Puisqu’ils ne se sont servis de celles qui leur avaient été laissées que comme de moyens pour en avoir de nouvelles, puisque cette heureuse hardiesse leur a ouvert le chemin aux grandes choses, nous devons prendre celles qu’ils nous ont acquises2 de la même sorte, et à leur exemple en faire les moyens et non pas la fin de notre étude, et ainsi tâcher de les surpasser en les imitant. […] Et comme il conserve ces connaissances, il peut aussi les augmenter facilement ; de sorte que les hommes sont aujourd’hui en quelque sorte dans le même état où se trouveraient ces anciens philosophes, s’ils pouvaient avoir vieilli jusques à présent, en ajoutant aux connaissances qu’ils avaient celles que leurs études auraient pu leur acquérir à la faveur de tant de siècles. […] Et afin que cette grande merveille parût accompagnée de tous les sujets possibles d’étonnement, le degré où les hommes n’avoient pu atteindre est rempli par une jeune reine, dans laquelle se rencontrent ensemble l’avantage de l’expérience avec la tendresse de l’âge, le loisir de l’étude avec l’occupation d’une royale naissance, et l’éminence de la science avec la foiblesse du sexe. […] Cousin : Étude sur les Pensées de Pascal, nouvelle édition.) […] Cousin dit de Pascal (Études sur les Pensées) : « Dans Pascal, la forme n’est pas autre chose que le vêtement le plus transparent que prend la pensée pour paraître le plus possible telle qu’elle est, créant elle-même l’expression qui lui convient, qui n’ôte rien, mais surtout n’ajoute rien à sa valeur propre.
Plusieurs des ouvrages didactiques qui nous restent des Grecs sont excellents, et méritent qu’on en fasse une étude sérieuse. […] C’est-à-dire qu’à mesure que l’étude et la science avancent, on s’aperçoit que les travaux des devanciers n’ont pas été complets, qu’ils ont fait disparaître certaines erreurs, mais qu’ils en ont conservé d’autres qu’il s’agit aujourd’hui d’ébranler et de déraciner, et que c’est ce qu’ont fait successivement tous ceux qui ont eu à modifier profondément les systèmes de philosophie reçus généralement avant eux. […] Il s’agit de deux traités qui parurent à peu près dans le même temps, et dont l’un est resté plus célèbre que l’autre : le Traité des études de Rollin, et les Règles de l’éloquence, de Gibert. […] Les deux premiers volumes du Traité des études, de M. […] Me sera-t-il permis de hasarder mon jugement sur le Traité des études, de M.
L’étude de l’éloquence et des moyens de persuader, l’art de composer des discours et l’examen des chefs-d’œuvre des grands orateurs, sont l’objet de la science spéciale qu’on nomme rhétorique. […] La qualité essentielle à un prédicateur est une foi ardente et profonde ; l’étude, la science, lui sont utiles sans doute, mais avec elles seules il n’aurait aucune action sur les âmes ; la rhétorique n’a jamais converti personne. […] L’orateur est donc obligé souvent de parler sans préparation, d’improviser : c’est un talent qui tient à la nature, mais qui se développe par de fortes études et par une longue pratique. […] C’est donc un noble et saint ministère que celui de l’homme qui tient dans sa bouche la réputation, la vie de son semblable ; c’est une fonction qui demande toute la délicatesse de la conscience la plus pure, toute l’attention, toute l’étude, toute l’éloquence d’un talent élevé.
Sous le nom d’exercices préparatoires à la composition, nous comprenons, outre l’étude et la connaissance des principes littéraires, la lecture des modèles, l’imitation des chefs-d’œuvre, et la méditation du sujet qui donne les divers moyens de le féconder et de le développer ou les sources de l’amplification. […] A l’étude des principes littéraires, il faut donc joindre la connaissance des grands écrivains qui les ont appliqués. […] Son style est plein de l’étude des Pères, surtout de celle de saint Augustin. […] La traduction est un des meilleurs moyens de rendre fructueuse l’étude des modèles, et un des exercices les plus utiles pour se former à l’art d’écrire.
La décision des causes dépendait en grande partie de l’équité et du bon sens des juges, et la jurisprudence était, bien moins que l’éloquence, l’objet des études et du travail de ceux qui se destinaient à la profession d’avocats. Au rapport de Cicéron lui-même, trois mois suffisaient pour l’étude du droit ; il était reçu même que l’on pouvait briller au barreau, sans études préliminaires de la jurisprudence.
La Rhétorique est un art, fruit de l’observation, qui comprend l’ensemble des règles puisées dans l’étude des modèles et dictées par le bon sens. […] Rollin, Traité des Études, livre IV, ch. […] C’est une partie dont l’orateur et le comédien doivent faire une étude spéciale. […] Dans nos habitudes modernes, le discours repose entièrement sur l’étude de l’histoire. […] Rollin, Traité des études, livre V, chap.
Étude des modèles11. […] Le premier modèle que nous proposons à l’étude de la jeunesse, dit le R. […] Son style est plein de l’étude des Pères et surtout de celle de saint Augustin. […] La facilité exige qu’on évite tout ce qui sent la contrainte et la gêne, tout ce qui décèle l’étude et le travail. […] Mettre une science ou un art à la portée de ceux qui l’ignorent suppose donc beaucoup d’étude et de talent.
Il est aisé de faire l’application de ce principe à l’étude des belles lettres et des sciences. […] Traité des Etudes, Discours préliminaire. […] J’ai dit que ce discernement était une espèce de raison naturelle perfectionnée par l’étude. […] Études de la Nature, Première Partie. […] , Étude VIIe.
Le génie peut être inspiré par différentes causes : tantôt il s’inspire de lui-même, par la réflexion et par l’étude ; tantôt il est excité par un objet extérieur, par la contemplation de la nature, par diverses circonstances qui l’émeuvent fortement. […] La lecture, l’étude, la comparaison, prêtent à l’imagination ce qui lui manque réellement ; elle peut même sortir tout à fait du monde réel pour s’élancer dans le monde de la fantaisie, où elle échappe aux lois positives de la raison. […] L’étude la rend plus vive en l’appliquant à la contemplation des beautés de la nature et de l’art ; elle se fixe et se pose des règles ; alors le goût la dirige, et elle devient, pour un esprit cultivé, la source de douces jouissances. L’imagination, ainsi cultivée par l’étude, tend à sortir d’elle-même et à devenir créatrice : elle est l’indice non équivoque du talent ou du génie.
C’est par la langue maternelle que doivent commencer les études, dit M. […] Puisse l’exécution remplir l’unique but que je me propose, celui d’être utile, et d’épargner à cet âge aimable une partie des larmes que les premières études font couler !
Ce genre n’a donc pas de bornes déterminées ; il peut comprendre tous les traités, réguliers ou non, sur la philosophie, sur la morale, sur les arts et les sciences ; tous les livres de théorie, les études et les descriptions de la nature, les livres d’éducation, etc. […] La Bruyère, dans ses Caractères, n’écrit pas comme Buffon ou comme Bernardin de Saint-Pierre dans leurs études de la nature ; Aristote ne ressemble pas à Platon.
Ces principes sont rédigés spécialement pour les personnes qui veulent écrire avec pureté et distinction : ils sont le complément indispensable des études grammaticales. […] Les études contenues dans cette première partie conviennent à toutes les personnes qui veulent cultiver leur esprit et polir leur diction ; elles sont spécialement consacrées au style et à la composition française. […] Cette première étude était suivie de celle des langues, de la lecture des poètes, et de la connaissance des manuscrits, qui, en attendant l’invention de l’imprimerie, tenaient lieu de livres.
Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle « J’escris, dit Montaigne, un livre à peu d’hommes et à peu d’années. […] Nous y surprenons au vif tantôt le pédantisme d’une érudition qui s’assouvit brutalement jusqu’à l’ivresse, tantôt la féconde originalité d’une émulation indépendante, qui, inspirée par l’étude pratique et intime des modèles, rivalise au lieu de copier, et finit presque par égaler ou surpasser ceux dont elle croit suivre pieusement les traces. […] Car nous sommes vraiment ses fils, comme le confirme l’étude de notre épanouissement littéraire, en particulier au xvie siècle. […] A ce titre, les écrivains du xvie siècle méritaient, entre tous, d’être l’objet de nos études ; car, si le jour est venu où il est urgent de renouveler une séve qui menace de s’épuiser, le remède le plus efficace sera de recourir, non pas aux Beauzée, aux Dumarsais et aux Vaugelas, mais à ces maîtres qu’on pourrait appeler les pères de notre langue. […] Notre vocabulaire, tiré du grec, ne dit rien à un Français qui n’a pas fait d’études classiques.
L’étude de l’éloquence et de la philosophie fut l’occupation de toute sa vie. […] Dès lors il se livra à l’étude avec une constance qu’il soutint jusqu’à ses derniers moments. […] Elles sont, comme nous l’avons déjà vu, le fruit de l’étude de toute sa vie, et d’un professorat de vingt-quatre années. […] On passe aisément des études qui nous y forment aux premiers devoirs de la vie. […] Bien écrire et bien parler sont à peine le fruit d’une étude de toute la vie.
Aussi n’est-ce pas au moment de la composition qu’il faut s’occuper des soins minutieux de l’harmonie, ce doit être là une étude préliminaire comme celle de la langue elle-même, une habitude préalablement contractée et devenue en quelque sorte instinctive. « Les recherches sur celle partie mécanique du style, dit Marmontel, et les essais que l’on fera pour y exercer son oreille et sa plume doivent être, comme des études de peintre, destinées à ne pas voir le jour. […] Que les jeunes gens surtout soient bien convaincus d’une vérité, c’est que les génies les plus vastes et les plus élevés, comme les plus spontanés et les plus naïfs, n’ont point estimé au-dessous d’eux les plus minutieuses prescriptions de l’art ; c’est qu’ils n’ont pas cru que l’étude de toutes les délicatesses du nombre nuisît aux sublimes inspirations de la pensée ; c’est qu’enfin, sans jamais sacrifier ni le sens, ni l’expression, ils ont su donner au discours les charmes de l’euphonie et du rhythme, et n’ont même négligé, dans l’occasion, aucun des embellissements variés de l’harmonie imitative. […] Mais Molière lui répond avec Montaigne : « La sotte chose qu’un vieillard abécédaire : on peut continuer en tout temps l’étude, non pas l’écolage. » Voir le Moliere d’Aimé Martin.
Du discernement à apporter dans nos lectures et les objets de nos études. Il faut considérer que l’étude est la culture et la nourriture de notre esprit. […] Madame de Sévigné, dans ses Lettres, revient très-fréquemment sur la belle morale de Nicole, dont elle ne cesse de recommander l’étude à sa fille.
On peut voir deux Études sur Eugénie de Guérin, Causeries sur les femmes et les livres, in-12, par Gustave Merlet ; Portraits d’hier et d’aujourd’hui, in-12, id. […] Voici un aveu sur elle-même : « Je lisais hier au soir Bernardin, au premier volume des Études, qu’il commence par un fraisier, ce fraisier qu’il décrit avec tant de charme, tant d’esprit, tant de cœur, qui ferait, dit-il, écrire des volumes sans fin, dont l’étude suffirait pour remplir la vie du plus savant naturaliste par les rapports de cette plante avec tous les règnes de la nature.
Enfin, la conclusion de ce long cours d’étude sera d’avertir les élèves les mieux instruits, que ce n’est encore rien que ce qu’ils ont appris : car sans compter, pour l’avocat, cette immense étude des lois ; sans compter, pour l’homme d’État, la connaissance de la chose publique, dans ses détails et dans tous ses rapports ; sans compter, pour l’orateur chrétien, la lecture et la méditation des livres sacrés, dont il doit être plein comme de sa propre substance ; leur grande étude à tous, l’étude de toute leur vie, sera celle des hommes qu’ils auront à persuader, à dominer par la parole ; et pour cette étude, la véritable, la seule école, c’est le monde : nulle spéculation ne peut y suppléer, nulle hypothèse n’y peut suffire. […] On peut me demander quel temps je veux que l’on donne à ces études. […] Après cette étude générale vient la particulière. […] Non-seulement il veut une connaissance exacte de tous les principes de la morale, mais encore une étude particulière de l’antiquité. […] L’envie de dire quelque chose de singulier les jette dans cette étude.
L’étude des synonymes ainsi conçue est du plus haut intérêt, non-seulement comme une des conditions du bon style, mais dans un sens encore plus élevé. […] S’il en montrait moins, il me laisserait respirer et me ferait plus de plaisir ; il me tient trop tendu, et sa lecture me devient une étude. […] Le naturel qu’on dirait venir de prime abord et sans étude demande au contraire un jugement fortifié et un goût mûri par le temps et l’expérience.
Ses études historiques ont une haute valeur, et restent définitives en plus d’un sujet. […] C’est ce que savait fort bien un magistrat illustre, qui, dans ce siècle où beaucoup de gens n’approuvent que l’étude des langues modernes, disait avec autant de courage que de raison : « Je veux que mon fils sache beaucoup de latin. » 2. […] Pour reconstruire l’édifice avec ses débris épars, il faut non-seulement le jugement et la critique nécessaires à tout historien, mais encore une variété de connaissances spéciales qui rarement se trouvent réunies dans le même homme : d’abord une intelligence profonde d’une langue difficile et d’une étonnante richesse, puis des études sérieuses sur toutes les branches de l’archéologie, science qui fait servir les monuments figurés à remplir les lacunes des monuments écrits.
Une cause explique le retour sérieux des esprits vers ces études. […] Parmi les noms éminents qui personnifient cette renaissance des études historiques, M. […] Guizot à une retraite prématurée, l’a rendu tout entier aux études historiques. […] Il fit des progrès rapides dans toutes les études classiques. […] Thiers, au milieu même des luttes quotidiennes de la politique militante, poursuivait ses études avec la même ardeur.