Puis, avec l’assistant disant les saints cantiques, Je m’assis pour pleurer près des chères reliques ; Et priant, et chantant, et pleurant tour à tour, Je consumai la nuit, et vis poindre le jour. […] Quand ce fut à mon tour : « O saint ami ! […] Dans chaque village s’élève ta sainte maison, et le son de l’orgue et les chants des chœurs résonnent pour toute oreille. […] « Quiconque fut nourri aux affections de famille, et a éprouvé une de ces grandes et saintes douleurs que le cœur n’oublie pas, retrouve ici ses plus profondes émotions. » M. […] Alors, le saint dit à son compagnon : “Je vois qu’il est de la bonté divine que nous séjournions ici quelque peu, tant nos frères les petits oiseaux semblent consolés de notre présence !
Mais s’il veut porter la conviction dans les esprits, la persuasion dans les cœurs, la consolation dans les âmes, qu’il ouvre les saintes écritures, qu’il se nourrisse, qu’il enrichisse, qu’il fortifie son éloquence de leur lecture : il sera sûr alors de toucher, de persuader et de convaincre. […] Sans compter les ressources immenses que les livres saints offrent au prédicateur qui sait en faire usage, pour donner du poids et de la solidité à son discours, combien l’art oratoire ne leur a-t-il pas d’obligations, à ne le considérer même ici que sous les rapports humains ? […] Voyez quel exorde magnifique Fléchier a su tirer de la rare conformité que lui offraient les livres saints entre le héros des Machabées, et le grand homme (Turenne) qu’il allait célébrer : nous ne taririons pas sur ces exemples, et nous nous sommes arrêtés à quelques-uns des plus marquants, pour convaincre les jeunes orateurs de la nécessité de se familiariser de bonne heure avec ces sources inépuisables de tous les genres de beautés. À l’étude suivie des saintes écritures, il est essentiel de joindre la lecture raisonnée de ces orateurs que leurs vertus et leur éloquence vraiment apostoliques ont fait nommer à si juste titre les pères, c’est-à-dire, les fondateurs et les soutiens de l’église.
. — Le Seigneur m’a sauvé : aussi son temple saint retentira tous les jours de ma vie des chants de ma reconnaissance ». […] » Ne pourrons-nous jamais, unis dans le saint lieu, » Du retour de tes fils remercier ton Dieu » ? […] Treneuil a bien conçu tout le parti qu’un écrivain pouvait retirer de l’étude et de la connaissance des livres saints, sources toujours fécondes, toujours ouvertes à quiconque y voudra puiser le vrai beau. […] Le plus saint des devoirs, celui qu’en traits de flamme La nature a gravé dans le fond de notre âme, C’est de chérir l’objet qui nous donna le jour. […] « Je vous donne à jamais, » Et ma main et ma foi ; le plus saint hyménée » Aujourd’hui va m’unir à votre destinée.
Ce sont les Livres Saints qui pourront nous donner une juste idée de la poésie religieuse ou de l’ode sacrée. […] C’est le nom qu’a pris dans les Livres Saints la poésie lyrique, à l’exception des Psaumes. […] Comme les précédentes compositions, et surtout comme l’hymne liturgique, ils célèbrent Dieu et ses grandeurs ; les saints, leurs vertus et leur gloire ; les mystères et les vérités de la foi. […] C’est pour faire contre-poids à ce désordre qu’elle est quelquefois consacrée aux souvenirs de l’innocence, aux saintes joies de la vertu, aux allégresses d’une bonne conscience. Saint François d’Assise, saint Jean de la Croix, sainte Thérèse, Fénelon, ont composé des chansons sur des sujets de piété.
Un saint Qui de vous ne se souvient de Fénelon aidant la paysanne à retrouver sa vache ? […] monsieur l’abbé, disait la femme, qui ne connaissait pas son archevêque, ce ne sera plus ma pauvre vache. — Eh bien, cherchons-là ensemble. » Il la retrouvent. « Vous êtes un saint, monsieur l’abbé : vous avez retrouvé ma vache ! » Elle se trompait d’un mot : il était un saint parce qu’il l’avait cherchée1. […] Les femmes et les enfants des soldats étaient venus chercher un refuge dans les chambres des ponts supérieurs, et là ils priaient et lisaient l’Écriture sainte avec les femmes des officiers et des passagers.
C’est une loi sainte et parfaite : mais dans sa perfection, elle n’a rien d’outré. 2º. […] C’est une loi sainte et parfaite ; mais dans sa perfection, elle n’a rien d’outré. […] Le Panégyrique Chrétien est uniquement consacré à la louange des Saints. […] Saint Louis a été un grand Saint, parce qu’étant né Roi, il a fait servir sa dignité à sa sainteté. […] Saint Louis a été un grand Saint, parce qu’étant né Roi, il a fait servir sa dignité à sa sainteté.
quelle sainte jalousie leurs actions n’allument-elles pas dans son cœur ! […] Le panégyrique chrétien a un tout autre caractère ; il est uniquement consacré à la louange des saints. […] Mais ce serait un défaut de suivre exactement les traces du saint depuis sa naissance jusqu’à sa mort, et de louer chacune de ses vertus en particulier. […] Saint Louis a été un grand saint, parce qu’étant né roi, il a fait servir sa dignité à sa sainteté : première partie. Saint Louis a été un grand roi, parce qu’il a su, en devenant saint, faire servir sa sainteté à sa dignité : deuxième partie.
Il est une inspiration céleste que nous ne pouvons comparer à celle de la terre : c’est celle qui se manifeste dans les Livres saints, et qui a pour interprète les cantiques de Moïse et de David ; rien de plus sublime que les pensées et les images qui remplissent ces chants. […] Mais d’où vient que mon cœur frémit d’un saint effroi ? […] Quel est dans le lieu saint ce pontife égorgé ? […] Heureux qui, pour Sion, d’une sainte ferveur Sentira son âme embrasée !
Une dignité sacrée à laquelle on ne s’attendait point nous dépouille à l’instant de l’ignominie du siècle, et nous place dans le lieu saint. […] Quels sont les motifs qui conduisent cet autre à l’autel saint ? […] Il apporte, pour toute marque de vocation à un ministère d’humilité, des vues d’élévation et de gloire ; à un ministère de travail et de sollicitude, des espérances de repos et de mollesse ; à un ministère de désintéressement, de modestie et de charité, des projets de luxe, de profusion et d’abondance ; et, comme cet infidèle Héliodore, il ne vient dans le temple que parce qu’il a toujours ouï dire qu’il y trouverait des richesses immenses, et les dépouilles saintes des peuples. […] Telle, sans aucun attrait pour la retraite, se consacre au Seigneur par pure fierté, parce que n’ayant pas de quoi soutenir son nom et s’établir convenablement dans le monde, un asile saint lui paraît plus honorable aux yeux des hommes qu’une fortune obscure et rampante. […] Des parents barbares et inhumains, pour élever un seul de leurs enfants plus haut que ses ancêtres, et en faire l’idole de leur vanité, ne comptent pour rien de sacrifier tous les autres et de les précipiter dans l’abîme : ils arrachent du monde des enfants à qui l’autorité seule tient lieu d’attrait et de vocation pour la retraite ; ils conduisent à l’autel des victimes qui vont s’y immoler à la cupidité de leurs pères plutôt qu’à la grandeur du Dieu qu’on y adore ; ils donnent à l’Église des ministres que l’Église n’appelle point, et qui n’acceptent le saint ministère que comme un joug odieux qu’une injuste loi leur impose ; enfin, pourvu que ce qui paraît d’une famille éclate, brille et fasse honneur dans le monde, on ne se met point en peine que des ténèbres sacrées cachent les chagrins, les dégoûts, les larmes, le désespoir.
Massillon exhorte au travail et à la vertu des prêtres vénérables qui ont blanchi dans le saint ministère. […] Évitez toutefois, dans ces parallèles, de rabaisser un autre saint pour relever davantage votre propre héros. […] Est-ce là, nous le demandons, la dignité du saint prêtre, l’attitude pieuse de l’apôtre ? […] Dieu l’a fait saint par l’efficace de sa foi et de sa douceur. […] l’hérésie y était dominante, et ce saint pasteur y convertit plus de soixante-dix mille hérétiques.
Le serment de Louis le Germanique sera le premier monument de la prose officielle, comme le cantilène de sainte Eulalie est le premier symptôme de la poésie populaire. […] En Italie, sous le frère de saint Louis, Charles d’Anjou, Naples va faire accueil à notre idiome. […] Aux épopées nationales et locales, inspirées soit par l’invasion normande, soit par le souvenir de Charlemagne, soit par la guerre sainte, comme la Chanson d’Antioche 1, se mêlent aussi, de plus en plus, les Romans d’aventures, où la fantaisie la plus invraisemblable se donne libre carrière. […] Virile et sobre chez Ville-Hardouin (1160-1213), naïve et claire dans Joinville (1224-1317), elle inaugure l’histoire par la chronique, en un siècle que comme la pieuse figure de Louis IX, fondant la Sorbonne, faisant traduire les livres saints, ouvrant la première bibliothèque publique, organisant les universités provinciales, encourageant la fabrication du papier, et publiant ses Établissements, où brille le génie patriotique de l’homme d’état sous les vertus d’un Saint. […] Sans parler du pape Léon X, qui fonda la bibliothèque Laurentienne, et donna son nom au siècle de l’Arioste, de Berni, de Fracastor, de Sannazar, de Vida, de Machiavel, de Guichardin, de Sadolet, de Michel-Ange, de Raphaël, d’André del Sarto, du Caravage et de Jules Romain, nous rappellerons que le cardinal Bembo cessa de lire son bréviaire en latin, de peur de gâter son style, qu’Érasme appelait Cicéron un saint, et qu’Alphonse d’Aragon, roi de Naples, fit la paix avec les Florentins en échange d’un manuscrit de Tite-Live, plus précieux pour lui qu’une province.
Il était beau, brillant, leste et voltage, Aimable et franc, comme on l’est au bel âge, Né tendre et vif, mais encore innocent : Bref, digne oiseau d’une si sainte cage, Par son caquet digne d’être en couvent… Admis partout, si l’on en croit l’histoire, L’oiseau chéri mangeait au réfectoire : Là tout s’offrait à ses friands désirs ; Outre qu’encor pour ses menus plaisirs, Pour occuper son ventre infatigable, Pendant le temps qu’il passait hors de table, Mille bonbons, mille exquises douceurs, Chargeaient toujours les poches de nos sœurs. […] Orné, rempli de saintes gentillesses Que lui dictaient les plus jeunes professes, L’illustre oiseau commençait son récit : A chaque instant de nouvelles finesses, Des charmes neufs variaient son débit. […] Ainsi vivait dans ce nid délectable, En maître, en saint, en sage véritable, Père Ver-Vert, musqué, pincé, rangé : Heureux enfin s’il n’eût pas voyagé.
Tullus Hostilius établit, par de sévères règlements, la discipline militaire et les ordres de la guerre, que son successeur, Ancus Marcius ; accompagna de cérémonies sacrées, afin de rendre la milice sainte et religieuse. ! […] Dans le passage suivant, nous voyons le monarque frappé par la main de Dieu, se résignant à son sort avec le courage du chrétien, et s’avouant heureux d’être appelé au ciel le vendredi saint. […] Et ces cérémonies de la semaine sainte, qui ont fait tant réfléchir mon enfance ; cette journée de Pâques fleuries, dont parlent tant nos vieux chroniqueurs ; ces rameaux parsemés ; ce jeudi saint avec ses autels de fleurs et ses croix voilées de crêpes ; ces ténèbres qui reproduisent le chaos ! […] Cependant le roi revenait à lui ; sa première parole fut une expression de joie d’être appelé à Dieu le vendredi saint. […] Ils s’écrièrent : « Il sera saint aux yeux de Dieu, et le Seigneur permettra des miracles sur sa tombe !
La mort de louise Quand Louise mourut à sa quinzième année, Fleur des bois par la pluie et le vent moissonnée, Un cortége nombreux ne suivit pas son deuil ; Un seul prêtre en priant conduisit le cercueil ; Puis venait un enfant qui, d’espace en espace, Aux saintes oraisons répondait à voix basse ; Car Louise était pauvre, et jusqu’en son trépas Le riche a des honneurs que le pauvre n’a pas. […] Dix siècles ont passé sur le saint édifice ; Donc, pour bien affermir la nouvelle bâtisse, C’est peu du granit dur, et c’est peu du mortier, Et c’est encor trop peu des règles du métier : Maçons, si vous voulez que votre blanche école Ne tombe pas au vent, comme un jouet frivole, Dès la première assise, à côté du savoir, Mettez la foi naïve, et l’amour, et l’espoir2. […] qu’on entende partout Le bruit saint du travail, et d’un peuple debout.
Dans cette intention, il dirige l’attention de ses auditeurs vers les beautés fécondes des livres saints, et il aime à former leur goût sur les chefs-d’œuvre de l’inspiration chrétienne. […] Par un art aussi simple qu’ingénieux, vous nous montrez comment toute la Bible, déployant le pathétique du sensible, et faisant briller à nos yeux la splendeur du vrai, est un élan poétique du cœur tout ensemble et de la raison ; bien mieux, vous nous montrez comment tous les genres de poésie trouvent leurs modèles dans les Livres saints : l’Ode, dans les chants de Moïse et de Débora ; l’Épithalame, dans le Cantique des cantiques et dans le Psaume Eructavit cor meum verbum bonum ; l’Élégie, dans les plaintes sublimes de Job et dans les Lamentations de Jérémie ; le Poème didactique, dans les Proverbes et dans l’Ecclésiaste ; la Pastorale, dans Ruth et dans Tobie, etc. […] Vous n’avez pas oublié surtout que le bien et le beau sont inséparables, et vous ne négligez jamais l’occasion de faire ressortir les richesses littéraires de nos saintes Écritures et de nos grands auteurs chrétiens.
C’est ce qui a fait diviser l’histoire sacrée en histoire sainte et en histoire ecclésiastique. Histoire sainte. L’histoire sainte a été écrite par des hommes inspirés de Dieu. Elle comprend tous les siècles qui se sont écoulés depuis la création du monde, jusqu’à la publication de l’Évangile, Les livres saints où sont consignés les événements antérieurs à la naissance de Jésus-Christ, sont appelés l’ancien testament. […] L’éloquence continue qui règne dans les livres saints, n’y doit rien aux ressources de l’art : elle est toute dans les choses, et n’en est que plus belle, plus touchante, plus persuasive.
Soutenue par la grandeur du texte saint, elle se montre par intervalles poète inspirée. […] La cohorte du saint est d’abord dispersée : Équipages, trésors, jeune épouse est laissée. […] Les saints, sauvés par un prodige, quittent le ténébreux souterrain et arrivent dans une petite bourgade appelée Maronia. […] Tandis que la bergère, en extase ravie, Priait le Saint des saints de veiller sur sa vie, Les ministres divins veillaient sur son troupeau. […] Pour vous l’aube nourrit la terre de ses pleurs… » Tels étaient les pensers de la sainte héroïne.
Les écrits saints ont un avantage bien marqué sur ce que nous offrent de mieux les philosophes profanes : c’est qu’on n’y trouve aucun précepte de conduite, aucune leçon utile, qui ne soient incontestablement vrais, et d’une application également facile et salutaire pour tous les peuples du monde, pour tous les états de la vie. […] Ces extrêmes ne se rencontrent point dans la philosophie divine des livres saints : la morale y est ce qu’elle doit être, douce et consolante, jamais pénible, toujours tirée de la nature de l’homme et fondée sur ses intérêts les plus chers. […] » ……………………………………………………… » Un cœur juste, un cœur saint, voilà ce qu’il demande. […] C’est le mérite particulier de la philosophie de l’Écriture sainte : nous l’avons déjà dit, et nous allons continuer de le prouver par le livre même des Proverbes, où le charme de la forme se joint admirablement à l’utilité réelle du fond des choses. […] Pénétré de la lecture des livres saints, enthousiasmé de tous les genres de beautés qui y brillent, le poète anglais y a puisé cette force de pensées qui nous semblent quelquefois gigantesques, parce que nous les mesurons sur la portée ordinaire de nos idées : cette hardiesse de figures qui nous étonne, et cette chaleur vraiment sentimentale, qui nous subjugue et nous entraîne malgré nous.
Ce peuple s’assied ; il dresse sa tente, il creuse des fossés, il pose des gardes, il a quelque chose de durable et de saint à garder. […] Ne le demandez pas, messieurs : la parole s’est glissée dans l’ombre de la tyrannie ; elle a rencontré çà et là, comme en un champ moissonné, des âmes demeurées pures de leur siècle, et, semant par elles le besoin de la force antique, elle a ranimé le sénat, le peuple, le forum, les dieux éteints, la Majesté tombée, et tous ensemble, ressuscitant en un même jour, ils ont donné aux vivants et aux morts une sainte et dernière apparition de la patrie1. […] Il vous était impossible, madame, de me donner une plus grande preuve d’attachement que celle dont votre lettre est la vivante et sainte expression ; et si je ne consultais que mon désir de vous en témoigner ma reconnaissance, je vous obéirais à l’instant même, sans réflexion ni réserve2. […] S’il m’était permis de raconter vos efforts, vos veilles, votre dévouement de toutes les heures aux intérêts sacrés dont vous êtes les dépositaires, j’étonnerais certainement les esprits superficiels qui considèrent le noble métier des lettres comme une distraction élégante, mais en même temps j’enflammerais d’une sainte ardeur tous les jeunes courages impatients de lutte dédaigneux de la fortune sans la gloire, chastes amants des beautés idéales, serviteurs désintéressés du vrai ! […] ceux-là sont les plus innocents où l’on n’est occupé que de choses vaines et frivoles, et où vous êtes entièrement oublié ; puisque, s’il arrive que votre saint nom y soit proféré, c’est presque toujours pour y être déshonoré et outragé par des impiétés et des blasphèmes.
Il leur apprit le ton convenable à la gravité d’un saint ministère, et le soutint constamment dans ses nombreuses prédications. Uniquement pénétré de l’esprit de l’évangile et de la substance des livres saints, il traite solidement un sujet, le dispose avec méthode, l’approfondit avec vigueur.