Nos pères, en consacrant cette expression, avaient compris et témoigné que de toutes les études qui peuvent occuper la jeunesse, de toutes les gymnastiques intellectuelles, celle-ci est la plus puissante pour développer en même temps et à un égal degré les trois facultés essentielles de l’esprit humain. […] « Connaître, a dit madame de Staël, sert beaucoup pour inventer. » Et Buffon : « L’esprit humain ne produit qu’après avoir été fécondé par l’expérience et la méditation ; ses connaissances sont les germes de ses productions. » Une nouvelle science acquise est une somme de pensées ajoutées à celles que l’on possédait déjà. […] Le mot de Buffon : « La méditation féconde l’esprit humain ; » et celui de Rousseau : « L’habitude de réfléchir ouvre l’entendement, » nous conduisent au troisième élément de l’invention, la méditation.
de l’élocution Voici une nouvelle preuve de l’infirmité de la parole humaine, un nouvel exemple de la nécessité de diviser dans le langage des choses indivisibles de leur nature. […] « Un beau style, répond admirablement Buffon, n’est tel en effet que par le nombre infini des vérités qu’il présente ; toutes les beautés intellectuelles qui s’y trouvent, tous les rapports dont il est composé sont autant de vérités aussi utiles et peut-être plus précieuses pour l’esprit humain que celles qui peuvent faire le fond du sujet. » Secondement. […] Le ton du philosophe pourra devenir sublime toutes les fois qu’il parlera des lois de la nature, de l’être en général, de l’espace, de la matière, du mouvement et du temps, de l’âme, de l’esprit humain, des sentiments, des passions ; dans le reste, il suffira qu’il soit noble et élevé.
On peut dire d’eux qu’ils sont durs pour la nature humaine. […] La Rochefoucauld est, par excellence, le contempteur de la nature humaine. […] Célimène la coquette spirituelle et sans cœur, Arsinoé la prude, sont aussi des caractères humains. […] La connaissance du cœur humain importe d’abord ; c’est d’elle qu’on tire les arguments dont les autres sont touchés. […] pour l’humaine faiblesse Les dieux qui les ont faits sont des dieux indulgents.
L’orateur se demande ensuite : « D’où sont sortis ces effets surprenans d’une éloquence plus qu’humaine ? […] Ses partisans se sont érigés en précepteurs du genre humain.
Crispin rival de son maître, et le Diable boiteux (1707) furent les premiers essais où se revéla sa gaieté spirituelle, son génie inventif, sa connaissance du cœur humain, et sa verve ingénieuse, qui peindra les préjugés ou les ridicules moins pour les corriger que pour s’en égayer. […] Son chef-d’œuvre fut Gil Blas (1715), où des peintures expressives nous représentent toutes les conditions de la vie et de la nature humaine.
C’est une des vieilles maladies du genre humain, et qui presque a commencé avec le monde. […] Avouons donc encore une fois la corruption humaine et le vice de notre origine. […] Le beau ne perdrait rien de son prix, quand il serait commun à tout le genre humain : il en serait plus estimable. […] Aucun n’a parlé aux passions un langage plus propre à les captiver et à les soumettre : aucun n’a mieux connu le cœur humain et ne l’a peint avec plus d’éloquence. […] L’appareil qui l’environne est funeste et lugubre ; et souvent le conquérant lui-même, s’il est humain, est forcé de verser des larmes sur ses propres victoires.
Il ne cherche pas la source cachée des sentiments humains, il n’affiche pas de grands principes de morale, et évite tout appareil de pédantisme ; il s’attache seulement à l’aspect et à la physionomie extérieure, en quelque sorte, des passions et plus encore des défauts et des travers humains. […] La Fontaine fait repasser devant nos yeux les cent actes divers de cette ample comédie humaine à laquelle il assiste lui-même en spectateur curieux. […] 4º De tout temps d’ailleurs l’esprit humain s’est plu à présenter sous forme allégorique ses réflexions morales : apologue des Membres et de l’Estomac dans Tite-Live…, etc. Les divers genres littéraires sont-ils autre chose que des manifestations naturelles de la pensée humaine ? […] M. de La Fontaine, ma chère Fille, est encore autre chose que grand fabuliste ; il ne faut pas oublier en lui le moraliste qui connaît le cœur humain.
Aucun n’a parlé aux passions un langage plus propre à les captiver et à les soumettre ; aucun n’a mieux connu le cœur humain et ne l’a peint avec plus d’éloquence. […] Voyons-nous des mêmes yeux, mes frères, la vicissitude des choses humaines ?
Les partis se suivent, se poussent à l’échafaud, jusqu’au terme que Dieu a marqué aux passions humaines ; et de ce chaos sanglant sort tout à coup un génie extraordinaire qui saisit cette société agitée, l’arrête, lui donne à la fois l’ordre, la gloire, réalise le plus vrai de ses besoins, l’égalité civile, ajourne la liberté qui l’eût gêné dans sa marche, et court porter à travers le monde les vérités puissantes de la révolution française. […] Il tombe enfin, laissant le monde rempli de ses œuvres, l’esprit humain plein de son image, et le plus actif des mortels va mourir, mourir d’inaction, dans une île du grand Océan !
Ses œuvres sont une encyclopédie qui embrasse la philosophie, la politique, l’histoire, la poésie, l’éloquence et les arts, l’antiquité et les temps modernes, la littérature étrangère et contemporaine, en un mot toutes les formes de l’esprit humain, depuis le cèdre jusqu’à l’hysope. […] Et ce moi 9 humain du défunt qui jouirait tant s’il entendait, où est-il ?
« Un charme d’élocution continuel, dit-il, en parlant de Massillon, une harmonie enchanteresse, un choix de mots qui vont tous au cœur ou qui parlent à l’imagination ; un assemblage de force et de douceur, de dignité et de grâce, de sévérité et d’onction ; une intarissable fécondité de moyens se fortifiant tous les uns par les autres ; une surprenante richesse de développements ; un art de pénétrer dans les plus secrets replis du cœur humain ; de l’effrayer et de le consoler tour à tour ; de tonner dans les consciences et de les rassurer ; de tempérer ce que l’évangile a d’austère par tout ce que la pratique des vertus a de plus attrayant : c’est à ces traits que tous les juges éclairés ont reconnu dans Massillon un homme du très petit nombre de ceux que la nature fit éloquents ». […] D’où vient donc qu’il n’a plus connu de Dieu ; que le crime lui a paru des polices humaines ; l’avenir, une chimère ; l’âme, un souffle qui s’éteint avec le corps ? […] D’où a pu venir au genre humain cette idée étrange d’immortalité ?
à devenir humain, où tout ce qui est puissant écrase tout ce qui est faible ? […] Dans ces temps d’opprobre, seule elle conserva la dignité de la nature humaine : elle apprenait à vivre ; elle apprenait à mourir : et tandis que la tyrannie dégradait les âmes, elle les relevait avec plus de force et de grandeur. […] Marc-Aurèle, quand Dieu te met à la tête du genre humain, il t’associe pour une partie au gouvernement du monde.
Ne restons pas non plus étrangers aux merveilles de l’industrie moderne, aux prodigieuses découvertes qui agrandissent chaque jour le domaine de la science, et tendent à transformer les rapports des hommes entre eux ; visitons les ateliers, les manufactures ; cherchons à nous faire expliquer les procédés et les machines qui ont centuplé la puissance humaine : toutes ces connaissances, en satisfaisant notre curiosité, ouvriront à notre imagination des perspectives sans bornes. […] Le talent imite, rassemble ; il peut être vif, brillant, étendu, fin, spirituel, élevé même ; mais il ne dépasse jamais certaines bornes Me la condition humaine. […] Il dépasse les forces de la puissance humaine ordinaire, et semble entrer en communication avec le ciel : c’est pour cela que ses productions atteignent l’idéal, et nous transportent d’admiration.
Ce bien, ce beau, dont les faibles images me ravissent encore sous la forme imparfaite de nos vertus, de notre science, de notre sagesse humaine, il le réduit à un sec intérêt. […] Triste sort des choses humaines ! […] Cicéron n’a pas sauvé, il est vrai, les vieilles institutions, et je crois bien qu’aucune force humaine ne les aurait sauvées.
Les deux rimes adore et encore ont fourni à Racine 34 vers ; Les deux rimes humains et mains, id. […] On dit, et sans horreur je ne puis le redire, Qu’aujourd’hui par votre ordre Iphigénie expire ; Que vous-même, étouffant tout sentiment humain, Vous l’allez à Calchas livrer de votre main. […] Prenez garde, Seigneur : vos invincibles mains Ont de monstres sans nombre affranchi les humains ; Mais tout n’est pas détruit, et vous en laissez vivre Un... […] Au bruit de votre mort justement éplorée, Du reste des humains je vivais séparée, Et de mes tristes jours n’attendais que la fin, Quand tout-à-coup, madame, un prophète divin : « C’est pleurer trop longtemps une mort qui t’abuse, Lève-toi, m’a-t-il dit, prends ton chemin vers Suse ; Là tu verras d’Esther la pompe et les honneurs, Et sur le trône assis le sujet de tes pleurs. » (Racine, Esther, acte I, sc. 1.) […] Il excellera à rendre, dans des termes de la plus irréprochable convenance, les mouvements et les transports les plus passionnés, et enfin semblera avoir trouvé le secret d’exprimer tout ce qu’il y a de plus délicat, de plus tendre, de plus aimant dans le cœur humain, et spécialement dans le cœur de la femme, depuis la jeune fille jusqu’à la mère, depuis Iphigénie jusqu’à Andromaque, en passant par Monime, Bérénice, Hermione et Phèdre.
Quel prodigieux véhicule de toutes les conceptions de l’esprit humain ! […] C’est une figure dont l’usage est fort étendu, et dont le fondement se trouve établi profondément dans la nature humaine. […] Les débats des assemblées populaires ouvrent un vaste champ à ce genre d’éloquence, qui prend sa source dans les passions humaines. […] Il fut homme de bien, et réunit a une belle âme une connaissance profonde du cœur humain ; il avait étudié avec soin le droit public et les ressorts des gouvernements constitutionnels. […] Aucune étude n’est plus nécessaire, pour ce dessein, que celle de la vie et du cœur humain.
Rousseau, mais qui témoignaient de son zèle pour le perfectionnement moral de la société humaine. […] Quand j’étais loin de ma patrie, je soupirais après des biens que je n’y avais pas ; et cependant vous me faisiez connaître les biens sans nombre que vous avez répandus sur toute la terre, qui est la patrie du genre humain.
. — T ne se prononce pas à la fin de ces mots, respect, aspect, même quand le mot suivant commence par une voyelle ou une h muette ; ainsi, prononcez respect humain, comme s’il y avait respec humain.
Les années finissent si tôt, et les prospérités humaines valent si peu, qu’elles ne méritent pas nos premiers vœux, ni notre principale attention. […] Il ôte aux uns la volonté, aux autres les moyens de nuire ; et, profitant de toutes ces conjonctures importantes, qui préparent les grands et glorieux événements, il ne laisse rien à la fortune de ce que le conseil et la prudence humaine lui peuvent ôter.
Sa morale est douce et humaine. […] O sottise humaine !