/ 313
47. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Notions préliminaires. »

Allons porter ces tristes restes                        Au pied de leurs autels. […] Il lui donnera toutes les vertus des grands hommes ; et ces vertus seront portées au plus haut degré de perfection, où elles puissent se montrer dans l’homme même. […] Non sans doute, parce qu’il conçoit qu’un monarque vraiment généreux peut porter jusque-là sa clémence. […] Il s’ensuit de tout ce que je viens de dire, que le poète, pour être en état d’inventer, doit porter des yeux attentifs sur la nature, en bien saisir toutes les parties et le vrai beau ; distinguer tout ce qui est, et tout ce qui peut être ; observer les hommes et leurs divers caractères, étudier à fond le cœur humain, démêler tous les secrets ressorts qui le font mouvoir, tous les sentiments dont il est susceptible, toutes les passions qui peuvent le maîtriser dans toutes les circonstances possibles de la vie. […] Tous les objets que le poète offre à nos regards, portent l’empreinte d’une imagination brûlante, d’un génie de feu, mais toujours dirigé par le goût.

48. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

49. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

L’homme et l’univers En voyant l’aveuglement et la misère de l’homme, en regardant tout l’univers muet1, et l’homme sans lumière, abandonné à lui-même, et comme égaré dans ce recoin de l’univers, sans savoir qui l’y a mis, ce qu’il y est venu faire, ce qu’il deviendra en mourant, incapable de toute connaissance, j’entre en effroi2 comme un homme qu’on aurait porté endormi dans une île déserte et effroyable, et qui s’éveillerait sans connaître où il est, et sans moyen d’en sortir. […] Pascal a passé vite sur la terre ; mais pendant cette courte apparition, il a entrevu la beauté parfaite, il s’y est attaché de toutes les puissances de son esprit et de son cœur, et il n’a rien laissé sortir de ses mains qui n’en portât la vive marque. […] Celles qui sont simples par l’expression portent leur semence avec elles ; celles qui sont doubles par la richesse et la pompe charment l’esprit, mais ne produisent rien. » 3.

50. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Soutenu par quelques hommes de son escorte, il fut porté dans la cabane d’un paysan, où il reçut les premiers soins. […] Ils portaient des habits de toile serrés au corps et sur les membres avec un large ceinturon auquel pendait l’épée. […] Ils n’avaient ni cuirasses ni bottines garnies de fer ; un petit nombre portait des casques, les autres combattaient nu-tête. […] En effet, les uns et les autres portent sur leurs épaules des vases remplis d’eau et de miel pour faire des libations. […] Moi, je ne le prends point, je l’ai toujours porté.

51. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Ils se portent aux plus coupables excès et n’épargnent pas même les statues de l’empereur Théodose. […] Ces mots portent avec eux leur définition, et les exemples s’offrent d’eux-mêmes, tant en vers qu’en prose. […] , Portent de ses cheveux les dépouilles sanglantes. […] Cent coups étaient portés et parés à l’instant. […] Aussitôt qu’il eut porté a de rang en rang l’ardeur dont il était animé, on le vit presque en même temps pousser l’aile droite des ennemis, soutenir la nôtre ébranlée, rallier les Français à demi a vaincus, mettre en fuite l’Espagnol victorieux, porter partout la terreur, et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups.

52. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IX. De l’élégie. »

Ces complaintes du prophète portent jusqu’au sublime l’émotion religieuse de la douleur. […] Plusieurs avaient sans doute à exprimer des peines réelles ; plusieurs, comme Millevoye et Gilbert, ont chanté au bord de la tombe : aussi leurs vers portent-ils l’empreinte d’un sentiment vrai et profond ; mais d’autres n’ont chanté que des douleurs factices et caressé que des chimères ; ils mouraient par métaphore, et riaient sous cape de voir le public s’attendrir sur leurs infortunes.

53. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 277-290

    On voyait près de lui briller tous ces guerriers, Compagnons de sa gloire et ceints de ses lauriers : D’Aumont, qui sous cinq rois avait porté les armes ; Biron, dont le seul nom répandait les alarmes, Et son fils, jeune encore, ardent, impétueux, Qui depuis… mais alors il était vertueux1 : Sully, Nangis, Crillon, ces ennemis du crime, Que la Ligue déteste, et que la Ligue estime2 ; … D’Ailly, pour qui ce jour fut un jour trop fatal. […] Ce n’est plus ce lion qui, tout couvert de sang, Portait avec effroi la mort de rang en rang : C’est un Dieu bienfaisant, qui, laissant son tonnerre, Enchaîne la tempête et console la terre. […] Veillez du haut des cieux, chers enfants que j’implore, Sur mes autres enfants, s’ils sont vivants encore : Mon dernier fils, ma fille, aux chaînes réservés, Par de barbares mains pour servir conservés, Loin d’un père accablé, furent portés ensemble Dans ce même sérail où le ciel nous rassemble. […] « Jamais, dit La Harpe, le pathétique du style ne s’est porté à un plus haut degré.

54. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

Et ainsi il faut suppléer par une attention toute particulière à cette corruption de notre esprit, et c’est une des manières dont nous devons pratiquer cet avertissement du Sage2 : « Appliquez-vous avec tout le soin possible à la garde de votre cœur » ; ce qui nous doit porter à veiller avec soin sur tout ce qui entre dans un vase si précieux. […] Et ainsi, lorsque nous apercevons qu’en contredisant certaines opinions qui ne regardent que des choses humaines, nous choquons plusieurs personnes, nous les aigrissons, nous les portons à faire des jugements téméraires et injustes ; non-seulement nous pouvons nous dispenser de combattre ces opinions, mais même nous y sommes souvent obligés par la loi de la charité… Il ne faut pourtant pas porter les maximes que nous avons proposées jusqu’à faire généralement scrupule, dans la conversation, de témoigner que l’on n’approuve pas quelques opinions de ceux avec qui on vit.

55. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Il y revint le lendemain, ou plutôt il y fut porté sur la tête des peuples avec des acclamations incroyables. […] Monsieur Dimanche, vous vous portez bien. […] Ce cavalier portait une longue rapière979, et pouvait bien avoir trente ans. […] Effectivement ils ne se trompaient presque jamais quand ils portaient un pareil jugement. […] Le prince ne crut pas devoir l’attendre devant Vésel ; il se décida à l’attaquer, et se porta au-devant de lui, par une marche forcée, la nuit du 15 au 16.

56. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

., visita ce tombeau d’Achille, et porta envie au double honneur de ce héros, d’avoir eu un ami si fidèle pendant sa vie, et un chantre tel qu’Homère, après sa mort. […] Après la mort de son mari, la soif de régner la porta à faire massacrer tous les enfants de son fils Ochosias qui n’existait plus. […] Quoiqu’il eût été blessé, il ne quitta point son rang, sortit le premier de l’eau, et eut la gloire de porter le premier coup. […] On le représente avec un visage de vieillard, un trident à la main, et porté sur un char traîné par quatre chevaux marins, ou par des dauphins. […] Il porta la manière de fortifier les places, de les attaquer, et de les défendre, à un degré de perfection, auquel personne n’était parvenu avant lui.

57. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Ses écrits portent les titres de Maximes, Caractères, Méditations, Introduction à la connaissance de l’esprit humain. […] Il n’imaginait point et n’inventait point ; il allait aux routes battues, et se laissait porter sans résistance au cours capricieux des événements ; mais il suivait avec célérité le fil des choses, et exécutait avec prudence tout ce qui ne demandait qu’un sens droit et une habitude ordinaire des affaires. Sa pénétration et son goût, joints au bonheur de sa mémoire, se portaient avec une indifférente facilité sur toutes choses ; mais il n’avait point cette véritable étendue de génie qui, saisissant les objets avec leurs rapports, les embrasse tout entiers et réunis ; et c’est ainsi qu’il avait des connaissances presque universelles, sans qu’on pût dire qu’il eût l’esprit vaste, contrariété assez ordinaire.

58. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Peu de carrières ont été aussi pleinement, aussi vertueusement, aussi glorieusement remplies que celle de ce fils d’un teinturier de Boston, qui commença par couler du suif dans des moules de chandelles, se fit ensuite imprimeur, rédigea les premiers journaux américains, fonda les premières manufactures de papier dans ces colonies, dont il accrut la civilisation matérielle et les lumières ; découvrit l’identité du fluide électrique et de la foudre ; devint membre de l’Académie des sciences de Paris et de presque tous les corps savants de l’Europe ; fut auprès de la métropole le courageux agent des colonies soumises ; auprès de la France et de l’Espagne le négociateur heureux des colonies insurgées, et se plaça à côté de Georges Washington comme fondateur de leur indépendance ; enfin, après avoir fait le bien pendant quatre-vingts ans, mourut environné des respects des deux mondes comme un sage qui avait étendu la connaissance des lois de l’univers, comme un grand homme qui avait contribué à l’affranchissement et à la prospérité de sa patrie, et mérita non-seulement que l’Amérique tout entière portât son deuil, mais que l’Assemblée constituante de France s’y associât par un décret public. […] Sa langue est devenue la langue de l’Europe ; tout y a contribué : les grands auteurs du siècle de Louis XIV ; ceux qui les ont suivis ; les pasteurs calvinistes réfugiés, qui ont porté l’éloquence, la méthode, dans les pays étrangers ; un Bayle surtout, qui, écrivant en Hollande, s’est fait lire de toutes les nations ; un Rapin de Thoyras, qui a donné en français la seule bonne histoire d’Angleterre ; un Saint-Évremond, dont toute la cour de Londres recherchait le commerce ; la duchesse de Mazarin, à qui l’on ambitionnait de plaire ; Madame d’Olbreuse, devenue duchesse de Zell, qui porta en Allemagne toutes les grâces de sa patrie.

59. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

lui portera-t-on incontinent le poignard dans le sein ? […] M. de Roye tout blessé s’y fit porter ; car cette messe ne fut dite que quand ils eurent repassé le Rhin. […] La foi plantée dans l’Amérique, parmi tant d’orages, ne cesse pas d’y porter des fruits. […] Vents, portez-les sur vos ailes. […] Notre devoir est de commencer et de crayonner l’ouvrage, d’en tracer les premiers traits, et non pas de le porter à la dernière perfection.

60. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

Elle consiste à porter un objet au-delà de ses limites naturelles, et peut être considérée quelquefois comme un trope, quelquefois comme une figure de pensée. […] Lorsqu’il mourut, il se glorifia de n’avoir jamais fait porter le deuil à aucun citoyen pendant sa longue administration. […] On ne saurait le lire, dit Fénelon, sans voir qu’il portait la république dans le fond de son cœur. […] Il faut, sans contredit, inculquer et développer ses idées, mais ce soin peut être et est fréquemment porté trop loin. […] Chacun de ces modes, porté à l’excès, est très vicieux, et ne sera jamais approuvé par le goût.

61. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre II. Qualités et devoirs de l’Orateur du Barreau. »

Ce qu’on appelle esprit peut être de quelque usage au barreau, lorsqu’il ne consiste toutefois que dans une réplique vive et animée, dans une saillie du moment, dans une de ces réponses qui portent des coups d’autant plus sûrs, qu’ils sont plus imprévus, et que l’adversaire, frappé comme de la foudre, a laissé à l’audience tout le temps d’apprécier la réponse, avant qu’il ait eu celui de lui trouver une réplique. […] Le devoir de l’orateur, au barreau, est de porter la conviction dans les esprits, et non pas d’exciter autour de lui un rire, qui n’est pas toujours l’expression d’un applaudissement.

62. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

Chef de parti sans conviction comme sans vues élevées, devenu tel par la haine qu’il portait à Mazarin, il montra longtemps la turbulence et la frivolité de caractère qui ont marqué tristement cette époque de guerre civile. […] Ce qui attire assez souvent je ne sais quoi d’odieux sur les actions des ministres, même les plus nécessaires, c’est que pour les faire ils sont presque toujours obligés de surmonter des obstacles dont la victoire ne manque jamais de porter avec elle de l’envie et de la haine. […] Il y revint le lendemain, ou plutôt il y fut porté sur la tête des peuples avec des acclamations incroyables.

63. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

Une couronne tombe avec fracas, entraînant la tête auguste qui la portait. […] Les partis se suivent, se poussent à l’échafaud, jusqu’au terme que Dieu a marqué aux passions humaines ; et de ce chaos sanglant sort tout à coup un génie extraordinaire qui saisit cette société agitée, l’arrête, lui donne à la fois l’ordre, la gloire, réalise le plus vrai de ses besoins, l’égalité civile, ajourne la liberté qui l’eût gêné dans sa marche, et court porter à travers le monde les vérités puissantes de la révolution française. […] Le courrier qui portait ces nouvelles arriva le soir à Paris.

64. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Exaspéré par le despotisme de la reine mère, il s’exila de la France et eut le malheur de porter les armes contre sa patrie. […] Un seul guerrier s’échappa pour porter la nouvelle à Sparte, mais il fut lapidé en punition de sa fuite. […] Rodolphe refuse de se servir désormais de l’animal qui a porté le maître du monde. […] Comment oserait-on surtout porter la main sur Nicias ? […] Aidons-nous les uns les autres à porter nos charges.

65. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Vray bis, vous portez le minois non mie d’ung achapteur de moutons, mais bien d’ung coupeur debourses. […] Lesquelz tous feurent pareillement en mer portez et noyez miserablement. […] Cela mesme de luy veoir trier une legiere action, en la vie d’un homme, ou un mot, qui semble ne porter pas cela, c’est un discours. […] On peut faire des scentres et des couronnes, mais non pas des roys pour les porter ; on peut faire une maison, mais non pas un arbre ou un rameau verd. […] Toutes choses sont sorties du néant et portées jusqu’à l’infini.

66. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Il est raisonnable que la vengeance me soit interdite, car sans cela, à quels excès ne me porterait pas cette aveugle passion ? […] Jésus-Christ nous l’a proposée comme un joug léger et doux à porter. […] Dans le siècle de Louis XIV, ce genre d’éloquence fut porté parmi nous à sa plus haute perfection. […] Les sentiments vertueux et vraiment patriotiques dont ses discours portent l’empreinte en rendent surtout l’auteur bien estimable. […] L’orateur qui traite un de ces sujets veut ordinairement porter ses auditeurs à une entreprise, ou les en détourner.

67. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Point de coups imprévus et mortels que nous n’apprenions à porter et à parer ; point de feintes qui nous soient inconnues. […] De même que, quand on écrit un mot, il n’est pas nécessaire de porter sa pensée sur toutes les lettres qui le composent, de même, quand on plaide une cause, on n’a pas besoin de passer en revue tous les lieux communs qui s’y rapportent. […] Ceux qui copient le faire des grands modèles sont comme les laquais qui croient ressembler à leurs maîtres parce qu’ils portent leurs habits. […] … — Qui a porté la loi ? […] Ému, courroucé, impatient du dieu qu’il portait dans son sein, il avait une manière de jeter cette phrase, en secouant sa crinière, qui faisait dire à chacun : Silence !

/ 313