La raison suffirait pour nous apprendre que ceux qui cherchent à s’initier à l’art d’écrire, doivent s’attacher dans leurs lectures aux meilleurs ouvrages des écrivains les plus illustres. […] Un célèbre docteur avait dit : Timeo hominem unius libri ; et M. de Bonald assure que de deux hommes également favorisés de la nature, celui-là réussira mieux dans l’art d’écrire et possédera surtout la manière la plus originale, qui aura lu le plus souvent et avec le plus de fruit un petit nombre d’excellents ouvrages et moins d’ouvrages médiocres. […] L’imitation des maîtres qui excellent ou qui ont excellé en chaque temps, consiste dans l’art de transporter dans ses propres écrits leurs pensées, leurs sentiments, leurs images, leur plan, mais avec une certaine liberté, c’est-à-dire en les déguisant avec esprit ou en les embellissant. […] La traduction est un des meilleurs moyens de rendre fructueuse l’étude des modèles, et un des exercices les plus utiles pour se former à l’art d’écrire. […] Cette méthode, qu’il faut enseigner aux commençants, puisque, avant d’écrire, ils doivent apprendre à penser, consiste à réfléchir profondément sur les qualités qui constituent la nature du sujet, sur les parties qui le composent, sur les circonstances qui le font ressortir.
Or, le moyen le plus simple, le plus naturel, nous disons même le moyen unique pour atteindre ce but, est de se familiariser avec les auteurs qui ont le mieux écrit en cette langue, de bien saisir le caractère propre et les formes diverses de leur style, de concevoir une idée exacte de la propriété des mots, de leur élégance, de leur disposition dans la phrase, de l’harmonie des périodes… Nous conseillons aux jeunes élèves de porter principalement leur attention sur les passages les plus saillants des modèles qu’ils auront sous les yeux, et d’en faire l’objet d’une étude toute spéciale. En suivant cette méthode, qui nous est spécialement recommandée par un grand poëte1, ils enrichiront leur esprit d’une foule de pensées nobles et fécondes, leurs cœurs s’épanouiront sous l’influence de sentiments élevés, et il se formera en eux comme un riche trésor de termes choisis et de tournures élégantes, où ils n’auront qu’à puiser quand il sera besoin d’écrire et de composer en latin. […] Nous lui conseillons aussi, comme une chose bien importante, de procurer à ses élèves des modèles d’analyse littéraire, et, dans la correction des thèmes ou des compositions latines, de leur communiquer de vive voix ou par écrit un texte corrigé qu’il aura préparé avec le plus grand soin, en s’aidant de son expérience, de ses études approfondies sur la langue latine ; en s’aidant surtout du texte original d’où ces thèmes ou ces compositions ont dû être tirés.
Harpagon. — Souviens-toi de m’écrire ces mots. […] J’écrivis à M. de Grignan, vous pouvez penser sur quel ton. […] J’aurai une sensible joie de recevoir de vos lettres ; mais ne m’écrivez que quand vous serez entièrement hors de danger, parce que vous ne pourriez écrire sans mettre vos bras à l’air et vous refroidir. Quand je ne serai plus inquiet de votre mal, je vous écrirai des nouvelles du siège de Namur. […] On était sûr d’une réponse dès qu’on lui écrivait, ne se fût-on proposé que l’honneur de lui écrire.
Pour bien écrire, il faut de bon papier et de bonne encore. […] Mais dans ce même Dictionnaire, même édit. de Paris 1762, nous lisons au mot écrire : On dit figurément et familièrement écrire de bonne encre, de la bonne encre à quelqu’un, pour dire, lui écrire fortement sur quelque chose. […] On écrit mil pour la date des années : = l’hiver fut très rude en mil sept cent neuf. […] Telle est la justesse d’esprit, la précision qu’on exige dans ceux qui veulent écrire purement et nettement. […] c’est-à-dire ; que celui qui voudra écrire, écrive.
Mais ne proposant cet écrit que comme une histoire, ou, si vous l’aimez mieux, que comme une fable, en laquelle, parmi quelques exemples qu’on peut imiter, on en trouvera peut-être aussi plusieurs autres qu’on aura raison de ne pas suivre, j’espère qu’il sera utile à quelques-uns sans être nuisible à personne, et que tous me sauront gré de ma franchise. […] Je savais que les langues que l’on y apprend sont nécessaires pour l’intelligence des livres anciens ; que la gentillesse des fables réveille l’esprit ; que les actions mémorables des histoires le relèvent, et qu’étant lues avec discrétion elles aident à former le jugement ; que la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés, qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées ; que l’éloquence a des forces et des beautés incomparables ; que la poésie a des délicatesses et des douceurs très-ravissantes ; que les mathématiques ont des inventions très-subtiles, et qui peuvent beaucoup servir tant à contenter les curieux qu’à faciliter tous les arts et diminuer le travail des hommes ; que les écrits qui traitent des mœurs contiennent plusieurs enseignements et plusieurs exhortations à la vertu qui sont fort utiles ; que la théologie enseigne à gagner le ciel ; que la philosophie donne moyen de parler vraisemblablement1 de toutes choses et de se faire admirer des moins savants ; que la jurisprudence, la médecine et les autres sciences apportent des honneurs et des richesses à ceux qui les cultivent ; et enfin, qu’il est bon de les avoir toutes examinées, même les plus superstitieuses et les plus fausses2, afin de connaître leur juste valeur et se garder d’en être trompé. […] Au contraire, je comparais les écrits des anciens païens qui traitent des mœurs à des palais fort superbes et fort magnifiques qui n’étaient bâtis que sur du sable et sur de la boue : ils élèvent fort haut les vertus, et les font paraître estimables par-dessus toutes les choses qui sont au monde ; mais ils n’enseignent pas assez à les connaître, et souvent ce qu’ils appellent d’un si beau nom n’est qu’une insensibilité, ou un orgueil, ou un désespoir, ou un parricide1. […] Je sais bien que je ne vous apprends ici rien de nouveau, mais on ne doit pas mépriser les bons remèdes pour être vulgaires, et m’étant servi de celui-ci avec fruit, j’ai cru être obligé de vous l’écrire : car je suis votre très-humble et très-obéissant serviteur. […] Il faut lire la lettre qu’il écrivit à l’un de ses anciens professeurs en lui envoyant un de ses ouvrages : « Je juge bien que vous n’aurez pas retenu les noms de tous les disciples que vous aviez il y a vingt-trois ou vingt-quatre ans (la lettre est du 15 juin 1637, et Descartes avait quitté le collége en 1612), lorsque vous enseigniez la philosophie à la Flèche, et que je suis du nombre de ceux qui sont effacés de votre mémoire ; mais je n’ai pas cru pour cela devoir effacer de la mienne les obligations que je vous ai, ni n’ai pas perdu le désir de les reconnaître, bien que je n’aie aucune occasion de vous en rendre témoignage, sinon qu’ayant fait imprimer ces jours passés le volume que vous recevrez en cette lettre, je suis bien aise de vous l’offrir, comme un fruit qui vous appartient… » 2.
Il écrit des lois pour prévoir et punir les crimes, et quand il les a écrites, il s’y confie, il promet de s’y assujettir. […] Là elle s’arrête, elle triomphe, elle est fière de son audace ; et parce qu’elle a su s’élever au-dessus de ce qu’elle avait écrit, parce qu’elle a considéré et jugé une action en elle-même, indépendamment des définitions de la science, elle se tient pour satisfaite et en possession de la vérité ; elle se hâte d’appliquer à l’homme tout entier le jugement qu’elle a porté sur l’action ; et déjà lasse d’un travail inattendu, elle ne veut voir en lui que l’auteur du crime qu’elle a eu tant de peine à saisir. […] Ses contemporains le pressentaient : « Votre santé et votre fortune sont le toast de toutes les tables », lui écrivait dès 1756 le colonel Fairfaix, son premier patron. […] Ce que Mirabeau avait dit en mots précis, la foule le redisait en applaudissements, et, sous la dictée de ces applaudissements, bien à contre-cœur souvent, la législature écrivait.
J’ai encore à écrire ce que nous avons fait. […] J’ai l’honneur d’écrire à Votre Majesté pour lui faire connaître le désir qu’a le peuple français de mettre un terme à la guerre qui désole nos pays1. […] Cette perspective afflige tellement mon cœur, que, sans me rebuter de l’inutilité de ma première démarche, je prends derechef le parti d’écrire directement à Votre Majesté, pour la conjurer de mettre un terme aux malheurs du continent. […] Cette lettre fut écrite après la victoire de Marengo, qui nous livra l’Italie. […] C’est ce que prouvent des lettres très-modérées et très-sages écrites au roi de Prusse.
Le Traité de la gloire, par Sacy, ne doit pas être négligé, quoiqu’il soit écrit d’un style maniéré et trop souvent antithétique. […] C’est un des premiers livres bien écrits qui aient été publiés en France. […] Les écrits des sages du paganisme doivent donc, avec tout le faste de leur morale, disparoître auprès de l’Evangile. […] Le livre où l’on peut le mieux la puiser, est l’Art de se connoître soi-même, par Abbadie ; ouvrage écrit avec force, avec élévation, et plein d’idées profondes. […] Bientôt après, ce prince écrivit au P.
De tous ses écrits, le plus digne de mémoire est son essai sur l’Indifférence en matière de religion (1817-1823). […] Je vous écris au milieu d’un effroyable coup de vent qui emporte les toits et déracine les arbres, espèce d’ouragan mêlé de tonnerre, qui nous arrive après des jours de véritable printemps. […] Ces esprits polis de Rome et d’Athènes viendront apprendre à parler dans les écrits des barbares. […] Cette lettre fut écrite dans une de ces heures clémentes, où s’apaisait la fièvre de son âme. […] Il écrivait quelques jours après à la comtesse de Senfft : « Voilà votre lettre du 18, qui a été bien retardée.
Je souhaite de tout mon cœur, Madame, que vous ayez « le bon esprit que Dieu donne, comme il est écrit dans l’Évangile, à tous ceux qui le lui demandent ». […] Tout ce qui suit est écrit avec une verve, un feu, une aisance incomparables ; tout y est pur et lumineux : c’est l’esprit de Fénelon dans toute sa beauté. […] « Chacun se peint sans y penser dans ce qu’il écrit », dit Fénelon ; oui : ajoutons que chacun prend son idéal tout près de lui ; on le voit bien dans ces conseils. […] Il a écrit un traité des Hérésies, en cinq livres ; il n’en reste que des fragments. […] Quand on écrit sur son drapeau comme Sosie : « Ami de tout le monde », on risque de déplaire à chacun ; ou bien, ce qu’on gagne en séduction, on le perd en autorité.
Pour les enfants des classes élémentaires, convaincu qu’il fallait avant tout les former à l’usage de la langue de nos jours, nous avons, sans acception de temps, choisi chez ceux qui l’ont le mieux écrite, même chez les auteurs contemporains, ce qui nous a paru en rapport avec leur jeune intelligence. […] Pour les classes de grammaire, où commence à s’éveiller le goût, où les élèves, par l’exercice de la version, s’essayent à écrire, nous avons jugé nécessaire, en vue de leur donner les premières leçons de style, d’être très-rigoureux dans nos choix ; nous les avons donc restreints à l’époque où, d’un accord unanime, le plus haut degré de perfection a été atteint parmi nous, au dix-septième siècle. […] Nous nous estimerons heureux si nous paraissons à nos collègues n’être pas demeuré trop loin du but que nous avions à cœur d’atteindre, et si ces recueils en particulier, rédigés pour les classes supérieures, sont considérés comme un manuel de composition et de style, où les jeunes gens puissent apprendre, non par d’arides théories, mais par la pratique des chefs-d’œuvre de notre langue, à penser et à écrire.
Or c’est dans l’argumentation que réside toute l’adresse et la force de l’éloquence judiciaire, d’une grande partie du genre délibératif, de la polémique, de la plupart des écrits philosophiques et didactiques. […] Mais puisque, en dépit de Boileau, on n’apprend pas à penser avant que d’écrire, force nous est, tout en confessant notre insuffisance, d’indiquer au moins sommairement les principes d’argumentation, et les principaux termes affectés aux diverses espèces d’arguments. […] Bien que les plus grands orateurs et les plus grands capitaines n’aient pas dédaigné la théorie, ce n’est pourtant pas précisément pour les Mirabeau qu’ont écrit Cicéron et Quintilien, non plus que Végèce et Folard pour les Napoléon. […] Je ne nie pas que le plus souvent ils ne soient utiles ; autrement je n’écrirais pas. […] N’est-ce pas surtout à l’emploi de l’ironie que les Provinciales de Pascal doivent le privilége si rare pour un écrit polémique de survivre jusqu’aujourd’hui aux circonstances qui les inspirèrent ?
C’est en observant les hommes de génie, qui les premiers produisirent des chefs-d’œuvre, que les hommes de sens devinèrent l’art, et c’est en analysant les écrits des premiers que les seconds formèrent un recueil de préceptes. […] Mais l’art peut manquer au talent, et voici où commence la nécessité d’étudier la Rhétorique, même pour les personnes qui ont les plus grandes dispositions naturelles à bien écrire. […] Il est raisonnable de croire que si Virgile, Cicéron et Racine eussent écrit avant Homère, Démosthène et Corneille, les premiers seraient regardés aujourd’hui comme créateurs et pères de genre, si je puis m’exprimer ainsi.
C’est pour l’éducation du grand Dauphin, confié à ses soins, qu’il a composé plusieurs de ses immortels ouvrages : jamais il n’écrivit que pour remplir un devoir. […] Ce n’est point un docte pinceau qu’il manie ; il aime mieux l’exercice d’un métier plus humble et plus nécessaire à la vie : ce n’est point une docte plume qu’il exerce par de beaux écrits ; il s’occupe, il gagne sa vie ; il accomplit, il loue, il bénit la volonté de Dieu dans son humiliation. […] C’est ce qui fait que toute l’Europe apprend vos écrits ; et, quelque peine qu’ait l’Italie d’abandonner tout à fait l’empire, elle est prête à vous céder celui de la politesse et des sciences. […] « Jamais éloquence ne fut en effet, comme l’a écrit M. de Barante, plus dégagée de tout artifice, de tout calcul. […] Plusieurs de ses écrits d’enseignements et de controverse sont égaux dans leur genre à ses Oraisons funèbres.
Dans son premier volume (quoique chaque volume soit indépendant et forme un tout complet), intitulé le Style, l’auteur expose les principes généraux de l’art d’écrire, principes qui sont communs à tous les genres de compositions littéraires. […] Il renferme, en substance, tous les préceptes légués par les anciens, et reproduits par les modernes, sur l’art d’écrire, sur la poésie et sur l’éloquence. […] Ces trois volumes sont écrits avec exactitude et netteté. […] Depuis trois ou quatre ans, je suis à la piste d’un bon Traité de rhétorique écrit en vue d’un petit séminaire.
Ainsi, il est impossible d’appeler le Télémaque un roman ; on n’ose pas lui donner le nom de poëme, et cependant, ce livre a été écrit avec l’âme d’un poëte. […] Que dire des prosateurs qui ont affecté d’écrire des pages entières en vers blancs ? […] Bossuet écrivait : « C’est et non ce sont des péchés légers. » (Oraison funèbre de Marie-Thérèse.) […] Les grands classiques français, moins bien servis par la langue que les anciens, écrivent cependant avec une harmonie merveilleuse. […] Au xviie siècle, il est le seul qui écrive ainsi.
Madame Deshoulières, par exemple, a écrit sur la prudence humaine ces vers aussi profonds que bien tournés : Non, rien n’est si trompeur que la sagesse humaine : Hélas ! […] Voici un madrigal qui peut servir de modèle : c’est une réponse de Pradon à une personne qui lui avait écrit, et qui avait mis dans sa lettre beaucoup d’esprit : Vous n’écrivez que pour écrire : C’est pour vous un amusement. Moi, qui vous aime tendrement, Je n’écris que pour vous le dire.
Dans le vaste domaine de la nature vivante, il règne une violence manifeste, une espèce de rage prescrite qui arme tous les êtres pour leur mutuelle destruction : dès que vous sortez du règne insensible, vous trouvez le décret de la mort violente écrit sur les rontières mêmes de la vie. […] L’empire de cette langue ne tient point à ses formes actuelles : il est aussi ancien que la langue même ; et déjà, dans le treizième siècle, un Italien écrivait en français l’histoire de sa patrie, « parce que la langue française courait parmi le monde, et était plus dilettable à lire et à oïr que nulle autre1 ». […] Votre mémoire n’ébranle nullement mon opinion, qui se réduit uniquement à ceci : « Que l’empire de la Coalition sur la France et la division de ce royaume seraient un des plus grands maux qui puissent arriver à l’humanité. » Je me suis formé une démonstration si parfaite de cette proposition, que je ne désespérerais pas de vous convertir vous-même, mais non par écrit, car ce serait un traité dans les formes3. […] Parmi eux, les sages mêmes, dans leurs écrits, semblent être de jeunes hommes. » « Hors des affections domestiques, tous les longs sentiments sont impossibles aux Français. » « Il n’y a pas de peuple au monde qui fasse le mal avec aussi peu de dignité que nous. […] Ces pages écrites en 1794, au milieu de l’anarchie et des ruines, ont vraiment un accent prophétique qui fait honneur à la clairvoyance du publiciste étranger.
oui, mais doucement, et je me console en me souvenant encore que ce que je n’ai pas eu le temps d’écrire, j’ai pu au moins le dire dans mon cours à la Sorbonne. […] Voltaire écrivait dans une lettre à un académicien : « Le stoïcisme ne nous a donné qu’un Épictète, et la philosophie chrétienne forme des milliers d’Épictète qui ne savent pas qu’ils le sont, et dont la vertu est poussée jusqu’à ignorer leur vertu même. […] Comparer les pages écrites par M. Nisard sur l’Art d’écrire.
Ils sont écrits d’un style pur, égal, harmonieux et plein de grâces. […] Ce prince de l’éloquence latine excelle dans les trois genres d’écrire. […] Leurs plaidoyers qu’on a donnés au public, sont très bien écrits, solides et vraiment éloquents. […] Il écrit naturellement, manie également bien tous les sujets qu’il traite, et peint de même les divers caractères qu’il veut représenter. […] L’homme d’État est obligé, peut-être plus que personne, de savoir bien sa langue et de l’écrire correctement, de connaître la valeur des mots, et l’art de les bien placer.
Madame de Staël 1766-1817 [Notice] Fille d’un philosophe et d’un ministre populaire, mademoiselle Necker, depuis baronne de Staël, eut pour première école les graves entretiens d’un monde animé par le voisinage de la tribune ; les écrits de Jean-Jacques et des espérances généreuses de rénovation sociale firent battre son cœur d’enfant. […] Mais malgré ce don d’éloquence, ses écrits ne nous offrent qu’une image affaiblie d’elle-même ; car elle brillait surtout par le génie de la conversation, et son style, parfois vague ou abstrait, n’a pas retenu toute la flamme de sa parole1. […] Les idées religieuses à monsieur destuit de tracy 1 Vous m’avez écrit une charmante lettre, monsieur, et vous savez quel prix je mets à votre suffrage.