bien, allez, agissez à votre gré. […] Pouvait-on agir autrement. […] S’il s’agit d’images ou de sentiments elle unit leurs commencements, leurs progrès et leur force. […] Elle consiste à faire agir ou parler une personne absente ou morte, ou même une chose inanimée. […] S’il s’agit par exemple d’unir deux idées opposées, l’orateur a recours à la correction : Mais que dis-je ?
La mouche, en ce commun besoin, Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ; Qu’aucun n’aide aux chevaux à se tirer d’affaire. […] Une femme chantait : C’était bien de chansons qu’alors il s’agissait ! […] Il s’agit de cette race, ardelionum natio , dont a parlé Phèdre, Fab.
C’est ce que Platon appelle agir sur l’âme et émouvoir les entrailles. […] Il ne s’agit pas de la renfermer en très peu de paroles, il s’agit de ne rien dire qui soit superflu. […] Elle a pour objet de frapper un dernier coup, d’agir une dernière fois sur l’esprit et l’imagination du lecteur ou des auditeurs. […] Emploi des passions, — La deuxième partie de la péroraison se rapporte aux passions qu’il s’agit d’éveiller et d’exciter vivement. […] Les hommes agissent mollement dans les choses de leur devoir.
Vous parlez en soldat : je dois agir en roi. […] Il n’en est pas ici question ; il s’agit de nulle paix. […] Parce que les actions dont il s’agit ici, viennent de se passer. […] Il s’agit d’un soufflet que D. […] Lorsqu’il s’agit d’un effet qu’on désire, on met ne pas. = Je crains que ce fripon ne soit pas puni.
Ne doutons pas que les objets extérieurs, l’appareil des temples et des cérémonies n’influent beaucoup sur les hommes, et n’agissent sur eux avant l’orateur, pourvu qu’il n’en détruise pas l’effet. […] S’il s’agit du fait, la question est de savoir s’il est, ce qu’il est, quel il est relativement à la loi. […] C’est Bossuet qui parle, il s’agit sans doute d’un grand spectacle ; car, pour un sujet médiocre, il ne provoquerait pas ainsi notre attention. […] Nous saurions alors qu’il s’agit du Prince de Condé et d’une bataille nouvelle qu’il allait livrer à Merci, devant Fribourg. […] Deux qualités principales sont essentielles à une bonne prononciation, l’exactitude et la distinctivité : 1° la prononciation est exacte quand on prend le soin de donner à chaque syllabe le son qui lui est assigné par l’usage adopté par les bons grammairiens ; quand on ne fait point entendre les consonnes ou les voyelles qui dans la langue jouent un rôle purement passif et grammatical, par exemple : les ent qui terminent certains temps des verbes comme parlent agissent le t, le s le r. dans un très grand nombre de mots, comme dans fait, dirait, abstrait, agis, permis, le souper, le dîner ; et tous les verbes en er devant une consonne, etc.
De quoi s’agit-il ? […] Cependant, à peine un des quarante a-t-il rendu les derniers soupirs, que dix concurrents se présentent ; un évêché n’est pas plus brigué ; on court en poste à Versailles ; on fait parler toutes les femmes ; on fait agir tous les intrigants ; on fait mouvoir tous les ressorts ; des haines violentes sont souvent le fruit de ces démarches. […] Je ne dispute point quand il s’agit de poésie et d’éloquence : c’est une affaire de goût ; chacun a le sien ; je ne peux prouver à un homme que c’est lui qui a tort quand je l’ennuie. Je réponds aux critiques quand il s’agit de philosophie ou d’histoire, parce qu’on peut, à toute force, dans ces matières, faire entendre raison à sept ou huit lecteurs qui prennent la peine de vous donner un quart d’heure d’attention. […] Kœnig eut avec Maupertuis une querelle qui fit sensation dans le monde savant : il s’agissait du Principium minimæ quantitatis actionis, que Maupertuis se glorifiait d’avoir découvert, tandis que Kœnig en attribuait la découverte à Leibnitz.
Il s’agit de Rufin, l’un des principaux ministres de l’empereur Théodose. […] On voit bien qu’il s’agit d’Horace, et c’est annoncer l’homme qui joignait le goût le plus pur, le tact le plus fin et le plus délicat, à l’imagination la plus brillante. […] S’agit-il de rappeler l’homme à l’étude de la nature, à l’admiration de ses bienfaits et à la culture de ses trésors ? […] Quid vis, insane, et quas res agis ?
Ne croyez pas, en effet, qu’il s’agisse de passer brusquement de la folie à la raison, de provoquer les larmes, puis un instant après le rire, pour revenir bientôt du rire aux larmes ; loin de là : les romans, les drames, les vaudevilles, qui affectent ces oppositions heurtées, ces rapprochements discords, pèchent, à mon gré, contre l’art aussi bien que contre la nature. […] Il ne s’agit ici ni d’Aristote, ni de la Harpe, mais du bon sens et du bon goût. […] La gradation, qui répond au crescendo si familier aux musiciens, est presque toujours de mise, et surtout lorsqu’il s’agit d’entraîner les esprits ou de peindre les passions.
Une fois la pensée mère, celle qui donne l’unité de dessein, bien comprise et bien saisie, il s’agit, disions-nous, de disposer les principales idées dans leurs justes proportions avec cette pensée première, et de grouper ensuite, selon les mêmes rapports, les idées accessoires autour des idées principales, en sorte que chacune d’elles amène la suivante, et que celle-ci se rattache étroitement à la précédente. […] Ainsi la description du lieu s’est appelée topographie, celle du temps, chronographie, celle des personnes, prosopographie 49, quand il ne s’agit que de l’extérieur, éthopée, quand on s’attache surtout au moral. […] Exalté par la passion, le poëte ou l’orateur décrit-il, non plus ce que nous voyons avec lui, mais ce qu’il voit seul dans sa pensée ; reproduit-il, non la réalité des choses, mais les fantômes de l’imagination ; évoque-t-il pour les faire mouvoir, agir, répondre, interroger, les absents, les morts, les êtres inanimés et surnaturels ; c’est la prosopopée.
Diction s’emploie quand il s’agit des qualités générales du discours, clarté, pureté, harmonie, ou de celles du débit oratoire ou théâtral. […] Vous voyez qu’il ne s’agit ici que d’une critique d’individus et non des généralités de la rhétorique. […] Je ne dis rien des poëtes ; car il ne s’agit pas ici de poésie, et je n’admets pas le style poétique en prose ; la lecture des poëtes est excellente pour préparer à écrire, pour mettre en train, en quelque sorte.
Mais s’agit-il de prononcer sur le mérite de l’exécution : ici commence la fonction du jugement, qui rapproche la copie de l’original. […] Sa base est absolument la même dans tous les esprits : ce sont les sentiments et les perceptions inséparables de notre nature, et qui agissent généralement avec autant d’uniformité que nos autres principes intellectuels.
Le voici : « Livrés, dès notre enfance, aux préjugés de l’éducation et de la coutume, le désir d’une fausse gloire nous empêche de parvenir à la véritable ; et, par une ambition qui se précipite en voulant s’élever, on veut agir avant que d’avoir appris à se conduire, juger avant que d’avoir connu ; et, si nous osons même le dire, parler avant que d’avoir pensé ». […] Il s’agissait, dans ce réquisitoire, d’une foule d’ouvrages, dont le goût et la morale ont fait justice depuis longtemps.
Cette imitation se fait par un discours, un style composé pour le plaisir, de telle sorte que chacune des parties qui la composent subsiste et agisse séparément et distinctement. […] Il ne s’agit donc que du temps que nous employons au spectale et que nous ne saurions mieux employer qu’à la pitié….
Ainsi donc, trêve de paroles : il faut agir. […] Je ne puis donc agir ainsi, en consultant la gloire de la Macédoine et mon penchant naturel à affronter les périls. […] Et comment agiraient-ils ainsi, eux qui sont tous libres ? […] Les Sabins, les Albains ont-ils agi autrement ? […] Agissez, prince, d’après cet exemple.
Pour qui veut être maître des affaires, il ne s’agit plus maintenant de mener les petits par la crainte et les grands par la flatterie. […] L’un parle pour parler, l’autre pour agir. […] Philippe est prévoyant, il est habile à profiter des circonstances et, au besoin, à les faire naître ; il est actif, infatigable, et dans ce monde l’empire est à celui qui agit. […] Parler à la tribune, en effet, n’est-ce pas agir, puisque la délibération resterait stérile, si l’action n’en devait pas sortir ? […] « Athéniens, dit Démosthène, vous délibérez quand il faudrait agir, » et comme il est plein de cette pensée amère, il ne peut la contenir, elle remonte sans cesse de son cœur à ses lèvres.
Quand il s’agit de mettre une œuvre au jour, Refrain : Promettre est un, et tenir est un autre. […] Il doit y avoir, dans les différents termes de la définition, une certaine ambiguïté de rapport qui donne le change à l’esprit : cela rend l’énigme à la fois plus embarrassante et plus piquante ; cependant ces rapports doivent paraître justes aussitôt qu’on connaît la chose dont il s’agit.
Il aura l’esprit d’ordre et de détail ; car ce n’est pas tout que de faire battre les hommes, il s’agit de les nourrir, de les vêtir, de les armer, de les guérir. […] Lorsqu’en présence des trônes chancelants, au sein d’assemblées ébranlées par l’accent de tribuns puissants, ou menacées par la multitude, il me restait un instant pour la réflexion, je voyais moins tel ou tel individu passager, que les éternelles figures de tous les temps et de tous les lieux, qui à Athènes, à Rome, à Florence, avaient agi autrefois comme ceux que je voyais se mouvoir sous mes yeux.
« André Petrutchio, laboureur ; contre le receveur de la province. » Il s’agit d’un forcement3 arbitraire. […] Il s’agit ici des mémoires contre M. […] Il s’agit d’une grande dame qui lui fit demander par le président Dupaty la faveur d’une loge grillée pour entendre le Mariage de Figaro sans être vue.
Au moins, si vous n’agissiez que sur vous-mêmes, on vous laisserait faire ; mais le penchant, le besoin, la fureur d’agir sur les autres, est le trait le plus saillant de votre caractère. […] Mais il faut que nous soyons abandonnés à notre instinct ; si l’on veut nous faire agir par des voies étrangères à notre naturel, nous devenons mesquins, intrigants sans succès, jouets de tous et dignes de mépris.
Du reste, il ne s’agit véritablement de rien sacrifier, de rien déprécier. […] Mais ce qui nous donne à songer plus particulièrement et ce qui suggère à notre esprit mille pensées d’une morale pénétrante, c’est quand il s’agit d’un de ces hommes en partie célèbres et en partie oubliés, dans la mémoire desquels, pour ainsi dire, la lumière et l’ombre se joignent ; dont quelque production toujours debout reçoit encore un vif rayon qui semble mieux éclairer la poussière et l’obscurité de tout le reste ; c’est quand nous touchons à l’une de ces renommées recommandables et jadis brillantes, comme il s’en est vu beaucoup sur la terre, belles aujourd’hui, dans leur silence, de la beauté d’un cloître qui tombe, et à demi-couchées, désertes et en ruine. […] Un moraliste à la façon de Nicole les a très-bien définis en ces mots : « Ce sont des esprits trop remplis d’eux-mêmes et des images présentes qui les occupent, pour pouvoir s’ouvrir et faire place en eux à d’autres idées que les leurs, et surtout quand il s’agit d’admettre et de comprendre les choses du passé. » De ces esprits exclusivement voués au monde moderne, aux impressions actives de chaque jour, et qui ne sauraient s’en défendre, il en est, d’ailleurs, je le sais, de bien fermes, et, à tous autres égards, d’excellents.
Il s’agissait de sortir de l’Afrique ; de passer toute l’Espagne ; de surmonter les Pyrénées ; de traverser le Rhône si vaste et si rapide vers son embouchure, dont les rivages étaient bordés de tant d’ennemis ; de s’ouvrir un chemin à travers les Alpes, où l’on n’avait jamais passé ; de ne marcher que sur des précipices, de disputer chaque pas qu’il fallait faire à des peuples postés partout en embuscade, dans des défilés continuels, parmi les neiges, les glaces, les pluies, les torrents ; de défier ces orages et ces tonnerres si fréquents et si furieux alors dans les montagnes ; de faire la guerre au ciel, à la terre, à tous les éléments ; de traîner après soi une armée de cent mille hommes, de nations différentes, mais tous gens mal satisfaits d’un capitaine, dont ils ne pouvaient imiter le courage. […] Ce n’est pas tant par le récit des actions des hommes, que par le détail des motifs qui les font agir, qu’il peut piquer la curiosité du lecteur, l’intéresser et l’instruire. […] S’agit-il de crayonner les ravages de la guerre, et les suites déplorables des discordes civiles ? […] S’agit-il de décrire les fruits heureux de la paix, et le contentement des peuples ? […] Alors il ne s’agirait plus que de former une société nombreuse de savants, de leur communiquer la même âme, et de la faire passer, par une sorte de métempsycose, dans les continuateurs, jusqu’à la perfection entière de l’entreprise.