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2. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

« Par quel endroit l’esprit philosophique s’élève-t-il donc au-dessus de la foule, au-dessus même de tous les philosophes ordinaires ? […] Cet homme nouveau vint dire aux autres hommes que pour être philosophe, il ne suffisait pas de croire, mais qu’il fallait penser. […] Descartes se trouvait enfermé dans le labyrinthe avec tous les autres philosophes ; mais il se fit lui-même des ailes et s’envola, frayant ainsi de nouvelles routes à la raison captive ». […] Les philosophes d’un génie vulgaire sont toujours noyés dans les détails : incapables de remonter aux principes d’où l’on voit sortir les conséquences, comme une eau vive et pure de sa source, ils se fatiguent à suivre le cours de mille petits ruisseaux qui se troublent à tout moment, qui les égarent dans leurs détours, et les abandonnent ensuite au milieu d’un désert aride. […] » Quel est ce philosophe téméraire qui ose toucher avec le compas d’Euclide la lyre délicate et sublime dé Pindare et d’Homère ?

3. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre VI. D’Aguesseau et Séguier. »

Les ornements se présentent d’eux-mêmes sous la plume de l’écrivain sagement philosophe, sans qu’il ait besoin de les chercher ; jamais la raison ne s’exprima avec plus de noblesse et de candeur : c’est Démosthène parlant le langage de Platon. […] D’Aguesseau a consacré un discours à développer cette vérité, et il l’a fait en orateur vraiment philosophe. […] » On ne séparait point autrefois deux sciences qui, par leur nature, sont inséparables : le philosophe et l’orateur possédaient en commun l’empire de la sagesse ; ils entretenaient un heureux commerce, une parfaite intelligence entre l’art de bien penser et celui de bien parler ; et l’on n’avait pas encore imaginé cette distinction injurieuse aux orateurs, ce divorce funeste à l’éloquence, des expressions et du sentiment, de l’orateur et du philosophe ». […] Il a fallu un Platon pour former un Démosthène, afin que le plus grand des orateurs fît hommage de toute sa réputation au plus grand des philosophes ». […] Trop philosophe pour ne pas chercher la vraie philosophie où elle se trouve réellement, ce grand homme rendit à la religion un hommage constant par sa conduite et dans ses écrits.

4. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

Voilà donc la religion d’accord avec la philosophie ; et il faut convenir que cela doit être quelque chose pour des philosophes. Il y a cependant quelque différence à observer : Massillon va nous la faire sentir, et les philosophes la jugeront. « La morale des philosophes, dit-il, avait mis le pardon des offenses au nombre des vertus ; mais c’était un prétexte de vanité plutôt qu’une règle de discipline. […] Mais ce qui est plus déplorable cent fois que le reste, c’est que ces mêmes vérités, appuyées de leurs preuves, ne laissent souvent aucune trace dans les cœurs ; et que les sophistes, qui ne prouvent rien, l’emportent si aisément sur le philosophe religieux, qui raisonne et qui prouve. […] Rapprochons un moment de Masillon un homme dont les philosophes récuseront peut-être l’autorité, par cela seul qu’il a raison ici, et qu’il a eu raison surtout de mépriser certains philosophes, qu’il connaissait bien, et qu’il a peints, comme il peignait tout ce qu’il sentait fortement.

5. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Descartes, 1596-1650 » pp. 11-20

Malgré son respect pour les doctrines orthodoxes, il ne put échapper aux tempêtes théologiques soulevées contre lui par un docteur protestant qui accusait d’athéisme ce chrétien philosophe, dont Bossuet et Fénelon furent les admirateurs. […] Il est vrai que pendant que je ne faisais que considérer les mœurs des autres hommes, je n’y trouvais guère de quoi m’assurer, et que j’y remarquais quasi autant de diversité que j’avais fait auparavant entre les opinions des philosophes. […] Ses camarades l’appelaient le Philosophe. […] Seuls et la tête levée, on les voit marcher sur les hauteurs ; tout le reste des philosophes suit comme un troupeau. […] Cet homme nouveau vint dire aux autres hommes que, pour être philosophe, il ne suffisait pas de croire, mais qu’il fallait penser.

6. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »

C’est au philosophe à nous convaincre de la vérité par le nombre et la force des preuves ; mais c’est à l’orateur à entraîner notre volonté, à fixer toutes nos irrésolutions, à nous forcer enfin de vouloir ce qu’il veut, en rangeant nos cœurs de son parti. […] Il s’ensuit donc que, pour être vraiment éloquent, il faut être philosophe à la fois et orateur. Aussi les anciens ne séparaient-ils point l’éloquence de la philosophie, et les véritables maîtres de l’éloquence furent chez eux des philosophes. […] Mais il est indispensable d’observer ici quelle idée les anciens attachaient à ce mot de philosophe. Chez eux, un philosophe était un ami vrai de la sagesse, un partisan naturel de l’ordre et des lois, et non point un empesé déclamateur de vérités triviales, et bien moins encore un frondeur cynique de tout ce qui était l’objet de la croyance ou du respect public.

7. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

Tout ce que La Harpe a dit de Voltaire poète, littérateur et historien, n’a besoin, pour être la vérité, que de quelques restrictions légères ; et si l’enthousiasme de l’amitié l’a tant soit peu égaré dans l’éloge du philosophe, c’est un excès que son motif rend excusable. […] Tout le monde le reconnut : c’était Apollonius, philosophe stoïcien, estimé dans Rome, et plus respecté encore par son caractère que pour son grand âge. […] C’est un philosophe qui entreprend l’éloge d’un monarque philosophe, dans la vraie signification du mot : tout doit donc porter ici le caractère de l’homme et offrir le ton du genre. […] Mais il paraissait tout simple alors que ce fussent les rois qui vinssent trouver les philosophes chez eux ; et quelques monarques en ayant en effet donné le dangereux exemple, les philosophes leur prodiguèrent des leçons de dépendance et d’égalité, dont ils se ressouviendront sans doute, pour le repos du monde et le bonheur de leurs états. […] Romains, oserai-je louer la philosophie dans Rome, où tant de fois les philosophes ont été calomniés, d’où ils ont été bannis tant de fois ?

8. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

On le voit de face ; il a la tête nue ; son toupet gris, avec sa mignardise, lui donne l’air d’une vieille coquette qui fait encore l’aimable ; la position3 d’un secrétaire d’État, et non d’un philosophe. […] Si elle s’était mise à son clavecin, et qu’elle eût préludé ou chanté, le philosophe sensible eût pris un tout autre caractère, et le portrait s’en serait ressenti ; ou, mieux encore, il fallait le laisser seul, et l’abandonner à sa rêverie. […] Mon joli philosophe, vous me serez à jamais un témoignage précieux de l’amitié d’un artiste, excellent artiste, plus excellent homme ; mais que diront mes petits-enfants. […] La guerre civile régna parfois au camp des philosophes : Diderot et Rousseau se brouillèrent, après avoir été fort amis : un mot du maréchal de Castries, conservé par Chamfort, nous montre combien cette querelle occupait le public : « Mon Dieu, disait le maréchal, partout où je vais, je n’entends parler que de ce Rousseau et de ce Diderot. […] Joubert disait : Diderot et les philosophes de son école prenaient leur érudition dans leur tête, et leurs raisonnements dans leurs passions ou leur humeur.

9. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

C’est un extrait de ce que les anciens philosophes ont pensé de plus judicieux et de plus solide. […] Socrate et son disciple Platon, Epictète sur-tout, qui parut quelques siècles après eux ; Epictète, qui alla aussi loin qu’on pouvoit aller avec les seules lumières du paganisme, sont les philosophes dont la doctrine est la moins défectueuse. […] Comparez-la avec celle des sages les plus célèbres de l’antiquité : mettez à côté du Manuel d’Epictète qui est un précis des maximes des Stoïciens, un manuel chrétien, suivant pied-à-pied celui du philosophe (c’est ce qu’a fait le Mourgues, jésuite, dans son excellent Parallèle de la morale chrétienne avec celle des anciens philosophes), et vous verrez bien évidemment la supériorité de nos saintes maximes sur celles de la sagesse humaine. […] A peine fut-elle publiée, que la science orgueilleuse des philosophes les plus renommés fut anéantie. […] Voyez les livres des philosophes avec toute leur pompe.

10. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXII. » pp. 122-123

., livre cité, et Jugement sur les philosophes : Οὐδὲ παραλɛίπουσι τὴν σαφὴνɛɩαν, ἀλλὰ ϰɛϰραμένῃ τῇ δɩαλέϰτῳ χρώμɛνοɩ. […] Cependant ἰαμϐυποιήσας, pour ϰωμωδήσας, indiquerait plutôt un poëte comique qu’un philosophe. […] Ce silence du grand philosophe tourmente fort l’auteur de la Jérusalem délivrée  il craint d’y voir une condamnation tacite de ce genre d’ornement poétique.

11. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »

Si l’on veut définir en philosophe, on caractérisera l’objet le plus brièvement possible ; mais l’orateur, le poète donnera à sa définition plus d’étendue et d’ornements : il pourra peindre l’objet par des traits caractéristiques et saillants, et faire une sorte d’accumulation des causes, des effets et des circonstances. […] L’orateur de la chaire puise une partie de son autorité dans les Livres saints et dans les Pères de l’Église ; l’orateur du barreau invoque les lois, les coutumes, les témoins ; le philosophe et l’historien recourent aux traditions du passé. […] Tel est le raisonnement suivant : Gassendi était petit ; or Gassendi était un philosophe ; donc Gassendi était un petit philosophe.

12. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »

C’est bien moins encore à lui à donner des leçons à ceux qui gouvernent : il y a un peu trop loin de la science qui étudie les hommes, du talent même qui les connaît, au grand art qui les gouverne ; et Thomas lui-même l’avait dit : «  Le philosophe, par sa vie obscure, doit mieux juger les choses que les hommes ». […] et dans celui enfin de Descartes, pour un philosophe universel ? […] ) Vous avez vu dans Voltaire et dans Fléchier la définition d’une armée : l’un l’a faite en philosophe éloquent, l’autre en orateur, et tous deux au moins vous en ont donné une idée juste.

13. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Balzac. (1594-1655.) » pp. 2-6

Il ne s’est pas contenté de ruiner l’idolâtrie et d’imposer silence aux démons : il a de plus confondu la sagesse humaine ; il a ôté la parole aux philosophes. […] Il a fait voir qu’il y avait de l’imposture partout, qu’il y avait des fables dans la philosophie, et que les philosophes n’étaient pas moins extravagants que les poëtes, mais que leur extravagance était plus grave et plus composée. […] Balzac entend par là des opinions innombrables, puisque chaque secte de philosophes avait la sienne.

14. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

Il faut donc nous en tenir à l’idée du philosophe grec ; et, en la renfermant dans ses bornes naturelles, nous verrons que Platon n’a rien dit de trop, et que cette diction presque poétique est le plus ordinairement celle du genre d’éloquence qui nous occupe pour le moment ; et c’est Platon lui-même qui va nous le prouver. […] Disciple et ami (deux titres alors inséparables) du plus grand philosophe de la Grèce, Platon a fait de la doctrine de Socrate, son maître, l’âme, le fonds et le mérite de ses ouvrages. […] « Voulez-vous savoir pourquoi le vrai philosophe voit l’approche de la mort de l’œil de l’espérance ?

15. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Votre idéal conviendrait peut-être à un groupe de philosophes réunis sous les ombrages de l’Académie ; mais un peuple à qui on proposerait des hommes d’État sortis de votre école vous dirait : — J’aime encore mieux périr de mon mal que des remèdes de vos médecins18. […] Il analysa leurs passions, non pas en peintre (le grand philosophe dédaigne cette gloire et se borne à tracer les lignes générales où d’autres promèneront leur pinceau), mais en observateur qui a creusé le cœur humain. […] Voilà un homme doué d’un jugement étendu, d’une riche imagination, d’une mémoire heureuse, d’une organisation délicate : l’âme d’un artiste unie à la raison d’un philosophe. […] Qu’il soit philosophe surtout : sans philosophie, point de grande éloquence. […] Le philosophe conçoit des abstractions, l’orateur voit sa pensée.

16. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre premier. »

Qu’on ne soit donc pas étonné que, dans des temps bien postérieurs, le tableau désolant des malheurs qu’avait entraînés l’abus de ce qu’il y a de mieux au monde, ait fait prendre à un philosophe célèbre le parti rigoureux de se déclarer contre les sciences en général, et contre celles en particulier qui avaient le plus contribué à pervertir les lumières naturelles. Le vrai philosophe sait que la philosophie ne peut rien sans l’éloquence ; sapientiam sine eloquentiâ parùm prodesse civitatibus (Cic.) : parce que les matières qu’elle traite et les vérités qu’elle annonce ont besoin du charme de l’élocution, pour trouver un accès facile et se graver utilement dans les cœurs.

17. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre III. Idée de l’Éloquence des Saints-Pères. »

Parmi les orateurs qui consacrèrent les premiers leurs talents et leur courage à l’apologie de la religion chrétienne, nous distinguons d’abord saint Justin, qui combattit les philosophes de son temps par leurs propres principes, et les réfuta par leurs seuls raisonnements. Il paraît que ces philosophes-là ressemblaient à beaucoup d’autres, et qu’il suffisait, pour les réduire au silence, de les opposer à eux-mêmes.

18. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XV. » pp. 109-111

Il n’y a pas d’apparence qu’un aussi grand philosophe ait voulu dire qu’elles sont communément plus vicieuses que vertueuses. » (L. […] Surtout il ne faut pas croire que les philosophes anciens aient toujours, et en tout point, méconnu la dignité morale de la femme.

19. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Rochefoucauld 1613-1680 » pp. 18-21

Né avec des instincts chevaleresques, auxquels les événements infligèrent de cruelles déceptions, galant homme, modèle de politesse, de bravoure et de probité, La Rochefoucauld réfuta lui-même ses Maximes par son caractère ; et au lieu de juger l’homme d’après le philosophe, il est plus sûr de s’en rapporter au témoignage de madame de Sévigné qui lui prouva son estime par son amitié. […] La misanthropie du philosophe chagrin s’en donne a cœur-joie.

20. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

non pas à la manière des philosophes, mais à la vôtre ! […] La Grèce en avait deux, celle des philosophes, et celle des rhéteurs. […] Non, ce ne serait qu’un philosophe. […] Je peux vous assurer que le philosophe de Sans-souci sait parfaitement notre langue. […] Le philosophe de Sans-Souci, qui est aussi grand musicien qu’écrivain supérieur, sera, je crois, de mon opinion.

21. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195

Voyez les livres des philosophes avec toute leur pompe : qu’ils sont petits près de celui-là ! […] Platon est le plus inspiré des philosophes. […] Joubert dit aussi :« Socrate, dans Platon se montre trop souvent philosophe par métier, au lieu de se contenter de l’être par la nature et par vertu. » Les Sophiste, n’ayant aucun principe, discutaient à la fois le pour et le contre.

22. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre IX. » pp. 98-101

Ma traduction dissimule un peu malgré moi cet abus du verbe γίνƐσθαι, que les anciens reprochaient déjà aux philosophes du Lycée. […] Malheureusement le témoignage d’Aristote est la seule trace qui reste aujourd’hui de cette pièce dans les écrits des anciens. — Lessing, dans sa Dramaturgie, va plus loin qu’Aristote et soutient que la tragédie a le même droit que la comédie sur les sujets d’invention  mais l’histoire du théâtre moderne, ainsi que celle du théâtre grec, confirme la judicieuse réserve de notre philosophe.

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