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71. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre IV. Des Ouvrages Didactiques. »

On verra bientôt que les Grecs, les Latins, et les écrivains de notre nation l’ont employé avec le plus grand succès, pour traiter toutes sortes de matières. […] Tous les ouvrages didactiques qui nous restent des Grecs, sont excellents, et méritent qu’on en fasse l’étude la plus sérieuse. […] Longin, né à Athènes dans le troisième siècle de l’ère chrétienne, avait composé en grec des Remarques critiques sur les anciens auteurs, et d’autres ouvrages de philosophie et de littérature.

72. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Amyot, 1513-1593 » pp. -

Amyot 1513-1593 [Notice] Né à Melun, de parents très-pauvres, qui, chaque semaine, lui envoyaient son pain au collége de Montaigu, où il fut réduit à servir de domestique à de riches écoliers, et à travailler, dit-on, la nuit, à la lueur de charbons embrasés, Amyot devint maître ès-arts à l’âge de dix-neuf ans, et dut à la protection de Jacques Colin, lecteur du roi, une chaire de grec à l’université de Bourges. […] Ronsard lui-même en prit ombrage. « Les beaux dicts des Grecs et Romains, rémémorés par le doux Plutarchus », mirent en oubli les fades romans de chevalerie que lisait encore la cour dissolue des Valois. […] Ce fut une découverte même pour les lettrés ; car si le latin était alors très-répandu, le grec ne comptait encore que de rares interprètes dans le cercle des doctes.

73. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Courier 1773-1825 [Notice] Helléniste et écrivain politique, Paul-Louis Courier fut avant 1815 un officier d’artillerie, peu soucieux de gloire militaire, peu discipliné, assez récalcitrant, et plus passionné pour l’étude du grec que pour son métier de soldat. […] C’était, comme vous voyez, un Cupidon dérobant les armes d’Hercule, morceau d’un travail exquis et grec, si je ne me trompe. […] Allusion au célèbre passage du chant V de l’Iliade, où Diomède blesse à la main Vénus accourue au secours de son fils Enée, poursuivi par le héros grec.

74. (1854) Éléments de rhétorique française

Les Grecs faisaient honneur de cette invention aux Phéniciens, de qui ils l’avaient reçue. […] La langue grecque est de toutes les langues celle où l’on en rencontre le plus grand nombre, parce que les Grecs étaient le peuple chez lequel l’intelligence était parvenue au plus haut degré de culture. […] A peine resta-t-il quelques vestiges de la langue grecque, qu’on avait si longtemps parlée à Marseille. […] L’ensemble se nomme syllogisme, mot tiré du grec qui signifie proposition déduite. […] Cette espéce d’argument s’appelle sorite d’un mot grec qui signifie accumulation.

75. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Les Grecs et les Latins ont suivi cet usage, que nous avons banni de notre théâtre, parce qu’il n’est pas dans la nature. […] Brumoi s’est contenté, dans son Théâtre des Grecs, de donner une analyse de ses pièces. […] L’art dramatique a eu chez nous, comme chez les Grecs, des commencemens informes et grossiers. […] Les Grecs demandoient à ce prince le jeune Astyanax pour le faire périr. […] Si les Grecs et les Romains n’en ont point fait usage, c’est parce que ces républicains aimoient leur liberté jusqu’à l’excès.

76. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

Les belles rimes, par exemple, qui ont un si bon effet dans la poésie moderne, et qui flattent si agréablement l’oreille dans les langues française, italienne, espagnole, allemande, anglaise, sont choquantes dans les vers grecs et dans les vers latins ; et, de même, la mesure des vers grecs et des vers latins , qui dépend de la quantité des syllabes, n’aurait aucune grâce dans la poésie moderne. […] La première de ces méthodes fut celle des Grecs et des Latins, dont les Grecs furent les modèles ; la seconde est la nôtre, et celle de la plupart des nations modernes. […] Nous avons dit précédemment que notre vers est syllabique ou rythmique, c’est-à-dire qu’il compte les syllabes, sans égard à leur quantité et non pas métrique ou basé sur une combinaison de syllabes longues et brèves, comme en grec et en latin. […] Cette suppression, en usage chez les Grecs et les Latins, s’est conservée dans la langue française. […] Nos anciens poètes et surtout Ronsard, voulant imiter le grec et le latin, ont souvent transgressé la loi du repos final.

77. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23

Les premiers rhéteurs grecs, les sophistes, purent donc, sans mentir à l’étymologie, renfermer dans l’art de parler toutes les règles de l’art d’écrire. […] Les Romains s’aperçurent bien vite de ce ridicule : moins artistes que les Grecs, ils méprisèrent dans l’enseignement tout ce qui ne leur paraissait que jeux d’imagination et amusements de vaincus ; plus pratiques surtout et plus positifs, ils ne voulurent s’occuper que de la partie de la rhétorique à laquelle les institutions démocratiques donnaient une importance réelle dans la vie active et publique. […] Mais les choses se sont modifiées dans les âges modernes ; et même en obéissant à l’idée romaine, au principe d’utilité positive et pratique, il est nécessaire de revenir aujourd’hui à cette universalité de préceptes applicables à tous les genres littéraires, dont les Grecs avaient donné l’exemple, et que la plupart des rhéteurs ont en tort d’abandonner pour se borner, à l’exemple des Romains, aux règles de l’éloquence.

78. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIII. Genre oratoire, ou éloquence. »

Principaux orateurs chrétiens : Pères grecs. […] Principaux orateurs politiques : Grecs. […] Orateurs célèbres du barreau : Grecs.

79. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

Les meilleurs orateurs et les meilleurs poètes modernes ont puisé sans scrupule dans les poètes et dans les orateurs grecs et latins. […] Ce qu’il y a de plus profitable peut-être, selon l’avis de beaucoup de personnes, dit Pline le Jeune, c’est de traduire du grec en latin et du latin en grec.

80. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Mais leurs styles sont différents, suivant leur génie particulier et le goût de leur siècle… Les ouvrages des Pères grecs sont également solides et agréables. […] Chez les Grecs, on faisait publiquement l’éloge des grands hommes, qui avaient rendu quelque service important à la patrie. Ces cérémonies étaient solennelles, et attiraient un grand concours de peuples : c’est là l’origine du mot Panégyrique, qui signifie en grec toute Assemblée. […] On croit communément que les Grecs commencèrent à le faire après la bataille de Marathon, donnée l’an 490 avant Jésus-Christ. […] Cette traduction est très estimée, ainsi que celle de tous les ouvrages de l’orateur grec par l’abbé Auger.

81. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Dans Télémaque, Fénelon fait tenir à Philoctète un discours où, en rassemblant mille circonstances, il prouve la cruauté des Grecs à son égard : Les Grecs, en partant, me laissèrent quelques provisions, mais elles durèrent peu. […] car ce fut pendant mon sommeil que les Grecs partirent. […] On croit communément que les Grecs commencèrent à user de ces éloges après la bataille de Marathon, vers 490 avant J. […] Chez les Grecs, Périclès fut comme le fondateur de cette éloquence ; Isocrate, un peu plus tard, tint une école de rhétorique qui fut très suivie, et compta parmi ses élèves Eschine et Démosthène ; ce dernier est sans contredit le plus grand orateur qu’aient eu les Grecs. […] Mais ce sont surtout les historiens grecs et romains qui nous en donnent de nombreux exemples.

82. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre III. Idée de l’Éloquence des Saints-Pères. »

Une supériorité de génie, une manière énergique dans sa composition, des mouvements impétueux, un style toujours noble, persuadèrent enfin aux sophistes grecs que les chrétiens avaient leur Platon et leur Démosthène. […] Les orateurs de l’église latine sont en général inférieurs à ceux de l’église grecque.

83. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Phèdre, né dans la Thrace, affranchi d’Auguste, et imitateur d’Ésope, est bien plus orné, plus fleuri que le fabuliste grec. […] Daphnis, dit-on, berger de cette contrée, fut le premier poète bucoliste, qui se rendit célèbre parmi les Grecs. […] Longepierre publia vers la fin du 17e siècle une traduction de ces trois poètes grecs. […] Chabanon nous a donné une traduction en prose des idylles de Théocrite, avec quelques imitations en vers de ce poète grec. […] -C., fut le plus célèbre des lyriques grecs par la grandeur des idées, la beauté des images, les écarts et les transports fougueux de l’enthousiasme.

84. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

1° Le Syllogisme Du grec Syllogismos, réunion de jugements. […] 2° L’Enthymème Du grec En thymô, dans l’esprit. […] 3° Le Dilemme Du grec dis, deux fois, et lambanô, prendre ; prendre des deux côtés. […] 7° Le Sorite Du grec Sôros, monceau. […] Va faire chez tes Grecs admirer ta fureur, Va, je la désavoue, et tu me fais horreur.

85. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Nous mentionnerons, chez les Grecs, Hésiode, qui nous a laissé les Travaux et les Jours et la Théogonie, et Aratus, auteur des Phénomènes célestes ; chez les Latins, Lucrèce, Virgile et Horace ; enfin, chez les modernes, Vida, Boileau, Dufresnoy, le Père Rapin, le cardinal de Polignac, Sanlecque, les Pères Vannière, Brumoi et Doissin, Louis Racine, le Père Boscovich, Pope, auteur de l’Essai sur l’homme et de l’Essai sur la critique, Rosset, Delille, Chênedollé. […] Les iambes, chez les Grecs et chez les Latins, étaient ordinairement d’usage dans le style mordant de la satire : Archilochum proprio rabies armavit iambo. […] Nous n’avons point d’épîtres des Grecs : nous ne savons même pas si ce genre était cultivé chez eux. […] Celui qui passe pour avoir été l’inventeur de la fable chez les Grecs est Hésiode, né à Cumes, en Éolie, province de l’Asie-Mineure, mais élevé à Ascrée, en Béotie, et qui florissait l’an 944 avant J. […] On attribue à Stésichore, poète lyrique, grec, né en Sicile, dans le vie  siècle avant l’ère chrétienne, l’apologue de l’Homme et du Cheval que Phèdre a imité, Après ces auteurs, nous citerons comme ayant excellé dans la fable, Ésope et Babrius chez les Grecs, Phèdre à Rome, et chez nous, La Fontaine, Lamotte, Florian, Aubert, Bailly, etc.

86. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

L’Énigme et le logogriphe se nomment en latin gryphus et logogryphus ; mots qui viennent du grec. […] Ce sont deux vers latins, dont l’auteur, nommé Bourbon, était professeur d’éloquence grecque au Collège Royal et fut ensuite de l’Académie française. […] L’Épithalame, mot qui vient du grec, et qui signifie chant nuptial, est un petit poème fait à l’occasion d’un mariage. […] -C., et des ouvrages duquel il ne nous est parvenu que quelques petits fragments, passe pour avoir été chez, les Grecs l’inventeur de l’épithalame.

87. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

On peut critiquer Homère avec beaucoup de profondeur et de justesse sans posséder son génie et sans savoir faire un vers grec. […] Dans la poésie lyrique des Grecs, il y a beaucoup plus d’enthousiasme et d’inspiration que dans celle des Latins et des peuples modernes. […] Nous avons déjà remarqué qu’on trouve moins d’inspiration dans Horace et les modernes que dans Pindare et les autres lyriques grecs. […] Le dithyrambe était autrefois chez les Grecs un hymne en l’honneur de Bacchus, dans lequel les poètes imitaient le délire et l’ivresse. […] Chez les Grecs, le drame ne fut d’abord qu’un poème lyrique en l’honneur de Bacchus.

88. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

La poésie lyrique, chez les Grecs, était née également de la religion. […] L’action des Grecs et des Romains était bien plus passionnée et plus violente que la nôtre. […] L’action a donc perdu naturellement le caractère théâtral qu’elle avait chez les Grecs et chez les Romains. […] Fénelon, dans le Télémaque, a la grâce facile et charmante des Grecs. […] Les autres, pour être moins familiers, n’ont rien de plus étrange que les mots empruntés au grec par les mathématiques ou les sciences naturelles.

89. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre Ier. Considérations générales. »

Ainsi, un cours d’éloquence grecque, un cours d’éloquence française, font entendre l’étude de tous les ouvrages en prose, grecs ou français.

90. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE V. Autres sortes de vers. » pp. 332-338

Outre les vers hexamètres et pentamètres, la poésie latine en comprenait beaucoup d’autres dont la mesure avait été empruntée aux poëtes grecs. […] Il y a trois sortes de vers iambiques : ceux de quatre pieds, appelés diamètres, parce que les Grecs les mesuraient de deux à deux pieds ; ceux de six pieds, nommés trimètres, et ceux de huit pieds, nommés tétramètres.

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