée par les périls qu’il lui accorde à ses côtés. […] Arnault savait que le goût qui perfectionne et qui choisit est un côté de l’invention, et qu’une idée appartient pour moitié à celui qui la fait valoir tout son prix. […] C’est un des côtés de son talent 1.