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2. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Avertissement. »

Combien n’avons-nous pas vu de jeunes élèves se servir des mots goût, imagination, talent, génie, beau, sublime ; parler de la poésie lyrique, de l’élégie, de l’épopée, etc. ; et quand on leur demandait une explication précise de chacun de ces objets, rester court, ou balbutier des non-sens ! […] Nous croyons cet ouvrage utile aux élèves qui, après avoir terminé les classes de grammaire, veulent commencer un cours suivi, raisonné, progressif de littérature, où la pratique s’appuie constamment sur les préceptes. […] Qui empêcherait même d’exercer les élèves au mécanisme du vers ? […] En faisant comprendre aux élèves que de mauvais vers français ne sont pas de la poésie, on les garantirait peut-être pour toujours de la manie de rimer ; ils auraient plus d’oreille, plus de goût, et moins de prétentions. […] Sur l’observation qu’on nous a faite que nous avions été trop sobre de citations et d’exemples, nous avons ajouté, dans cette seconde édition, un certain nombre de morceaux littéraires pour appuyer les préceptes ; pourtant nous supposons toujours, ou que les élèves ont entre les mains une chrestomathie, ou que le maître y supplée par des lectures choisies d’après son goût et selon les besoins des élèves.

3. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Cette répugnance a deux causes : presque tous ces ouvrages affectent une forme sèche et exclusivement didactique, qui rebute l’élève. […] Assurément un traité de géométrie n’est pas une lecture plus récréative qu’un traité de rhétorique, mais l’élève comprend toujours la nécessité du premier, rarement il voit aussi nettement celle de l’autre. […] Combien de fois n’ai-je pas retrouvé, dans la vie, d’anciens élèves, devenus hommes, qui se rappelaient et me rappelaient avec délices non pas les récréations et les plaisirs, mais les leçons et les travaux de la rhétorique ? […] Car ce que vous croyez cacher à votre élève de dix-huit ans, il le sait déjà, ou le saura demain ; mais, comme vous ne serez plus là, il s’en fera juge, et là est le danger. Que le professeur montre à l’élève le mal comme le bien, mais qu’il se réserve d’apprécier et de lui faire apprécier l’un et l’autre, et l’élève s’en rapportera à lui, si le professeur est ce qu’il doit être, c’est-à-dire honnête, franc et habile.

4. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

Car il est très propre à former tout ensemble l’esprit et le cœur des élèves. […] Aussi désiré-je vivement le voir introduire comme livre classique dans notre maison ; il serait à la fois agréable pour les professeurs et très utile pour les élèves. […] En effet, votre ouvrage est bien complet, bien net, tout à fait à la portée des élèves des classes supérieures. Je tâcherai de le faire adopter comme auteur classique pour nos élèves, dans un avenir prochain, sinon cette année-ci. […] Directeur de m’en faire venir pour tous mes élèves.

5. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »

Les premiers essais de composition d’un élève ne sont ordinairement que des imitations, des réminiscences : c’est la marche de la nature. […] Les recueils de morceaux choisis ne manquent pas pour s’aider dans ce travail : c’est au maître à en régler l’application d’après la force et les facultés de l’élève. […] Mais cette inspiration du génie, sorte d’exaltation mystérieuse et puissante, ne peut être que momentanée ; voilà pourquoi le génie s’élève et s’abaisse tour à tour : Corneille nous en offre de fréquents exemples. Nous avons voulu, dans ce qui précède, donner aux élèves des préceptes généraux de composition, et leur enseigner les principaux moyens de développer un sujet, de se former le jugement, le goût et l’imagination. […] Tout art a des secrets, tout art a une méthode ; l’élève ne peut pas tout deviner ; il faut l’aider par de bons principes.

6. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PRÉAMBULE. » pp. -

Or, le moyen le plus simple, le plus naturel, nous disons même le moyen unique pour atteindre ce but, est de se familiariser avec les auteurs qui ont le mieux écrit en cette langue, de bien saisir le caractère propre et les formes diverses de leur style, de concevoir une idée exacte de la propriété des mots, de leur élégance, de leur disposition dans la phrase, de l’harmonie des périodes… Nous conseillons aux jeunes élèves de porter principalement leur attention sur les passages les plus saillants des modèles qu’ils auront sous les yeux, et d’en faire l’objet d’une étude toute spéciale. […] Un maître habile et jaloux du progrès de ses élèves ne manquera pas de mettre à profit cette partie si intéressante des études latines. […] Nous lui conseillons aussi, comme une chose bien importante, de procurer à ses élèves des modèles d’analyse littéraire, et, dans la correction des thèmes ou des compositions latines, de leur communiquer de vive voix ou par écrit un texte corrigé qu’il aura préparé avec le plus grand soin, en s’aidant de son expérience, de ses études approfondies sur la langue latine ; en s’aidant surtout du texte original d’où ces thèmes ou ces compositions ont dû être tirés. […] Ce serait aussi une méthode bien profitable, de composer des thèmes d’imitation sur le texte d’une version déjà expliquée et apprise de mémoire, et d’obliger les élèves à se servir des mêmes expressions et à suivre le même ordre, le même enchaînement dans la structure de la phrase.

7. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Préface » pp. -

« Jamais il ne faut permettre, a dit Nicole, que les enfants apprennent rien par cœur qui ne soit excellent ; car les choses qu’ils ont apprises sont comme des moules ou des formes que prennent leurs pensées lorsqu’ils les veulent exprimer. » Rollin demandait, d’après ce motif, des recueils français « qui, composés exprès, épargnassent aux maîtres la peine nécessaire pour feuilleter beaucoup de volumes, et aux élèves des frais considérables pour se les procurer ». […] Nous avons voulu qu’au sortir de leurs cours, les élèves des lycées et des colléges connussent, avec les plus grands noms de notre littérature, ce qu’elle a produit de plus parfait ; et ce sera là, nous l’espérons, le fruit d’une étude attentive de ces recueils, conçus dans un dessein unique, malgré quelques différences de compositions qu’il a semblé à propos d’y introduire. […] Pour les classes de grammaire, où commence à s’éveiller le goût, où les élèves, par l’exercice de la version, s’essayent à écrire, nous avons jugé nécessaire, en vue de leur donner les premières leçons de style, d’être très-rigoureux dans nos choix ; nous les avons donc restreints à l’époque où, d’un accord unanime, le plus haut degré de perfection a été atteint parmi nous, au dix-septième siècle. […] C’est par l’explication, jadis nulle ou trop incomplète, des textes français, qu’ils peuvent former à la fois l’intelligence et le style des élèves, en leur montrant le sens précis des mots et souvent les acceptions successives qu’ils ont prises, surtout en leur faisant apercevoir l’enchaînement des idées et leur développement régulier.

8. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

Nous engageons donc les jeunes élèves à les méditer, à les comprendre et à les appliquer eux-mêmes dans de fréquentes compositions. […] Cette hésitation dépend le plus souvent du peu de bons modèles que l’on offre aux jeunes élèves ; il nous a semblé qu’il n’était pas inutile de leur présenter, dans un deuxième volume, des lectures complémentaires qui ont l’avantage de leur faire voir comment les Fénelon, les Bossuet, les Sévigné, les Chateaubriand, etc., se sont exprimés dans certaines circonstances. […] L’orthographe doit être complètement possédée et le style doit être absolument clair, agréable, et être marqué du cachet de la bonne compagnie : le monde distingué n’en accepte point d’autre, et nous désirons que nos jeunes élèves se pénètrent profondément de cette vérité. […] Le grammairien apprenait d’abord à ses élèves à parler et à écrire correctement, et leur enseignait les règles de la versification. […] Le grammairien devait offrir à ses élèves le texte épuré, et leur ouvrir les trésors de la poésie et de l’harmonie.

9. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

Lettre A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. J E ne saurois trop m’empresser, mon cher ancien élève, de répondre à votre demande si juste et si digne d’éloges. […] En lui découvrant toute sa corruption et toutes ses foiblesses, elle le fortifie et l’élève au-dessus de lui-même. […] Je ne vous exhorterai point, mon cher ancien élève, à n’être pas retenu par une fausse honte dans la pratique de la vertu. […] En vous indiquant, mon cher ancien élève, ce petit nombre de livres de morale, je crois avoir rempli, du moins dans la partie la plus essentielle, l’objet de vos desirs.

10. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

On y trouvera des plans, des développements, des devoirs d’élèves, et, pour chaque école, la plupart des sujets qui ont été proposés aux candidats, depuis de longues années. […] Rousseau, dans le second livre de l’Émile, déclare qu’il ne fera pas apprendre à son élève les fables de La Fontaine. […] Rousseau s’indigne qu’on fasse apprendre aux enfants les fables de La Fontaine et donne les raisons pour lesquelles il se gardera bien de les mettre entre les mains de son élève. […] Il sait qu’il ne peut y avoir de bonheur pour son élève que dans la pratique des vertus et il l’engage à rester ce qu’il s’est montré jusque-là. […] Il n’est pas fait de main d’ouvrier, car il n’élève pas l’esprit du lecteur et il ne lui inspire point de nobles sentiments.

11. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

« Le style grave, dit Voltaire, évite les saillies, les plaisanteries : s’il s’élève quelquefois au sublime, si dans l’occasion il est touchant, il rentre bientôt dans cette sagesse, dans cette simplicité noble qui fait son caractère ; il a de la force, mais peu de hardiesse. […] La gravité du style, à mesure que le sujet s’élève et s’agrandit, peut arriver à la noblesse, à la richesse, à la magnificence : la noblesse, qui n’emploie que les termes les plus généraux et les tournures les plus polies et les plus dignes ; la richesse, qui y ajoute l’éclat des images, l’abondance des ornements, le nombre de la phrase, ou qui encore renferme sous peu de mots des idées fécondes ; la magnificence, qui est la grandeur dans la richesse. […] Souvent le sujet, pour être dignement traité, demande avec la noblesse de l’expression les images les plus vives et les figures les plus brillantes ; parfois le grandiose des idées et la hauteur des vues exigent que le langage, pour y répondre, s’élève et s’agrandisse comme la pensée. […] J’appelle sublime, en littérature, l’expression vraie de tout sentiment qui élève l’homme au-dessus de lui-même, en lui laissant la conscience de cette élévation. […] Le mal, comme le bien, peut, il est vrai, nous emporter hors de notre nature ; mais le mal nous emporte au-dessous, pour ainsi dire ; le bien nous élève au-dessus.

12. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Définition et division. »

Et quel objet plus digne d’ambition, que de s’élever au-dessus des autres hommes par cette faculté unique, qui les élève eux-mêmes au-dessus des bêtes ? […] C’est de fournir des pensées à ses élèves, et de leur apprendre à les revêtir de tout l’éclat qu’elles peuvent recevoir. […] Or, l’élocution n’étant autre chose que le style, on divise deux choses qui devraient rester unies. 2° A l’article de la composition, on se trouve obligé de parler de nouveau de l’invention, de la disposition et de l’élocution, ce qui peut jeter de la confusion dans l’esprit de l’élève.

13. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

On ne peut donc que féliciter l’élève qui aura su comprendre et digérer un enseignement si complet et si solide, et nous ne doutons pas que les professeurs eux-mêmes ne soient heureux de profiter de l’expérience d’un collégue, qui met à leur disposition un aussi riche fond d’études personnelles. […] Avec un tel secours, le jugement de l’élève se forme en même temps que son goût s’établit et s’épure. […] La disposition par interrogations et par réponses convient parfaitement à des leçons dont l’élève doit rendre compte, en classe, sur la demande du maître, et trahit, de la part de l’auteur, une longue expérience de l’enseignement. […] Aussi désiré-je vivement le voir introduire comme livre classique dans notre maison ; il serait à la fois agréable pour les professeurs et très utile pour les élèves.

14. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

ma voix s’élève à toi au milieu du silence de la nuit. […] Le songe du jeune élève. […] Plaidoyer pour les parents d’un jeune élève. […] La population réunie de ces trois cantons s’élève à peine à 80, 000 âmes. […] Il sera facile aux élèves de les trouver.

15. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fénelon 1651-1715 » pp. 118-132

C’est pour son royal élève qu’il composa ces fables ingénieuse qui se soutiennent dans le voisinage de La Fontaine ; ces Dialogues des Morts où l’histoire est morale sans nous ennuyer ; enfin le Télémaque, ce roman où un paganisme épuré se mêle à un christianisme embelli de toutes les grâces de la mythologie. […] « Pardonnez-moi, jeunes élèves, d’avoir arrêté votre pensée sur des idées si austères. […] Fénélon s’adresse au duc de Bourgogne, son élève ; il ne l’appelle pas Monseigneur, parce qu’il a droit de se plaindre. […] Fénelon s’était un jour vu forcé de parler à son élève avec une autorité et même une sévérité, qu’exigeait la nature de la faute dont il s’était rendu coupable ; le jeune prince se permit de lui répondre : Non, non, Monsieur, je sais qui je suis et qui vous êtes. […] Fénelon fit lire cette page à son élève ; c’était lui présenter un miroir.

16. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Préface » pp. -

Notre but constant a été d’offrir aux élèves un traité clair, exact, méthodique, complet et en même temps élémentaire. […] Voulant faire un traité vraiment didactique et élémentaire, nous avons adopté le système aujourd’hui trop abandonné des demandes ou questions dans le texte, comme plus commode et plus avantageux pour le grand nombre des élèves. […] A ceux donc qui pourraient trouver notre Poétique un peu étendue, nous ferons remarquer qu’un certain nombre de questions moins importantes peuvent être seulement lues avec attention par les élèves, et que le professeur peut à son gré augmenter le nombre de celles que nous avons rangées dans cette catégorie.

17. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

Pour suivre cette comparaison, qui est frappante pour les jeunes gens, il n’est pas un élève qui n’ait éprouvé, en s’en allant en vacances, combien il est pénible de suivre ces chemins en vaux et collines, qui laissent voir et dérobent aux yeux tour-à-tour, le clocher d’un village qu’on désespère ainsi de pouvoir atteindre. […] Quintilien pense qu’un élève doit toujours commencer par lire les meilleurs auteurs, continuer par eux et finir par eux ; ce n’est que lorsque son goût sera formé qu’il pourra lire les auteurs moins parfaits. […] Quant à l’analyse, les rhéteurs l’ayant totalement négligée, nous devons l’enseigner à l’élève. […] Pour achever de faire voir aux élèves ce que c’est que l’ensemble d’une composition, je vais, à l’exemple de Quintilien, comparer un auteur à un architecte qui veut construire un palais. […] 5° Il pose ses fondements, élève ses murs, distribue ses appartements avec intelligence, et pour que les habitants du palais soient commodément logés. — C’est la disposition.

18. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Préface. »

C’est donc un enseignement théorique que le professeur de rhétorique de province ajoute à l’enseignement tout pratique de Paris, et il n’est pas douteux que, toutes choses égales d’ailleurs, cette addition ne contribue à jeter un grand intérêt dans les leçons, à bien ordonner les idées des élèves et à former leur jugement. […] un élève quittera le collège connaissant l’exorde, la narration, la confirmation et la péroraison, ou sachant très bien que les anciens distinguaient trois genres de causes, et il ignorera ce que c’est qu’une histoire, ce que c’est qu’une élégie, un poème épique, une tragédie ! […] Aussi y a-t-il beaucoup de professeurs qui, à l’occasion, donnent ces notions dans leurs classes ; d’autres rédigent eux-mêmes des résumés spéciaux qu’ils dictent à leurs auditeurs ; à défaut enfin de ces enseignements, les bons élèves cherchent, autant qu’ils le peuvent, à classer dans leur mémoire ces distinctions d’ouvrages, ces règles générales de composition qui font le sujet de la conversation des hommes instruits, et sur lesquelles on ne peut trop chercher à se faire des idées nettes.

19. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -

Quelques notions sur les pensées et sur les mots, un aperçu des qualités générales du style, une connaissance assez exacte des règles épistolaires, en répandant de la variété sur les exercices ordinaires de cette classe, procureraient aux élèves autant d’agrément que de profit. […] On pourrait d’ailleurs, dans ce cas, mettre le Traité de la poésie entre les mains des élèves comme livre de lecture : ce qui serait d’autant plus facile à faire que cet ouvrage est, au dire de beaucoup de juges compétents, agréable à lire. […] De nos jours, dit-il, on est inondé de classiques, qui ne sont à vrai dire que des nomenclatures : l’élève n’en a pas plutôt lu un paragraphe, que déjà il bâille, l’ennui le saisit, et il est dégoûté du livre et de la science. — D’ailleurs, toutes les questions n’ont pas une égale importance ; et nous avons nous-même pris soin d’en indiquer un certain nombre que l’on peut se contenter de faire lire attentivement.

20. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Que notre élève lise et relise dans Virgile les Épisodes des Géorgiques et les principaux discours de son Énéide. […] Pensées, sentiments, arguments qui s’y trouvent ; leur appréciation par l’élève. […] Après cette lecture, l’élève doit en présenter le compte rendu. […] Nous avons dans votre personne, offensé l’univers entier ; il s’élève contre nous plus fortement que vous-même. […] Bossuet est grand, mais juste et naturel ; on sent qu’il s’élève sans effort.

21. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Chateaubriand, 1768-1848 » pp. 409-427

Quelquefois une haute colonne se montrait seule debout dans un désert, comme une grande pensée s’élève, par intervalles, dans une âme que le temps et le malheur ont dévastée. […] Du milieu de ce terrain inculte que domine et qu’attriste encore un monument appelé par la voix populaire le tombeau de Néron 3, s’élève la grande ombre4 de la Ville Éternelle. […] Par intervalles, il élève sa grande voix, en passant sous les monts ; il répand ses eaux débordées autour des colonnades des forêts et des pyramides des tombeaux indiens : c’est le Nil des déserts. […] Du sein de ses massifs embaumés, le superbe magnolia élève son cône immobile ; surmonté de ses larges roses blanches, il domine toute la forêt, et n’a d’autre rival que le palmier, qui balance légèrement auprès de lui ses éventails de verdure. […] C’est l’heure où la nature, un moment recueillie, Entre la nuit qui tombe et le jour qui s’enfuit, S’élève au créateur du jour et de la nuit, Et semble offrir à Dieu, dans son brillant langage, De la création le magnifique hommage.

22. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

Les lettres Que n’a-t-on pas dit des lettres, jeunes élèves, et que ne reste-t-il pas à en dire ? […] Dans le temps où nous vivons, et où il semble que l’instabilité nous donne la soif de la stabilité, il n’est qu’une sorte de gens dont on puisse dire qu’ils font leur fortune ; ce sont les élèves laborieux de nos lycées. […] Unissons-nous tous, maîtres, élèves, parents, pour les conjurer.

23. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « À mes anciens élèves de l’école militaire de Paris. » pp. -

À mes anciens élèves de l’école militaire de Paris. Mes chers anciens Élèves, Voici une nouvelle Édition de l’ouvrage, où vous avez appris les principes de notre langue et de notre littérature.

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