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39. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Bourdalouc s’adresse aux semblables pour développer l’inconséquence de celui qui nie la Providence dans le gouvernement de l’univers : « Il croit qu’un Etat ne peut être bien gouverné que par la sagesse et le conseil d’un prince ; il croit qu’une maison ne peut subsister sans la vigilance et l’économie d’un père de famille ; il croit qu’un vaisseau ne peut être bien conduit sans l’attention et l’habileté d’un pilote ; et quand il voit ce vaisseau voguer en pleine mer, cette famille bien réglée, ce royaume dans l’ordre et dans la paix, il conclut, sans hésiter, qu’il y a un esprit, une intelligence qui y préside ; mais il prétend tout autrement à l’égard du monde entier, et il veut que, sans Providence, sans prudence, sans intelligence, par un effet du hasard, ce grand et vaste univers se maintienne dans l’ordre merveilleux où nous le voyons. » Racine fait de même pour démontrer qu’en remettant Joas à Athalie, on concourt peut-être à l’accomplissement des secrets desseins de Dieu sur cet enfant : Pour obéir aux lois d’un tyran inflexible, Moïse, par sa mère au Nil abandonné, Se vit, presque en naissant, à périr condamné ; Mais Dieu, le conservant contre toute espérance, Fit par le tyran même élever son enfance.

40. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

Il en avait d’autres qui, bien que moins éclatantes aux yeux du public, ne sont peut-être pas moins dignes de nos louanges, je veux dire, homme de probité et de piété, bon père de famille, bon parent, bon ami. […] La correspondance de Louis XIV donnée en grande partie dans ses Œuvres publiées en 1806, confirme en tout point cet éloge : on y trouve les Instructions qu’il rédigea pour le grand Dauphin et le roi d’Espagne (Philippe V) ; il y a, en outre, beaucoup de lettres de Louis XIV à sa famille, à ses généraux, à ses ministres, beaucoup d’ordres remarquables, comme dit Saint-Simon, par la netteté et la précision.

41. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Il avait encore la maison des Parcennius, qui sont aujourd’hui de la famille de Pompée, maison très honnête, où, suivant leurs désirs, mon frère Lucius alla loger. […] n’en fit-il pas autant à Eupolème, illustre citoyen de Catane, l’hôte et l’ami de la famille des Lucullus, et qui est maintenant à l’armée auprès de L.  […] Titius, père de famille et citoyen romain. […] Vous avez cru sans doute diminuer la gloire et la grandeur de cette illustre famille. […] Vous admettiez à ces festins les mères de famille de vos compagnons et de vos amis.

42. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — A — article »

Atius (les), famille considérable à Rome.

43. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — P — article »

C’étoient, selon la fable, des dieux domestiques et particuliers à chaque famille.

44. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — A — article »

Il fut consacré grand pontife, d’après les ordres du Seigneur, qui confirma son sacerdoce par plusieurs miracles, en faisant éclater sa colère sur tous ceux qui s’élevèrent contre cette consécration ; principalement sur Coré, Dathan et Abiron, que la terre entr’ouverte engloutit avec leur famille.

45. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — P — article »

., qu’ils élevèrent sur le trône Arsace, né d’une famille obscure, et dont les successeurs furent nommés As.

46. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article » p. 408

Clisson (Olivier de), né en Bretagne d’une noble et ancienne famille.

47. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article »

Catinat (Nicolas), né à Paris en 1637, d’une famille noble de robe.

48. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — T — article »

., d’une famille ancienne.

49. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — B — article » p. 404

Bayard (Pierre du Terrail de), né d’une famille noble et ancienne du Dauphiné, en 1474.

50. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — G — article »

Guesclin (Bertrand du), né d’une ancienne et noble famille de Bretagne, en 1311, et l’un des plus grands généraux qu’ait eus la France.

51. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bernardin de Saint-Pierre, 737-1814 » pp. 357-367

Comme nous mourions de faim et de soif, nous la priâmes de nous faire participer au souper de sa famille. […] Je suis comme le scarabée du blé, vivant heureux au sein de sa famille à l’ombre des moissons ; mais si un rayon du soleil levant vient faire briller l’émeraude et l’or de ses ailes, alors les enfants qui l’aperçoivent s’en emparent et l’enferment dans une petite cage, l’étouffent de gâteaux et de fleurs, croyant le rendre plus heureux par leurs caresses qu’il ne l’était au sein de la nature.

52. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

De quel front |, immolant tout l’État à ma fille, Roi sans gloire |, j’irais vieillir dans ma famille. […] Ce sont de grandes familles qui se touchent par beaucoup de points, comme se touchent les espèces et les variétés dans les classifications des sciences naturelles. […] — Enfin, après ces quatre grandes familles, il faut citer, dans un rang inférieur, quelques genres consacrés par le génie. […] Ces exordes majestueux appartiennent surtout à l’éloquence de la chaire ; cependant, on les rencontre aussi au barreau, à la tribune, dans la famille même. […] Le possesseur, le patron d’un objet, le chef d’une famille, pour la famille ou pour l’objet.

53. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — A — article » p. 402

Charles VII avoit ennobli la famille de cette héroïne, et lui avoit donné le nom Du Lys, en y ajoutant des terres, pour qu’elle pût le soutenir.

54. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — B — article »

Mais après l’outrage fait à Lucrèce par Sextus Tarquinius, fils du tyran, il arracha lui-même du sein de cette dame romaine, le poignard dont elle venoit de se percer, en présence de ses parens, et jura avec eux de venger cet attentat sur toute la famille du ravisseur.

55. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Si un pareil ramas d’hommes se disciplinait si facilement, on peut juger de ce qu’étaient des citoyens, pères de famille, attachés au sol de la patrie et nourris dans le respect de leurs institutions. […] Tout à coup, en France, un jeune homme, presque un enfant, il avait dix-neuf ans, quitte sa famille, sa femme qui allait le rendre père, il s’embarque sur un petit navire à la Corogne, et va se battre à ses frais. […] Il était né sous le soleil de la Provence, et issu d’une famille noble. […] Et qui vous a chargé du soin de ma famille ? […] … Tu meurs dans la douleur, Loin du pays natal, loin des bras de ta sœur, Sans amis, sans famille !

56. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Massillon, 1663-1742 » pp. 205-215

Des parents barbares et inhumains, pour élever un seul de leurs enfants plus haut que ses ancêtres, et en faire l’idole de leur vanité, ne comptent pour rien de sacrifier tous les autres et de les précipiter dans l’abîme : ils arrachent du monde des enfants à qui l’autorité seule tient lieu d’attrait et de vocation pour la retraite ; ils conduisent à l’autel des victimes qui vont s’y immoler à la cupidité de leurs pères plutôt qu’à la grandeur du Dieu qu’on y adore ; ils donnent à l’Église des ministres que l’Église n’appelle point, et qui n’acceptent le saint ministère que comme un joug odieux qu’une injuste loi leur impose ; enfin, pourvu que ce qui paraît d’une famille éclate, brille et fasse honneur dans le monde, on ne se met point en peine que des ténèbres sacrées cachent les chagrins, les dégoûts, les larmes, le désespoir. […] Dieu seul nous connaît, et nous ne nous connaissons pas nous-mêmes : nos penchants nous séduisent ; nos préjugés nous entraînent ; le tumulte des sens fait que nous nous perdons de vue : tout ce qui nous environne nous renvoie notre image ou adoucie ou changée ; et il est vrai que nous ne pouvons nous choisir à nous-mêmes un état sans nous méprendre, parce que nous ne nous connaissons pas assez pour décider sur ce qui nous convient : nous sortons même des mains de la souveraineté et de la sagesse divine ; nous devenons à nous-mêmes nos guides et nos soutiens ; semblables au prodigue de l’Évangile, en forçant le père de famille de laisser à notre disposition et à notre caprice les dons et les talents dont il voulait lui-même régler l’usage, nous rompons tous les liens de dépendance qui nous liaient encore à lui, et au lieu de vivre sous la protection de son bras, il nous laisse errer loin de sa présence au gré de nos passions, dans des contrées étrangères1.

57. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Mais bientôt, rappelant sa cruelle industrie, Il me représenta l’honneur et la patrie, Tout ce peuple, ces rois, à mes ordres soumis, Et l’empire d’Asie à la Grèce promis : De quel front, immolant tout l’État à ma fille, Roi sans gloire j’irais vieillir dans ma famille. […] Verra-t-on à l’autel votre heureuse famille ? […] Peu de jeunesse entre eux, force vieillards craintifs, Femmes, famille, enfants aux cœurs déjà captifs, Ils traversaient la plaine aux zéphyrs inconnue. […] Pour échapper à la persécution de sa famille qui voulait à toute force en faire un avocat, il quitta la maison paternelle, s’engagea dans une troupe de comédiens et travailla pour le théâtre de la foire. […] Dois-je me méfier d’une honnête famille ?

58. (1875) Poétique

Il reste le milieu à prendre : c’est que le personnage ne soit ni trop vertueux ni trop juste, et qu’il tombe dans le malheur non par un crime atroce ou une méchanceté noire, mais par quelque faute ou erreur humaine, qui le précipite du faîte des grandeurs et de la prospérité, comme Œdipe, Thyeste, et les autres personnages célèbres de familles semblables. […] Aujourd’hui les belles tragédies sont prises dans un petit nombre de familles, comme celles d’Alcméon, d’Œdipe, d’Oreste, de Méléagre, de Thyeste, de Télèphe, dans lesquelles il s’est passé ou fait des choses terribles : telle doit être la composition de la fable d’une tragédie selon les règles de l’art. […] C’est par cette raison, comme on l’a dit il y a longtemps, que les tragédies sont renfermées dans un petit nombre de familles. […] C’est pour cela qu’ils se sont attachés aux familles où sont arrivés les malheurs qui conviennent à leur genre.

59. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

Corbinelli (1615-1716) descendait d’une illustre famille de Florence, venue en France à la suite de Catherine de Médicis ; il cultiva les lettres avec succès, (Bayle l’appelle un des beaux et bons esprits d’aujourd’hui), et était fort répandu dans un monde d’élite. […] Après avoir dressé son acte d’accusation, cité les faits, les témoins, précisé les circonstances, elle s’adoucit, offre le pardon, fait ses conditions, puis reprend le ton de la franche amitié, exemple à suivre dans les querelles de famille.

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