Ce sont ces belles harangues que l’on rencontre si fréquemment, et toujours avec tant de plaisir, dans les historiens grecs et latins. […] Comme nous ne considérons pour le moment ces beaux discours que sous le rapport de l’art oratoire, nous pourrions nous dispenser de répondre à ces reproches ; mais comme rien de ce qui tend à infirmer la confiance des jeunes gens dans les monuments qu’on leur cite pour des modèles, ne doit rester sans réponse, nous nous bornerons ici à quelques observations générales.
Ménage, qui a commenté Malherbe, disait du mot ire, vers la fin du dix-septième siècle : « Il est beau, et on ne doit point faire difficulté de s’en servir en poèsie. » J.
Exemple : mon livre est plus beau que le vôtre.
D’abord, comme vous voyez, je n’y joue pas un beau rôle, et puis vous me la gâteriez.
Une fort belle esquisse de Rubens, qui représente un tournoi, explique comment, avec ce jupon de fer, on pouvait cependant monter à cheval.
Ni Corneille, dans son petit ménage de Rouen, écrivant Polyeucte au bruit des fuseaux de sa femme, ni Racine faisant la procession dans sa chambre, un cierge à la main, ne passaient pour des prodiges ; on aurait presque défini le grand poëte : un bon père de famille qui fait de beaux vers. » (Études littéraires et morales, t.
Mais la mission d’un orateur habile est une des plus belles qui aient jamais été confiées à l’homme.
Penser fortement, clairement, au fond de son cabinet, est bien beau sans contredit ; mais penser aussi fortement, aussi clairement au milieu des boulets, est l’exercice le plus complet des facultés humaines1.
Mais Thomas se croyait appelé à faire une révolution dans l’éloquence ; et cette révolution consistait à substituer le jargon philosophique à la belle et noble simplicité dont Voltaire et Buffon viennent de nous donner des exemples ; aux mouvements de l’âme, de froides et ridicules exclamations ; et le langage technique des sciences exactes à ces figures hardies ou touchantes qui donnent tant de force ou de chaleur au style.
Polybe et Bossuet nous en offrent de beaux modèles : le premier donne pour centre à son Histoire générale l’agrandissement de la puissance romaine ; le second, dans son Histoire universelle, montre partout le doigt de la Providence dirigeant les évènements humains d’après ses desseins éternels : on croit sentir en le lisant qu’il a vu dans les cieux les secrets qu’il révèle à la terre.
Après un quart d’heure de marche, ils trouvent un beau champ d’orge : « Voilà ce qu’il nous faut, dit le capitaine. — Attendez un moment, lui dit son conducteur, vous serez content. » Ils continuent à marcher, et ils arrivent, à un quart de lieue plus loin, à un autre champ d’orge.
Mme de Maintenon (elle devait ce nom à une terre qu’elle avait acquise) profita de sa brillante situation pour réaliser plusieurs belles œuvres de charité : la principale fut la création de Saint-Cyr3.
Que vous flattez agréablement mes sentiments, quand vous confirmez ce que j’ai avancé touchant la part que l’amour doit avoir dans les belles tragédies, et la fidélité avec laquelle nous devons conserver à ces vieux illustres les caractères de leur temps, de leur nation et de leur humeur !
J’en ai donné, en parlant du discours de Cicéron pour Ligarius, le plus bel exemple que l’histoire de l’éloquence nous ait transmis.
Il est permis de mettre des coquins sur la scène, mais il est beau d’y mettre des gens de bien. » (Voltaire.
Entre nous, la pierre philosophale n’est qu’une belle chimère, que j’ai moi-même forgée pour me jouer de l’esprit humain, qui veut passer les bornes qui lui ont été prescrites.
Or pour ce qu’il ne seroit pas beau de vendre la peine de mes engins6, nous essayerons quand on voudra, au prix de ce qu’on y voudra mettre, si mon faict est bien asseuré, par une maniere de gageure : les pactions bien escrittes et l’argent consigné, peut estre que je faudrai7, et ce sera au profit du gageur.
Il en est ainsi dans ce beau vers de La Fontaine : Sur les ailes du temps la tristesse s’envole.
On pourra rapprocher de cette belle description celle que Bossuet et Châteaubriand ont faite également du cheval : le premier, dans les Méditations sur l’Evangile, 103e jour ; le second, dans l’Itinéraire de Paris à Jérusalem, IIIe partie.
Pour réussir dans ce pieux dessein du roi, votre fondateur, attachez-vous à inspirer aux demoiselles la crainte et l’amour de Dieu, moins par de beaux discours que par le silence, le recueillement, la modestie et la pratique des vertus pénibles.
Le Franc de Pompignan, dans sa belle ode sur la mort de J.