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84. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Malheureusement, son caractère fier et impétueux lui fit prendre, dans des temps de crise, les armes contre son roi. […] Il prit le parti des armes durant la guerre civile, et servit dans l’armée du parlement contre le roi Charles I. […] L’archevêque de Narbonne prenait le titre de primat, et présidait aux États de la province. […] Du nombre des gardes que prit Romulus, se forma dans la suite l’ordre des chevaliers, qui tenait le milieu entre le peuple et le sénat. […] Enfin il tua Rhésus, roi de Thrace, et lui prit ses chevaux avant qu’ils eussent bu de l’eau du Xanthe.

85. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Ce genre embrasse donc tous les sujets et prend tous les tons, depuis le sublime jusqu’au familier noble. […] Il prend ses sujets dans la religion, la morale, la politique. […] Traitant toutes sortes de sujets, il est nécessaire qu’elle puisse prendre tous les tons. La chanson se divise en stances ou strophes qui prennent le nom de couplets. […] On peut prendre un ton noble et élevé, ou badin et enjoué.

86. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

En passant par son imagination, elles ont reçu, pour ainsi dire, une nouvelle création, et ont pris la couleur de son style. […] ne craignent-elles point, que les ténèbres mêmes, complices de leurs horreurs, ne les exposent au grand jour ; que les voûtes et les murs ne prennent la parole pour les accuser ? […] » Le peu de soin qu’ils prennent de déguiser leurs défauts, les rend plus visibles. […] Cette ambition, lorsqu’elle ne se propose que des choses louables, et n’emploie que des moyens légitimes pour parvenir à sa fin, prend le nom d’émulation ; c’est une vertu. […] Si l’Orateur parle de lui-même, il prendra un ton modeste, et paraîtra même se méfier de son talent.

87. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Il les prend de droite, de gauche, à tort et à travers. […] Fait-on revenir les mots sur eux-mêmes dans deux propositions successives et opposées l’une à l’autre, l’antithèse prend le nom de réversion. […] Cette ligure de Talma, d’ordinaire si sombre et si tragique, prenait ici un singulier caractère d’audacieuse jovialité. […] Deux observations applicables à l’épitrope comme à l’ironie : c’est d’abord de les présenter de façon que le lecteur ou l’auditeur ne s’y trompe pas, ne s’avise point de prendre vos paroles à la lettre, et ne puisse même supposer un instant que vous parlez sérieusement. […] En effet, que la concession, par exemple, soit réelle, que vous compreniez vous-même et confessiez votre erreur, ou encore que vous soyez positivement incertain et ne sachiez en vérité quel parti prendre, il n’y a plus figure.

88. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Ce genre tout moderne a pris naissance en Allemagne, où Haller et Kleist le mirent à la mode. […] La satire sérieuse ou virulente prend un ton grave, mordant et caustique ; elle se déchaîne avec force contre les vices et les erreurs les plus condamnables. […] Boileau a quelquefois violé ces règles ; il a pris plaisir à tourner en ridicule l’indigence de quelques écrivains médiocres de son temps ; et en cela il ne doit pas être imité. […] Il n’est point de genre de poésie plus libre, soit dans le choix des sujets, soit dans le choix du style, qui peut prendre tous les tons, s’élever jusqu’au sublime et descendre jusqu’au familier. […] L’épître n’a point de style déterminé ; elle prend le ton de son sujet, et s’élève ou s’abaisse suivant le caractère des personnes.

89. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Virgile prend pour Pallas, fils d’Évandre, les mêmes soins de nous affliger, qu’Homère avait pris de nous faire pleurer Patrocle. […] Prendre pour cause ce qui n’est pas cause. […] Je m’en vais prendre les voix et les suffrages. […] Ce qu’il a pris pour des naïvetés n’est rien moins que naïf. […] Alors la multitude inconstante, saisie d’une terreur soudaine, prend la fuite.

90. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »

Lorsque l’académie adopta enfin l’orateur dont elle avait tant de fois couronné ce que Voltaire appelait si plaisamment du galithomas, mot nouveau créé pour exprimer un nouveau genre de galimatias inconnu jusqu’alors, le récipiendaire prit pour sujet de son discours l’homme de lettres citoyen. […] Rien de plus facile que d’en imposer au plus grand nombre, par cet appareil d’érudition ; et, pour nous borner ici à l’exemple de Thomas, qui ne serait tenté de le prendre, en lisant l’éloge de Maurice, pour un militaire consommé dans l’étude et la connaissance de son art ? […] Veut-on de ces apostrophes ampoulées, pleines de cette morgue que l’on appelait de la dignité, et de ce ton pédantesque que l’on prenait bonnement pour le sublime de la morale ? […] Voilà cependant ce que Thomas prenait et aurait bien voulu qu’on prît pour des règles de goût et des modèles de style : présomption fondée jusqu’à un certain point, puisque chacun de ses ouvrages était honoré d’un triomphe public ; puisque La Harpe lui-même, cet homme dont le goût est ordinairement si sûr et la critique si judicieuse, poussa la complaisance académique jusqu’à louer outre mesure les Éloges de Thomas107.

91. (1872) Recueil de compositions françaises pour préparer au discours latin les candidats au baccalauréat ès-lettres. Première série

Le roi prend aussitôt ses dispositions pour le combat. […] Prenons au moins le temps de réfléchir. […] Achille, je t’en conjure, respecte les dieux, souviens-toi de ton père et prends pitié de moi. […] Si j’ai pris un mauvais parti, pourquoi ne cherche-t-on pas à m’éclairer, à combattre mes résolutions ? […] Mais ignorez-vous donc par quels moyens notre cité a pris de l’accroissement ?

92. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Orléans n’est pas pris : les Anglais y peuvent échouer. […] Vous prendrez vos arguments dans l’histoire de France. […] On prendra pour exemple celle du prince de Condé par Bossuet. […] On prendra des exemples dans les six premiers livres. […] Il a été pris sur la scène de la crise qui l’a emporté.

93. (1875) Poétique

Mais quand une fois elle a eu pris une certaine forme, elle a eu aussi ses auteurs, qui sont renommés. […] Dans les satires c’est le contraire : on prend d’abord les noms des personnes, ensuite on arrange sur elles l’action. […] Elle sera claire, si les mots sont pris dans leur sens propre ; mais alors elle n’aura rien qui la relève : tel est le style de Cléophon et de Sthénélus. […] Quand un mot semble employé à contresens, il faut examiner en combien de sens il peut être pris dans l’endroit où il est. […] Mais si l’opinion des Céphaléniens est vraie, qu’Ulysse prit Pénélope chez eux, et que son beau-père se nommait Icadius, c’est l’erreur qui a occasionné la critique.

94. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Quand j’ai voyagé dans les pays étrangers, je m’y suis attaché comme au mien propre ; j’ai pris part à leur fortune, et j’aurais souhaité qu’ils fussent dans un état florissant. […] Ceux qui m’ont connu savent que dans mes conversations je ne cherchais pas trop à le paraître, et que j’avais assez le talent de prendre la langue de ceux avec lesquels je vivais. […] vous voulez parler comme vous, je veux que vous parliez comme moi. » Va-t-on prendre l’essor, ils vous arrêtent par la manche ; a-t-on de la force et de la vie, on vous l’ôte à coups d’épingle ; vous élevez-vous un peu, voilà des gens qui prennent leur pied ou leur toise, dressent la tête, et vous enjoignent de descendre pour vous mesurer ; courez-vous dans votre carrière, ils voudront que vous regardiez toutes les pierres que les fourmis ont mises sur votre chemin2. […] Servius Tullius les avait mis dans la sixième classe, et on ne prenait des soldats que dans les cinq premières. […] Tumulte populaire a une singulière énergie, car il nous parait évident que Montesquieu prend ici ce terme dans son sens et suivant son étymologie antiques, limor mullus..

95. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

La puissance paternelle Les plus sages législateurs ont pris soin de donner aux pères une grande autorité sur leurs enfants. […] vous voulez parler comme vous, je veux que vous parliez comme moi. » Va-t-on prendre l’essor, ils vous arrêtent par la manche ; a-t-on de la force et de la vie, on vous l’ôte à coups d’épingle ; vous élevez-vous un peu, voilà des gens qui prennent leur pied ou leur toise, dressent la tête, et vous enjoignent de descendre pour vous mesurer ; courez-vous dans votre carrière, ils voudront que vous regardiez toutes les pierres que les fourmis ont mises sur votre chemin1 Les Romains sous l’empire C’est ici qu’il faut se donner le spectacle des choses humaines. […] Mon parti fut bientôt pris, je me tus, je le laissai parler, et il décide encore2. […] Il a beau me crier aux oreilles, pour me ranimer, qu’ils sont dorés sur tranche, ornés de filets d’or, et de la bonne édition ; me nommer les meilleurs l’un après l’autre, dire que sa galerie est remplie, à quelques endroits près qui sont peints de manière qu’on les prend pour de vrais livres arrangés sur des tablettes, et que l’œil s’y trompe ; ajouter qu’il ne lit jamais, qu’il ne met pas le pied dans cette galerie, qu’il y viendra pour me faire plaisir : je le remercie de sa complaisance, et ne veux, non plus que lui, voir sa tannerie, qu’il appelle sa bibliothèque. » 2. […] S’échauffer contre, pour s’emporter ; on dit aussi prendre feu pour, ou contre… 4.

96. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Quelques-uns des prévenus prirent soudain la fuite, ce qui confirma tous les soupçons. […] Prenez la musique ; c’est l’art sans contredit le plus pénétrant, le plus intime. […] Il semble que l’âme est un écho où le son prend une puissance nouvelle. […] Les barbares eurent à peine le temps de prendre leurs armes et de former leurs lignes. […] On prendrait, se disait-il, le fort avec de l’audace ; si on ne le prenait pas, on le tournerait.

97. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

Je partage bien l’avis de la Bruyère ; je pense bien, comme lui, que quand Acis veut dire : il fait froid, il doit dire : il fait froid ; mais ce que je ne vois pas, c’est la nécessité de prendre la plume pour écrire — il fait froid. […] Voltaire donne pour modèle du style fleuri ces jolis vers de Quinault dans l’opéra d’Isis : Ce fut dans ces vallons, où par mille détours Inachus prend plaisir à prolonger son cours, Ce fut sur son charmant rivage Que sa fille volage Me promit de m’aimer toujours. […] Prenez une pensée commune, exprimez-la d’abord avec obscurité, devenez ensuite votre commentateur ; vous avez le mot de l’énigme, mais ne vous hâtez pas de le prononcer ; faites-le deviner, et vous paraîtrez penser d’une manière fort neuve et fort fine93. ». […] En vous y appliquant, vous remarquerez que, comme presque toutes les qualités du style, l’enjouement prend différents caractères suivant les temps et les lieux. […] Ce n’est guère qu’en France non plus que l’on a connu le badinage, plus léger, plus délicat que l’enjouement, qui prend souvent l’apparence du sérieux, et n’ôte son masque qu’à la dernière scene.

98. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

C’était plaisir de le voir lutter avec eux de souplesse et de subtilité, et les prendre aux piéges de leurs propres arguments. […] Démosthène prenait des leçons du comédien Satyros et les répétait devant un miroir. […] Son émotion qu’il ne peut contenir déborde en images saisissantes : son argumentation prend un corps et ses preuves deviennent des tableaux. […] Tel autre, plus prudent, après avoir examiné le fort et le faible d’une cause, s’empare du côté avantageux, s’y cantonne, y prend racine. […] Le tribunal l’écoute avec un recueillement qui n’est que de la stupeur et que la vanité de l’orateur prend pour de l’admiration.

99. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Napoléon 1696-1821 » pp. 234-237

L’Europe, qui avait pris les armes contre la République française, les a posées ; votre nation reste seule, et cependant le sang va couler encore plus que jamais. […] Madame et chère femme, depuis quatre jours que je suis loin de vous, j’ai toujours été à cheval et en mouvement, sans que cela prît nullement sur ma santé. […] Ils étaient 150,000 hommes ; j’ai fait 20,000 prisonniers, pris 100 pièces de canon et des drapeaux. J’étais en présence et près du roi de Prusse ; j’ai manqué de le prendre, ainsi que la reine.

100. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Puis, j’ai pris La Bruyère au chapitre des Ouvrages de l’esprit. […] — Il faut de l’agréable et du réel ; mais il faut que cet agréable soit lui-même pris du vrai. […] Si vous employez l’art, cachez-le si bien par L’imitation, qu’on le prenne pour la nature même. […] Je n’en prendrai point dans notre siècle, quoiqu’il soit fertile en faux ornements. […] Comment l’a- t-elle pris, et comment l’a-t-il fait ?

101. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Molière 1622-1673. » pp. 27-43

Original jusque dans ses imitations, il a l’air, quand il emprunte, de prendre son bien où il le trouve, et fait oublier les sources auxquelles il puise. […] Nous serons huit ou dix ; mais il ne faut prendre que huit. […] Monsieur, je n’ai voulu prendre personne pour vous faire une demande que je médite depuis longtemps. […] Ce nom ne fait aucun scrupule à prendre ; et l’usage, aujourd’hui, semble en autoriser le vol. […] On voit bien qu’il a pris sa leçon de grammaire ; il fait ronfler les imparfaits du subjonctif.

102. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre II. Des qualités essentielles du poète » pp. 16-21

L’homme froid et impassible juge froidement toutes choses ; l’homme passionné s’imagine que tout prend part à ses transports ; la terreur crée autour d’elle des fantômes ; l’homme affligé prête sa tristesse à la nature ; celui qui est agité de remords s’imagine que tout va prendre une voix pour l’accuser. […] L’imagination, lorsqu’elle est arrivée à son plus haut degré de chaleur et d’exaltation, prend le nom d’enthousiasme. […] C’est comme un souffle divin, une vie supérieure que le poète reçoit d’en haut, comme une flamme divine qui le domine, le transporte, l’élève jusqu’au beau idéal, et produit dans les autres hommes cette espèce de vénération, ce sentiment inconnu d’une ravissante surprise ; c’est enfin l’état d’une âme qui prend son essor au-dessus des intelligences vulgaires, et qui semble recueillir, dans une sphère supérieure et dans la communication de quelque être surnaturel, des idées, des images, des sentiments plus grands et plus purs que ne le sont ceux des hommes dans leur état ordinaire. […] Si la nature, si les monuments du passé, tels que les tombeaux, les ruines, sont des sujets très propres à faire naître l’inspiration, que sera-ce quand le poète prendra pour sujet de ses chants Dieu lui-même, ses perfections, sa grandeur, sa majesté, ses bienfaits ?

103. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

Digne fruit de vingt ans de travaux somptueux, Auguste bâtiment, temple majestueux, Fais briller à jamais, dans ta noble richesse, La splendeur du saint vœu d’une grande princesse 2, Mais défends bien surtout de l’injure des ans Le chef-d’œuvre fameux de ses riches présents 3 Cet éclatant morceau de savante peinture Dont elle a couronné ta noble architecture : C’est le plus bel effet des grands soins qu’elle a pris, Et ton marbre et ton or ne sont point de ce prix. Dis-nous, fameux Mignard, par qui te sont versées Les charmantes beautés de tes nobles pensées, Et dans quel fonds tu prends cette variété Dont l’esprit est surpris et l’œil est enchanté ? […] Il vient à la forêt : nous lui donnons alors La vieille meute ; et moi, je prends en diligence Mon cheval alezan. […] Arrêter se prenait alors comme verbe neutre pour s’arrêter ; et c’était assez, ce semble, l’usage de nos aïeux que d’exprimer ou de supprimer arbitrairement le pronom des verbes réfléchis. […] Les chiens coupent, lorsqu’ils prennent les devants sur la bête, en quittant sa voie.

104. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — D’Aubigné, 1550-1630 » pp. -

Dans un dialogue qui rappelle Monsieur de Crac, la comédie de Collin d’Harleville, d’Aubigné le met aux prises avec un protestant de vieille roche, modèle de valeur, de désintéressement, de savoir et de patriotisme. […] » De là cette troupe de quatre hommes, trois femmes et enfants, ayant recouvert7 un coche au Coudret8, maison du président de l’Estoille, ils prirent leur chemin au travers du bourg de Courances, où le chevalier d’Achon, qui avoit là cent chevaux légers9 les arresta prisonniers, et aussi tost les mit entre les mains d’un inquisiteur10 nommé Democares. […] A minuit ce gentilhomme revint accompagné de deux ; et ayant dit à Beroalde : « Vous m’avez dit que le pere de ce petit homme avoit commandement à Orleans ; promettez moy de me faire bien recevoir dans les compagnies. » Cela luy estant asseuré avec honorable recompence, il fit que toute la bande se prit par la main, et luy, ayant pris celle du plus jeune, mena tout passer secrettement aupres d’un corps de garde, de là dans une grange par dessous leur coche, et puis dans des bleds, jusques au grand chemin de Montargis4 où tout arriva avec grands labeurs et grands dangers. […] Fascha est pris impersonnellement.

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