Environné de lumière, Il entre dans sa carrière Comme un époux glorieux, Qui, dès l’aube matinale, De sa couche nuptiale Sort brillant et radieux1. […] Massillon a développé la même idée dans son Petit Carême : « Tout est brillant au dehors, vous voyez le héros ; entrez plus avant, cherchez l’homme lui-même : c’est là que vous ne trouverez plus, dit le Sage, que de la cendre et de la boue. » Et plus loin : « L’homme désavouait le héros… » (Sermon pour le dimanche de la Passion.)
Ces deux figures combinées (l’ellipse et accumulation) donnent à l’expression une forme pittoresque et contribuent à rendre le récit brillant, animé et rapide. […] Il nous semble voir un génie aux ailes brillantes toutes déployées, qui prend par la main deux grands hommes, pour les placer côte à côte et nous les montrer. […] Ses regards étaient perçants, ses couleurs brillantes ; elle était jeune, quoiqu’à son air on s’aperçût bien que sa naissance avait précédé celle des hommes du siècle. […] Mille palais s’élèvent, et chaque palais est un nid chaque nid voit des métamorphoses charmantes : un œil brillant, ensuite un petit, couvert de duvet. […] Du sommet de la montagne qui borne l’horizon, l’astre du jour va s’élancer brillant de tous ses feux.
Son règne a été le plus long et le plus brillant de notre monarchie.
Cette Canicule est une grande et brillante étoile, dont le lever amène ordinairement les grandes chaleurs.
Le chevalier d’Aumale, qui joignoit à des qualités brillantes, un caractère impétueux, fut, par son courage et sa valeur, le héros de la ligue.
D’un autre côté, non-seulement ils sont permis au poète épique, mais lorsqu’ils sont bien exécutés, ils deviennent pour son ouvrage une brillante parure. […] Viennent ensuite ces innombrables phalanges d’esprits angéliques et de saints, tous couronnés de gloire dans le ciel, et disposés dans une brillante hiérarchie d’amour et de pouvoir, mais sensibles à nos maux. […] Ces fictions, quelque brillantes qu’elles puissent être, ne sont point dignes de la majesté de l’épopée. […] Ainsi le style du poète, se resserrant tout à coup pour arriver plus vite au dénoûment, fait succéder les tours concis aux périodes nombreuses, et les mots seulement clairs et justes aux expressions nobles, brillantes, métaphoriques, aux circonlocutions étendues et aux désinences sonores.
Rien de traînant, rien d’embarrassé dans le tour de sa phrase ; il vise à la concision ; ses périodes sont variées, sans affectation, sans la moindre apparence de recherche dans leur harmonie : ses figures, quand il en emploie, sont courtes et correctes, plutôt que hardies et brillantes. […] Le style fleuri est rempli de pensées plus agréables que fortes, d’images plus brillantes que sublimes, de termes plus recherchés qu’énergiques ; et la métaphore dont il emprunte son nom est justement prise des fleurs, qui offrent plus d’éclat que de solidité.
Elle n’est pas, comme l’inspiration, l’apanage exclusif des hommes de génie ; elle existe aussi, quoique à un degré moins élevé, chez les hommes de talent ; c’est un brillant miroir où la pensée vient se réfléchir, un prisme au moyen duquel tous les objets se revêtent des plus riches couleurs10. […] L’inspiration et l’imagination sont les deux éléments essentiels du génie poétique : la première, divine et toute puissante ; la seconde, plus humaine et plus calme, mais toujours brillante dans ses conceptions.
Un point brillant part comme un éclair2, et remplit aussitôt tout l’espace ; le voile des ténèbre s’efface et tombe ; l’homme reconnaît son séjour, et le trouve embelli. La verdure a pris, durant la nuit, une vigueur nouvelle : le jour naissant qui l’éclaire les premiers rayons qui la dorent, la montrent couverte d’un brillant de rosée qui réfléchit à l’œil la lumière et les couleurs.
Pourtant Washington n’avait point ces qualités brillantes, extraordinaires, qui frappent, au premier aspect, l’imagination humaine. […] Robinson, lui exprima en termes vifs et brillants la reconnaissance de l’assemblée pour les services qu’il avait rendus à son pays.
Son pinceau vif et brillant peint mieux à l’imagination et au cœur que celui d’aucun historien. […] Il prodigue trop les tournures brillantes, les antithèses et les pensées recherchées. […] Celui qui, dans une lettre comme dans un cercle, veut toujours paraître brillant, finit par être ennuyeux. […] Le style brillant et fort en est quelquefois un peu dur ; on lui a même reproché de manquer d’aisance et de clarté. […] Les pinceaux d’Ossian sont brillants et vigoureux ; il ne multiplie pas les incidents ; son principal mérite est de peindre au cœur.
Bonaparte pouvait enrichir également le domaine commun ; il agissait sur la nation la plus intelligente, la plus brave, la plus brillante de la terre. […] Brillante sur ma tige et l’honneur du jardin, Je n’ai vu luire encore que les feux du matin : Je veux achever ma journée. […] dira-t-on, est-ce là un défaut, dans un temps où tout le monde veut avoir de l’esprit, où l’on n’écrit que pour montrer qu’on en a, où le public applaudit même aux pensées les plus fausses, quand elles j sont brillantes ? […] Mais tous ces brillants (et je ne parle pas des faux brillants) ne conviennent point ou conviennent fort rarement à un ouvrage sérieux, et qui doit intéresser. […] … Lorsque de ce palais tu partis, noble enfant, Je te voyais de force et de santé brillant !
Le talent politique de Philippe prépare la voie au génie d’Alexandre : le talent si brillant de Pompée succombe sous le foudroyant génie de César. […] Une pensée triviale revêtue d’une image pompeuse et brillante porte le nom de phébus. […] On tombe dans ce défaut lorsqu’on court après les traits brillants et qu’on veut à tout prix dire du piquant ou du nouveau. […] Un ouvrage qui serait partout brillant et fleuri causerait plutôt une espèce d’éblouissement qu’une véritable admiration. […] Quelle force de génie, quelle réunion de facultés solides et brillantes ne faut-il pas pour y réussir !
Des pensées ingénieuses, des images vives, douces, gracieuses, brillantes, exigent des expressions plus recherchées, des tours neufs et piquants, des ornements plus variés. […] Dans ce genre, les pensées sont ingénieuses, vives, brillantes ; la diction ornée et fleurie. […] Elle est, selon les sujets, rapide, brillante, pompeuse, resserrée où développée. […] Cette figure est brillante, mais sujette à manquer de justesse. […] Elle aura souvent des mots imitatifs, des phrases brillantes et cadencées, des nombres enfin qui, sans être déterminés comme les mesures de la poésie, seront cependant assez sensibles pour être remarqués.
Style brillant et poétique. […] Style brillant et poétique, ainsi que dans les trois compositions qui vont suivre. […] Combat acharné. — Tableau brillant. […] Il fut choisi pour général, et il s’avança, après une brillante campagne contre ses compatriotes, jusque sous les murs de Rome. […] Courte description du vol de la Fantaisie, inégal, brillant, rapide, etc.
Mais tout détail qui ne s’y rapporte pas, quelque brillant, quelque rapide qu’il puisse être, retranchez-le impitoyablement ; c’est un hors-d’œuvre, et par là même, il nuit à la clarté, obstat quod non adjuvat. […] mettez-vous à la place du lecteur, et si vous pouvez craindre que celui-ci, encore mal éclairé sur votre dessein, ou trop vivement préoccupé de l’action, ne comprenne pas l’utilité de votre tableau, ou n’y accorde qu’une médiocre attention, quelque intéressant, quelque brillant qu’il vous paraisse, ajournez-le jusqu’à ce que, plus rassis, mieux disposé, le lecteur l’appelle lui-même aussi vivement que vous.
Comme il s’agit à ce moment décisif de frapper les derniers coups, comme l’auditeur s’est échauffé à votre feu, identifié avec vos sentiments, tout alors vous est permis, tours animés, expressions énergiques, figures brillantes et hardies, hypotyposes, prosopopées, invocation de la nature entière, animée ou inanimée, en un mot, tout ce que la passion brûlante, impétueuse, peut vous fournir pour enfoncer le trait dans les âmes, pour faire jouer les deux grands ressorts tragiques, la terreur et la pitié. […] Tantôt il adresse à Dieu ses ferventes prières en faveur du pécheur repentant ou obstiné : ainsi Massillon dans la magnifique péroraison du sermon sur le petit nombre des élus ; tantôt il développe quelqu’un de ces psaumes, si féconds en images gracieuses et brillantes : ainsi la paraphrase du De profundis par le même orateur, à la fin de sa belle homélie sur le Lazare.
Fontenelle, dans ses ouvrages scientifiques, nous montre souvent mal à propos le bel esprit ; mais on aime à voir Buffon orner de brillantes couleurs ses descriptions de la nature ; Chateaubriand, dans le Génie du Christianisme, animer de sa puissante imagination les preuves qu’il donne au sentiment religieux ; et Platon faire circuler dans ses dialogues philosophiques le souffle inspiré de la poésie35.
Quel qu’ait été d’ailleurs le long et triste déclin de ce grand homme, des éclairs de génie ne cessèrent, en brillant çà et là, même dans ses derniers ouvrages, de rappeler sa gloire passée2 ; et tel est le nombre des sublimes et divines beautés, comme disait Mme de Sévigné, qu’offre ce père de notre théâtre, qu’elles suffiront à jamais pour couvrir et faire pardonner ses imperfections et ses fautes. […] « C’était, a dit Voltaire, un homme d’un grand mérite et d’une vaste littérature. » Il fit quarante-deux pièces de théâtre, dont quelques-unes obtinrent un brillant succès. […] Le langage de la douleur doit être plus simple et plus naturel : il repousse ces faux brillants.
La troisième partie est la plus brillante et la plus étendue : c’est là que l’orateur déploie toutes les richesses de la plus magnifique éloquence. […] « Puis donc que la guerre actuelle est tellement indispensable, qu’il est impossible d’y renoncer ; puisqu’elle est si importante, que rien n’en doit détourner notre attention ; puisqu’enfin nous en pouvons remettre le commandement à un général qui réunit à une connaissance profonde de l’art militaire, toutes les vertus d’un guerrier, une brillante réputation, et le bonheur le plus constant, balancerez-vous, Romains, à consacrer au salut et à l’agrandissement de la république, le bien inestimable qui nous est offert et accordé par les Dieux immortels !
On a cité le portrait de Mme de Longueville dans le cardinal de Retz : « Elle avait une langueur dans ses manières qui touchait plus que le brillant de celles même qui étaient les plus belles ; elle en avait une même dans l’esprit qui avait ses charmes, parce qu’elle avait des réveils lumineux et surprenants. […] Les portraits de M. de Lamartine dans ses ouvrages historiques, si brillants d’ailleurs, pèchent par la monotonie de la forme.
Celui qui sent vivement, exprime sa pensée avec énergie, avec chaleur ; il s’inspire en composant ; son sujet lui apparaît avec des couleurs variées, sa pensée se produit par de vives et brillantes images. […] Le talent imite, rassemble ; il peut être vif, brillant, étendu, fin, spirituel, élevé même ; mais il ne dépasse jamais certaines bornes Me la condition humaine.