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2. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur les extraits des problèmes » pp. -144

encore la Politique, VIII, 6, § 5, et plus bas, chap.  […] Quant à la comparaison même que fait ici Aristote entre les plaisirs de l’oreille et ceux des autres sens, on la retrouve dans la Politique, VII, 5. […] iv, et dans la Politique, VIII, 5. […] Voy., en ce qui concerne la musique, Aristote, Politique, VIII, 5. […] Mêmes éloges dans la Politique, VIII, 7  cf.

3. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

L’épée n’est à ses yeux que le tranchant de la politique. […] absoudre ou condamner tel homme politique ? […] Qu’est-ce donc en résumé qu’un orateur politique ? […] Ce puissant politique fut en partie la cause du mal. […] Sa politique fut toujours franche, avouable, intrépide.

4. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

L’argumentation est donc le nerf du discours politique, et la passion l’âme du plaidoyer. […] Rome est le vrai théâtre de l’éloquence judiciaire, comme Athènes est celui de l’éloquence politique. […] Il apprend la politique avec Thucydide, la philosophie avec Platon, et achève de se former dans le maniement des affaires. […] Démosthène est un orateur politique, et Cicéron un avocat, mais le plus admirable des avocats. […] Mais si l’orateur politique prête le flanc aux critiques, l’avocat est au-dessus des éloges.

5. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

J’entends par là que chaque race et chaque révolution politique a laissé dans notre vocabulaire la trace de son passage. […] Par les violences ou l’habileté de sa politique, le vainqueur lui avait imposé sa langue avec ses lois et ses institutions. […] Contemporain de notre unité territoriale et politique, il sera définitivement constitué vers le règne de François Ier, en un siècle où on ne lit plus Joinvillo que dans une traduction, et où Marot, rééditant Villon, né soixante ans auparavant, juge nécessaire d’en expliquer le texte par des notes marginales. […] Mais un obstacle se dressa contre cette ambition altière : ce fut l’impérieuse politique de Philippe le Bel (1285-1314), prince avisé, jaloux de son autorité, favorable à la bourgeoisie, mais déloyal, besogneux, tyrannique, et auquel ne coûtait ni la violence ni la ruse pour s’assurer la victoire. […] Politique peu loyal, il éblouira les imaginations par les dehors qui séduisent ; et ce luxe qui alimente les arts épuisera son peuple.

6. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VI. » pp. 89-94

Cette opinion a pour principal appui le témoignage d’Aristote lui-même, dans une page de sa Politique qu’on trouve ici réimprimée à la suite de la Poétique. […] Jules Girard sur la tragédie grecque, dans la Revue Politique et Littéraire du 9 mai 1874. […] C’est l’affaire de la politique.] […] :xiv : οἱ άρχαῖοι πἀντες  Politique, VIII, 3 : οἱ ὲξ ἀρχñς βΙ οἱ ἀρχαῖοι  etc.

7. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »

On peut distinguer cinq espèces d’éloquence : L’éloquence de la chaire, ou éloquence sacrée ; L’éloquence de la tribune, ou éloquence politique ; L’éloquence du barreau, ou éloquence judiciaire ; L’éloquence militaire ; L’éloquence académique. […] L’éloquence de la tribune, nommée aussi éloquence politique ou parlementaire, comprend les discours prononcés dans les assemblées délibérantes sur les affaires publiques. […] L’éloquence de la tribune varie autant que les circonstances qui la font naître et que les auditeurs auxquels elle s’adresse : au milieu d’un sénat, dans une-assemblée de sages politiques, elle sera grave, réfléchie, pleine de simplicité et de raison ; elle s’occupera plus de discuter, de convaincre les esprits, que d’émouvoir les cœurs ; elle pourra préparer à loisir ses moyens de persuader, sa diction et son style. […] Buffon prononça un discours remarquable sur le style : on a vu même de nos jours les questions politiques envahir les paisibles solennités de l’Académie. […] Principaux orateurs politiques : Grecs.

8. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIV. » pp. 106-108

Politique, VII, 13 : Δεῖται χορηγίας τινὸς τὸ ζῆν ϰαλῶς. — Δεόμενόν ἐστι est ici pour δεῖται  cf. […] Platon, Politique, p. 304 A : ὅόη βασιλιϰῇ ϰοινωνοῦσα ῥητορεία  et Lucien, De la Danse, chap.  […] ) On trouvera pourtant des exemples de la même locution : Rhétorique, I, 2 fin, 4, 10  Politique, III, 9  IV, 12, 16  V, 2.

9. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Leurs mœurs et leurs institutions politiques avaient fait de l’éloquence l’art le plus élevé. […] C’est la qualité maîtresse de la langue française, celle qui, jointe à des raisons historiques et politiques, en a fait la langue des relations internationales. […] Ils n’avaient pas la moitié du corps caché comme chez nous, l’orateur politique par la tribune, le prédicateur par la chaire l’avocat par le tribunal. […] En général, le sujet est imaginaire ; il est pris dans la mythologie ou dans les récits des temps héroïques, souvent aussi dans l’histoire politique des peuples. […] Grâce à la situation politique et sociale d’Athènes, la comédie prit rapidement un essor qui la fit considérer comme l’émule de la tragédie d’Eschyle et de Sophocle.

10. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XVI. des qualités essentielles du style. — clarté, pureté  » pp. 217-229

Mais dans tout ce qui n’est point science pure et spéciale, dans tout ce qui s’adresse à l’humanité en général, dans toutes les questions philosophiques, politiques, littéraires, la clarté est impérieusement exigée, et j’ajoute que l’on peut toujours y parvenir par le travail. […] On doit être d’autant plus sévère pour le néologisme qu’il est une des plaies de notre époque, comme de toutes celles qu’ont agitées de violentes commotions religieuses, politiques ou littéraires. […] Les révolutions du langage ne sont-elles pas une fatalité qu’il faut subir, comme les révolutions politiques ? […] En admettant donc la justification accidentelle du néologisme, je voudrais que l’on apportât dans son emploi la plus scrupuleuse circonspection ; si les transformations successives du langage sont une nécessité de sa nature, que les bons esprits littéraires se fassent un devoir, comme les bons esprits politiques, dans les révolutions des Etats, de chercher à régulariser le mouvement, et, tout en laissant au progrès la part qui lui est due, à ramener la langue à son caractère primitif ; que, selon le mot ingénieux de Quintilien, ils préfèrent dans les mots nouveaux les plus anciens, et dans les anciens les plus nouveaux. […] Pour nous, nous en avons eu trois ou quatre à la fois, et si celui de cette jeunesse excentrique, dont les paroles étaient aussi burlesques que le costume et les danses, ne relevait que du feuilleton et du vaudeville, le rhéteur ne pouvait passer sous silence, il y a quelques années, les intempérances de langage de l’anglomanie aristocratique et de la tribune politique, car leurs aberrations auraient fini par être plus fatales au français que toutes les folies des précieuses et des marquis.

11. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Conseiller au parlement de Bordeaux (1714), président à mortier (1716), placé dans un rang propice à son rôle d’observateur politique, il vendit sa charge (1726), pour se consacrer plus librement aux lettres. […] Il est le premier qui chez nous ait appliqué le grand art d’écrire à la politique et à la législation. […] Les politiques grecs qui vivaient dans le gouvernement populaire ne reconnaissaient d’autre force qui pût le soutenir que celle de la vertu. […] Joubert disait : « Dans Montesquieu il y a des idées, mais il n’y a pas de sentiments politiques. […] C’est par les sentiments politiques cependant que les États ont une âme et de la vie.

12. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre III. Du Genre historique. »

Voulez-vous démêler les secrets ressorts de la politique et des négociations ? […] Il paraît s’être principalement proposé, dans son histoire, de former des politiques et des militaires. […] Le règne de Tibère passe pour un chef-d’œuvre de politique, et la Vie d’Agricola pour un des plus beaux et des plus précieux morceaux de l’antiquité. […] L’auteur y montre partout des talents supérieurs pour la politique, un discernement juste, un esprit pénétrant et un goût exquis. […] L’abbé du Bos, dans son Histoire de la ligue de Cambrai ; profonde, politique et bien écrite.

13. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Saint-Simon, 1675-1755 » pp. 223-233

Honnête homme de la vieille roche, chrétien fervent et pratique, Alceste mécontent et médisant, ambitieux de grandes choses et réduit à vivre parmi les petites, il eut pendant le règne de Louis XIV l’attitude d’un frondeur qui boude sous sa tente, d’un politique méconnu et entêté de chimères. […] Monseigneur n’était plus ; on le savait, on le disait, nulle contrainte ne retenait plus à son égard, et ces premiers moments étaient ceux des premiers mouvements peints au naturel et pour lors affranchis de toute politique, quoique avec sagesse, par le trouble, l’agitation, la surprise, la foule, le spectacle confus de cette nuit si rassemblée. […] Les plus forts de ceux-là, ou les plus politiques, les yeux fichés à terre, et reclus en des coins, méditaient profondément aux suites d’un événement aussi peu attendu, et bien davantage sur eux-mêmes. […] Il ne joua aucun rôle politique, et n’est connu que pour avoir épousé la fille du duc d’Orléans. […] Toute la vie de Fénelon s’explique par le Télémaque, ses succès, ses disgrâces, son charme entraînant, et l’antipathie profonde qu’il inspirait à Louis XIV, sa passion pour madame Guyon, ses disputes sur le quiétisme et sur le pur amour, sa condamnation, sa mort enfin, sans qu’il ait put réaliser un seul de ses rêves moraux, politiques et religieux. »

14. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

L’éloquence politique a une effroyable puissance pour le mal comme pour le bien. […] Des qualités de l’orateur politique. […] Le style de l’orateur politique doit être toujours clair, souvent concis et énergique. […] En France, l’éloquence politique a commencé seulement à l’ouverture des états généraux. […] Devoirs de l’orateur politique.

15. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre VI. D’Aguesseau et Séguier. »

C’est dans le sein de la sagesse qu’il avait puisé cette politique hardie et généreuse, cette politique constante et intrépide, cet amour invincible de la patrie ; c’est dans l’étude de la morale qu’il avait reçu des mains de la raison même cet empire absolu, cette puissance souveraine sur l’âme des auditeurs. […] L’impiété ne borne pas ses projets d’innovation à dominer sur les esprits. — Son génie inquiet, entreprenant, et ennemi de toute dépendance, aspire à bouleverser toutes les constitutions politiques ; et ses vœux ne seront remplis, que quand elle aura mis la puissance législative et exécutrice entre les mains de la multitude ; lorsqu’elle aura détruit cette inégalité nécessaire des rangs et des conditions ; lorsqu’elle aura avili la majesté des rois, rendu leur autorité précaire et subordonnée aux caprices d’une foule aveugle ; et lorsqu’enfin, à la faveur de ces étranges changements, elle aura précipité le monde entier dans l’anarchie, et dans tous les maux qui en sont inséparables ».

16. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VI. Des éloges funèbres. »

Mais ce dont l’antiquité nous avait également donné l’exemple, et ce que la forme de nos institutions politiques ne nous a probablement pas permis d’imiter longtemps, c’est la coutume de consacrer des éloges funèbres à la mémoire de ceux qui avaient répandu leur sang pour la patrie. […] Un magnifique éloge d’Athènes, de sa constitution, de ses lois, de ses avantages physiques et politiques, du caractère, des mœurs et de la conduite des Athéniens remplit la première partie de ce beau discours ; et ce qui ne nous semblerait qu’un brillant hors-d’œuvre, entre parfaitement ici dans les vues de l’orateur politique, qui, en remettant sous les yeux du peuple qui l’entend le tableau de la gloire et de la prospérité passées d’Athènes, se propose à la fois et de les attacher fortement à la défense d’un pays si digne de leur amour, et de les engager à honorer, à imiter le dévouement de ceux qui n’ont pas craint de mourir pour une si belle cause.

17. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Thiers Né en 1797 » pp. 265-270

Il faut qu’il ait ensuite des connaissances exactes sur la force, les intérêts et le caractère des peuples, qu’il sache leur histoire politique, et particulièrement leur histoire militaire ; il faut surtout qu’il connaisse les hommes, car les hommes à la guerre ne sont pas des machines ; au contraire, ils y deviennent plus sensibles, plus irritables qu’ailleurs, et l’art de les manier, d’une main délicate et ferme, fut toujours une partie importante de l’art des grands capitaines. […] Une page de nos révolutions Je suis ici, je le sais, non devant une assemblée politique, mais devant une académie. […] Thiers, la politique a été l’école de l’historien.

18. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Guizot. Né en 1787. » pp. 469-478

Pour conquérir l’indépendance par la guerre, il fallut neuf ans ; pour fonder le gouvernement par la politique, dix ans. […] Sans doute, il portait sur les droits et les intérêts de l’Angleterre un jugement bien moins pur, bien moins juste que Falkland et Hampden1 ; cependant il ne faut pas croire que tout fût erreur dans sa pensée politique : bien des choses, et de très-importantes, le frappaient, qui échappaient à ses rivaux ; il connaissait des besoins publics, des conditions de liberté publique dont Hollis et Pym2 avaient tort de ne point tenir compte ; il prévoyait, au train de la révolution, mille conséquences dont ils ne voulaient pas plus que lui, mais qu’ils ne savaient point démêler. […] L’équité, je ne veux pas dire la tolérance, envers la foi religieuse ou politique des autres, est venue prendre place et grandir à côté de ma tranquillité dans ma propre foi. […] Il disait : Si quelque pouvoir sur la terre pouvait, ou si le grand pouvoir au-dessus de la terre voulait élever le drapeau de l’infaillibilité en fait d’opinions politiques, il n’y a, parmi les habitants de ce globe, pas un être qui fût plus empressé que moi d’y recourir, aussi longtemps que je resterai le serviteur du public.

19. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIV. Genre historique. »

Outre les connaissances spéciales, les recherches particulières au sujet qu’il traite, un historien, pour être complet, doit avoir pénétré les secrets de la nature et du cœur humain, étudié les lois et les constitutions des peuples, et acquis sur la politique, la religion, la philosophie, la littérature, les arts, le commerce, l’industrie, l’économie politique, des notions générales et suffisantes. […] L’histoire de la littérature est aussi un complément nécessaire de l’histoire politique : si celle-ci présente le tableau des événements, celle-là fait comprendre la marche des esprits.

20. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

L’histoire de ces salons tiendra de près à l’histoire littéraire et politique du siècle. […] Dans l’ordre politique, on pose avec audace des principes absolus. […] Mais quelle sera, au début, le caractère de l’éloquence politique ? […] Sa vie politique eut beaucoup moins d’importance qu’il ne l’eût souhaité. […] L’année 1789 montra le talent de Rivarol sous une forme nouvelle, celle d’écrivain politique.

21. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — D’Aubigné, 1550-1630 » pp. -

Guerrier, poête, négociateur, théologien, historien, romancier et sectaire, ce gentilhomme a parmi ses contemporains la taille d’un héros auquel manqua seulement ce bon sens politique qui sauva, par le génie d’Henri IV, la religion et la royauté, c’est-à-dire la France d’alors. […] On dirait une lave pleine de scories. — Aussi a-t-il effarouché le goût du xviie  siècle autant par ses témérités littéraires que par ses incartades politiques. […] Si le politique se trompa, l’homme a donc droit à nos respects.

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