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48. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

qui m’eût dit dans ce temps-là : Votre fille est plus en danger que4 si elle était à l’armée ? […] Mais ces cris de toute une armée ne se peuvent pas représenter sans que l’on en soit tout ému. […] Quand ce corps a quitté son armée, ç’a été encore une autre désolation ; et, partout où il a passé, on n’entendait que des clameurs ; mais à Langres ils se sont surpassés : ils allèrent au-devant de lui en habits de deuil, au nombre de plus de deux cents, suivis du peuple, tout le clergé en cérémonie.

49. (1892) La composition française aux examens du baccalauréat de l’enseignement secondaire moderne, d’après les programmes de 1891, aux examens de l’enseignement secondaire des jeunes filles et aux concours d’admission aux écoles spéciales pp. -503

Que le roi ait confiance pour redonner courage à son armée et à son peuple. […] 2° Comme les lettres, les sciences et les arts qui sont récompensés, que l’armée reçoive le prix du sang qu’elle verse pour la France. […] Revenu en France pour s’engager dans l’armée, il veut revoir la maison dans laquelle s’est écoulée son enfance, vieux manoir isolé en pleine campagne, que le nouveau propriétaire a abandonné et laisse tomber en ruine. […] Les succès de la diplomatie et des armées ne rapportent à la France que de médiocres avantages et les revers la ruinent. […] Avant lui, la scène française n’existait pas : la tragédie française sortit tout armée de sa tête comme une nouvelle Pallas d’un nouveau Jupiter.

50. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Et il entendoit bien que ceste fortification ne suffisoit point contre grant nombre de gens, ne contre une armée ; mais de cela il n’avoit point paour, mais craignoit que quelque seigneur, ou plusieurs, ne feissent une entreprinse de prendre la place, demy par amour110 et demy par force, avec quelque peu d’intelligence111, et que ceulx-là prinssent l’auctorité et le feissent vivre comme homme sans sens et indigne de gouverner. […] Quelle manière, pour éveiller l’appétit envers leur leçon à ces tendres âmes et craintives, de les y guider d’une trogne effroyable, les mains armées de fouets ! […] Transformer tout en or, faire vivre éternellement, guérir par des paroles, se faire aimer de qui l’on veut, savoir tous les secrets de l’avenir, faire descendre, comme on veut, du ciel sur les métaux des impressions de bonheur644, commander aux démons, se faire des armées invisibles et des soldats invulnérables : tout cela est charmant, sans doute ; et il y a des gens qui n’ont aucune peine à en comprendre la possibilité645 : cela leur est le plus aisé du monde à concevoir. […] Le général français, qui se doute du dessein du prince, fait coucher son armée sous les armes ; il envoie à la découverte pendant la nuit M. d’Assas, capitaine au régiment d’Auvergne1138. […] Avec leurs chameaux, non seulement ils ne manquent de rien, mais même ils ne craignent rien ; ils peuvent mettre en un seul jour cinquante lieues de désert entre eux et leurs ennemis ; toutes les armées du monde périraient à la suite d’une troupe d’Arabes ; aussi ne sont-ils soumis qu’autant qu’il leur plaît.

51. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285

Napoléon l’appelait le Sage de la grande armée. […] Napoléon l’appelait le Sage de la grande armée.

52. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Lebrun Né en 1785 » pp. 498-505

Toutefois, à ces bulletins de la grande armée, je préfère les rêveries mélancoliques, et les peintures gracieuses que lui inspirèrent les ombrages de Tancarville, lorsqu’une sinécure administrative le déroba aux menaces de la conscription, et lui permit de studieux loisirs. […] Il a dix milles de long, compte 5,000 habitants, 3,000 écus de revenus et une armée de 400 hommes.

53. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

Voici un bel incident : M. l’abbé1 avait mandé que nous arriverions le mardi, et puis tout d’un coup il l’oublie : ces pauvres gens attendent le mardi jusqu’à dix heures du soir ; et quand ils sont tous retournés chacun chez eux, bien tristes et bien confus, nous arrivons paisiblement le mercredi, sans songer qu’on eût mis une armée en campagne pour nous recevoir : ce contre-temps nous a fâchés ; mais quel remède ? […] Qui m’eût dit en ce temps-là : « Votre fille est plus en danger que si elle était à l’armée », j’étais bien loin de le croire.

54. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fléchier. (1632-1710.) » pp. 69-75

L’armée en deuil est occupée à lui rendre les devoirs funèbres ; et la renommée, qui se plaît à répandre dans l’univers les accidents extraordinaires, va remplir toute l’Europe du récit glorieux de la vie de ce prince et du triste regret de sa mort. […] Ne pouvant s’autoriser encore contre l’usage, il fit connaître à ses amis qu’il allait à l’armée faire sa cour, qu’il lui coûtait moins d’exposer sa vie que de dissimuler ses sentiments, et qu’il n’achèterait jamais ni de faveur, ni de fortune, aux dépens de sa probité.

55. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

Contre le sort ma raison s’est armée Sous l’humble toit, et vient aux mêmes lieux Narguer la gloire, inconstante fumée, Qui tire aussi des larmes de nos yeux2. […] Allusion à l’invasion des armées coalisées contre la France.

56. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

. — Une Armée. […] Accord bien rare dans les généraux d’armée ; qui, par leurs secrètes jalousies, perdait souvent des batailles ! […] Les armées s’amusent-elles à traîner des harpes à leur suite ? […] A l’aube du jour, l’armée du roi (Charles 1er) était, en bataille, dans une position avantageuse. […] Robert impatienté, alla lui-même à la découverte avec quelques escadrons ; il fut convenu que l’armée resterait immobile jusqu’à son retour.

57. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Corneille 1606-1684 » pp. 310-338

Là, dans un long tissu de belles actions, Il verra comme il faut dompter les nations, Attaquer une place, ordonner une armée, Et sur de grands exploits bâtir sa renommée. […] Au surplus, pour ne te point flatter, Je te donne à combattre un homme à redouter ; Je l’ai vu, tout couvert de sang et de poussière, Porter partout l’effroi dans une armée entière. […] Sire, ainsi ces cheveux blanchis sous le harnois, Ce sang pour vous servir prodigué tant de fois, Ce bras jadis l’effroi d’une armée ennemie, Descendaient au tombeau tout chargés d’infamie, Si je n’eusse produit un fils digne de moi, Digne de son pays, et digne de son roi : Il m’a prêté sa main, il a tué le comte ; Il m’a rendu l’honneur, il a lavé ma honte. […] « On peut bien donner une tête et des bras à des corps figurés, comme, par exemple, à une armée ; mais non pas à des actions, comme des crimes, qui ne peuvent avoir ni tête ni bras. » Académie.

58. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

L’éloquence militaire comprend les harangues prononcées par un général d’armée pour enflammer le courage des soldats. […] L’usage de haranguer les troupes se réduit aujourd’hui à faire imprimer des proclamations ou ordres du jour, et à les répandre dans toute l’armée. […] Les proclamations de Napoléon à son armée forment ensemble un incomparable monument d’éloquence militaire (Voir le nº xxxii). […] Et maintenant, Messieurs, si après l’exposé que je viens de faire, quelqu’un croit qu’on doit licencier les armées, qu’il se lève et le dise. […] Savez-vous ce que vous prétendez faire, quand vous voulez sauver la société avec vos économies, sans licencier l’armée ?

59. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Trahi par Pharnace, un autre de ses fils, et par une armée effrayée de la grandeur de ses entreprises et des hasards qu’il allait chercher, il mourut en roi. […] Il recevait les appointements de général des armées romaines. […] Le czar disposa son armée de même : il avait l’avantage du nombre et celui de soixante et douze canons, tandis que les Suédois ne lui en opposaient que quatre, et qu’ils commençaient à manquer de poudre. […] Ce ne fut en cette dernière action qu’une ligne de dix mille hommes de l’infanterie russe qui mit en déroute l’armée suédoise : tant les chose étaient changées ! […] — Dans les hôpitaux de l’armée ?

60. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

Mais l’empereur a pour le défendre son imposante dignité, l’empire romain ses autres armées. […] Je serais mort, du moins, sans avoir été le témoin de tant d’excès de la part de mon armée. […] Aussitôt une troupe armée fond sur Milon du haut d’une éminence. […] Tous les amis de ce grand homme et les principaux chefs de l’armée vinrent se ranger autour de lui. […] Ce visage d’Annibal, que des légions armées ne peuvent soutenir, qui fait trembler le peuple romain, tu le soutiendras ?

61. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Tout l’empire n’est plus la dépouille d’un maître : Le peuple au champ de Mars nomme ses magistrats ; César nomme les chefs sur la foi des soldats ; Thraséas au sénat, Corbulon dans l’armée, Sont encore innocents, malgré leur renommée ; Les déserts, autrefois peuplés de sénateurs, Ne sont plus habités que par leurs délateurs. […] Seigneur, je ne rends point compte de mes desseins Ma fille ignore encor mes ordres souverains ; Et, quand il sera temps qu’elle en soit informée, Vous apprendrez son sort, j’en instruirai l’armée. […] Je n’y vais que pour vous, barbare que vous êtes ; Pour vous, à qui des Grecs moi seul je ne dois rien ; Vous, que j’ai fait nommer et leur chef et le mien ; Vous, que mon bras vengeait dans Lesbos enflammée, Avant que vous eussiez assemblé votre armée. […] J’eus soin de vous nommer, par un contraire choix, Des gouverneurs que Rome honorait de sa voix ; Je fus sourde à la brigue, et crus la renommée ; J'appelai de l’exil je tirai de l’armée, Et ce même Sénèque et ce même Burrhus Qui depuis...

62. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Tout soldat était également citoyen ; chaque consul levait une armée ; et d’autres citoyens allaient à la guerre sous celui qui succédait. […] Mais, lorsque les légions passèrent les Alpes et la mer, les gens de guerre, qu’on était obligé de laisser pendant plusieurs campagnes dans les pays qu’on soumettait, perdirent peu à peu l’esprit de citoyens ; et les généraux, qui disposèrent des armées et des royaumes, sentirent leur force et ne purent plus obéir. […] Rome ne put plus savoir si celui qui était à la tête d’une armée dans une province était son général ou son ennemi.

63. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »

Chez les modernes, ces harangues sont rares ; elles se réduisent le plus souvent à quelques mots éloquents destinés à se propager dans les rangs de l’armée pour électriser sa valeur. […] » Aucune harangue peut-être n’est comparable aux paroles suivantes, que La Rochejaquelein disait aux Vendéens soulevés contre la République : « Si j’avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi. » Il est d’usage maintenant que les chefs d’armée, avant une bataille, adressent aux troupes un discours écrit qu’on nomme proclamation.

64. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

Ils font voler les armées comme des grues, et tomber les murailles comme des cartons. […] Chénier (1764-1811) : Quand Sous le crime heureux tout languit abattu, Malheur au citoyen coupable de vertu, Et dont la gloire pure offensa, dans l’armée, Tibère impatient de toute renommée, Les délateurs, vendant leurs voix et leurs écrits, Viennent dans son palais marchander les proscrits ; Lui seul des tribunaux fait pencher la balance ; Le sénat le contemple, et décrète en silence ; Les regards sont muets, les lois n’osent parler ; Tibère à ses genoux voit l’univers trembler, Et, subissant lui-même un tyrannique empire, Éprouve, en l’ordonnant, la frayeur qu’il inspire.

65. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — T — article » p. 424

Sous ce dernier monarque, et sous François I, son successeur, il se signala à la tête des armées par une suite de nouveaux triomphes, et termina sa glorieuse carrière dans la funeste journée de Pavie, l’an 1525, à l’âge de 65 ans.

66. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — M — article »

C’est, dit on, le premier qui ait été général d’armée.

67. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article »

Louis XIV lisant dans son cabinet la liste des maréchaux de France, s’écria, au nom de Catinat : Voilà bien la vertu couronnée Les officiers et les soldats de son armée l’appeloient le père de la pensée.

68. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — R — article » p. 421

Cet essai ne se fit qu’au mois de mai de l’année suivante, par les soins de ses deux fils, Jean-Mathias de Riquet, mort président à mortier au parlement de Toulouse, en 1714, et Pierre-Paul de Riquet, comte de Caraman mort lieutenant-général des armées du roi, en 1730.

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