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97. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

César arriva en Gaule plus tôt qu’on ne pensait. — 7. Le consul Lévinus arriva plus tard qu’on ne l’espérait. — 8. […] Il arrive souvent des malheurs aux gens de bien. — 17. […] Il arrive beaucoup de choses pénibles à supporter. — 8. […] César arriva à Marseille, ville des Gaules. — 3.

98. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »

Milon, de son côté, paraissait bien déterminé à ne pas l’épargner davantage ; et quand les choses en sont arrivées, de part et d’autre, à ce point d’acharnement, on sent qu’il est difficile de rien attribuer au hasard des événements subséquents. […] » Clodius se présente à Milon dans un équipage leste, à cheval, sans voiture, sans bagage, sans aucun des Grecs qui le suivent habituellement, sans son épouse même, ce qui ne lui arrivait presque jamais ; tandis que Milon, cet assassin prétendu, qui ne voyageait que pour commettre un meurtre prémédité ; Milon, enfermé dans une litière, ayant sa femme à ses côtés, enveloppé d’un ample manteau, traînait après lui le long et embarrassant attirail de jeunes esclaves et de timides servantes. […] Ceux qui suivaient Clodius se partagent ; les uns enveloppent la voiture et attaquent Milon par derrière ; les autres le croient déjà mort, et se mettent à égorger les esclaves qui arrivaient les derniers.

99. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

« C’est à vous que je m’adresse, mon cher Comte, pour vous écrire une des plus fâcheuses pertes qui pût arriver en France ; c’est celle de M. de Turenne, dont je suis assurée que vous serez aussi touché et aussi désolé que nous le sommes ici. Cette nouvelle arriva lundi à Versaillesa : le Roi en a été affligé, comme on doit l’être de la mort du plus grand Capitaine et du plus honnête homme du monde : toute la Cour fut en larmes, et M. de Condom1 pensa s’évanouir. […] Il va sur cette petite colline avec huit ou dix personnes ; on tire de loin à l’aventure un malheureux coup de canon qui le coupe par le milieu du corps, et vous pouvez penser les cris et les pleurs de cette armée : le courrier part à l’instant ; il arriva lundi, comme je vous ai dit, de sorte qu’à une heure l’une de l’autre, le Roi eut une lettre de M.

100. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre Fasse autour d’un grand feu vacillant dans la chambre   Les chaises se toucher, Quand l’enfant vient, la joie arrive et nous éclaire1. […] Mais, lorsque j’arrivais chez ma mère, souvent, Grâce au hasard taquin qui joue avec l’enfant, J’avais de grands chagrins et de grandes colères3. […] Je ne résiste plus à tout ce qui m’arrive   Par votre volonté.

101. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

Un homme voyageait dans la montagne, et il arriva en un lieu où un gros rocher, ayant roulé sur le chemin, le remplissait tout entier, et hors du chemin il n’y avait point d’autre issue, ni à gauche, ni à droite. […] S’il fallait porter le deuil des royaumes qui passent, et des pouvoirs qui expirent, les peuples, depuis Nemrod, n’auraient pas eu d’autres vêtements, et nous entendrions encore, au fond de l’Orient, tinter les glas de ces grandes funérailles ; le bruit lugubre de ces premières morts nous arriverait de tombeau de roi en tombeau de roi, comme d’écho en écho ; « et pourtant, dit le Seigneur Dieu, c’est moi qui ai abattu ces chasseurs d’hommes, parce que j’ai eu pitié de la terre ». […] Je vous écris au milieu d’un effroyable coup de vent qui emporte les toits et déracine les arbres, espèce d’ouragan mêlé de tonnerre, qui nous arrive après des jours de véritable printemps.

102. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre III. du choix du sujet. » pp. 38-47

Aussi qu’arriva-t-il ? […] En délayant une anecdote, en dialoguant un paradoxe étroit et subtil, vous croyez arriver à un drame, à une comédie, à un roman ; à peine aviez-vous la matière d’un feuilleton ou d’un vaudeville.

103. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-8

Quand nous nous sommes bien alambiqué le cerveau pour trouver une suite aux choses présentes, et pour en tirer des conséquences touchant celles qui doivent arriver, il se trouve que nous avons imité les enfants, qui se donnent beaucoup de peine à faire des maisons de cartes que le moindre vent renverse, ou qui seraient inutiles quand il ne les renverserait pas. […] Villemain a dit de Balzac : « Lorsque, fatigué de l’incorrection et de la dureté des écrivains du seizième siècle, on arrive à Balzac, et que l’on remarque la pompe majestueuse et savante de ses périodes, on explique, on justifie l’admiration de son siècle.

104. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bernardon de Saint-Pierre 1737-1814 » pp. 203-209

Un soir, environ une demi-heure avant le coucher du soleil, le vent alizé du sud-est1 se ralentit, comme il arrive d’ordinaire vers ce temps. […] Horace invitait Mécène à venir manger dans sa petite maison de Tivoli un quartier d’agneau, et boire du vin de Falerne. — Comme il s’en faut bien que ma fortune approche de sa médiocrité d’or, je ne vous donnerai que des fraises et du lait dans des terrines ; mais vous aurez le plaisir d’entendre les rossignols chanter dans les bosquets des dames anglaises, et de voir leurs pensionnaires folâtrer dans le jardin4 La patrie Lorsque j’arrivai en France sur un vaisseau qui venait des Indes, je me rappelle que les matelots, en vue de la patrie, devinrent pour la plupart incapables d’aucune manœuvre.

105. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Mais le cas est bien différent, s’il s’agit d’arriver à la persuasion. […] Que de talents naturels, que de talents acquis il faut réunir pour arriver à ce point de perfection ! […] Il est loin d’Horace pour la grâce et la facilité de l’expression ; il veut trop souvent être sublime ; et, comme il arrive presque toujours, il sort du naturel, et paraît dur et forcé. […] La réformation des mœurs est le but qu’elle se propose ouvertement ; et, pour y arriver, elle pousse jusqu’à la hardiesse la liberté de censurer le vice et les hommes vicieux. […] Les accents de la joie n’arrivent point jusque-là ; mes oreilles ne sont frappées que par les cris aigus et répétés du grillon, et par la voix du guet qui écarte de nos maisons les crimes qu’enfantent les ténèbres.

106. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

Je suis très persuadée, Monsieur, que vous ne sauriez avoir appris le malheur épouvantable qui m’est arrivé, sans répandre des larmes ; la bonté de votre cœur m’en répond. […] Ils ont cru qu’une lettre de moi serait un passeport pour arriver jusqu’à vous. […] Le plus grand déplaisir qui puisse m’arriver au monde, c’est s’il me revenait que vous êtes indévot, et que Dieu vous est devenu indifférent. […] Prenez-y garde, au moins, cela pourrait bien vous arriver, car je crois que je saurais aimer au-delà du tombeau. […] Mais savez-vous ce qui m’arrive de ne plus rire ?

107. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86

Remarquons ici que, quand l’adjectif grande est mis avant un substantif, qui commence par une consonne, on supprime quelquefois l’e dans la prononciation, et même en écrivant, et l’on en marque le retranchement par une apostrophe ; comme dans ces exemples : =il a hérité de sa grand-mère et de sa grand-tante ; = il aime à faire grand-chère ; = je suis arrivé à grand-peine ; = c’est un conseiller de la grand-chambre ; = allez-vous entendre la grand-messe ? […] Période, signifiant le plus haut point où une chose puisse arriver, est masculin : = Cicéron et Démosthène ont porté l’éloquence à son plus haut période. […] Que, mis absolument, c’est-à-dire, sans être précédé d’un nom auquel il ait rapport, est substantif : = que vous est-il arrivé ? […] Le présent absolu désigne une chose qui est, ou se fait au temps où l’on parle ; = je vois notre ami qui arrive de la campagne ; ou qu’on est dans l’habitude de faire : = vous vous levez tous les jours trop matin. […] Il y a bien d’autres rapports qui peuvent être marqués par les prépositions ; et j’observerai qu’il arrive, bien souvent, que la même en indique plusieurs différents.

108. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

S’il arrive que, dans vos écoles, vous ayez une réclamation à adresser à vos chefs, lequel choisissez-vous d’entre vos camarades pour en être l’interprète ? […] Ces empiétements soulèvent à Athènes de grandes colères et d’orageux débats : — « C’était le soir : arrive un messager qui annonce aux Prytanes qu’Élatée vient d’être prise. […] Arrive le Sénat, et les Prytanes font part au peuple du message et produisent le messager, qui répète la nouvelle. […] Il ne vous montre pas le but auquel il veut vous conduire, il vous y mène par une pente irrésistible et ne vous donne le temps de vous reconnaître que quand vous y êtes arrivé. […] Et quand il lui arriverait malheur, qu’importe, puisque, par votre négligence, vous vous feriez bientôt un autre Philippe ?

109. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Enfin il est arrivé le premier, à ce qu’il m’a dit. […] Voici un grand circuit, mais pourtant nous arriverons au but. […] Nous voici arrivés au terme de la consommation des choses, et vous en allez être les spectateurs et les témoins. […] Il va à cheval à grandes journées, et arrive à Dijon. […] Le roi arrivait à Dijon.

110. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Or souvent il arrive que ce milieu n’a pas avec les deux extrêmes un rapport aussi évident, aussi étroit d’un côté que de l’autre. […] Comme il arrive le plus souvent que l’énumération ne peut être complète, l’induction n’est aussi qu’un raisonnement oratoire. […] Et quel autre nom donner à ce qui arrive ? […] Son père qu’il faudra percer avant d’arriver à Annibal97. […] au lieu d’avouer simplement notre faiblesse, au lieu de reconnaître les bornes des connaissances humaines, nous prenons pour cause de cet effet, ou ce qui est arrivé avant l’effet, ou ce qui arrive en même temps, sans y avoir aucun rapport.

111. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Car l’âge présent, il faut bien le reconnaître, n’est pas celui des méditations prolongées et des travaux pleinement mûris ; le temps n’est plus où l’écrivain consumait des dix et vingt années sur un livre, bien sûr d’arriver toujours à propos. […] Et quand enfin, éclairés par la théorie et fortifiés par la pratique, vous arriverez à la vie active et militante, ne faites pas alors de vos études métier et marchandise, que la plume et la parole ne soient jamais pour vous un instrument d’échange et de commerce, ou une arme d’ambition, de cupidité et d’égoïsme.

112. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

J’ai peur qu’à dire vrai tes regards ne se noient Dans un fond vaporeux dont les lignes ondoient, Et que tous ces grands mots, bonheur, vertu, raison, Dont la demi-lueur flotte sur l’horizon, N’éclairent qu’une vague et fausse perspective Qu’on voit s’évanouir aussitôt qu’on arrive. […] Montesquieu dit : « La mort de Lucrèce ne fut que l’occasion de la révolution qui arriva ; car un peuple fier, entreprenant, hardi, et renfermé dans ses murailles, doit nécessairement secouer le joug, ou adoucir ses mœurs. Il devait arriver de deux choses l’une : ou que Rome changerait son gouvernement, ou qu’elle resterait une petite et pauvre monarchie. » 1.

113. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

L’esprit inquiet se hâte d’arriver à l’événement : que l’historien se hâte donc de l’y conduire. […] Celle-ci contient les principes et les développements de la vraie religion ; elle expose dans le plus grand jour les maximes fondamentales de la loi naturelle ; elle apprend à tous les hommes, quels qu’ils soient, le moyen d’arriver au bonheur solide ; elle renferme les titres de tous les peuples, montre leur origine, leurs établissements divers ; elle éclaire les ténèbres des siècles les plus reculés. […] « Ceux, dit Montaigne, qui écrivent les vies, d’autant qu’ils s’amusent plus aux conseils qu’aux événements, plus à ce qui se passe au dedans qu’à ce qui arrive au dehors ; ceux-là me sont plus propres. […] À mesure que l’ouvrage diminue de volume, les notices se resserrent de plus en plus, et l’on arrive ainsi aux abrégés biographiques les plus réduits, comme de douze à vingt lignes, où pourtant quelques auteurs ont encore trouvé le moyen de condenser une incroyable quantité de détails utiles65.

114. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

Quoiqu’il soit vrai, en un sens, de dire que la Divinité se mêle de toutes les actions des hommes, cependant il semble que, pour conserver la dignité de cette cause, on ne doit l’employer que dans les entreprises importantes, et même dans les parties les plus importantes de ces entreprises, et lorsque, sans elle, les hommes, faute de lumière ou de force, pourraient se détourner du but où les dieux veulent qu’ils arrivent. […] On ne doit en employer ni plus, ni moins qu’il n’en faut pour que le principal personnage arrive à son but. […] Le poète ne s’y asservit pas à l’unité d’action ; il y raconte un ou plusieurs événements tels qu’ils sont arrivés. […] Il suffit de dire ici que si Voltaire n’a pas atteint la perfection de l’épopée, il a du moins fait voir que les Français pouvaient y arriver.

115. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

Un gros serpent mordit Aurèle ; Que croyez-vous qu’il arriva ? […] Il arrive aussi que, dans une langue, l’opinion attache du ridicule ou de la bassesse à des images qui, dans une autre langue, n’ont rien que de noble et de décent. […] C’est surtout lorsqu’on a à décrire des objets bas et révoltants, qu’il faut rechercher des expressions dignes et convenables, et ne pas affecter d’employer les termes propres, comme il arrive trop souvent à notre époque. […] Ce défaut se remarque dans la phrase suivante : J’arrivai au port, j’aperçus un navire, je m’informai du prix du passage, je fis mon marché ; je m’embarque, on lève l’ancre, on met à la voile, nous partons. […] Si la phrase doit être terminée, puisqu’une phrase inachevée n’est pas une phrase, il ne faut pas qu’elle soit plus que finie, c’est-à-dire que, lorsque la conclusion naturelle de la phrase paraît arrivée, il ne faut pas voir paraître des additions ou queues qui arrivent péniblement pour exprimer des idées étrangères.

116. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

La critique en effet n’exige pas toujours impérieusement une étroite et rigoureuse observation de ces règles, parce qu’il arrive quelquefois que l’auteur s’en est un peu écarté pour donner à son ouvrage une beauté de plus. […] Qu’arriverait-il de là ?

117. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Mais j’estime, et c’est peut-être ma faiblesse qui me le fait croire, qu’il est impossible d’y arriver. […] On s’élève pour y arriver, et on s’en éloigne : il faut le plus souvent s’abaisser. […] Pour moi, je suis venu à la hâte, de peur d’arriver trop tard ; car je ne veux rien perdre. […] Représentez-vous un homme qui n’oserait dire que sa leçon : tout est nécessairement compassé dans son style, et il lui arrive ce que Denis d’Halicarnasse remarque qui est arrivé à Isocrate. […] Le lecteur sera pourtant bien aise de trouver ici ce qui arriva la première fois que M.

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