Règle le vent, soulève et rabaisse la mer ; Apprends aux tourbillons leur route mesurée, Et fixe des vieux temps l’incertaine durée ! […] Montrez-vous circonspect dans le choix de vos mots ; Ils plaisent rarement, trop vieux ou trop nouveaux.
On aurait cru voir un de ces anciens Romains, un de ces vieux républicains, un modèle des premiers temps de Rome, une image fidèle des vieilles mœurs, une colonne de la république.
Je prise fort, je l’avoue, ces vieilles formes, à l’aide desquelles la langue remonte à ses origines, et j’estime qu’il est d’une saine littérature de ramener à leur sens natif les vocables que le temps en a détournés. […] Il en est qui ne se contentent pas, comme Salluste et Tacite chez les auciens ; de ressusciter quelques mots surannés, et de chercher des perles dans le fumier d’Ennius ; ils vont plus loin, ils écrivent des volumes tout entiers en vieux langage ; ainsi Voiture, Naudé, Pellisson, au xviie siècle ; J.
Je souperais gaiement au bout de leur longue table ; j’y ferais choses au refrain d’une vieille chanson rustique, et je danserais dans leur grange, de meilleur cœur qu’au bal de l’Opéra1 Le lever du soleil On voit le soleil s’annoncer de loin par les traits de feu qu’il lance au-devant de lui. […] Un saint évêque trouva une vieille femme qui, pour toute prière, ne savait dire que O ; et il lui dit : « Bonne mère, votre prière vaut mieux que les nôtres » : cette meilleure prière est aussi la mienne. »
Mettant donc à profit notre expérience de trente années et les études toutes spéciales que nous avons faites sur la langue latine, nous avons revu avec le plus grand soin cette nouvelle édition, nous l’avons remaniée presque en entier, et, suivant le conseil du vieux poëte, nous sommes devenu à notre égard un Aristarque sévère, tantôt effaçant ce qu’il y avait de trop, tantôt ajoutant ce qui faisait défaut, tantôt éclaircissant ou modifiant ce qui nous semblait obscur ou défectueux.
Vous êtes vieille ; les Rochers 8 sont pleins de bois ; les catarrhes et les fluxions vous accableront ; vous vous ennuierez ; votre esprit deviendra triste, et baissera : tout cela est sûr et les choses du monde ne sont rien en comparaison de tout ce que je vous dis. […] Si je ne vous en ai pas adressé plus tôt, c’est que nous autres, vieux cousins, nous n’écrivons guères à nos jeunes cousines sans savoir auparavant comment nos lettres seront reçues, n’étant pas, comme vous autres, toujours assurés de plaire. […] Le vieux cousin qui ne rit plus. […] Là, tombe un vieux guerrier, qui, né dans les alarmes, Eut les camps pour patrie, et pour amour ses armes : Il ne regrette rien que ses chers étendards, Et les suit en mourant de ses derniers regards. […] Venez compter vos fils, vos amants et vos frères ; Venez, sur ces débris, disputer aux vautours L’espoir de vos vieux ans, le fruit de vos amours.
. : Les vieilles gens sont soupçonneux. […] Dans ces lieux ennemis, Un insecte aux longs bras, de qui les doigts agiles Tapissaient ces vieux murs de leurs toiles fragiles, Frappe ses yeux. […] Tout ce que j’en sais sans compas, C’est que depuis l’oblique entrée, Dans cette cage resserrée, On peut former jusqu’à six pas : Une lucarne mal vitrée, Près d’une gouttière livrée À d’interminables sabbats, Où l’université des chats, À minuit en robe fourrée Vient tenir ses bruyants États ; Une table mi-démembrée Près du plus humble des grabats, t Six brins de paille délabrée Tressés sur de vieux échalas : Voilà les meubles délicats ! […] Le tronc d’un vieux palmier qui, du fond des déserts, Vient visiter les pyramides. […] Voltaire exprime ainsi la douleur du vieux d’Ailly qui, d’un coup d’épée, vient d’abattre son fils à ses lieds : Ses yeux sont pour jamais fermés à la lumière, Son casque auprès de lui roule sur la poussière.
« — Que nos jeunes guerriers, s’écrie un vieux chef Sioux, me disent où est Tétao ! […] Évite les discussions et les dangereuses rivalités ; les Grecs, jeunes et vieux, t’en honoreront davantage. » — Voilà les recommandations que lui faisait le vieillard, mais Achille les a oubliées. […] Ce bon peuple d’Athènes est le plus aimable de tous les peuples, mais aussi le plus léger et le plus inconséquent ; il a des retours plus soudains et des caprices plus inexplicables que ceux de la mer ; il a pour ses favoris la passion violente et meurtrière d’un enfant pour ses jouets ; il les jalouse, les épie, les accuse, les condamne avec l’emportement de la passion et la joie de la vengeance satisfaite ; les plus heureux sont ceux qu’il laisse à l’abandon, comme ses vieilles galères dont les cadavres gisent çà et là, épars sur le sable désert du rivage. […] Il serait aussi impossible de séparer ses idées de la forme qu’il leur a donnée que de détacher une pierre des vieilles constructions soudées par le ciment romain. […] Voilà votre système de guerre. » Est-ce un orateur qui s’exprime ainsi, ou n’est-ce pas plutôt un peintre qui vous offre le portrait des fils dégénérés de la vieille Athènes ?
Il fit assassiner le vieux Parménion, qui lui avait rendu les services les plus signalés, et tua de sa propre main, au milieu d’un repas et de l’ivresse, Clitus, un de ses plus fidèles amis. […] L’amour de la gloire se ranima aussitôt dans le cœur du jeune héros, qui, cette même année, vainqueur près de Nimègue, s’empara, l’année suivante, du vieux Brisach. […] Le vieux Priam, chargé de riches présents, pénétra jusques dans la tente d’Achille, et s’étant jeté à ses genoux, en obtint le corps de son cher Hector, et une trêve de onze jours pour les funérailles. […] Il prit celle d’une vieille, pour persuader à Pomone de l’épouser.
Elle ne savait pas que le prince qui lui fit perdre tant de ses vieux régiments à la journée de Rocroy en devait achever le reste dans les plaines de Lens, etc. » L’artifice de ces transitions consiste dans l’emploi d’une idée intermédiaire, qui lie deux idées contraires, ou même semblables, mais distantes, en quelque sorte. […] Ne donnons point sans doute nos mœurs aux vieux âges, mais, s’il fallait choisir, je l’aimerais mieux encore que de prendre les leurs.
Le vieux Nestor, dans Homère, met au premier rang sa cavalerie et ses chars, au dernier sa nombreuse et vaillante infanterie, au milieu ses plus faibles soldats, ϰαϰούς ϑίς μίσσου ἔλατσευ. […] Les vieux contes de nos trouvères, le roman du Renard, les bibles, les nefs, les blasons du moyen âge n’étaient autre chose que des allégories ironiques58.
Quel fut alors L’étonnement de ces vieilles troupes et de leurs braves officiers, lorsqu’ils virent qu’il n’y avait plus de salut pour eux que dans les bras du vainqueur ! […] Elle ne savait pas que le Prince qui lui fit perdre tant de ses vieux régiments à la journée de Rocroi, en devait achever les restes dans les plaines de Lens.
Ce tiers est un vieux juge de ma connaissance, fort aimable malgré ses rhumatismes, et fort jeune encore d’esprit malgré ses soixante et douze ans, — lequel eut avec un jeune avocat de ses amis une conversation que je vous demande la permission de relater tout au long. […] Si vous jugez ensuite les circonstances propices et vos forces suffisantes, allez, n’hésitez pas, le champ vous est ouvert ; mais ne me demandez pas d’autres conseils, je vous renverrais à ceux de mon vieux juge, ou plutôt à ceux de l’expérience.
Un malheureux avait pénétré la nuit dans la chambre d’une pauvre vieille et l’avait étranglée pour avoir ses nippes. […] Arrivé à la scène du meurtre, il peint l’agonie de la vieille, sa lutte suprême contre la mort, les derniers efforts de l’assassin.
Si l’on excepte les vieux noëls de nos campagnes, qu’une versification un peu plus soignée mettrait au rang des plus belles pastorales, et quelques églogues du P. […] La naïveté du style consiste dans le choix de certaines expressions simples, pleines de molle douceur, et qui paraissent nées d’elles-mêmes plutôt que choisies, dans ces constructions faites comme par hasard ; dans certains tours rajeunis et qui conservent cependant encore un air de vieille mode.
Sous un vieux chêne, il sait attendre Le déclin du brûlant soleil : Puis sur un gazon frais et tendre, Il va chercher un doux sommeil. […] Une lucarne mal vitrée, Près d’une gouttière livrée À d’interminables sabats, Où l’université des chats, À minuit, en robe fourrée, Vient tenir ses bruyants états ; Une table mi-démembrée, Près du plus humble des grabats, Six brins de paille délabrée Tressés sur de vieux échalas ; Voilà les meubles délicats, Dont ma Chartreuse est décorée. […] C’est ici le dieu du Rhin, qui suivant la fiction d’un poète, a pris la figure d’un vieux guerrier, pour marcher à la tête des ennemis.
Ainsi voit-on que les bâtiments qu’un seul architecte a entrepris et achevés ont coutume d’être plus beaux et mieux ordonnés que ceux que plusieurs ont tâché de raccommoder en faisant servir de vieilles murailles qui avaient été bâties à d’autres fins : ainsi je pensai que les sciences des livres, s’étant composées et grossies peu à peu des opinions de plusieurs diverses personnes, ne sont point si approchantes de la vérité que les simples raisonnements que peut faire naturellement un homme de bon sens touchant les choses qui se présentent. […] Et je crus fermement que par ce moyen je réussirais à conduire ma vie beaucoup mieux que si je ne bâtissais que sur de vieux fondements, et que je ne m’appuyasse que sur les principes que je m’étais laissé persuader en ma jeunesse, sans avoir jamais examiné s’ils étaient vrais23. […] Né à Dijon en 1627, quelques années avant Louis XIV, il accompagna, comme pour les célébrer dignement, toutes les splendeurs de ce règne, nommé évêque de Meaux, il mourut en 1704, au moment où la prospérité et la gloire du vieux roi avaient trouvé leur terme. […] Balzac, pour les termes et pour l’expression, est moins vieux que Voiture : mais si ce dernier, pour le tour, pour l’esprit et pour le naturel, n’est pas moderne, et ne ressemble en rien à nos écrivains, c’est qu’il leur a été plus facile de le négliger que de l’imiter, et que le petit nombre de ceux qui courent après lui ne peut l’atteindre. […] Après la mort de l’impératrice Hirmengarde, dont il avait trois enfants321, il épousa Judith ; il en eut un fils ; et bientôt, mêlant les complaisances d’un vieux mari avec toutes les faiblesses d’un vieux roi, il mit un désordre dans sa famille, qui entraîna la chute de la monarchie322.
On n’a pas fait, depuis bien des années, un ouvrage plus piquant et plus instructif, plus propre à être goûté par tout le monde, jeunes et vieux ; le succès a été complet ; il devait l’être. […] Je les reconnais, je retrouve mes vieilles impressions.
M. de Sacy est un lettré de la vieille roche. […] Cicéron n’a pas sauvé, il est vrai, les vieilles institutions, et je crois bien qu’aucune force humaine ne les aurait sauvées.
La suivante est du nombre des premières : Ci-gît le vieux corps usé Du lieutenant civil rusé, etc. […] Nos anciens poètes, comme Villon et Marot, n’y ont employé que les vers de dix et de huit syllabes, celui de douze étant trop grave et trop pesant pour un poème qui doit garder la naïveté du vieux temps.
C’est une des vieilles maladies du genre humain, et qui presque a commencé avec le monde. […] Né à Dijon en 1627, quelques années avant Louis XIV, il accompagna, comme pour les célébrer dignement, toutes les splendeurs de ce règne ; nommé évêque de Meaux, il mourut en 1704, au moment où la prospérité et la gloire du vieux roi avaient trouvé leur terme. […] Hérode Iduméen, qui lui devait tout, est contraint de se donner au vainqueur, et se maintient par ce moyen dans la possession du royaume de Judée, que la faiblesse du vieux Hyrcan avait fait perdre entièrement aux Asmonéens. […] Le vieux comte de Fuentes, qui commandait cette infanterie espagnole, mourut percé de coups. […] Villon sut le premier, dans ces siècles grossiers, Débrouiller l’art confus de nos vieux romanciers, etc.