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66. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

Vers digne de ne pas périr. […] Dans cette élégie éloquente, il y a des cris dignes d’être entendus par la postérité. « Quand on a trouvé ce qu’on cherchait, on n’a pas le temps de le dire ; il faut mourir. » Joubert.

67. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

madame, enfin on connaît ma naissance : Voilà le digne fruit de mon obéissance. […] Enfin le style et le dialogue sont partout dignes de Molière. […] Alceste est bien autrement digne et attachant malgré son travers. […] « Qui ne se plaît pas à Regnard n’est pas digne de Molière », disait Voltaire. […] Nos extraits seront empruntés aux Poésies diverses qui offrent aussi des pages dignes d’être lues, étudiées, admirées.

68. (1873) Principes de rhétorique française

si vous eu êtes dignes, pourquoi tant de négligence ? […] Jaloux de la faveur, on est digne de leur haine et de leur mépris, dès qu’on l’est de l’amitié et de la confiance du maître. […] Vertu digne de Rome, et sang digne d’Horace, Appui de ton pays, et gloire de ta race ! […] Le spectacle d’un homme souffrant n’offre-t-il rien qui soit digne de votre pitié ? […] Quel autre fut plus digne de vous commander ?

69. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Regnier fournissent des guides dignes de toute notre confiance. […] Soudain ce faible amant, dans un instant d’ivresse, Suivit imprudemment l’ardeur qui l’entraînait, Bien digne de pardon, si l’enfer pardonnait ! […] C’était une sorte de martyre, le seul qui fût à sa portée, et le seul trépas digne de lui. […] Les plus pures vertus, des vertus dignes des premiers siècles, honorent encore le christianisme. […] Battre un homme à jeu sûr n’est pas d’une belle âme ;          Et le cœur est digne de blâme          Contre les gens qui n’en ont pas.

70. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

C’est cela qui serait digne de la postérité !... […] suis-je digne du paradis ? suis-je digne de l’enfer ? […] Il fut digne de donner son nom au siècle qu’ils illustrèrent. […] Tout y est simple et digne ; tout s’y déroule avec calme et suite.

71. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — G — article »

Ce digne chevalier força le fameux roi de Navarre, Charles-le-Mauvais, à demander la paix, et battit par-tout les Anglais, auxquels il enleva leurs anciennes conquêtes.

72. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

Vous leur fîtes, seigneur,     En les croquant, beaucoup d’honneur ;     Et, quant au berger, l’on peut dire     Qu’il était digne de tous maux, Étant de ces gens-là qui sur les animaux     Se font un chimérique empire. » Ainsi dit le renard1 ; et flatteurs d’applaudir. […] La conversation du savetier et du financier est digne de Molière, et il en a sans doute envié plus d’un trait : au reste, notre fabuliste excelle habituellement dans les dialogues. » — Cette fable semblait aussi à La Harpe, qui l’a transcrite et commentée dans son Cours de littérature, l’une des plus heureuses de La Fontaine.

73. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Mais elle en est bien digne par la richesse des expressions, la vivacité des peintures, la beauté de la poésie : c’est une très-belle copie d’un fort beau tableau. […] Elle parvient à ces deux fins, en représentant une action prise dans la vie commune, digne de risée, et de laquelle nous pouvons retirer quelque avantage pour les moeurs. […] Nul autre poëte comique n’étoit plus digne de le porter. […] Mais observons ici qu’on trouvera dans toutes ces farces beaucoup de scènes dignes de la haute comédie. […] Pour qu’il soit digne du théâtre tragique, il faut qu’il soit le nœud nécessaire de la pièce et non qu’il soit amené par force, pour remplir le vide des tragédies.

74. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — C — article » p. 409

Malgré cette frénésie, les hommes sensés, et dignes appréciateurs du vrai mérite, pensèrent, comme l’on pense encore aujourd’hui, que la mémoire de ce grand ministre ne périra jamais.

75. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

En effet, quoi de plus digne de compassion que le passage soudain du bonheur à l’infortune ? […] x ; ils y trouveront une grande variété d’observations et de conseils dignes de leur attention. […] Après lui, la Grèce fut veuve d’orateurs dignes de ce nom. […] Les anciens modèles nous offrent des exemples dignes d’être imités, quoique, dans nos tentatives, nous devions respecter le goût et les mœurs modernes. […] Sur cette nouvelle scène d’éloquence, de nouveaux orateurs se sont montrés dignes des grands intérêts qu’ils étaient appelés à défendre.

76. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Bien qu’il s’oublie lui-même pour être tour à tour chacun de ses acteurs, il nous découvre aussi pourtant sous ses œuvres la cordialité d’une âme généreuse, éclairée, tolérante, indulgente, digne de n’avoir jamais eu d’autres ennemis que les envieux et les vicieux. […] Jamais leur passion n’y voit rien de blâmable, Et dans l’objet aimé tout leur devient aimable ; Ils comptent les défauts pour des perfections, Et savent y donner de favorables noms1 : La pâle est aux jasmins en blancheur comparable ; La noire à faire peur, une brune adorable ; La maigre a de la taille et de la liberté ; La grasse est dans son port pleine de majesté ; La malpropre sur soi, de peu d’attraits chargée, Est mise sous le nom de beauté négligée ; La géante paraît une déesse aux yeux ; La naine un abrégé des merveilles des cieux ; L’orgueilleuse a le cœur digne d’une couronne ; La fourbe a de l’esprit ; la sotte est toute bonne ; La trop grande parleuse est d’agréable humeur, Et la muette garde une honnête pudeur. […] La fresque Et toi, qui fus jadis la maîtresse du monde, Docte et fameuse école en raretés féconde, Où les arts déterrés ont, par un digne effort, Réparé les dégâts des barbares du Nord ; Source des beaux débris1 des siècles mêmorables, O Rome, qu’à tes soins nous sommes redevables De nous avoir rendu, façonné de ta main, Le grand homme, chez toi, devenu tout Romain2, Dont le pinceau célèbre avec magnificence De ses riches travaux vient parer notre France, Et dans un noble lustre y produire à nos yeux Cette belle peinture, inconnue en ces lieux, La fresque, dont la grâce, à l’autre3 préférée, Se conserve un éclat d’éternelle durée, Mais dont la promptitude et les brusques fiertés Veulent un grand génie à toucher ses beautés4 !

77. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVII. Genre épistolaire. »

Le genre épistolaire est très borné ; il ne contient réellement que les lettres simples et familières, écrites avec un talent remarquable, et que l’on a jugées dignes d’intéresser le public ou d’être proposées comme modèles.

78. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

Virgile, avec le tact parfait qui le caractérise, l’a fort bien compris, et l’idée d’un treizième livre est une bouffonnerie digne du chanoine Mafeo Vegio ou du maître d’hôtel Villanova qui l’ont réalisée. […] « En ce jour, Sire, avant que Votre Majesté reçût cette onetion divine, avant qu’elle eût revêtu ce manteau royal qui ornait bien moins Votre Majesté qu’il n’était orné de Votre Majesté même, avant qu’elle eût pris de l’autel, c’est-à-dire de la propre main de Dieu, cette couronne, ce seeptre, cette main de justice, cet anneau qui faisait l’indissoluble mariage de Votre Majesté et de son royaume, cette épée nue et flamboyante, toute victorieuse sur les ennemis, toute-puissante sur les sujets, nous vîmes, nous entendîmes Votre Majesté, environnée des pairs et des premières dignités de l’Etat, au milieu des prières, entre les bénédictions et les cantiques, à la face des autels, devant le ciel et la terre, les hommes et les anges, proférer de sa bouche sacrée ces belles et magnifiques paroles, dignes d’être gravées sur le bronze, mais plus encore dans le cœur d’un si grand roi : Je jure et promets de garder et faire garder l’équité et miséricorde en tous jugements, afin que Dieu, clément et miséricordieux, répande sur moi et sur vous sa miséricorde. » Mais où l’orateur rencontre souvent les accents les plus pathétiques, c’est lorsqu’il se met lui-même en scène, et qu’il communique à l’auditoire cette énergie de la personnalité qui met, non plus les opinions et les sentiments, mais l’homme lui-même en contact avec l’homme.

79. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

Ce dénouement sévère est, comme on le voit, digne de l’exposition qui est grave elle-même. […] Il ne faut réfuter que ce qui est digne de réfutation.

80. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Joubert à mes jeunes gens pour dessert en quelque sorte, pour récréation, et pour petite débauche finale, une débauche digne de Pythagore ! […] Ce sera surtout dans les faits que lui présentera l’histoire que l’élève retrouvera sa métaphysique en exemple et sa morale en action, mais modifiée par les circonstances, qui, quelquefois, changent l’objet, au point de rendre digne de louange ce qui est en soi digne de blâme et de rendre digne de blâme ce qui de sa nature est digne de louange. […] Alors l’expérience des grandes affaires, l’amour de la liberté, la crainte des malheurs dont il était menacé, lui taisaient faire des efforts dignes d’un orateur. […] Ils seraient bien plus dignes d’excuse, si, portant déjà le deuil, l’amertume, le désespoir souvent dans le cœur, ils en laissaient échapper quelques traits au dehors. […] La prose est digne du chevalier d’Her… Et vous avez loué la naïveté du style le plus pincé et le plus ridiculement recherché.

81. (1854) Éléments de rhétorique française

On peut bien dire sans s’adresser à une assemblée populaire, à un tribunal ou à une académie ; on peut être éloquent dans un développement historique, dans une dissertation philosophique, dans une lettre, dans la conversation même, aussi bien que dans une harangue. « Il ne s’agit pas toujours, dit Cicéron, du forum, du sénat et de la tribune : est-il rien de plus agréable, rien qui soit plus digne de l’homme qu’un entretien élégant et poli ?  […] La vertu et le malheur de l’un et de l’autre sont semblables ; et il ne manque aujourd’hui à ce dernier qu’un éloge digne de lui. […] Quel autre fut plus digne de vous commander ? […] Et, voyant de son bras voler partout l’effroi, L’Inde sembla m’ouvrir un champ digne de mot. […] C’était un sujet bien peu digne d’un si grand talent.

82. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre I. Du Pathétique. » pp. 280-317

Que d’autres mains s’illustrent par de vains talents : le seul talent digne de Rome, est celui de conquérir le monde, et d’y faire régner la vertu. » Apostrophe. […] « Je vais vous marquer la chose du monde la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète, jusqu’aujourd’hui, la plus brillante, la plus digne d’envie ; enfin une chose dont on ne trouve qu’un exemple dans les siècles passés ; encore cet exemple n’est-il pas juste ; une chose que nous ne saurions croire à Paris ; comment la pourrait-on croire à Lyon ? […] Il épouse Mademoiselle ; ma foi, par ma foi, ma foi jurée, Mademoiselle, la grande Mademoiselle, Mademoiselle, fille de feu Monsieur, Mademoiselle, petite-fille de Henry IV, mademoiselle d’Eu, mademoiselle de Dombes, mademoiselle de Montpensier, mademoiselle d’Orléans, Mademoiselle, cousine germaine du Roi ; Mademoiselle, destinée au trône ; Mademoiselle, le seul parti de France, qui fût digne de Monsieur. » Il y a une espèce de suspension qui badine et qui se joue de l’attention du Lecteur.

83. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Mais pour se rendre digne d’une telle mission, il faut joindre à des affections vertueuses, à des intentions pures, les études nécessaires, l’instruction requise pour raisonner avec justesse, s’exprimer avec aisance et donner de la force à la vérité. […] De jour en jour elle se montre plus digne d’une si haute mission. […] La vertu la plus digne de louanges est celle de ces illustres personnages qui se dévouent pour les autres, et sans aucun intérêt personnel, à toutes sortes de peines et de périls. […] que ceux qui les servent sont dignes de compassion ! […] Ainsi, celui qui réunit les trois qualités ci-dessus exprimées, ne peut manquer d’attirer la confiance, et de paraître digne d’être cru1.

84. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section III. De l’Art d’écrire pathétiquement. — Chapitre II. De l’Éloquence. » pp. 318-338

On répond à cela qu’au moment où ces Auteurs ont écrit, ils ont dû nécessairement être remplis de l’amour de ces vertus : et comment auraient-ils pu nous les peindre si dignes d’être aimées ? […] « Le moment arrivait où ce mérite si modeste devait se développer aux yeux de l’Univers, et par tous les services qu’un sujet peut rendre à son roi, se montrer digne de tout ce qu’un roi peut faire pour son sujet.

85. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

L’homme digne d’être écouté est celui qui ne se sert de la parole que pour la pensée, et de la pensée que pour la vérité et la vertu1. […] Toute personne, dit-il, n’est pas propre à servir de témoin ; pour être digne de foi, il faut jouir d’un certain crédit. […] Pour être digne de persuader les peuples, il doit être incorruptible : ou bien, son talent et son art se tourneraient en poison mortel centre l’État. […] Mais aujourd’hui cette pratique semblerait plus digne du théâtre que de la gravité des juges. […] Il faudrait, pour la clarté, changer ainsi la phrase : Je crus alors m’ouvrir un champ digne de moi.

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