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78. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre VII. Septième espèce de mots.  » pp. 41-42

Le courrier n’a pu partir, attendu le mauvais temps.

79. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

On n’admire pas moins la vertu qui supporte l’adversité avec courage, qui ne se laisse pas abattre par la mauvaise fortune, et qui conserve de la dignité au milieu des revers. […] Il suit de là qu’une même preuve peut être excellente pour certaines personnes, et mauvaise pour d’autres ; bonne même pour certaines personnes dans un temps, et mauvaise pour ces mêmes personnes dans un autre temps. […] On a du penchant à croire ce qu’on a du plaisir à entendre ; comme on a mauvaise opinion de ce qui se présente mal. […] C’est ainsi que les actions de la vie ne se font pas de la même manière en tous lieux, dans un marché, au sénat, au Champ-de-Mars, au théâtre, au logis ; et que plusieurs choses qui ne sont point mauvaises de leur nature, qui même, quelquefois, sont nécessaires, deviennent néanmoins honteuses, quand on les fait ailleurs que là où l’usage les autorise. » (Quint., Ibidem.) […] « Un mauvais mot fait plus de tort à un prédicateur, à un avocat, qu’un mauvais raisonnement. » (Log. de P.

80. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

C’est votre sentiment seul que je trouve mauvais. […] Quel bon sommeil on fait dans un mauvais lit ! […] Le mauvais fils puni. […] Le lit est mauvais et sans matelas. […] Je me souviens qu’à mon service tu étais un assez mauvais sujet.

81. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Sur quels préceptes a-t-il surtout insisté et quels reproches fait-il aux mauvais poètes ? […] et par quelles raisons a-t-on essayé d’expliquer la mauvaise volonté de Richelieu ? […] Il ne condamnait pas tous les railleurs, malgré tout, et sa sentence discernait les bons des mauvais. […] Toute œuvre qui dépasse la mesure commune a d’abord mis en verve l’esprit des mauvais plaisants. […] Les guerres du dernier règne et la mauvaise administration des finances ont rendu difficile la charge de contrôleur général.

82. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

Le péril extrême où se trouve mon fils, la guerre qui s’échauffe5 tous les jours, les courriers qui n’apportent plus que la mort de quelqu’un de nos amis ou de nos connaissances, et qui peuvent apporter pis ; la crainte que l’on a des mauvaises nouvelles, et la curiosité qu’on a de les apprendre ; la désolation de ceux qui sont outrés1 de douleur, et avec qui je passe une partie de ma vie ; l’inconcevable état de ma tante2, et l’envie que j’ai de vous voir, tout cela me déchire, me tue et me fait mener une vie si contraire à mon humeur et à mon tempérament, qu’en vérité il faut que j’aie une bonne santé pour y résister. […] « Ma cousine, l’extrême déplaisir que j’ai de la mort de mon cousin le duc de Longueville, et la crainte de vous donner une si mauvaise nouvelle, ne m’ont pas permis de vous rendre plus tôt ce que l’amitié et la parenté désiraient de moi en cette rencontre.

83. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95

Si elles ne sont pas aussi parfaites que possible, on les regarde comme mauvaises. […] Je t’offre, ami lecteur, au livre que voici, Du bon, du médiocre et du mauvais aussi.

84. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Règles pour les ouvrages de littérature »

Mais il est bien essentiel d’observer qu’un ouvrage, où cette vertu ne serait pas respectée, réunît-il d’ailleurs toutes les autres qualités requises, serait, à juste titre, regardé comme mauvais parce que, si l’on a eu raison de dire : rien n’est beau que le vrai  ; on doit dire avec plus de raison encore : rien n’est beau que l’honnête.

85. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Les conséquences de cette mauvaise habitude sont bien plus graves qu’on n’est disposé à le croire. […] On compte les hommes capables de lire à haute voix de façon à charmer les loisirs d’une journée de mauvais temps ou d’une longue soirée d’hiver, à faire oublier à un malade les lenteurs d’une convalescence. […] Notre tâche est de les faire prévaloir sur nos mauvais penchants. […] Si nous les en croyons, la mauvaise chose que c’est, quand le bourreau est la même personne que le criminel. […] Ai-je de bons avis, ou de mauvais soupçons ?

86. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIII. » pp. 104-105

« Si Corneille en avait cru Aristote, il se serait interdit le dénoûment de Rodogune  et, si nous en croyons Dacier, ce dénoûment est un des plus mauvais, car il est d’une espèce inconnue aux anciens et rejetée par Aristote.

87. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

Il choisit deux ou trois jours dans toute l’année, où, à propos de rien, il jeûne ou fait abstinence ; mais à la fin de l’hiver, il tousse, il a une mauvaise poitrine, il a des vapeurs, il a eu la fièvre : il se fait prier, presser, quereller, pour rompre le carême dès son commencement, et il en vient là par complaisance. […] Au sortir de leurs mains je suis passé par des lieux où il y avait une garnison espagnole, et là, sans doute, j’ai couru plus de dangers, on m’a interrogé : j’ai dit que jetais Savoyard ; et, pour passer pour cela ; j’ai parlé, le plus qu’il m’a été possible, comme M. de Vaugelas : sur mon mauvais accent, ils m’ont laissé passer. […] Les Athéniens, il est vrai, méritent toutes sortes de mauvais traitements et des supplices pour l’injuste guerre qu’ils nous ont déclarée ; mais les dieux, justes vengeurs du crime, ne les ont-ils pas assez punis, et ne nous ont-ils pas assez vengés ? […] Les premiers ont réuni au plus haut degré l’imagination, c’est-à-dire, le génie qui crée, et le goût, c’est-à-dire, la faculté qui fait discerner le bon et le beau du mauvais et de la laideur.

88. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

On a généralement mauvaise opinion de leur caractère, et leurs griffes leur ont fait beaucoup d’ennemis ; mais il faudrait aussi se rendre justice. […] Ils sont fripons ; qui sait si de mauvais exemples ne les ont pas gâtés ?

89. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

Il viendra, n’en doutons point, plus ardent, plus abondant, et « enseignera toutes choses à ceux dont les cœurs se dilateront pour le recevoir », et « renouvellera la face de la terre 1. » Parlez-moi de votre santé, et de celle de notre cher comte ; la mienne n’est ni bonne, ni absolument mauvaise ; voilà tout. […] Leur puissance est dans le renoncement à tout ce que les sens convoitent ; car les convoitises, ce sont les maladies qu’ils viennent guérir, les démons qu’ils viennent chasser, et, pour guérir les autres, il faut d’abord s’être guéri soi-même ; pour chasser d’eux l’esprit mauvais, il faut n’être pas soi-même sous son empire.

90. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

Ces différences me font croire que l’abus seul de la vie nous la rend à charge ; et j’ai bien moins bonne opinion de ceux qui sont fâchés d’avoir vécu, que de celui qui peut dire avec Caton : « Je ne me repens point d’avoir vécu, car j’ai vécu de façon à pouvoir me rendre ce témoignage, que je ne suis pas né en vain. » Selon le cours ordinaire des choses, de quelques maux que soit semée la vie humaine, elle n’est pas, à tout prendre, un mauvais présent ; et si ce n’est pas toujours un mal de mourir, c’en est fort rarement un de vivre. […] Si un jour de satiété nous ôte un an de jouissance, c’est une mauvaise philosophie d’aller toujours jusqu’où le désir nous mène, sans considérer si nous ne serons point plus tôt au bout de nos facultés que de notre carrière, et si notre cœur épuisé ne mourra point avant nous. […] Ma mauvaise tête ne peut s’assujettir aux choses, elle ne saurait embellir, elle veut créer.

91. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Quelle mauvaise action, en effet, quel crime pourrait-on imaginer ou se figurer, dont cet homme n’ait conçu la pensée ? […] qui ne le regarda de l’œil dont on regarde, je ne dis pas un mauvais citoyen, mais le plus redoutable des ennemis ? […] On se retranche sur cette mauvaise défense, que le préteur a tout acheté, et cela ne se trouve écrit nulle part. […] Antiochus, qui, avec la confiance d’un jeune homme, avait l’âme véritablement royale, ne soupçonne Verrès d’aucun mauvais dessein. […] Voici l’expédient heureux dont il se servait dans la mauvaise saison pour se défendre de la rigueur du froid, de l’intempérie de l’air et des débordements des fleuves.

92. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Il est d’ailleurs facile de remuer la foule quand on flatte les mauvaises passions. […] L’homme vertueux est celui qui a de bonnes mœurs, l’homme vicieux est celui qui en a de mauvaises. […] Pour ne point se faire illusion, ils se rappelleront que l’exorde est mauvais s’il ne concilie à l’orateur ni l’attention, ni la bienveillance de l’auditoire, et plus mauvais encore s’il l’indispose contre lui. […] Un plan heureux ouvre à l’orateur une large et brillante carrière ; mais un mauvais plan suffit pour ôter à son discours toute espèce de force et d’intérêt ; il équivaut à un mauvais choix de sujet. […] Soit qu’il torture les consciences mauvaises et qu’il les pique avec la pointe du remords.

93. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

À la ville, à la campagne, en voyage, dans la bonne ou mauvaise fortune, celui qui aime les lettres porte cette passion partout, partout il cherche à la satisfaire. […] Elle est le fléau des ridicules et des mauvaises mœurs, non seulement de tous les temps, mais surtout de la société au sein de laquelle elle se développe. […] Les premières places avaient été retenues longtemps d’avance ; aux plus mauvaises même, fréquentées d’ordinaire par les pages, j’ai aperçu plus d’un courtisan. […] En effet, vous êtes un des maîtres de notre éloquence, et votre désapprobation, en pareille matière, était pour moi d’un mauvais augure. […] aucune comédie faite selon les règles, aucun goût, les vraies beautés du théâtre méconnues ; les spectateurs encourageant encore par leurs applaudissements complaisants l’ignorance des auteurs ; des sujets malheureux ou invraisemblables ; la peinture des caractères négligée ou faussée ; le style aussi mauvais que l’action ; les pointes les plus misérables, les traits d’esprit les plus pauvres accueillis avec faveur ; en un mot, les règles de l’art remplacées par une fantaisie de mauvais aloi.

94. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre III. Idée de l’Éloquence des Saints-Pères. »

Déjà, dit Fénelon, les raffinements d’esprit avaient prévalu, instruits par les mauvais rhéteurs de leur temps, les pères étaient entraînés par le préjugé universel.

95. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre II. Défense de Fouquet, par Pélisson. »

Il ne nous était pas aisé de vaincre notre naissance et notre mauvaise éducation ».

96. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XV. » pp. 109-111

C’est apparemment ce qu’a entendu Aristote quand il a dit dans sa Poétique que « les femmes sont communément plus mauvaises que les hommes ».

97. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voiture 1598-1648 » pp. 15-17

Sur mon mauvais accent, ils m’ont laissé aller.

98. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Molière 1622-1673. » pp. 27-43

De quel œil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d’actions indignes dont on a peine, aux yeux du monde, d’adoucir le mauvais visage, cette suite continuelle de méchantes affaires qui nous réduisent, à toute heure, à lasser les bontés du souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes services et le crédit de mes amis ! […] Conduite, manière de vivre, en mauvaise part, au pluriel.

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