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81. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

La monarchie, absolue en principe, les ménage, leur sait gré de leur docilité, s’effraye de leur résistance. […] Dans l’ordre politique, on pose avec audace des principes absolus. […] Son principe est matérialiste, ses solutions spiritualistes. […] Au nom de quel principe flétrir et combattre un despotisme qui n’est pas responsable des coups qu’il porte ? […] Mais, à leur tour, ils forcèrent leur principe et provoquèrent une réaction.

82. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318

Sous ce dernier rapport, on aura à parcourir chaque phrase d’un œil sévère, à l’examiner d’après les principes concernant la régularité des constructions, le nombre et l’harmonie, à raisonner, pour ainsi dire, l’emploi de chaque mot, à peser ce qu’il a de justesse, de convenance, de propriété et d’élégance. […] Nous donnerons dans les deux autres volumes les règles de la poésie et les principes de l’éloquence. […] L’exposé détaillé des principes de ces diverses compositions fera le sujet des trois articles suivants. […] Le principe essentiel ici, dit excellemment M. […] C’est de ce principe qu’il faut partir pour établir les règles relatives à la lettre.

83. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

Cette innovation eut tant de succès, que le chœur qui, dans le principe, avait été la base du spectacle, n’en fut plus que l’accessoire, et ne servit que d’intermède à l’action dramatique, de même qu’auparavant l’action en avait servi au chœur. […] L’unité d’action existe donc dans le drame lorsque toutes les parties ont un même principe et aboutissent à un centre commun. […] Ce qui donne de l’importance à la règle des trois unités, c’est que cette règle constitue un principe de perfection dramatique, principe appuyé de l’autorité des législateurs du théâtre, et suivi dans la pratique par les tragiques grecs, italiens et français, depuis Sophocle jusqu’à Voltaire. […] Les trois dernières surtout sont regardées comme les plus théâtrales, parce qu’elles paraissent fondées sur un principe de générosité et de grandeur : la vengeance sur la droiture et l’honneur, l’ambition sur le désir de la gloire, enfin, l’amour qui, lorsqu’il est chaste et légitime, est intéressant dans sa cause et dans son principe, et dont on doit montrer les suites funestes lorsqu’il est désordonné et coupable. […] Il paraît donc évident que le genre dramatique non seulement n’est pas essentiellement mauvais, mais qu’il est bon, utile et moral dans son principe.

84. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

Il jouit de toute la liberté, de toute la dignité d’une nation entière, en parlant devant elle et pour elle ; les principes éternels de toute justice sont là dans toute leur puissance naturelle, invoqués devant la puissance qui a le droit de les appliquer ; ils sont là pour servir l’homme de bien qui saura en faire un digne usage, pour faire rougir le méchant qui oserait les démentir ou les repousser. […] Cicéron insiste beaucoup sur ce principe, comme sur une des règles de l’éloquence les plus importantes.   […] Ce principe, généralement adopté, n’est pourtant pas sans exception : car on trouve assez fréquemment dans nos bons poètes, lorsqu’ils veulent presser un récit ou exprimer un grand sentiment, trois ou quatre rimes suivies. […] Ce dernier hiatus n’est point absolument et en principe regardé comme vicieux. […] Il faut donc reconnaître ou que les rhéteurs commettent une erreur, ou qu’ils font une métonymie barbare, qui n’est justifiée ni par les principes qui régissent ce trope, ni par l’usage.

85. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Ceux qui indiquent aux jeunes gens d’autres sources d’invention les abusent, et en voulant donner trop de perfection à la rhétorique, ils en font, en réalité, une étude insignifiante et puérile. » Nous avouons avec Blair, et nous l’avons posé en principe, que la méthode d’invention la plus féconde est l’examen approfondi du sujet ; qu’il y aurait puérilité à multiplier les lieux, à les faire entrer tous, de gré ou de force, dans chaque matière. […] Bourdaloue a raconté les hauts faits et les victoires du prince de Condé ; il en trouve la cause dans les éminentes qualités de son héros : « J’appelle le principe de ces grands exploits, cette ardeur martiale, qui, sans témérité ni emportement, lui faisait tout oser et tout entreprendre ; ce feu qui, dans l’exécution, lui rendait tout possible et tout facile ; cette fermeté d’âme que jamais nul obstacle n’arrêta, que jamais nul péril n’épouvanta, que jamais nulle résistance ne lassa ni ne rebuta ; cette vigilance que rien ne surprenait ; cette prévoyance à laquelle rien n’échappait ; cette étendue de pénétration avec laquelle… ; cette promptitude à prendre son parti que… ; cette science qu’il pratiquait si bien et qui le rendait si habile à… ; cette activité… ; ce sang-froid… ; cette tranquillité… ; cette modération et cette douceur pour les siens… ; cet inflexible oubli de sa personne qui… ; etc.

86. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »

L’émotion du cœur qui produit l’éloquence est le résultat d’une passion ; mais nous n’admettons comme bonnes et légitimes que les passions qui ont une noble aspiration vers le bien ; celles qui conduisent au mal peuvent avoir aussi une éloquence à elles ; mais cette éloquence, loin de pouvoir être proposée pour modèle, doit être combattue, comme tout ce qui a un principe vicieux et funeste. […] La première partie de cet ouvrage a été consacrée à poser les règles de l’art de parler et d’écrire ; seulement, au lieu de restreindre ces principes, comme on le fait trop souvent, à l’éloquence et à la manière de composer des discours, nous les avons étendus à tous les genres de composition ; ce qui nous reste à faire ici, c’est d’étudier l’éloquence dans ses différentes applications.

87. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

On y admire une intelligence perçante, qui convertit les faits en principes. […] Oui, le principe de toute autorité est dans la famille.

88. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

Sous le nom d’exercices préparatoires à la composition, nous comprenons, outre l’étude et la connaissance des principes littéraires, la lecture des modèles, l’imitation des chefs-d’œuvre, et la méditation du sujet qui donne les divers moyens de le féconder et de le développer ou les sources de l’amplification. […] A l’étude des principes littéraires, il faut donc joindre la connaissance des grands écrivains qui les ont appliqués.

89. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Principes généraux des belles-lettres. […] Les principes généraux de la morale y sont établis d’une manière sage et vraie. […] C’est sur ce principe que quelques critiques trouvent une duplicité d’action dans l’Andromaque de Re. […] Cette action est héroïque dans son principe, dans son objet, et par l’état des acteurs. […] C’est un principe que le poëte ne doit jamais perdre de vue, même quand il fait raisonner ses personnages.

90. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « À mes anciens élèves de l’école militaire de Paris. » pp. -

Mes chers anciens Élèves, Voici une nouvelle Édition de l’ouvrage, où vous avez appris les principes de notre langue et de notre littérature.

91. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Telle fut l’ambition de la Pléiade, lorsque, alliant au mépris de notre passé une confiance illimitée dans l’avenir, elle brisa la chaîne de nos traditions nationales, et vint troubler par sa turbulence la belle économie des principes auxquels obéissait le développement spontané de l’esprit français. […] C’est ainsi qu’obéissant aux principes étymologiques, ils n’admettaient pas l’s à la première personne du singulier. […] Aux caprices individuels des écrivains, à la diversité des dialectes provinciaux, à l’ignorance des uns ou à la prétendue science des autres, à l’absence de principes communs, s’ajoutaient les incertitudes ou les bévues des copistes, souvent distraits, insouciants, ou trop incompétents pour obéir à des lois et à des traditions d’ailleurs aussi variables que l’usage local, et la langue elle-même. […] Ce principe sera pour nous une lumière : il est plus infaillible que les règles des grammairiens, dont les contradictions firent des sceptiques, même au xvie  siècle, si j’en juge par ces vers de Philippe Lenoir : Qui se fye en sa grammaire S’abuse manifestement !

92. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

Accoutumez-vous de bonne heure à concevoir avec netteté, et familiarisez-vous en même temps avec le principe de la plus grande liaison des idées. » On a soutenu cependant qu’il est des matières où la clarté n’est pas indispensable, et dans lesquelles même une certaine obscurité ne messied pas. […] Si, dès le principe, l’auteur a soin, quand ses conceptions sont absolument neuves, de fixer et de bien définir sa terminologie : quand elles ne le sont pas, de se conformer au langage reçu, et d’éviter, autant que possible, le charlatanisme des termes techniques et l’affectation des formes étranges, il sera compris de tous les hommes intelligents, et son ouvrage gagnera en mérite et en renommée, même auprès des masses.

93. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

C’est là qu’il publia son Discours de la Méthode (1637), ses Méditations (1641), et les Principes de la philosophie (1644). […] Puis, pour les autres sciences, d’autant qu’elles empruntent leurs principes de la philosophie, je jugeais qu’on ne pouvait avoir rien bâti qui fût solide sur des fondements si peu fermes ; et ni l’honneur ni le gain qu’elles promettent n’étaient suffisants pour me convier à les apprendre : car je ne me sentais point, grâce à Dieu, de condition1 qui m’obligeât à faire un métier de la science pour le soulagement de ma fortune ; et, quoique je ne fisse pas profession de mépriser la gloire en cynique, je faisais néanmoins fort peu d’état de celle que je n’espérais point pouvoir acquérir qu’à faux titres.

94. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « [6] » p. 

III des Principes de la Littérature), il s’est dispensé de le traduire.

95. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Soyez donc pour lui autant de pères, à la place d’un seul qu’il avait, en lui inspirant les meilleurs principes. […] Mon père nous aimait tous également et nous inspirait les mêmes principes de vertu. […] « Fils d’Israël, la base, le principe du bonheur pour tous est le Dieu propice. […] Pourquoi ne pas me faire oublier les principes dans lesquels j’ai vécu jusqu’à ce jour, afin que, devenu plus sage grâce à César, je lui témoigne plus de reconnaissance ? […] Ces principes vous paraissent si louables, si bien en rapport avec vos mœurs, que vous comblez d’éloges ceux de vos ancêtres qui les ont adoptés.

96. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VIII. Épître. »

Horace, dans une épitre à Auguste, développe d’excellents principes de littérature ; Boileau raconte le passage du Rhin sur le ton de l’épopée ; Gresset déroule toutes les grâces de son vers facile dans la description de sa Chartreuse.

97. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Ici la matière échappe aux règles ; on n’enseigne pas les bienséances, c’est le bon usage qui les apprend ; mais le principe en est toujours dans un cœur droit et vertueux ; l’homme de bien se respecte toujours et respecte toujours les autres. […] L’argumentation logique prouve en posant un principe qui est d’une vérité évidente ou avouée, dont elle tire une conclusion qui est implicitement renfermée dans le principe. […] Exemple : « On a droit de tuer un injuste agresseur (voilà la majeure ou le principe) ; or, Clodius était injuste agresseur (voilà l’application du principe à un fait particulier) ; donc il a été permis à Milon de tuer Clodius (voilà la conclusion qui était contenue dans les deux propositions précédentes, qu’on appelle prémisses ou mises en avant). » Observez que, pour que la conclusion soit vraie, il faut que la majeure et la mineure le soient toutes deux. […] Exemple : « Il est permis de tuer un injuste agresseur ; donc Milon a pu légitimement tuer Clodius. » La mineure est supprimée ; ou bien : « Clodius a attaqué Milon, donc il était permis à ce dernier de le tuer. » Ici c’est le principe qui est sous-entendu. […] Sans principe et sans règle, on choisit des mots plus doux, des expressions plus gracieuses, lorsqu’on est occupé d’images agréables ou affecté de passions plus tendres ; la voix, le ton, les mots deviennent plus durs pour les idées ou les affections opposées.

98. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Cette poésie a été appelée lyrique (λύρα, lyre), parce que, dans le principe, elle était non-seulement chantée, mais composée aux sons des instruments de musique : ainsi David s’aidait de la harpe, Pindare s’accompagnait de la lyre pour composer les poésies admirables qu’ils nous ont laissées. […] Il se fera donc un devoir, dans ses chants harmonieux, de mêler l’utile à l’agréable, en faisant goûter à notre cœur les préceptes de la morale la plus pure, et à notre intelligence les principes de la philosophie la plus saine, en nous excitant, par ses élans et ses transports pieux, à l’admiration et à la gratitude envers le Créateur, et en cherchant dans ses accords à réjouir saintement les âmes vertueuses et à procurer la gloire de Dieu. […] Elle peut s’étendre aussi à tout ce qui intéresse vivement les nations, comme les événements heureux ou malheureux ; et alors elle comprend toutes les odes qui ont pour principe et pour base l’amour de la patrie. […] Avant tout, ses principes doivent être solides, et ses sentiments nobles et purs.

99. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Ce principe est aussi absolu que celui qui rapporte tout événement à une cause. […] Ce besoin de l’infini est le grand mobile de la curiosité scientifique, le principe de toutes les découvertes.

100. (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33

., etc. » A l’aide de ces principes et d’un compas, on fait un bonhomme, on arrive même par l’habitude à le faire sans compas, mais on ne fait pas une œuvre d’art1. […] III La jeunesse a ce défaut (ou si l’on veut cette qualité) de pousser les principes à leurs extrêmes conséquences.

101. (1853) Éléments de la grammaire française « Préface. » p. 2

Les enfants comprennent plus aisément les principes de la Grammaire, quand ils les voient appliqués à une langue qu’ils entendent déjà, et cette connaissance leur sert comme d’introduction aux langues anciennes qu’on veut leur enseigner.

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