Où le sang a manqué si la vertu l’acquiert, Où le sang l’a donné le vice aussi le perd. […] Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte, Viens me venger. […] Nous dirions aujourd’hui dans le sang. […] Vieux et inutile, mais désormais vengé et content, il s’offre lui-même en, victime pour apaiser le sang qui crie. […] Ce sang.
La nature en frémit : et ce rivage affreux S’abreuvait à regret de leur sang malheureux5. […] Lusignan, prince du sang des rois de Jérusalem, a été fait prisonnier par les musulmans pendant les croisades. […] A cet âge fatal j’étais dans Césarée ; Et, tout couvert de sang et chargé de liens, Je suivis en ces lieux la foule des chrétiens. […] Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines ! C’est le sang de vingt rois, tous chrétiens comme moi ; C’est le sang des héros, défenseurs de ma loi ; C’est le sang des martyrs… O fille encor trop chère, Connais-tu ton destin ?
voilà le poignard qui du sang de son maître S’est souillé lâchement ! […] N’est-elle pas au sang dont vous êtes issue ? […] Peut-on donc livrer des batailles contre une nation aguerrie, qui se défend courageusement, sans qu’il y ait de part et d’autre de sang répandu ? […] Le tyran se relève, et blesse le héros ; De leur sang confondu j’ai vu couler les flots. […] Qu’on achète des armées et des victoires, et que le sang est à prix d’argent ?
Il expire ; et nos Grecs irrités Ont lavé dans son sang ses infidélités. […] Avez-vous pu, cruels, l’immoler aujourd’hui Sans que tout votre sang se soulevât pour lui ? […] Pour qui coule ce sang que je viens de répandre ? […] Elle a trouvé Pyrrhus porté par des soldats Que son sang excitait à venger son trépas. […] quels ruisseaux de sang coulent autour de moi !
N’entendez-vous pas la terre qui crie et demande du sang ? Le sang des animaux ne lui suffit pas, ni même celui des coupables versé par le glaive des lois. […] La terre entière, continuellement imbibée de sang, n’est qu’un autel immense où tout ce qui vit doit être immolé sans fin, sans mesure, sans relâche, jusqu’à la consommation des choses, jusqu’à l’extinction du mal, jusqu’à la mort de la mort1. […] Il frappe au même instant tous les peuples de la terre ; d’autre fois, ministre d’une vengeance précise et infaillible, il s’acharne sur certaines nations et les baigne dans le sang. […] Il a fini : le cœur lui bat, mais c’est de joie ; il s’applaudit, il dit dans son cœur : « Nul ne roue mieux que moi. » Il descend : il tend sa main souillée de sang, et la justice y jette de loin quelques pièces d’or qu’il emporte à travers une double haie d’hommes écartés par l’horreur2.
Tout ce qu’il entend, tout ce qu’il voit demande du sang, depuis sa sœur, cette Électre implacable dont le silence même lui impose son devoir, jusqu’à ce chien de garde qui court à travers les vignes pour le guider vers le lieu du meurtre impuni. […] Il fut cruellement détrompé ; un coup de hallebarde l’étendit par terre baigné dans son sang. […] Elle l’ouvrit, et en tira une chemise couverte de larges taches de sang […] Les dernières paroles de sa sœur retentissaient sans cesse à ses oreilles, et il lui semblait entendre un oracle fatal, inévitable, qui lui demandait du sang, et du sang innocent.
C’est là que, par les droits que vous donne la guerre, Nous montons en triomphe au trône de la terre, À ce trône souillé par d’indignes Romains, Mais lavé dans leur sang, et vengé par vos mains. […] Sera-ce hors des murs, et dans ces mêmes places Qu’on voit fumer encor du sang des Curiaces ? […] Tu quittes cette table où l’hospitalité vient de t’accueillir, pour la souiller du sang de celui qui t’y reçoit ? […] Nous sommes encore loin, sans doute, de ces grands hommes : mais leur sang coule dans nos veines, mais nous ne laisserions pas un soldat d’Espagne ou de Syrie se jouer insolemment de notre autorité ! […] qu’ils ne savent que massacrer les centurions, chasser les tribuns, assiéger les lieutenants ; que le camp et les fleuves sont teints de sang, et que je ne vis moi-même, qu’autant qu’il plaît à leur fureur de m’épargner ?
Quels flots de sang pour elle avez-vous répandus ? […] figure alors ; car toute cette tristesse d’Agamemnon n’est dans la pensée de Clytemnestre qu’une odieuse hypocrisie ; elle sait fort bien qu’il n’y a eu ni combats, ni flots de sang, ni débris, ni champs couverts de morts, et qu’il n’y a point de réponse possible à ses questions. […] Prétérition : Pendant la nuit de la Saint-Barthélemy on n’entendit que le tumulte et les cris, le sang ruisselait de tous côtés dans Paris ; on trouvait le fils assassiné sur le corps de son père, le frère mort avec la sœur et la fille avec mère Je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, Le sang de tous côtés ruisselant dans Paris ; Le fils assassiné sur le corps de son père Le frère avec la sœur, la fille avec sa mère… Voltaire, Henriade. […] Concession, préoccupation, prolepse : J’ai beaucoup à vous dire contre les meurtriers de César, dit Antoine au peuple romain : ils prétendent que c’est pour servir l’Etat qu’ils ont percé le flanc de votre dictateur, et que, malgré les bienfaits dont il les avait comblés, ils se sont teints de son sang. […] De votre dictateur ils ont percé le flanc ; Comblés de ses bienfaits, ils sont teints de de sang.
Ce que Jésus-Christ est venu chercher du ciel en la terre, ce qu’il a cru pouvoir, sans s’avilir, acheter de tout son sang, n’est-ce qu’un rien ? […] Jusqu’au fond de nos cœurs notre sang s’est glacé. […] Quel sang vouliez-vous répandre ? […] Ce sont des rhéteurs qui vous gouvernent ; c’est pour enrichir des architectes, des peintres, des statuaires et des histrions, que vous avez arrosé de votre sang la Grèce et l’Asie. […] Voilà les dernières paroles qui s’échappent avec mon sang !
Ici, ou offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’âme de celui qui a sacrifié son sang et sa vie pour le repos public ; là on lui dresse une pompe funèbre où l’on s’attendait à lui dresser un triomphe. […] La splendeur de son rang doit hâter sa ruine ; Dans le vulgaire obscur si le sort l’a placé, Qu’importe qu’au hasard un sang vil soit versé ? […] Je crois voir de tes mains tomber l’urne terrible ; Je crois te voir, cherchant un supplice nouveau, Toi-même de ton sang devenir le bourreau. […] Avez-vous pu, cruels, l’immoler aujourd’hui, Sans que tout votre sang se soulevât pour lui ? […] Il faut des châtiments dont l’univers frémisse ; Qu’on tremble en comparant t’offense et le supplice ; Que les peuples entiers dans le sang soient noyés.
C’est le sang de vingt Rois tous chrétiens comme moi ; C’est le sang des Héros défenseurs de ma loi ; C’est le sang des martyrs…… ô fille encor trop chère, Connais-tu ton destin ? […] « Sa gloire sera toujours souillée de sang. […] Telle est celle qu’emploie Corneille dans sa Tragédie d’Héraclius, lorsqu’il dit : La vapeur de mon sang ira grossir la foudre. […] Racine n’est pas moins répréhensible d’avoir dit : vous verrez Et de sang et de morts vos campagnes jonchées. […] Mais on ne peut pas dire des campagnes jonchées de sang : elles ne peuvent qu’en être arrosées.
Quels flots de sang pour elle avez-vous répandus ? […] Le Capitole ; il est inondé du sang de mon frère. […] Pourquoi répandre un sang qui m'est si nécessaire ? […] Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines : C'est le sang de vingt rois, tous chrétiens comme moi ; C'est le sang des héros, défenseurs de ma loi ; C'est le sang des martyrs. […] La tragédie veut du sang, elle finit presque toujours par un événement funeste.
N’attendez-pas, messieurs, que j’ouvre ici une scène tragique, que je représente ce grand homme étendu sur ses propres trophées, que je découvre ce corps pâle et sanglant auprès duquel fume encore la foudre qui l’a frappé, que je fasse crier son sang comme celui d’Abel1, et que j’expose à vos yeux les tristes images de la religion et de la patrie éplorées. […] Ici l’on offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’âme de celui qui a sacrifié sa vie et son sang pour le bien public ; là on lui dresse une pompe funèbre, où l’on s’attendait de lui dresser un triomphe. […] La philosophie admettait aussi l’hypothèse des esprits animaux, de principes subtils, circulant avec la vie, comme le sang dans les veines. […] Le sang de Turenne peut-il crier comme celui d’Abel, tué par son frère ?
Le sang de Charlemagne et de saint Louis qui ont tant combattu pour la gloire de votre nom, est-il devenu pour vous comme le sang d’Achab de tant de rois impies dont vous exterminâtes la postérité ? […] C’est un mélange réel de sang et de feu, mélange tout à fait extraordinaire. […] Que mon sang et mes pleurs, hélas ! […] il est inondé du sang de mon frère. […] C’est le sang de vingt rois, tous chrétiens comme moi, C’est le sang des héros, défenseurs de leur foi ; C’est le sang des martyrs.
Tel le pavot superbe élève sa tête au milieu des champs ; et telle est encore la couleur ardente du sang qui coule dans nos veines. […] Maxime désespéré veut laver sa honte et son forfait dans le sang d’Euphorbe qui lui a donné ces lâches conseils. […] Et ouffe dans son sang ses désirs effroutes. […] Tout se réduit donc à présenter dans la tragédie les malheurs qui lui sont propres, avec reconnoissance ou sans reconnoissance, avec effusion de sang ou sans effusion de sang. […] Cédons au sang, à l’amitié, Et ne rougissons plus d’une juste pitié.
La bataille de sang du juge et du martyre. […] Je ne m’attendais pas que, pour le commencer, Mon sang fût le premier que vous dussiez verser. […] Tant qu’un reste de sang coulera dans mes veines, Vous deviez à mon sort unir tous ses moments ; Je défendrai mes droits fondés sur vos serments. […] Qu’il poursuive, s’il veut, son épouse enlevée ; Qu’il cherche une victoire à mon sang réservée. […] de quel sang, et de quelle tribu ?
Dieu laisse ruisseler, pendant trois cents ans, le sang de ses enfants bien-aimés. […] Quelqu’un vous dit : “Sylla, jusqu’à quand répandras-tu le sang romain ? […] c’est pour le bien de votre patrie que vous avez versé tant de sang ! […] Ce que de tout mon sang je voudrais acheter. […] L’un des personnages raconte qu’il l’a trouvé baigné dans son sang.
Ce qui ne serait pas permis après avoir fait couler le sang d’un seul innocent, peut-il l’être, lorsqu’on en a fait répandre des flots. […] Pour moi, je ne puis jamais oublier que vous êtes ce grand connétable, ce prince du plus noble sang qu’il y ait dans le monde, et qui travaille à déchirer de ses propres mains sa patrie et le royaume de ses ancêtres ! […] cette intrépide mère se jette sur le tigre, comme un loup sur un agneau, embarrasse sa tête dans sa robe, et le tient étendu à terre, malgré ses griffes qui la déchirent et font ruisseler son sang. […] Douze amis s’embarquent avec un excellent dîner ; dix ou onze vomissent jusqu’au sang avant d’arriver au lieu du festin, et le douzième mange et boit, s’il peut, à la santé des autres, puis on s’en revient à la rosée du soir, lestes, contents, et surtout bien purgés. […] Tout s’agite alors dans l’arène, l’ animal, les flèches, les cailloux, les lambeaux de pourpre, le sang, l’écume .
Tout ce qu’il entend, tout ce qu’il voit demande du sang, depuis sa sœur, cette Électre implacable dont le silence même lui impose son devoir, jusqu’à ce chien de garde qui court à travers les vignes pour le guider vers le lieu du meurtre impuni. […] Elle l’ouvrit et en tira une chemise couverte de larges taches de sang. « Voici la chemise de votre père, Orso. » Et elle la jeta sur ses genoux. « Voici le plomb qui l’a frappé. » Et elle posa sur la chemise deux balles oxydées. « Orso, mon frère ! […] Les dernières paroles de sa sœur retentissaient sans cesse à ses oreilles, et il lui semblait entendre un oracle fatal, inévitable, qui lui demandait du sang, et du sang innocent.
Cette force, cette vigueur, ce sang chaud et bouillant, semblable à un vin fumeux, ne leur permet rien de rassis ni de modéré. […] C’est, messieurs, cette dureté qui fait des voleurs sans dérober et des meurtriers sans verser de sang. […] Invoquez-le avec confiance dans vos besoins ; souvenez-vous que son sang coule dans vos veines, et que l’esprit de foi qui l’a sanctifié doit être la vie de votre cœur. […] Prêts à verser du sang, regardez-vous des pleurs ? […] toujours du sang, et toujours des supplices !
Il se roule dans les bras de la mort, un sang virginal inonde ses beaux membres, sa tête appesantie se penche languissamment sur ses épaules. […] L'épithète purpureus, qui commence le premier vers, est choisie avec goût ; elle a rapport au sang qui jaillit du cœur d’ Euryale. […] Déjà ils atteignent le rivage ; les yeux ardents, rouges de sang et de feu, ils font vibrer leur triple dard dans leur gueule béante. […] Remarquez la force de ce mot exsangues, de ex, qui marque ici la privation, l’absence, et sanguis, sang, c’est-à-dire n’ayant plus de sang dans les veines, ou pâles d’effroi. C'est qu’en effet, dans une grande frayeur, le sang s’éloigne des parties extrêmes, et se concentre vers le cœur.