Quatre fois, dans le cours de cette année, vous vous êtes liés à moi par un serment solennel : mais je laisse de côté ces souvenirs ; les reproches ne conviennent pas aux malheureux. […] Combien n’y en a-t-il pas dans cette nombreuse assemblée qui pleurent eux aussi des enfants ayant succombé dans le cours de cette guerre ! […] Levez donc les étendards de la patrie, vous qui êtes appelés à la venger : précipitez le cours des destinées, faites agréer aux Dieux vos espérances. […] Délibérons à loisir ; envoyons des ambassadeurs aux Athéniens, puisqu’ils offrent un arbitrage : pendant que les négociations suivront leur cours, préparons-nous à la lutte. […] Mais en les laissant maîtres de l’Italie, ce foyer de leur puissance, vous commettriez la même erreur que celui qui voudrait détourner le cours d’un fleuve sans remonter à sa source, et lui faire prendre une autre direction, ou le dessécher, quand les eaux sont déjà réunies en abondance.
Nous pouvons donc regarder cette partie comme déjà vue, avec plus de détails même qu’on n’en peut donner dans les cours de rhétorique ordinaires, et nous passons à l’invention. […] Dieu seul demeure toujours le même ; le torrent des siècles, qui entraine tous les hommes, coule devant ses yeux, et il voit avec indignation de faibles mortels, emportés par ce cours rapide, l’insulter en passant, vouloir faire de ce seul instant tout leur bonheur, et tomber, au sortir de là, entre les mains de sa colère et de sa vengeance… § 12. […] En laissant de côté ici les mercuriales, ou discours de rentrée des cours et tribunaux, discours du genre démonstratif, dont les règles n’ont rien de particulier, les discours du barreau embrassent toutes les affaires litigieuses qui doivent être discutées et décidées devant les tribunaux. […] Que ceux qui prophétisaient depuis huit jours mon opinion sans la connaître, qui calomnient en ce moment mon discours, sans l’avoir compris, m’accusent d’encenser des idoles impuissantes au moment où elles sont renversées, ou d’être le vil stipendié des hommes que je n’ai cessé de combattre ; qu’ils dénoncent comme un ennemi de la révolution celui qui peut-être n’y a pas été inutile, et qui, cette révolution fût-elle étrangère à sa gloire, pourrait là seulement trouver sa sûreté ; qu’ils livrent aux fureurs du peuple trompé celui qui, depuis vingt ans, combat toutes les oppressions, et qui parlait aux Français de liberté, de constitution, de résistance, lorsque ses vils calomniateurs suçaient le lait des cours et vivaient de tous les préjugés dominants ; que m’importe ?
Nous croyons cet ouvrage utile aux élèves qui, après avoir terminé les classes de grammaire, veulent commencer un cours suivi, raisonné, progressif de littérature, où la pratique s’appuie constamment sur les préceptes.
Avec des préceptes délayés, et de nombreux extraits de bons auteurs, il est facile de faire un cours de Rhétorique c’est-à-dire un volume de 3 à 400 pages ; mais quand on aura composé un nouvel ouvrage, aura-t-on fait quelque chose de plus utile que ce qui existait longtemps avant nous ?
La mort de Madame prouve que tout est vain si nous regardons le cours de notre vie mortelle, que tout est précieux et important si nous regardons le terme où elle aboutit et les destinées immortelles qui nous sont réservées. […] Celui-ci datait de 1671. — Un des principaux bienfaits de l’Académie française, qui a si glorieusement justifié toutes les espérances de son fondateur, a été, suivant l’observation de Bossuet lui-même, de fixer notre idiome, « qui devenait jusque-là barbare dans le cours de peu d’années. » Tel fut le fruit des modestes mais très-utiles discussions grammaticales qui occupaient cette assemblée dans le principe, et dont il nous reste un témoignage curieux dans les Remarques de Vaugelas sur la langue française.
On ne blâmera point vos larmes innocentes ; Vous pouvez donner cours à vos douleurs pressantes : Chacun attend de vous ce devoir généreux ; Les destins sont contents, Oronte est malheureux. […] Comme un torrent fougueux qui du haut des montagnes, Précipitant son cours, traîne dans les campagnes Arbres, rochers, troupeaux par son cours emportés, Ainsi de Godefroi276 les légions guerrières Forcèrent les barrières Que l’Asie opposait à leurs bras indomptés. […] Ce jour mémorable l’atteste ; Jour qui borna le cours funeste De nos revers multipliés Et qui ressuscitant ta gloire, A, par les droits de la victoire, Mis ta rivale sous tes pieds. […] Mon indolence et ma paresse N’en peuvent arrêter le cours.
Inutile de dire que nos poètes romantiques, outre qu’ils s’accordent beaucoup d’autres licences littéraires et dramatiques, ne tiennent nullement compte des unités de temps et de lieu, et ne se font pas scrupule, par exemple, de changer le lieu de la scène pendant le cours du même acte. […] Cette situation où nous sommes durant le cours de l’action, est la cause unique du plaisir qu’elle nous procure. […] La fortune des personnages intéressés dans l’intrigue est, durant le cours de l’action, comme un vaisseau battu par la tempête : on le vaisseau fait naufrage, ou il arrive au port : voilà le dénouement. […] La première est que durant le cours d’un acte, le théâtre ne reste jamais vide. […] Tout, dans les arts, devrait concourir à ce qu’ils appellent l’effet, c’est-à-dire à l’illusion et à l’émotion la plus forte ; et plus l’illusion serait complète et le spectacle pathétique, plus il nous serait agréable, quelque moyen que l’on eût pris pour nous tromper et pour nous émouvoir, quand même on serait allé chercher le caractère de ses personnages dans les cours d’assises et jusque dans les bagnes.
Dans le cours de la harangue populaire la plus animée, il ne faut jamais perdre de vue ce qu’on doit de respect et de ménagement à l’oreille des auditeurs.
Tout le monde connaît la harangue d’Henri IV à son escadron, avant la bataille d’Ivri : « Mes compagnons, si vous courez aujourd’hui ma fortune, je cours aussi la vôtre.
Appelé à Paris par ce succès qui fixa l’attention des compagnies savantes, le jeune lauréat fit à l’Athénée un cours sur la réforme et la révolution d’Angleterre.
La sérénité Je serais surpris, monsieur, si le cours des années, et les enseignements de la vie ne produisaient pas sur vous le même effet que j’ai éprouvé.
Nous pouvons nous permettre beaucoup plus sous ce rapport ; n’allez point cependant amonceler dans un ouvrage d’imagination toutes les bribes technologiques d’architecture, de peinture, de chimie ou de botanique, que vous aurez ramassées dans les cours de la faculté ou dans le feuilleton de la veille. […] Personne ne croit assurément qu’une rivière, une fois mêlée à l’Océan, puisse y conserver la douceur et la limpidité de ses eaux ; mais dès que la fable a doué la fontaine Aréthuse de ce privilége, il est permis à Voltaire de dire à propos de Mornay, resté pur et intègre au milieu de la corruption des cours : Relie Aréthuse, ainsi ton onde fortunée Roule au sein furieux d’Amphitrite étonnée Un cristal toujours pur et des flots toujours clairs Que jamais ne corrompt l’amertume des mers.
De sorte que toute la suite des hommes, pendant le cours de tant de siècles, doit être considérée comme un même homme qui subsiste toujours et qui apprend continuellement1 : d’où l’on voit avec combien d’injustice nous respectons l’antiquité dans ses philosophes ; car, comme la vieillesse est l’âge le plus distant de l’enfance, qui ne voit que la vieillesse chez cet homme universel ne doit pas être cherchée dans les temps proches de sa naissance, mais dans ceux qui en sont les plus éloignés ? […] Dans nos anciennes cours de justice, où siégeaient des ecclésiastiques et des laïques, les premiers avaient coutume de se retirer lorsqu’il s’agissait d’affaire capitale.
Adieu, flots, dont le cours tranquille, Couvert de berceaux verdoyants, A ma nacelle, d’île en île, Ouvrait mille sentiers fuyants1, Quand, rêveuse, elle allait sans guide Me perdre, en suivant vos détours, Dans l’ombre d’un dédale humide, Où je me retrouvais toujours.
Quant au mouvement religieux et politique du xvie siècle, arrêté complètement par la puissante unité du siècle de Richelieu et de Louis XIV, il n’a repris son cours qu’au siècle de Voltaire et de Rousseau, pour aboutir à la révolution française. […] Ie corrigerois bien une erreur accidentale, dequoy ie suis plein, ainsi que ie cours inadvertemment ; mais les imperfections qui sont en moy ordinaires et constantes, ce seroit trahison de les oster. […] tu le sçauras de moy à Nerac ; hastes, cours, viens, vole ; c’est l’ordre de ton maistre et la priere de ton amy. […] Le juste est comme l’arbre qui est planté sur le cours des eaux, qui porte son fruict en son temps, parce que la charité arrousant une ame produit en elle les œuvres vertueuses chacune en sa saison. […] où cours-je ?
toi qu’il empreint de sa vive splendeur, Dans ta course éternelle, atteste sa grandeur ; Cours proclamer son nom du couchant à l’aurore ; De l’aurore au couchant, cours l’annoncer encore ! […] Ces gens-là, étant touchés du désir d’arrêter le cours des calamités-présentes, avaient le même objet, quoique par un différent motif, que ceux qui étaient intéressés par leur fortune ou par leur haine particulière contre le principal ministre. […] Comme il se possédait entièrement, et qu’il était sûr de se décider à propos, il aimait à perdre du temps pour mieux saisir les occasions, croyant que le cours naturel des choses en offre de meilleures que l’esprit n’en saurait trouver, ni la volonté en faire naître. […] suspends ton vol ; et vous, heures propices, Suspendez votre cours ; Laissez nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! […] Et que m’a fait, à moi, cette Troie où je cours ?
L’on joint à ces trois parties, et comme complément d’un cours de Rhétorique, l’action ou le débit, qui regarde la contenance, les mouvements du corps, la prononciation, la déclamation et les gestes du narrateur et de l’orateur. […] Avant de composer, il faut avoir fait un bon cours de grammaire. […] Quoique les rapports de comparaison soient tirés dans les deux cas de l’ordre physique, on voit clairement que dans les mots ruisseau de sang il y a comparaison énergique entre les ruisseaux proprement dits et le cours d’un sang abondamment répandu, tandis que dans bras de rivière il n’y a qu’une imitation imparfaite, abusive même, des bras de l’homme. […] (30e Leçon.) — Tableau synoptique des divers genres de composition qu’on peut étudier pendant un cours de rhétorique. […] Voir mon Cours de style épistolaire à l’usage des demoiselles. 2 vol. in-12.
La tête immobile sur mon sac de paille, je roule en mon esprit les redoutables problèmes que je porte avec moi depuis tant d’années3, et je ne me réveille de ces méditations confuses4, qu’à la vue de Dresde, sur le pont élégant et léger qui joint les deux parties de la ville, et d’où j’ai sous les yeux le cours sinueux de l’Elbe ; en face les montagnes de Pilnitz, qui bornent l’horizon ; à gauche, les jardins du comte de Brüll, la terrasse, le belvédère ; à droite, le gracieux vaisseau de l’Église catholique5.
Les bienfaits de la royauté À peine remarquons-nous l’ordre admirable du monde, et le cours si réglé et si utile du soleil, jusqu’à ce que quelque déréglement des saisons ou quelque désordre apparent dans la machine nous y fasse faire un peu plus de réflexion.
Fabius, dictateur romain, interrompit le cours de ses victoires, par une sage lenteur et des marches multipliées. […] Durant tout le cours de son règne, il fit éclater son respect, son amour et son zèle pour la religion. […] Dans un cours de plus de 50 lieues, du nord au sud, il traverse le lac de Génésareth, ou mer de Tibériade, et se perd dans le lac Asphaltite, appelé aujourd’hui Mer morte.