Puissé-je avoir approché de la perfection dont ces grands maîtres pensaient qu’un pareil ouvrage était susceptible. […] Je me suis attaché à ce qu’il y a de plus généralement en usage et je pense qu’on ne me désapprouvera point. […] Exemple : Je pense (antécédent.) […] de penser, 3e. part., ch. 19.) […] Je pense néanmoins que l’imitation y peut quelque chose.
Démosthène paraît sortir de soi et ne voir que la patrie ; il ne cherche point le beau, il le fait sans y penser ; il est au-dessus de l’admiration ; il se sert de la parole, comme un homme modeste de son habit, pour se couvrir. […] On pense aux choses qu’il dit, et non à ses paroles. […] Encore ces étincelles sont-elles rares et faibles, et s’aperçoit-on, à chaque instant, des efforts que fait l’auteur pour s’éloigner de la façon de penser et de parler ordinaire, et se maintenir à une élévation forcée.
• Que pensez-vous des tragédies romaines de Racine ? […] • Dire ce que vous savez et ce que vous pensez de la règle des trois unités. (8 août 1881). […] Mais c’est là une double erreur et l’on ne saurait demander à Euripide d’avoir les idées et les sentiments de Racine, ni à Racine de penser et de sentir comme Euripide. […] Au point de vue pratique, je pense que le meilleur gouvernement pour notre époque serait le principat. […] Racine ; mais notre grand critique pensait à sa fécondité merveilleuse et au naturel si vivant de ses peintures, et je pense que vous serez d’avis comme moi que son jugement sera celui de la postérité.
De quel œil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d’actions indignes dont on a peine, aux yeux du monde, d’adoucir le mauvais visage, cette suite continuelle de méchantes affaires qui nous réduisent, à toute heure, à lasser les bontés du souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis ! […] Non, insolent, je ne veux point m’asseoir, ni parler davantage, et je vois bien que toutes mes paroles ne font rien sur ton âme ; mais sache, fils indigne, que la tendresse paternelle est poussée à bout par tes actions ; que je saurai, plus tôt que tu ne penses, mettre un terme à tes déréglements, prévenir sur toi le courroux du ciel, et laver, par ta punition, la honte de t’avoir fait naître. […] Il veut voir des défauts à tout ce qu’on écrit, Et pense que louer n’est pas d’un bon esprit ; Que c’est être savant que trouver à redire ; Qu’il n’appartient qu’aux sots d’admirer et de rire ; Et qu’en n’approuvant rien des ouvrages du temps, Il se met au-dessus de tous les autres gens. […] Eux seuls savent juger, savent penser, savent écrire, doivent écrire. […] On lit dans madame de Sévigné : « Comment, ma fille, j’ai donc fait un sermon sans y penser !
Ayons le cœur et l’esprit hospitaliers. » Je lis dans La Bruyère : « Appellerai-je homme d’esprit celui qui, borné et renfermé dans quelque art, ou même dans une certaine science qu’il exerce dans une grande perfection, ne montre hors de là ni jugement, ni mémoire, ni vivacité, ni mœurs, ni conduite ; qui ne m’entend pas, qui ne pense point, qui s’énonce mal ; un musicien, par exemple, qui, après m’avoir comme enchanté par ses accords, semble s’être remis avec son luth dans un même étui, on n’être plus, sans cet instrument, qu’une machine démontée, à qui il manque quelque chose, et dont il n’est plus permis de rien attendre ? […] L’amour de la science A guidé ta jeunesse au sortir de l’enfance ; La nature est ton livre, et tu prétends y voir Moins ce qu’on a pensé que ce qu’il faut savoir. […] Un profond calme, un stupide silence, Succède au bruit de leur impertinence : Chacun redoute un honnête entretien ; On veut penser, et l’on ne pense rien. […] Ayons le cœur et l’esprit hospitaliers. » Je lis dans La Bruyère : « Appellerai-je homme d’esprit celui qui, borné et renfermé dans quelque art, ou même dans une certaine science qu’il exerce dans une grande perfection, ne montre hors de là ni jugement, ni mémoire, ni vivacité, ni mœurs, ni conduite ; qui ne m’entend pas, qui ne pense point, qui s’énonce mal ; un musicien, par exemple, qui, après m’avoir comme enchanté par ses accords, semble s’être remis avec son luth dans un même étui, on n’être plus, sans cet instrument, qu’une machine démontée, à qui il manque quelque chose, et dont il n’est plus permis de rien attendre ?
Moi, j’approuve monsieur, et toutefois je pense Qu’il est certains devoirs dont nul ne se dispense : Quand on est, par exemple, invité quelque part, A cette politesse on doit avoir égard. […] Ceci me semble outré, Rodolphe ; ces dépenses Ne vont pas, après tout, aussi loin que tu penses, Et je crois que l’on peut, sans trop grand embarras… Rodolphe. […] Je ne pense pas, moi, Que tout soif terminé, dès qu’on n’a plus de roi ; C’est le commencement. — Je sais que chez les nôtres Quelques-uns ne voulaient que la place des autres, Et tiennent que chacun doit être satisfait, Quand ce sont eux qui font ce que d’autres ont fait. […] Ses fuseaux à la main, chaste et laborieuse, on dirait le lis des champs filant lui-même sa tunique ; on pense à la femme forte de Salomon, et l’on respire je ne sais quel parfum de cette religion domestique qui fut la mère du patriotisme romain. […] Nisard a dit : « On pense aux maîtres et aux plus grands en lisant l’admirable scène où Danton, Robespierre et Marat, réunis dans la chambre de ce dernier, délibèrent sur ce qu’ils feront de la République tombée entre leurs mains.
Ce que vous pensiez avoir vu si distinctement n’est plus qu’une masse informe et confuse, où il ne paraît ni fin ni commencement ; et cette vérité si bien démêlée est tout à coup disparue parmi ces vaines défaites. […] Il pense s’être affermi contre toutes sortes d’attaques. […] O homme, que penses-tu faire, et pourquoi te travailles-tu vainement ? […] Regarde qu’il n’y a rien d’assuré pour toi, non pas même un tombeau pour graver dessus tes titres superbes, seuls restes de ta grandeur abattue : l’avarice ou la négligence de tes héritiers le refuseront peut-être à ta mémoire ; tant on pensera peu à toi quelques années après ta mort ! […] Pensons-y bien, chrétiens : qu’est-ce que notre être ?
« En effet, dit Cicéron, le discours se composant de la pensée et de l’expression, l’expression n’existe pas, si vous retranchez la pensée ; la pensée ne se manifeste pas, si vous supprimez l’expression. » Ce qui revient à l’idée de Buffon : « Bien écrire est tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre ; c’est avoir à la fois de l’esprit, de l’âme et du goût63. » Mais par là même qu’on met à part le bien rendre, on conçoit qu’on puisse, en rhétorique, abstraire l’expression d’un écrit, pour la considérer indépendamment de toute autre propriété, comme, en géométrie, on abstrait l’étendue de la matière, en peinture, le coloris du tableau. […] Chez les modernes, Montaigne : « Je veux que les choses surmontent, c’est aux paroles à servir et à suivre ; » Fénelon, s’appuyant de saint Augustin : « Le véritable orateur pense, sent, et la parole suit. […] Je répéterai donc le mot d’André Chénier : Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques. […] Wey, je pense qu’il se trompe en se croyant ici en opposition avec les doctrines universitaires de la France et de notre pays.
Je voudrais qu’ils pussent penser à moi au sein de leurs plus vives joies, sans qu’elles en fussent troublées, et qu’à table même, au milieu de leurs festins, et en se réjouissant avec des étrangers, ils fissent quelque mention de moi, en comptant parmi leurs plaisirs le plaisir de m’avoir aimé et d’avoir été aimés de moi. […] Vous en êtes digne, et vous en avez besoin ; vous en êtes même plus capable que vous ne pensez, car votre douleur, en ce moment, calomnie votre raison. […] Je vous dis tout ce que je pense, et je pense avec vous ce que je veux.
que tu penses à t’exiler ? […] pensiez-vous obtenir la condamnation d’Héjus ? […] Verrès répondit qu’il en pensait de même. […] Juges, que pensez-vous de cette femme ? […] qu’en pensez-vous ?
Vous ne penserez pas bien tant que vous vous porterez mal ; dès que le corps est dans l’abattement, l’âme est sans vigueur1. […] Je vous ai parlé de la mort, parce que j’y pense souvent. […] C’est à cette qualité que le roi Louis XIV rendait hommage lorsque, demandant son avis sur quelque affaire importante, il lui disait plaisamment : « Qu’en pense votre solidité ?
De là viennent ses erreurs, ses ignorances, ses grossièretés et ses niaiseries sur son sujet ; de là vient qu’il croit que ses sentiments sont morts lorsqu’ils ne sont qu’endormis, qu’il s’imagine n’avoir plus envie de courir dès qu’il se repose, et qu’il pense avoir perdu tous les goûts qu’il a rassasiés. […] Quand on pense qu’il quitte son plaisir, il ne fait que le suspendre ou le changer ; et, lors même qu’il est vaincu et qu’on croit en être défait, on le retrouve qui triomphe dans sa propre défaite. […] qu’ai-je pensé faire !
Ils écrasent leurs auditeurs sous des liasses de documents et croient avoir été éloquents, parce qu’ils ont prouvé longuement que d’autres pensaient comme eux. […] J’ai dit que ce moyen est habile, j’ajoute qu’il est souvent perfide, parce qu’il peut se faire qu’un orateur ait eu raison autrefois de penser d’une manière et qu’il ait raison de penser aujourd’hui différemment.
La vraie source du style nerveux ou du style faible est dans la manière de penser d’un auteur. […] Il y a toute raison de penser, comme je l’ai indiqué, que le langage des premiers hommes était passionné et métaphorique. […] Il ne cherche pas le beau ; il le fait sans y penser. […] On ne peut le critiquer parce qu’on est saisi ; on pense aux choses qu’il dit et non à ses paroles. […] Mes frères, notre part est presque assurée, et nous n’y pensons pas.
dit-elle, j’y pensais. […] En effet, à force de penser délicatement, on se perd dans ses idées ; et, croyant mettre sur le papier une pensée délicate, on n’y jette que des mots dépourvus de sens. […] Pour bien écrire, avons-nous dit, il faut bien penser, bien sentir, et bien rendre. Nous avons étudié en détail ce qui concerne les pensées et les sentiments, c’est-à-dire ce qu’il faut pour bien penser et pour bien sentir. […] C’est le but vers lequel se dirigent toutes les règles précédentes ; et il serait peu nécessaire d’en donner aucune, si l’on pensait toujours clairement, et si tous ceux qui pensent possédaient parfaitement leur langue.
Un homme sans jugement ne pourra jamais ni lier convenablement les idées, ni penser avec justesse, ni agir avec convenance. […] dit-elle, j’y pensais. […] Il n’y a rien de si bien pensé ni de si bien dit que ce qui a un air naturel et aisé. […] Même au point de vue littéraire, de pareils ouvrages sont toujours plus nuisibles qu’on ne pense. […] Que diraient, que penseraient Homère ou Démosthène s’ils étaient là pour m’entendre ?
Je partage bien l’avis de la Bruyère ; je pense bien, comme lui, que quand Acis veut dire : il fait froid, il doit dire : il fait froid ; mais ce que je ne vois pas, c’est la nécessité de prendre la plume pour écrire — il fait froid. […] L’Hippolyte de Pradon ose dire à Aricie : Depuis que je vous vois, j’abandonne la chasse, Elle fit autrefois mes plaisirs les plus doux, Et quand j’y vais, ce n’est que pour penser à vous. […] Prenez une pensée commune, exprimez-la d’abord avec obscurité, devenez ensuite votre commentateur ; vous avez le mot de l’énigme, mais ne vous hâtez pas de le prononcer ; faites-le deviner, et vous paraîtrez penser d’une manière fort neuve et fort fine93. ». […] Toutefois les hommes de goût ont cette cruauté ; ils pensent qu’une idée qui ne saurait être produite avec agrément et décence doit être impitoyablement sacrifiée.
Nous avons dans l’esprit beaucoup plus de ressources que nous ne pensons : il faut avoir en soi-même quelque confiance, se mettre à l’œuvre sans trop craindre de mal faire, et se persuader que si l’on ne réussit pas tout d’abord, c’est faute d’exercice et de pratique : tout viendra avec le temps, le travail et la persévérance. […] Après s’être exercés quelque temps à reproduire un modèle, ils s’habitueront à penser par eux-mêmes ; ils n’imiteront plus que de loin ; ils pourront transporter dans un autre genre les pensées de l’auteur ; enfin ils se sentiront assez forts pour traiter sans secours tous les sujets qu’on pourra leur proposer. […] Étudions ces facultés intellectuelles qui nous font sentir, penser et raisonner ; donnons-leur une direction juste et élevée ; écoutons la voix infaillible de la conscience, qui nous fait toujours discerner le bien du mal : cette loi morale, en épurant nos cœurs, fortifiera aussi notre esprit. […] C’est là qu’ils apprendront à penser avec noblesse, à parler avec élégance ; ils sentiront en eux, par cette culture de l’âme, une élévation de sentiments, une puissance de pensée, une satisfaction intime qui leur feront mépriser le vice et chérir la vertu : c’est par là qu’ils verront grandir en eux l’imagination, le goût et le talent.
… » Je donne à penser les caresses ! […] Là, je dors, chante, lis, pleure, étudie et pense. […] Crois-moi, trop penser ne vaut rien, Trop sentir est bien pire encore. […] Allez : vos frères vous attendent ; Ne pensez qu’aux devoirs que vos pays demandent. […] Pensez-vous que ma voix Ait fait un empereur pour m’en imposer trois ?
Je ne me sens point encore cette façon de penser à votre égard. […] Je ne saurais penser que vous m’ayez totalement quitté. […] Je crois qu’ils ne doivent pas douter du dernier ; et pour l’autre, il me semble qu’il n’importe guère à celui qui l’écrit et à celui qui le reçoit, voilà mes raisons ; bonnes ou mauvaises, je vous les mande comme je le pense. […] pour tenir ma promesse, je n’ai besoin que de penser à cinq cents lieues qui nous séparent ; deux longues, longues années écoulées sans nous voir, et combien encore à passer de la même manière ! […] J’en meurs d’envie, vous pensez bien.
Que pensez vous ? […] Et que penses tu, o sot a la grande paye, que valoit ung talent d’or ? […] Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. […] Nous ne pensons presque point au présent ; et, si nous y pensons, ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir. […] Que pensez-vous que dit le malade ?