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38. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606

Les quatre grands sapins, derrière la maison, recevaient de temps à autre de si rudes coups qu’ils semblaient prendre l’épouvante et poussaient comme des hourras de terreur à faire trembler. […] Jamais ce parfum qui circule dans tous les appartements d’une maison pieuse et heureuse ne m’a si bien enveloppé. […] Le salut du matin qui renouvelle en quelque sorte le plaisir de la première arrivée ; le déjeuner, repas dans lequel on fête immédiatement le bonheur de s’être retrouvés ; la promenade qui suit, sorte de salut et d’adoration que nous allons rendre à la nature ; notre rentrée et notre clôture dans une chambre toute lambrissée à l’antique, donnant sur la mer, inaccessible au bruit du ménage, en un mot, vrai sanctuaire du travail ; le dîner qui nous est annoncé, non par le son de la cloche qui rappelle trop le collége ou la grande maison, mais par une voix douce ; la gaieté, les vives plaisanteries, les causeries ondoyantes qui flottent sans cesse durant le repas ; le feu pétillant de branches sèches autour duquel nous pressons nos chaises ; les douces choses qui se disent à la chaleur de la flamme qui bruit tandis que nous causons ; et, s’il fait soleil, la promenade au bord de la mer qui voit venir à elle une mère, son enfant dans les bras ; les lèvres roses de la petite fille qui parlent en même temps que les flots ; quelquefois les larmes qu’elle verse, et les cris de sa douleur enfantine sur le rivage de la mer ; nos pensées à nous, en considérant la mère et l’enfant qui se sourient, ou l’enfant qui pleure et la mère qui tâche de l’apaiser avec la douceur de ses caresses et de sa voix ; l’Océan qui va toujours roulant son train de vagues et de bruits ; les branches mortes que nous coupons en nous en allant çà et là dans le taillis, pour allumer au retour un feu prompt et vif ; ce petit travail de bûcheron qui nous rapproche de la nature et nous rappelle l’ardeur singulière de M.

39. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

d’une ou de plusieurs maisons : je lui ajouterai, ou je leur ajouterai un pavillon. […] On dira d’une maison, de plusieurs livres : je lui dois le rétablissement de ma santé : je leur dois mon instruction. […] On aurait pu éviter cette faute, en disant : les murs de ces réservoirs se trouvent adossés aux gros murs de la maison, et n’ont que cinq pouces d’épaisseur. […] Mais je dirai : la maison que j’ai vu bâtir, menace ruine : vu, parce que le pronom que est régi par l’infinitif bâtir, puisqu’on peut fort bien dire, j’ai vu bâtir la maison ; au lieu qu’on ne pourrait pas dire : j’ai vu la maison bâtir. […] C’est ce qui a lieu dans tous les cas, où le participe de faire est suivi d’un infinitif ; comme la maison que j’ai fait bâtir les terres que j’ai fait labourer ; les soldats qu’on a fait marcher.

40. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Principaux homonymes. » pp. 63-65

Hospice, n. m. maison de refuge. […] Hôtel, n. m. grande maison.

41. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Bourdaloue 1632-1704 » pp. 89-93

L’athée L’athée croit qu’un État ne peut être bien gouverné que par la sagesse et le conseil d’un prince ; il croit qu’une maison ne peut subsister sans la vigilance et l’économie d’un père de famille ; il croit qu’un vaisseau ne peut être bien conduit sans l’attention et l’habileté d’un pilote ; et quand il voit ce vaisseau voguer en pleine mer, cette famille bien réglée, ce royaume dans l’orde et dans la paix, il conclut, sans hésiter, qu’il y a un esprit, une intelligence qui y président. […] La Flèche, ou quelque autre maison qu’il plaise au supérieur sera le lieu de mon repos.

42. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

J’aime les maisons où je puis me tirer d’affaire avec mon esprit de tous les jours. […] Les désirs changent d’objets : ce qu’on aimait, on ne l’aime plus ; on était libre avec les lois, on veut être libre contre elles : chaque citoyen est comme un esclave échappé de la maison de son maître ; ce qui était maxime, on l’appelle rigueur ; ce qui était règle, on l’appelle gêne ; ce qui était attention, on l’appelle crainte. […] Pourtant j’avoue que cet ouvrage a pensé me tuer1 J’entends quelques frelons qui bourdonnent autour de moi ; mais si les abeilles y cueillent un peu de miel, cela me suffit, et je me résigne au destin de tous les gens modérés, que le grand Cosme de Médicis comparait à ceux qui habitent le second étage des maisons : ils sont incommodés par le bruit d’en haut, et par la fumée d’en bas2. […] Rapprochez le passage de La Bruyère sur le Bibliomane : « Mais quand il ajoute que les livres en apprennent plus que les voyages, et qu’il m’a fait comprendre par ses discours qu’il a une bibliothèque, je souhaite de la voir ; je vais trouver cet homme, qui me reçoit dans une maison où dès l’escalier je tombe en faiblesse d’une odeur de maroquin noir dont ses livres sont tous couverts.

43. (1867) Rhétorique nouvelle « Introduction » pp. 2-33

Je plaidais pour un paysan accusé d’avoir volontairement mis le feu à sa maison. […] Enfin, l’incendie avait gagné les maisons voisines et dévoré le tiers du village. […] vous avez devant vous un jury composé de bourgeois et de paysans, pour qui un attentat à la propriété est le plus grand des crimes, que le seul mot d’incendie fait frémir pour leurs maisons, leurs récoltes, leurs troupeaux, et, au lieu de vous présenter avec le calme de la confiance, au lieu de dire : Messieurs, le hasard ne pouvait m’offrir pour mon début une affaire plus simple, où l’innocence de l’accusé éclatât plus manifestement et fût plus facile à démontrer, — vous allez parler de votre âge, de votre inexpérience, de la difficulté du procès ; vous allez appeler sur vous l’indulgence de ces braves gens, résolus d’avance à punir, je ne dirai pas le crime, mais l’ombre du crime d’incendie, comme si vous doutiez de la bonté de votre cause, comme si elle était déjà perdue à vos yeux et désespérée !

44. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Prosper Mérimée Né en 1803 » pp. 286-290

Ils rentrèrent en silence dans leur maison ; Orso monta dans sa chambre. […] Enfin il se leva, ferma la cassette, et sortit précipitamment de sa maison, courant la campagne, et marchant devant lui sans savoir où il allait1.

45. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86

Nous employons l’adjectif, pour exprimer la qualité de cette chose ou de cette personne : = Esprit vaste ; vertu rare ; maison commode ; jardin agréable ; César victorieux ; Cicéron éloquent. Ici, esprit, vertu, maison, jardin, César, Cicéron, sont des noms substantifs. […] Il est aussi féminin, lorsqu’il signifie le tableau attaché à la maison d’un marchand, d’un cabaretier, etc. = loger à une telle enseigne. […] Tels sont : le vrai, le nécessaire, le beau, le sublime, le savoir, le boire, le manger, le devant de la maison, le dessus de la porte, le pourquoi, le comment, etc. […] Il prend être, quand il signifie être d’accord : = ils sont convenus du prix de cette maison.

46. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IV. Du Beau et des Plaisirs du Goût. »

Les appartements d’une maison exigent de la régularité dans leur distribution, pour la commodité de ceux qui l’habitent ; mais un jardin, qui ne doit être que beau, remplirait bien mal son objet s’il avait la méthodique uniformité d’une maison.

47. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

Que de maisons saintes dotées ! […] Poussé d’un zèle saint, il sort, comme un autre Abraham, de sa terre et de la maison de ses pères ; il s’arrache à toutes les délices du trône, et, à la tête de ses plus vaillants sujets, il vole venger la gloire de Jésus-Christ outragée par des barbares, qui foulaient encore aux pieds une partie des lieux saints de la Palestine et menaçaient d’envahir le reste, que la valeur des Français venait de conquérir depuis peu.

48. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

49. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Nous mettrions plutôt le feu à la maison, si c’était possible, pour avoir à la rebâtir. […] quel plaisir de ne se sentir pas tiraillé, au milieu de ces enivrantes études, par l’affaire qui vous rappelle à la maison, de ne pas porter au fond de l’âme l’idée importune de l’ennui qui vous a donné rendez-vous pour ce soir ou pour demain, et qui ne sera, hélas ! […] Cicéron se soumettant avec une froide raison à la nécessité et finissant obscurément sa vie dans sa maison de Tusculum jouerait dans l’histoire un triste rôle.

50. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

L’ordre28 de la maison de Bourguoigne en feut extraict. […] Quelquefois ils s’entredonnoyent du laict ou vin, et s’entrecommuniquoyent les autres vivres qu’ilz avoyent apportez de la maison. […] Voyant ce tumulte, je demande si l’hoste de la maison n’estoit point là-dedans. […] Tout est à vous, Messieurs, qui nous tenez le pied sur la gorge et qui remplissez nos maisons de garnisons. […] c’est bien pis : tu l’as chassé de sa ville, de sa maison, de son lit.

51. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

Afin de soulager son pauvre père déjà avancé en âge et chargé de famille, un petit villageois des environs de Philipsbourg, ayant à, peine atteint sa onzième année, quitta la maison paternelle et s’engagea, en qualité de trompette, dans le régiment de Furstemberg. […] il ne verra plus ni sa femme, ni ses amis, ni ses enfants, ni sa maison hospitalière. […] Vous prétendez peut-être me déguiser vos vols et vos rapines, en les convertissant en de superbes ameublements dont vous ornez vos maisons. […] Malheur à vous qui bâtissez vos maisons du sang du peuple ! […] Il est ordinaire d’y rencontrer fréquemment des traits pareils à ceux-ci Écoutez, maison de Jacob, et vous tous qui êtes restés de la maison d’Israël ; vous que je porte dans mon sein, que je renferme dans mes entrailles ; je vous porterai moi-même encore jusqu’à la vieillesse, je vous porterai jusqu’à l’âge le plus avancé.

52. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

Imaginez-vous que des dames m’ont proposé d’aller dans une maison qui regarde droit dans l’Arsenal, pour voir revenir notre pauvre ami. […] Il n’y a point d’endroit, point de lieu, ni dans la maison, ni dans l’église, ni dans le pays, ni dans le jardin, où je ne vous ai vue ; il n’y en a point qui ne me fasse souvenir de quelque chose ; de quelque manière que ce soit, cela me perce le cœur : je vous vois, vous m’êtes présente ; je pense et repense à tout ; ma tête et mon esprit se creusent ; mais j’ai beau tourner, j’ai beau chercher, cette chère enfant que j’aime avec tant de passion est à deux cents lieues de moi, je ne l’ai plus. […] Il était surtout attaché à la maison de madame de Sévigné, qui lui fit quelquefois l’honneur de lui céder la plume lorsqu’elle écrivait à son cousin.

53. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

9° Le nom du maitre de la maison se prend aussi pour la maison qu’il habite. […] Déjà la maison d’Ucalégon est tout en flammes. […] On appelait aussi fana les maisons consacrées par les pontifes. […] Diversoria nota sunt petenda. — Hospitium, hospice, maison où les étrangers sont reçus. […] Lar est un mot étrusque ; il se prend pour la maison même.

54. (1854) Éléments de rhétorique française

Dans notre maison ? […] On apercevait encore, au haut de la ville, une maison entourée par les flammes : c’était l’hôpital des fous. […] Il revint pourtant, établit l’une des pompes en face de la première maison qui brûlait sur le port, et l’autre vis-à-vis de celle qui brûlait au milieu de la rue. […] Les habitants d’Ancône avaient montré si peu d’intérêt pour cette maison, que les matelots anglais, ne la croyant point habitée, avaient ramené leurs pompes vers le port. […] Lord Nelvil demanda si vivement quelle était cette maison, qu’un homme enfin lui répondit que c’était l’hôpital des fous.

55. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des arguments » pp. 306-

. — Il l’aurait frappé dans sa maison. […] Avait-il des intelligences dans la maison de la victime ?

56. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

Je vous félicite, Monsieur l’Abbé, d’avoir publié ce travail consciencieux qui mérite une place distinguée parmi les livres, classiques édités de nos jours, et je ne puis que vous souhaiter de nombreux lecteurs dans les maisons d’enseignement ainsi que parmi les gens du monde amateurs de bonne littérature. […] Aussi désiré-je vivement le voir introduire comme livre classique dans notre maison ; il serait à la fois agréable pour les professeurs et très utile pour les élèves.

57. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres » pp. 339-364

Quand il me prie, ou plutôt quand il m’oblige de vous le recommander comme un homme digne d’entrer dans la maison et dans la confidence d’un Prince, qui ne choisit que des gens de mérite ; quand il se persuade que vous voulez bien m’honorer d’une amitié intime, il s’imagine certainement que je peux plus que je ne le crois moi-même. […] Si donc je vous parais digne de quelque éloge, pour avoir franchi les bornes de la retenue et du respect, par déférence aux ordres d’un ami, je vous supplie d’accorder à Septimius une place dans votre maison ; et croyez que vous aurez un homme de cœur et de probité. » Votre cœur doit fournir ce que vous avez à dire dans une lettre de remerciement. […] Je ne vous en fais pas non plus sur les preuves que vous avez données de bravoure et d’intrépidité : ce sont des vertus héréditaires dans votre maison.

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