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111. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Calvin, 1509-1564 » pp. -

Il substitue un ordre lumineux aux subtilités captieuses de la scolastique. […] Vray est que nous en avons plusieurs de dure cervelle et de col rebelle au ioug4, qui à toutes ocasions ne demandent que s’eslever et par tumultes dissiper et abolir tout ordre en l’Eglise, voire tant ieunes que vieux.

112. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Il a présenté dans un ordre parfait toutes les idées des anciens sur la rhétorique, et ses écrits sont en même temps des modèles d’éloquence. […] L’historien, pour rendre sa narration plus agréable, ne doit pas s’écarter de l’ordre chronologique. […] Cependant, pour y mettre quelque variété, on peut ne pas placer toujours ces accents dans le même ordre. […] Dans tous les ouvrages didactiques, l’ordre et la méthode sont essentiellement nécessaires. […] Seulement il déclare qu’il ne combattra pas davantage sous les ordres d’un chef qui l’a offensé.

113. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

L’inversion ou hyperbate est une figure qui transpose l’ordre grammatical de la construction de la phrase, pour empêcher la monotonie et donner plus de grâce au discours. […] Si l’ordre du destin nous sépare aujourd’hui, Pour vous servir encor, que je revive en lui ! […] vous n’envierez pas à Boufflers l’honneur d’approcher de vous dans l’ordre glorieux des défenseurs de l’État. […] Il continuait à donner ses ordres. […] Transposons les mots : accipiens sonitum pastor de vertice saxi, nous effaçons l’image ; l’ordre de la nature n’est plus imité.

114. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Toi, qu’annonce l’aurore, admirable flambeau, Astre toujours le même, astre toujours nouveau, Par quel ordre, ô soleil, viens-tu, du sein de l’onde, Nous rendre les rayons de ta clarté féconde ? […] Mais si ce même enfant à tes ordres docile, Doit être à tes desseins un instrument utile, Fais qu’au juste héritier le sceptre soit remis : Livre en mes faibles mains ses puissants ennemis ; Confonds dans ses conseils une reine cruellec ; Daigne, daigne, mon Dieu, sur Mathana et sur elle Répandre cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des Rois funeste avant-coureur. […] Elle est en effet la plus haute, la plus relevée qu’il soit possible de concevoir de la toute-puissance de Dieu, et de l’obéissance de la créature aux ordres du créateur. […] Les vents orageux sont vos Ministres, et le feu brûlant exécute vos ordres….

115. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

Si donc je vous parais digne de quelque éloge, pour avoir franchi les bornes de la retenue et du respect, par déférence aux ordres d’un ami, je vous supplie d’accorder à Septimius une place dans votre maison ; et croyez que vous aurez un homme de cœur et de probité. » Votre cœur doit fournir ce que vous avez à dire dans une lettre de remerciement. […] Vous m’avez accordé votre protection pour me faire Chevalier de l’Ordre ; j’en ai ressenti les effets quand j’ai été Duc. […] Vous porterez toute votre vie sur votre personne les signes glorieux de sa bonté (la Croix de l’Ordre de Saint-Lazare) ; mais je suis sûre qu’on les reconnaîtra encore mieux à vos actions.

116. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

On soupa, il y eut quelques tables où le rôti manqua, à cause de plusieurs dîners à quoi2 l’on ne s’était pas attendu ; cela saisit Vatel, il dit plusieurs fois : « Je suis perdu d’honneur ; voici un affront que je ne supporterai pas. » Il dit à Gourville : « La tête me tourne, il y a douze nuits que je n’ai dormi ; aidez-moi à donner des ordres » ; Gourville le soulagea en ce qu’il put. […] Ils avaient fait ici une manière d’entrée à mon fils ; Vaillant avait mis plus de quinze cents hommes sous les armes, tous fort bien habillés, un ruban neuf à la cravate ; ils vont en très-bon ordre nous attendre à une lieue des Rochers.

117. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE I. De la propriété des mots. » pp. 2-8

Ainsi, dans l’ordre physique, il y a quelque analogie entre le pied d’une montagne et le pied d’un animal, quoique ce soient deux choses bien différentes. […] Dans l’ordre moral, il y a de l’analogie entre un vaisseau que l’on fait voguer sur les ondes et une république qui est gouvernée par des hommes, entre le calme ou l’agitation de la mer et l’état paisible ou les troubles de l’âme, etc.

118. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

La même raison nous a conseillé d’adopter l’ordre chronologique pour le classement de nos textes, et de ne point les ranger d’après la distinction des genres. […] Allons, venez çà tous171, que je vous distribue mes ordres pour tantôt, et règle à chacun son emploi.. […] J’avais donné ordre qu’on ne me fît parler à personne ; mais cet ordre n’est pas pour vous, et vous êtes en droit de ne trouver jamais de porte fermée chez moi. […] D’autres découvertes précoces prouvèrent qu’en tout ordre de connaissances son regard avait une intuition divinatrice. […] Ce défaut d’attention vous fait maintenant confondre l’ordre des paroles ; mais si nous laissons vieillir et fortifier cette mauvaise habitude, quand vous viendrez à manier586, non plus les paroles, mais les choses mêmes, vous en troublerez tout l’ordre.

119. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre III. Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. »

De là, cette foule déjà prodigieuse et toujours croissante d’ouvrages, qui blessent à la fois l’ordre, la liaison des idées, les règles du langage et le coloris du style, et dont le moindre défaut est de ne rien ajouter à la masse générale des connaissances. […] Mais lorsqu’il se sera fait un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément de l’instant auquel il doit prendre la plume ; il sentira le point de maturité de la production de l’esprit ; il sera pressé de la faire éclore, il n’aura même que du plaisir à écrire.

120. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

D’autres découvertes précoces prouvèrent qu’en tout ordre de connaissances son regard avait une intuition divinatrice. […] Qu’on ne prétende pas de là néanmoins1 que les choses2 soient égales : car il y a cette extrême différence, que la violence n’a qu’un cours borné par l’ordre de Dieu, qui en conduit les effets à la gloire de la vérité qu’elle attaque ; au lieu que la vérité subsiste éternellement, et triomphe enfin de ses ennemis, parce qu’elle est éternelle et puissante comme Dieu3.

121. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

Lucrèce, écoutez-moi ; car vous n’oubliez pas Que je vous ai longtemps portée entre mes bras1 : Votre mère mourut quand vous veniez de naître ; Je vous donnai mon lait, sur l’ordre de mon maître2 ; Je ne vous quittai plus ; je bénis le destin, Lorsqu’il vous fit entrer au lit de Collatin ; C’est pourquoi laissez-moi parler. — Que vos esclaves Filent pour votre époux les robes laticlaves3 ; Je les ferai veiller jusqu’au chant de l’oiseau De qui la voix sacrée annonce un jour nouveau. […] Nous le pouvons. — D’un mot, créateurs ou fléaux, Nous allons faire l’ordre, ou faire le chaos. […] Elle aura tous les cœurs, si l’ordre recommence.

122. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

« Il fallait opposer à tant d’ennemis un homme d’un courage ferme et assuré, d’une capacité étendue, d’une expérience consommée ; qui soutînt la réputation, et qui ménageât les forces du royaume ; qui ne fît rien de superflu ; qui sût, selon les occasions, profiter de ses avantages ou se relever de ses pertes ; qui fût tantôt le bouclier, tantôt l’épée de son pays ; capable d’exécuter les ordres qu’il aurait reçus, et de prendre conseil de lui-même dans les rencontres. » On sent la différence de l’harmonie dans ces deux périodes. […] Quand l’image que nous nous formons d’un objet est claire et lumineuse dans notre esprit, elle doit nécessairement se montrer telle aux yeux du lecteur Réfléchir longtemps sur son sujet, le posséder pleinement ; arranger toutes ses pensées avec ordre, et les enchaîner si bien, qu’elles paraissent naître sans effort les unes des autres ; voilà le vrai moyen de mettre tout à la fois de l’ensemble et de la clarté dans son style. […] Le style est grave, quand il évite les saillies et les plaisanteries ; méthodique, lorsqu’il marche avec ordre, ne se permettant aucun écart ; précis, quand il rend les idées avec le moins de mots qu’il est possible ; ferme et énergique, quand la justesse des expressions répond à la solidité des pensées. […] Elles mettent de l’ordre dans les idées qu’on se forme des mots ; elles servent à démêler le vrai sens des paroles, à rendre raison du discours, et donnent de la précision et de la justesse… On voit tous les jours des personnes qui chantent agréablement, sans connaître les notes, les clés, ni les règles de la musique ; elles ont chanté pendant bien des années des sol et des fa, sans le savoir : faut-il pour cela qu’elles rejettent les secours qu’elles peuvent tirer de la musique, pour perfectionner leur talent ? […] En voici un exemple tiré de l’Oraison funèbre de Turenne a, par Mascaron : « Les dehors même de la guerre, le son des instruments, l’éclat des armes, l’ordre des troupes, le silence des soldats, l’ardeur de la mêlée, le commencement, les progrès et la consommation de la victoire, les cris différents des vaincus et des vainqueurs attaquent l’âme par tant d’endroits, qu’enlevée à tout ce qu’elle a de sagesse et de modération, elle ne connaît plus Dieu ni elle-même. » Périphrase.

123. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre III. Lettres missives. Genre épistolaire. »

Mais, pour une suite de lettres, à moins qu’ensemble elles ne composent un roman, il n’y a pas moyen ; pas plus que de faire rentrer les mélanges ou miscellanées dans un ordre quelconque nettement défini. […] Dans cet ordre, on a encore distingué les lettres familières proprement dites, où l’on parle de tout sans attacher beaucoup d’importance à rien ; les lettres galantes, où l’on enveloppe ce que l’on dit sous des compliments ingénieux et des formes d’une politesse recherchée ; les lettres de compliments et de félicitation, les lettres d’affaires, les lettres de demandes, de conseils, de reproches ou d’excuses, les lettres ou épîtres dédicatoires, dont le nom seul est une définition.

124. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

Mais j’ai reconnu qu’on avait trouvé avec raison dans votre œuvre plus de méthode, d’ordre, de netteté, de précision et d’esprit chrétien, que dans les œuvres de même nature destinées à servir de manuel. […] Ordre, distribution des matières, développements, exemples, questions bien posées, style varié : tout me plaît beaucoup.

125. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre III. Beautés de sentiment. »

Revenons donc à la vérité, à la nature, et l’ordre rentrera dans nos idées, et les mots diront ce qu’ils doivent dire. Nous ne serons obligés de recourir ni à des tournures bizarres, ni à des expressions nouvelles, parce que nous n’aurons jamais à rendre qu’une certaine suite d’idées, dans un ordre simple et lumineux ; et notre style sera clair, notre langage pur, parce que nos idées seront justes et nos sentiments vrais. […] Cette pièce qui renferme, au milieu de ses incorrections, des beautés du premier ordre, est d’un religieux nommé D. 

126. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Elle continue, malgré des beautés de premier ordre, dans Rodogune, princesse des Parthes (1646). […] Prenez entre vous l’ordre et du temps et du lieu ; Je m’y rendrai sur l’heure, et vais l’attendre. […] Pourquoi nous tourmenter de leurs ordres suprêmes ? […] Rousseau ne peut être placé que parmi les esprits du second ordre, parce qu’il manque absolument d’originalité : lui-même, du reste, ne se piquait point du mérite de l’invention. […] Saint-Marc Girardin, représente assez bien la société un peu confuse du dix-huitième siècle, confusion qui ne dérangeait pas l’ordre extérieur de la société, mais qui produisait des contrastes de mœurs et de caractères dignes de la comédie.

127. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Mignet sait allier le talent de composer et d’écrire, l’ordre, la gravité soutenue, le relief de l’expression, l’éclat de la forme, une tenue un peu puritaine, mais noble, et qui communique à tous ses écrits un caractère de longue durée. […] Il les font participer ainsi aux avantages de leur bienfaisante inégalité, qui se transforme bientôt pour tous en égalité d’un ordre supérieur.

128. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

L’ordre et la discipline militaire s’augmentent avec les armées. […] Voilà mon scrupule, Lucile : si c’est par hasard qu’ils observent des règles si invariables, qu’est-ce que l’ordre ? […] Le duc d’Enghien avait reçu, avec la nouvelle de la mort de Louis XIII, l’ordre de ne point hasarder la bataille. Le maréchal de L’Hospital, qui lui avait été donné pour le conseiller et pour le conduire, secondait par sa circonspection ces ordres timides. […] Il entra dans les ordres, mais ne remplit pas les fonctions du sacerdoce.

129. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

Les qualités qui lui conviennent sont : l’ordre, la clarté, la concision, et surtout la simplicité. […] Fille aimable du bienfait, tu te fais reconnaître à ton tour : tu ménages, dans l’ordre social, un doux échange de procédés et un commerce de tendres affections. […] Mais lorsqu’il se sera fait un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément de l’instant auquel il doit prendre la plume, il sentira le point de maturité de la production de l’esprit, il sera pressé de la faire éclore, il n’aura même que du plaisir à écrire ; les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel et facile, la chaleur naîtra de ce plaisir, se répandra partout, et donnera de la vie à chaque expression : tout s’animera de plus en plus ; le ton s’élèvera, les objets prendront de la couleur ; et le sentiment, se joignant à la lumière, l’augmentera, la portera plus loin, la fera passer de ce que l’on a dit à ce que l’on va dire, et le style deviendra intéressant et lumineux. […] Pour bien écrire, il faut bien posséder son sujet, ne point s’en écarter, c’est ce que l’académicien appelle sévérité du style ; bien choisir ses expressions conduit à la noblesse du style ; et l’absence du brillant, de l’équivoque et de la plaisanterie, constitue la gravité, et même la majesté du style ; et si l’on écrit comme on pense, le style aura de la vérité : Pour bien écrire, il faut donc posséder pleinement son sujet ; il faut y réfléchir assez pour avoir clairement l’ordre de ses pensées, et en former une suite, une chaîne continue, dont chaque point représente une idée ; et, lorsqu’on aura pris la plume, il faudra la conduire successivement sur ce premier trait, sans lui permettre de s’en écarter, sans l’appuyer trop inégalement, sans lui donner d’autre mouvement que celui qui sera déterminé par l’espace qu’elle doit parcourir. […] Mais ce qui rendra ce spectacle plus utile et plus agréable, ce sera la réflexion que vous ferez non seulement sur l’élévation et sur la chute des empires, mais encore sur les causes de leurs progrès et sur celles de leur décadence ; car le même Dieu qui a fait l’enchaînement de l’univers, et qui, tout puissant par lui-même, a voulu, pour établir l’ordre, que les parties d’un si grand tout dépendissent les unes des autres ; ce même Dieu a voulu aussi que le cours des choses humaines eût sa suite et ses proportions : je veux dire que les hommes et les nations ont eu des qualités proportionnées à l’élévation à laquelle ils étaient destinés ; et qu’à la réserve de certains coups extraordinaires où Dieu voulait que sa main parût toute seule, il n’est point arrivé de grand changement qui n’ait eu ses causes dans les siècles précédents.

130. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

J’avais donné ordre qu’on ne me fît parler personne562; mais cet ordre n’est pas pour vous, et vous êtes en droit de ne trouver jamais de porte fermée chez moi. […] Venez çà tous, que je vous distribue mes ordres pour tantôt, et règle à chacun son emploi. […] Mais il fut prié d’arrêter un moment, jusqu’à ce qu’on eût parcouru le nom des coupables qu’on avait ordre d’arrêter. […] Les génies de premier ordre ne méprisent point ce qui est au-dessous d’eux, tandis que les autres méprisent même ce qui est au-dessus. […] A cet ordre tout obéit, les gardes s’en vont, et Brissac se colle derrière un pilier.

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