n’attachez votre cœur qu’à la beauté qui ne périt point ; que votre condition borne vos désirs ; que vos devoirs aillent avant vos penchants ; étendez la loi de la nécessité aux choses morales ; apprenez à perdre ce qui peut vous être enlevé ; apprenez à tout quitter quand la vertu l’ordonne, à vous mettre au-dessus des événements, à détacher votre cœur sans qu’ils le déchirent ; à être courageux dans l’adversité, afin de n’être jamais misérable ; à être ferme dans votre devoir, afin de n’être jamais criminel. […] Je trouve mieux mon compte avec les êtres chimériques que je rassemble autour de moi, qu’avec ceux que je vois ; et la société dont mon imagination fait les frais dans ma retraite achève de me dégoûter de toutes celles que j’ai quittées. […] Il exerça les fonctions de directeur de la librairie avec une tolérance éclairée ; exilé dans ses terres à la fin du règne de Louis XV, rappelé par Louis XVI, rétabli dans sa charge de premier président de la Cour des aides et bientôt nommé ministre de la maison du roi, il quitta son portefeuille avec Turgot.
sire, on vous conseille de monter sur mer, comme s’il n’y avait pas d’autre moyen de conserver voire royaume que de le quitter ! […] quitte-t-il ce séjour ? […] Quitte-t-il ce séjour ? […] Avant de le quitter, rends-lui ce qu’il a fait pour toi. « Mais je ne tiens à rien… Je suis inutile au monde… » Philosophe d’un jour ! […] vous faites bien, vous autres étrangers, de quitter notre malheureuse ville. — Nous allons revenir, » dit Oswald.
« Des bords du Pô jusqu’à ceux du Danube, on bénit de tous côtés, au nom du même Dieu, ces drapeaux sous lesquels marchent des milliers de meurtriers mercenaires, à qui l’esprit de débauche, de libertinage et de rapine ont fait quitter leurs campagnes ; ils vont, ils changent de maîtres ; ils s’exposent à un supplice infâme pour un léger intérêt ; le jour du combat vient, et souvent le soldat qui s’était rangé naguères sous les enseignes de sa patrie, répand sans remords le sang de ses propres concitoyens ; il attend avec avidité le moment où il pourra, dans le champ du carnage, arracher aux mourants quelques malheureuses dépouilles qui lui sont enlevées par d’autres mains.
Que de vous quitter.
De peur d’en être volé, je m’en étais fait accompagner1 ; j’avais écrit dès le soir à leur capitaine de me venir accompagner et de se trouver en mon chemin, ce qu’il a fait, et j’en ai été quitte pour trois pistoles.
Il y a un air qui convient à la figure et aux talents de chaque personne : on perd toujours, quand on le quitte pour en prendre un autre.
Mais sur le point d’être jeté Au fond de la nuit éternelle, Comme tant d’autres l’ont été, Tout ce que je vois me rappelle A ce monde que j’ai quitté. […] Henri III dut quitter sa capitale.
Lucrèce, écoutez-moi ; car vous n’oubliez pas Que je vous ai longtemps portée entre mes bras1 : Votre mère mourut quand vous veniez de naître ; Je vous donnai mon lait, sur l’ordre de mon maître2 ; Je ne vous quittai plus ; je bénis le destin, Lorsqu’il vous fit entrer au lit de Collatin ; C’est pourquoi laissez-moi parler. — Que vos esclaves Filent pour votre époux les robes laticlaves3 ; Je les ferai veiller jusqu’au chant de l’oiseau De qui la voix sacrée annonce un jour nouveau. […] Mais aller chez des gens que l’on connaît à peine, Pour échanger sans but quelque parole vaine2 ; Avoir des rendez-vous ; savoir l’heure qu’il est ; S’arracher avec peine aux lieux où l’on se plaît ; Quitter le coin du feu, la page commencée, Et le fauteuil moelleux où s’endort la pensée ; Se parer, s’épuiser en efforts maladroits Pour enfoncer sa main dans des gants trop étroits, Et pouvoir se montrer, d’une façon civile, En deux salons placés aux deux bouts de la ville3 ; Bref, d’invitations incessamment pourvu, Ne pas se réserver un jour pour l’imprévu, Et gaspiller le temps d’une œuvre sérieuse Dans cette oisiveté rude et laborieuse4 ; Est-ce vivre ?
Gardez bien vos rangs, je vous prie : si la chaleur du combat vous les fait quitter, pensez aussitôt au ralliement, c’est le gain de la bataille : et si vous perdez vos enseignes, cornettes ou guidons, ne perdez point de vue mon panache blanc ; vous le trouverez toujours au chemin de l’honneur et de la victoire ».
Les Romains tyrans s’adviserent encores d’un aultre poinct, de festoyer souvent les dixaines1 publicques, abusants ceste canaille comme il falloit, qui se laisse aller, plus qu’à toute aultre chose, au plaisir de la bouche : le plus entendu de tous n’eust pas quitté son escuelle de soupe pour recouvrer la liberté de la Republique de Platon.
Chaque jour, en rentrant chez moi, je trouve ma maison aussi désolée que si vous m’aviez quitté hier ; dans le monde, la même idée me suit et ne m’abandonne presque pas.
Ceux que l’on avait jetés dedans ont été bien aises que le roi leur ait permis d’en sortir, et ont quitté avec joie ces bastions qu’ils avaient élevés, et sous lesquels il semblait qu’ils se voulussent enterrer. […] Ne haïssez pas plus longtemps un homme qui est si heureux à se venger de ses ennemis ; et cessez de vouloir du mal à celui qui le sait tourner à sa gloire, et qui le porte si courageusement : quittez votre parti devant33 qu’il vous quitte. […] Quelle apparence de quitter le monde, dans un âge où il ne se présente rien que de plaisant127 ? […] C’est elle qui nous entretient et qui nous nourrit, qui adoucit toutes les amertumes de la vie ; et souvent nous quitterions des biens effectifs plutôt que de renoncer à nos espérances. […] Car ce ne furent point les bourreaux qui lui ôtèrent la vie, mais il la quitta de lui-même.
un élève quittera le collège connaissant l’exorde, la narration, la confirmation et la péroraison, ou sachant très bien que les anciens distinguaient trois genres de causes, et il ignorera ce que c’est qu’une histoire, ce que c’est qu’une élégie, un poème épique, une tragédie !
Veut-il peindre les orages des passions qui grondent dans le cœur du jeune homme, à l’approche de la puberté, « Ulysse, s’écrie-t-il, ô sage Ulysse, prends garde à toi ; les outres que tu fermais avec tant de soin sont ouvertes ; les vents sont déjà déchaînés ; ne quitte plus un moment le gouvernail, ou tout est perdu. » Et dans son cinquième livre, quel charme n’ajoute pas l’allusion au tableau de la visite de Sophie dans l’atelier du menuisier où travaille Emile ? […] Ailleurs, c’est un cierge qui, envieux d’une brique, prétend, comme elle, durcir au feu, sur ce, quitte son chandelier, et, nouvel Empèdocle, se précipite dans un brasier.
Seyez-vous, et quittons ces petits différends. […] Quittez ces contretemps de froide raillerie. […] Malc le quitte en pleurant. […] Ne reviendront-ils point, ces biens que j’ai quittés ? […] Les saints, sauvés par un prodige, quittent le ténébreux souterrain et arrivent dans une petite bourgade appelée Maronia.
Ils appuyaient cet avis de tant de sortes de considérations que le roi même commençait à s’ébranler, quand le maréchal de Biron, qui avait entendu ce discours avec dédain, fâché qu’il fit plus d’impression qu’il ne devait, prit la parole et d’une voix animée de colère dit au roi : « C’est donc tout de bon, sire, que l’on vous conseille de monter sur mer, comme s’il n’y avait point d’autre moyen de conserver votre royaume que de le quitter.
Mais parce qu’on ignore ce qu’ils souffrent, parce qu’on ne veut pas s’en instruire, parce qu’on craint d’en entendre parler, parce qu’on les éloigne de sa présense, on croit en être quitte en les oubliant ; et, quelque extrêmes que soient leur maux, on y devient insensible.
Revenue en France au lendemain de la Terreur, elle y réveilla l’esprit de société, jusqu’au jour où sa royauté de salon parut dangereuse à un pouvoir ombrageux qui la réduisit à quitter son pays.
S’il se dresse en fureur, l’homme, tel qu’un serpent, À son cou qui frémit s’enlace et se suspend ; Aiguillonne ses flancs s’il part comme la foudre ; S’il se renverse, et roule, et sillonne la poudre, Son vainqueur suit sa chute, et, sans quitter le crin, Soumet sa bouche ardente aux morsures du frein. […] Approche-t-il (le sage) du but, quitte-t-il ce séjour ? […] 3° Le signe pour la chose signifiée : Revêtir la pourpre, quitter la robe pour l’épée.
Votre compassion, lui repartit l’arbuste, Part d’un bon naturel, mais quittez ce souci ; Les vents me sont moins qu’à vous redoutables ; Je plie et ne romps pas. […] Le nœud commence aux premières paroles du chêne ; Il se serre à mais quittez ce souci ; il se complique à la menace du roseau, mais attendons la fin ; le dénouement est préparé par l’arrivée impétueuse du vent, il a lieu au vers ; et fait si bien qu’il déracine. […] Tout le monde en a été quitte, heureusement, pour la peur » je mande une nouvelle sous une forme simple, sans détails, sans ornements.