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38. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

Il lui apprend qu’il a gagné les gardes, que tout est prêt, et qu’il ne tient qu’à lui d’échapper à ses persécuteurs. […] Le grand nombre l’ignore, et je vais vous l’apprendre. C’est que la vraie philosophie n’est autre chose que l’étude de la mort : c’est que le sage apprend sans cesse dans cette vie, non seulement à mourir, mais à être déjà mort.

39. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

Mais voici ce que j’apprends en entrant ici, dont je ne puis me remettre, et qui fait que je ne sais plus ce que je vous mande ; c’est qu’enfin Vatel, le grand Vatel, maître d’hôtel de M. […] Le péril extrême où se trouve mon fils ; la guerre qui s’échauffe tous les jours ; les courriers qui n’apportent plus que la mort de quelqu’un de nos amis ou de nos connaissances, et qui peuvent apporter pis ; la crainte que l’on a des mauvaises nouvelles, et la curiosité qu’on a de les apprendre ; la désolation de ceux qui sont outrés de douleur, et avec qui je passe une partie de ma vie ; l’inconcevable état de ma tante, et l’envie que j’ai de vous voir : tout cela me déchire, me tue, et me fait mener une vie si contraire à mon humeur et à mon tempérament, qu’en vérité il faut que j’aie une bonne santé pour y résister. […] « J’ai très-bien appris l’italien », remarque-t-elle quelque part ; aussi aimait-on lire l’Arioste ou le Tasse avec elle : voy. lett. du 21 juin 1671, à madame de Grignan.

40. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

Les romans continus ou suivis sont ceux où l’auteur se pose tout simplement comme narrateur, et raconte ce qu’il sait ou qu’il a appris s’être passé. […] Ce genre est moins estimé, parce qu’il ne nous apprend à peu près rien d’utile, et qu’il amuse seulement pendant quelques heures. […] Un jeune étudiant délivre le diable Asmodée, qui avait été emprisonné dans un bocal par un magicien son ennemi ; et ce démon, par reconnaissance, lui apprend l’histoire et lui découvre le fond des cœurs de toutes les personnes qu’il lui fait voir dans les différentes maisons de Madrid.

41. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

Le grammairien apprenait d’abord à ses élèves à parler et à écrire correctement, et leur enseignait les règles de la versification. […] Il devait encore apprendre à ses disciples à réciter les vers en observant la quantité des syllabes, c’est-à-dire en prononçant avec soin les syllabes longues et les brèves. […] : Tout annonce le Dieu [qu’ont vengé leurs ancêtres] ; Ma plume t’apprendra [quel homme je puis être] ; Le rossignol ne chante plus [quand il a des petits] ; ou la subordonnée placée en tête de la principale, ex. 

42. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

Il n’y a donc point de règles que l’art ait pu et puisse jamais inventer, pour nous apprendre à être proprement éloquents : c’est une vérité incontestable. […]         Qu’avez-vous appris aux Germains ? […] Vos Prêteurs au malheur nous font joindre le crime :         Retirez-les ; ils ne nous apprendront         Que la mollesse et que le vice :         Les Germains comme eux deviendront         Gens de rapine et d’avarice. […] Louis XIV, ce monarque, la gloire de son peuple et de son siècle, la gloire de la religion et de l’État, plus héros dans le déclin des années et dans l’adversité, que dans le brillant de la jeunesse et de ses victoires, et dont la vertu éprouvée par la disgrâce, força enfin la fortune à rougir de son inconstance, lui fit sentir sa faiblesse, lui apprit qu’il ne lui appartient ni de donner, ni d’ôter la véritable grandeur ; Louis XIV avait vu passer comme l’ombre sa nombreuse postérité.

43. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Ces barbares nous apprirent neuf cents mots environ, soit des termes militaires, comme guerre (werra), heaume (helm), haubert (halsberc), auberge (heriberga) ; soit des désignations féodales, telles que vassal, alleu, ban, fief, eschevin, maréchal, sénéchal, etc. […] Un trouvère nous apprend aussi qu’au ix e siècle des vers satiriques furent composés contre un comte de Poitiers qui s’était conduit lâchement en face des pirates Normands. […] » Enfin, nous lisons dans le poëme d’Adénès, Berte aus grans piés : Avait une coutume ens el Tyois (Teuton) païs Que tout li grant seignor, li comte et li marchis Avaient entour eux gent française tous dis (toujours), Pour apprendre français leur2 filles et leur fils. […] L’instrument rebelle aux emplois délicats perdit enfin sa rouille, et apprit à obéir à l’artiste. […] Ajoutons que les invasions des Turcs apprirent bientôt le chemin de l’Italie aux savants de l’empire grec.

44. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222

Sceptique ou indifférent, Le Sage manque d’un certain idéal ; il ne voit dans la vie qu’un jeu d’adresse, et n’apprend guère qu’à n’être dupe de rien, ni de personne. […] Je lui devins plus cher de jour en jour ; et j’appris enfin de don Fernand, qui le venait voir très-souvent, que j’en étais aimé de manière que je pouvais compter ma fortune faite. […] Apprenez que je n’ai jamais composé de meilleure homélie que celle qui n’a pas votre approbation.

45. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55

Elle nous apprendra que ses plus grands hommes, et des premiers en dignité, ont fait gloire d’en composer eux-mêmes, qu’il y en a eu d’autres qui n’ont pas dédaigné de réciter en public celles qu’ils avaient composées ; que la Grèce a fait pour cet art éclater son estime par les prix glorieux et par les superbes théâtres dont elle a voulu l’honorer ; et que, dans Rome enfin, ce même art a reçu aussi des honneurs extraordinaires ; je ne dis pas dans Rome débauchée et sous la licence des empereurs, mais dans Rome disciplinée, sous la sagesse des consuls, et dans le temps où régnait la vigueur de la vertu romaine. […] Apprenez enfin qu’un gentilhomme qui vit mal est un monstre dans la nature ; que la vertu est le premier titre de noblesse ; que je regarde bien moins au nom qu’on signe qu’aux actions qu’on fait ; et que je ferais plus d’état du fils d’un crocheteur qui serait honnête homme, que du fils d’un monarque qui vivrait comme vous1. […] Apprends, marquis, je te prie, et les autres aussi, que le bon sens n’a point de place déterminée ; que la différence du demi-louis d’or2 et de la pièce de quinze sous ne fait rien du tout au bon goût ; que debout ou assis on peut donner un mauvais jugement, et qu’enfin, à le prendre en général, je me fierais assez à l’approbation du parterre, par la raison qu’entre ceux qui le composent il y en a plusieurs qui sont capables de juger d’une pièce selon les règles, et que les autres en jugent par la bonne façon d’en juger, qui est de se laisser prendre aux choses, et de n’avoir ni prévention aveugle, ni complaisance affectée, ni délicatesse ridicule3. […] Dans cette scène, Molière préside à la répétition d’un rôle qu’apprennent et jouent devant lui les deux acteurs Brécourt et la Grange.

46. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

Cependant il n’a point donné charge à ses apôtres ni de combattre les erreurs des hommes dans la physique, ni de leur apprendre à bien parler, ni de les désabuser d’une infinité d’erreurs de fait dont leurs histoires étaient remplies. […] Il faudrait donc apprendre à contredire civilement et avec humilité, et regarder les fautes que l’on y fait comme très-considérables. […] « Je suis ravie, dit-elle, du Traité des moyens de conserver la paix avec les hommes : il nous découvre ce que nous n’avons pas l’esprit de démêler ou la sincérité d’avouer » ; et plus loin elle nous apprend encore qu’elle fait tous ses efforts afin d’y profiter, résolue qu’elle est, pour balancer les fâcheux effets du temps qui fuit, de travailler à son cœur et à ses sentiments, et de regagner par les bonnes qualités ce qu’on perd en vieillissant du côté des agréables.

47. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »

Bougainville apprend enfin à son ami qu’il se rend à Brest. […] 5° Sang-froid de Bougainville, qui lui apprend qu’il se rend à Brest. […] 1° Visite des deux amis à bord du vaisseau amiral ; 2° Bougainville donne l’ordre de lever l’ancre ; 3° Surprise de Boncourt ; ce qu’il s’imagine ; 4° Indignation, reproches sanglants, quand il apprend qu’on a mis à la voile pour faire le tour du monde ; 5° Comment Bougainville apaise son ami, qui rentre en France au bout de trois ans. […] Nous lisons ici des maximes que Corbinelli m’explique ; il voudrait bien m’apprendre à gouverner mon cœur ; j’aurais beaucoup gagné à mon voyage, si j’en rapportais cette science. […] Je suis un petit vieillard indiscret qui me suis laissé toucher par les prières d’un de vos sujets nommé Rose, Livonien de nation, marchand de profession, qui est venu apprendre la langue française à Ferney ; peut-être n’a-t-il pu mériter vos bontés que j’osais réclamer pour lui.

48. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre I. — Défauts et qualités de la phrase »

Pour éviter de pécher contre la clarté, la première opération à faire, c’est de penser à ce que l’on veut dire, ainsi que nous le recommande Boileau : Avant donc que d’écrire apprenez à penser, et de ne pas oublier que, puisque l’on n’écrit pas pour soi, mais pour les autres, il faut donc rendre sa pensée avec le plus de clarté possible, et de manière à être compris de tout le monde. […] Avant donc que d’écrire apprenez à penser. […] La suite de cette éloquente oraison funèbre se distingue par des beautés d’un ordre aussi élevé, et nous apprend qu’en général le choix des expressions, la tournure des phrases, la coupe des périodes, en flattant agréablement l’oreille, porte dans les ouvrages de ce genre ; un air de grandeur et de majesté dont les pensées seules ne pourraient, jamais les revêtir. Au sujet de l’harmonie imitative, nous recommandons de lire et même d’apprendre les vers d’un auteur anglais Pope, traduits par l’abbé Du Resnel et par Delille : ces vers sont précieux en ce qu’ils donnent en même temps le précepte et l’exemple ! […] On remarquera dans la période suivante que tous les membres, et les incises même, sont terminés par des mots pleins et sonores : Soit qu’il élève les trônes, | soit qu’il les abaisse ; (1er membre) : Soit qu’il communique sa puissance aux princes, | soit qu’il la relire à lui-même, | et ne leur laisse que leur propre faiblesse ; (2e membre) ; Il leur apprend leurs devoirs d’une manière souveraine et digne de lui ; (3e membre) ; Car, en leur donnant la puissance, il leur commande d’en user, comme il le fait lui-même pour le bien du monde ; (4e membre) ; Et il leur fait voir, en la retirant, que toute leur majesté est empruntée, | et que, pour être assis sur le trône, ils n’en sont pas moins sous sa main et sous son autorité suprême. (5e membre.)

49. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVII. les qualités essentielles du style. — propriété, précision, naturel  » pp. 230-239

« Apprendre à distinguer les mots, dit fort bien M. Vinet, c’est apprendre a distinguer les choses ; c’est exercer la sagacité de notre esprit, et ajouter à la netteté de toutes les notions ; c’est tirer la philosophie du sein de la philologie. […] Quand on commence à apprendre l’escrime, la danse, l’équitation, on emploie presque toujours trop de force, on fait de trop grands mouvements, et l’on réussit moins en se donnant plus de peine.

50. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Moraliste optimiste, il apprit en s’étudiant lui-même à aimer, à respecter ses semblables. […] L’infortune que Vauvenargues souhaitait ne lui a pas manqué ; mais il a fait mieux que de déchirer ses entrailles : il a supporté ses maux avec tant de constance, que Voltaire a pu dire de lui : « Je l’ai toujours vu le plus infortuné des hommes, et le plus tranquille » ; et que Marmontel a pu ajouter : « On n’osait être malheureux auprès de lui… c’était avec lui qu’on apprenait à mourir. » 1. […] Mais lorsque, malgré la fortune et malgré ses propres défauts, j’apprends que son esprit a toujours été occupé de grandes pensées et dominé par les passions les plus aimables, je remercie à genoux la nature de ce qu’elle a fait des vertus indépendantes du bonheur, et des lumières que l’adversité n’a pu éteindre. » 1.

51. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

À mon avis, le malheur de l’histoire ancienne, c’est d’être enseignée par contrainte et d’être apprise lentement et péniblement. […] Joubert disait du latin : « En apprenant le latin à un enfant, on lui apprend à être juge, avocat, homme d’État. […] Ces livres suffiraient pour apprendre au magistrat qui connaîtrait l’histoire et la position de son pays quels sont ses devoirs et quels doivent être ses mœurs, ses talents et ses travaux.

52. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Il lui fallut onze mois pour composer la Satire XII, et trois ans pour la corriger. — Racine remerciait Boileau de lui avoir appris à faire difficilement des vers faciles. […] Seigneur, je ne rends point compte de mes desseins Ma fille ignore encor mes ordres souverains ; Et, quand il sera temps qu’elle en soit informée, Vous apprendrez son sort, j’en instruirai l’armée. […] Les stances avec grâce apprirent à tomber, Et le vers sur le vers n’osa plus enjamber. […] Trop resserré par l’art, sort des règles prescrites, Et de l’art même apprend à franchir leurs limites. […] Mais peut-être que, pour apprécier, selon toute sa valeur, la poésie de notre Lamartine, il n’est pas mauvais d’avoir dû apprendre par cœur le livre entier des Odes de J.

53. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 313-335

n’attachez votre cœur qu’à la beauté qui ne périt point ; que votre condition borne vos désirs ; que vos devoirs aillent avant vos penchants ; étendez la loi de la nécessité aux choses morales ; apprenez à perdre ce qui peut vous être enlevé ; apprenez à tout quitter quand la vertu l’ordonne, à vous mettre au-dessus des événements, à détacher votre cœur sans qu’ils le déchirent ; à être courageux dans l’adversité, afin de n’être jamais misérable ; à être ferme dans votre devoir, afin de n’être jamais criminel. […] Embellissez l’asile que vous avez choisi3 ; éclairez un peuple digne de vos leçons ; et vous qui savez si bien peindre les vertus et la liberté, apprenez-nous à les chérir dans nos murs comme dans vos écrits4. Tout ce qui vous approche doit apprendre de vous le chemin de la gloire. […] C’est dans leur sein que je me console de tous mes maux ; c’est parmi ceux qui les cultivent que je goûte les douceurs de l’amitié, et que j’apprends à jouir de la vie sans craindre la mort. […] « Les boiteux, dit Montaigne, sont malpropres aux exercices du corps, et aux exercices de l’esprit les âmes boiteuses » ; or, en ce siècle savant, on ne voit que boiteux voulant apprendre à marcher aux autres.

54. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Apprenez à parler. […] coquins, je vous apprendrai à laisser M. […] Que voulez-vous apprendre ? […] Apprenons autre chose qui soit plus joli. […] Voulez-vous apprendre la morale ?

55. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Quel spectacle de voir et d’étudier ces deux hommes et d’apprendre de chacun d’eux toute l’estime que méritait l’autre ! […] Le Seigneur apprend à Abraham qu’il se dispose à détruire Sodome. […] La vie n’a plus rien à m’apprendre ; la mort commence à m’instruire. […] Anthusa, mère de saint Jean-Chrysostome, apprend que son fils se propose de la quitter pour faire un voyage lointain. […] Contre cette foule innombrable, la Grèce entière ne peut rien par la force ; mais il faut que Xercès apprenne comment les Grecs savent mourir.

56. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Avertissement. »

C’est d’enseigner à parler et à écrire avec grâce, avec élégance, avec talent ; c’est de former le goût et l’imagination ; c’est, enfin, d’apprendre à juger sainement les ouvrages d’esprit. […] De plus, il y a dans un art, quel qu’il soit, des termes de convention, une nomenclature adoptée, une langue particulière qu’il faut apprendre pour s’initier aux secrets de cet art.

57. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Préface. »

Si vous l’imitez, vous suivrez un maître, vous apprendrez l’art, et vous ne vous fierez plus à votre talent. […] Personne n’avait appris à Lafontaine l’art de produire des chefs-d’œuvre en faisant parler des bêtes.

58. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Rochefoucauld 1613-1680 » pp. 18-21

À mademoiselle de Sillery 1 Il me semble que vous vous mariez bravement sans me rien dire ; j’avais cependant d’assez sages conseils à vous donner ; mais la bonté de votre naturel et l’éducation de ma sœur vous ont appris, sans doute, tout ce que vous aviez à faire dans une telle occasion. […] je croyais que vous étiez au milieu des pompes et des félicités de la cour, et je n’ai rien su de l’état où vous avez été ; personne assurément n’a osé me l’apprendre ; cette excuse est bonne pour me justifier auprès de vous ; mais elle ne me justifie pas auprès de moi, et mon cœur, qui me dit tant de belles choses de vous, devrait bien aussi me dire quand vous êtes malade.

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