Remarquons, à cette occasion, que Corneille et Racine n’ont pas dédaigné d’emprunter plusieurs tours et plusieurs expressions à Racan.
Remarquez la délicatesse du tour.
On a remarqué avec raison que, dans les traits par lesquels est caractérisée l’éloquence de ce grand apôtre, il y en a plus d’un que l’on pourrait appliquer justement à celle de Bossuet. […] Remarquez la parfaite symétrie de tous les termes de cette admirable comparaison.
On a très bien remarqué que celui de la fable des deux Moineaux de La Motte ne l’est pas. […] Nos auteurs les confondent aussi, quoiqu’ils aient remarqué une différence entre ces deux poèmes ; tant cette différence est légère. […] On a cependant remarqué qu’il est un peu moins doux et moins naïf, mais d’un autre côté, plus fleuri et plus délicat. […] Les idylles du premier se font remarquer par l’agrément, la délicatesse des pensées, et le coloris du style ; celles du second par la douceur de la poésie, et l’expression fidèle du sentiment. […] Il y a ici une faute trop grave, pour que je ne doive pas la faire remarquer.
Remarquez que l'on peut être fort éloquent sans persuader. […] Ce précepte est vrai, mais c'est la nature qui fait l'orateur ; et si ses mouvements avaient quelque chose de forcé, si l'on y remarquait une douleur étudiée, loin de faire pleurer, il ferait rire infailliblement. […] La grâce et l'harmonie du style se font également remarquer dans la pièce suivante : Entre mes doigts guide ce lin docile, Pour mon enfant, tourne, léger fuseau ; Quand tu soutiens sa vie encore débile, Tourne sans bruit auprès de son berceau. […] La noblesse et l'harmonie du style se font remarquer dans ces vers de Malherbe sur la mort : Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois ; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend pas nos rois. […] « On a remarqué que la nature travaille sur un plan dont elle ne s'écarte point, et que chacun de ses ouvrages est un tout : elle ébauche en quelque sorte la forme de tous les êtres ; cette forme se développe, et, dans un temps prescrit, peut atteindre à la perfection.
Nos philosophes ont remarqué des erreurs dans sa Physique.
. — Aristote a remarqué dans la Rhétorique, III, 5, que les écrits d’Héraclite étaient « difficiles à ponctuer ».
Faites remarquer le jeu de l’antithèse, sous des formes tantôt brèves, tantôt développées et même périodiques. […] Mais il remarqua dans la foule un homme grave, au maintien digne, qui ne lui avait point fait sa cour et s’était tenu à l’écart. […] Faites remarquer avec quel art l’auteur, dans le tableau des îles flottantes, observe le précepte de copier la nature en ce qu’elle a de beau. […] Par le travail qu’il a déjà fait, il aura bientôt remarqué que la narration est un composé des divers genres qu’il a étudies. […] Examinez avec attention la première phrase ; elle vous offre un commencement de communication, qui continue dans tout le morceau ¿quand vous la retrouverez, n’omettez pas de le faire remarquer.
Remarquons encore bagne, bandit, brigand, et autres mots dont nous ne revendiquons pas la provenance. […] Ainsi, au lieu de dire apporter, accoupler, asseoir, enlever, retenir, renaître, prémunir, remarquer, poursuivre, repaître, rebâtir, repartir, reconnaître, rejeter, ressentir, retirer, retrouser, revêtir, supposer, nous n’écrirons pas, avec moins de précision, porter, coupler, seoir, lever, tenir, naitre, munir, marquer, suyvre, paistre, bastir, partir, cognoitre, jecter, sentir, tirer, trousser, vestir, poser, En retour, nous n’accolerons aucun préfixe parasite à d’autres verbes qui s’en décoraient jadis : engraver (graver), engeler (geler), ensuivre (suivre), enguarder (garder, empêcher). […] Remarquons-le toutefois : les divergences d’une pratique trop variable d’une province à l’autre donnèrent une apparence d’utilité provisoire à des tentatives qui eurent leurs inconvénients.
Remarquez l’exquise et respectueuse politesse de cette lettre adressée à une enfant par un sexagénaire illustre. […] Remarquez le ton, le tour de ce plaidoyer.
Je laisse aux personnes judicieuses à remarquer l’importance de cet abus qui pervertit l’ordre des sciences avec tant d’injustice ; et je crois qu’il y en aura peu qui ne souhaitent que cette liberté 3 s’applique à d’autres objets, puisque les inventions nouvelles sont infailliblement des erreurs dans les matières1 que l’on profane impunément, et qu’elles sont absolument nécessaires pour la perfection de tant d’autres sujets incomparablement plus bas, que toutefois on n’oserait toucher. […] Notre vue a plus d’étendue, et quoiqu’ils connussent aussi bien que nous tout ce qu’ils pouvaient remarquer de la nature, ils n’en connaissaient pas1 tant néanmoins, et nous voyons plus qu’eux.
Les chefs qui ont gouverné successivement l’Université ont remarqué qu’il manquait à l’enseignement et manifesté le désir qu’ils avaient de voir quelqu’un se charger de le rédiger. […] C’est ce qu’Aristote a très-bien remarqué, et il en a conclu que l’orateur doit tirer ses moyens de persuasion des trois sources que nous venons d’indiquer. […] Mais nous devons remarquer qu’un des grands moyens de persuader à la tribune, c’est de ne prendre la parole que pour prouver ce qu’on croit vrai, proposer ce qu’on croit bon, utile et honnête, ce dont on est persuadé soi-même. […] Il est bon de remarquer que le plus grand nombre des causes réunissent le fait et le droit. […] Nous remarquons dans notre entendement plusieurs facultés distinctes.
Ces maux de nos semblables, si nous pouvions les regarder d’une vue tranquille et charitable, nous seraient des instructions d’autant plus utiles, que nous en verrions bien mieux la difformité que des nôtres, dont l’amour-propre nous cache toujours une partie ; ils nous pourraient donner lieu de remarquer que les passions font d’ordinaire un effet tout contraire à celui que l’on prétend.
C’est dans ce sens qu’on dit qu’il n’y a pas de littérature plus riche que la nôtre ; c’est dans le même sens que nous prenons nous-mêmes ce mot quand nous annonçons ici des notions de littérature ; et nous remarquons que, alors, la littérature se distingue nettement de la grammaire, et qu’elle commence où celle-ci finit ; c’est-à-dire que quand la grammaire s’est occupée du langage, de ses formes, de ses qualités et de ses défauts, la littérature classe et étudie les ouvrages où toutes ces parties déjà connues doivent se retrouver.
1 Un courtisan Je me mis à causer avec un Espagnol que j’avais déjà vu une ou deux fois, et que j’avais remarqué comme spirituel, éclairé, mais un peu frondeur.
Les bienfaits de la royauté À peine remarquons-nous l’ordre admirable du monde, et le cours si réglé et si utile du soleil, jusqu’à ce que quelque déréglement des saisons ou quelque désordre apparent dans la machine nous y fasse faire un peu plus de réflexion.
Nous retrouvons donc nécessairement ici, entre les philosophes profanes et les philosophes sacrés, la différence que nous avons remarquée entre les poètes anciens et les écrivains de la Bible. […] Mais c’est aux conséquences déduites de ces principes, que l’on va remarquer la différence de l’esprit qui les dictait.
Mais il faut remarquer ici qu’il y a dans le caractère de noire langue quelque chose qui rend un ordre fixe absolument indispensable, et qui oblige à une construction régulière. […] Nous devons faire remarquer ici que les antithèses multipliées, surtout lorsque l’opposition entre les pensées est trop subtile, rendent le style prétentieux et fatigant. […] On a pu remarquer une litote au milieu des hyperboles que nous venons de citer. […] — L’action, toujours l’action. » C’est que l’orateur athénien avait remarqué, au milieu des luttes de la place publique, ce que Cicéron remarqua plus tard (de l’Orateur, liv. […] « Mais, dit Quintilien, c’est une faute si grossière qu’elle ne vaut pas la peine d’être remarquée. » Il faut prendre garde de les laisser s’égarer d’un objet à l’autre, ou de les tenir continuellement fixés sur un seul.
Mais si la cause première de ces sensations est obscure pour nous, leur cause finale est généralement assez facile à saisir, et c’est une consolation : c’est le cas de remarquer ici l’idée sublime que les pouvoirs du goût et de l’imagination doivent nous laisser de la bienveillance du créateur.
La sublimité de son discours ne laissera pas à l’auditeur transporté hors de lui-même, le temps et la liberté de remarquer ses défauts : ils seront cachés dans l’éclat de ses vertus ; on sentira son impétuosité, mais on ne verra point ses démarches : on le suivra comme un aigle dans les airs, sans savoir comment il a quitté la terre ».