A mesure que je me détache de moi-même, et que le temps m’emporte loin de nos combats, j’entre sans effort dans une appréciation sereine et douce des idées et des sentiments qui ne sont pas les miens.
C’est le premier maréchal de Biron, le père de Charles de Biron à qui Henri IV sauva la vie au combat de Fontaine-Française.
Qu’il évite de nous éblouir sans cesse du récit éclatant des exploits de ses héros ; car il n’est point de lecteurs que ne fatiguent des descriptions continuelles de sièges et de combats. […] Au premier aspect, il fuit devant Ménélas ; mais il revient sur-le-champ, et lui offre le combat. […] Il transporte fréquemment la scène de la terre dans le ciel, et repose agréablement l’esprit du lecteur fatigué de tant de combats et de carnage. […] La mêlée, la terreur et la confusion sont peintes avec tant de vérité, que le lecteur se croit transporté au milieu des combats. […] Le poète ne s’élève plus jusqu’à chanter les dieux, les héros et les combats, mais il nous en dédommage par de charmantes peintures des mœurs des anciens temps.
Racine dit encore : Le Dieu que nous servons est le Dieu des combats, Non, non, il ne souffrira pas Qu’on égorge ainsi l’innocence. […] Veut-il prouver qu’il ne faut pas prendre au hasard les magistrats ; autant vaudrait tirer au sort les athlètes pour le combat, le pilote pour le gouvernail. […] L’orateur Antoine, dans la péroraison d’un plaidoyer, fit lever son client, et lui déchirant sa tunique étala devant les juges les cicatrices de blessures reçues en pleine poitrine dans plusieurs combats. — Cicéron lui-même provoqua les sanglots de son auditoire, lorsqu’en plein forum, le visage et la voix altérés par les larmes, il prit dans ses bras le fils de son client et le présenta aux juges pour implorer les droits sacrés de l’humanité. […] que j’aime bien mieux cet autour plein d’adresse Qui sans faire d’abord de si haute promesse, Me dit d’un ton aisé, doux, simple, harmonieux : Je chante tes combats et cet homme pieux Qui des bords phrygiens conduit dans l’Ausonie, Aborda le premier les champs de Lavinie. […] Il avait dix-huit ans et s’était déjà signalé dans plusieurs combats.
Pauline combat l’ardeur du martyre qui l’a chassée du cœur de Polyeucte. […] Il faut toute l’habileté de l’art pour livrer avec avantage de pareils combats. […] Elle fait descendre, plus aisément que la science pure, la vérité parmi les hommes ; elle empêche les erreurs de la justice ; elle combat ses propres excès et corrige même les scandales qu’elle donne. […] Le Dieu que nous servons est le Dieu des combats. […] Ils y faisaient un bruit et un combat continuel entre eux. » (Portrait de Dubois.
La valeur que vous avez montrée, dans ce combat sanglant, nous a remplis de la plus grande estime pour vous. = Voilà des fleurs que j’ai cultivées moi-même : je les ai cueillies au lever de l’aurore. […] Quand mieux, autant, sont suivis de deux infinitifs, il faut mettre de avant le second : = le brave militaire aime autant, aime mieux mourir, que de faire la moindre lâcheté dans les combats. […] On demande s’il faut dire : il n’est point de mémoire d’un plus rude et d’un plus furieux combat. […] D’ailleurs l’Académie préfère : il n’est point de mémoire d’un plus rude ni d’un plus furieux combat . […] On trouvera encore plusieurs ellipses dans ces vers du même Poète : Mes soldats presque nus dans l’ombre intimidés ; Les rangs de toutes parts mal pris et mal gardés ; Le désordre partout redoublant les alarmes ; Nous-mêmes contre nous tournant nos propres armes ; Des cris que les rochers renvoyaient plus affreux ; Enfin toute l’horreur d’un combat ténébreux ; Que pouvait la valeur dans ce trouble funeste ?
« La plus noble conquête que l’homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougueux animal, qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats. […] Ainsi, les mots chaleur, éclat expriment, dans le sens propre, des propriétés du feu ; on dit la chaleur, l’éclat de la flamme ; mais si l’on dit la chaleur du combat ou du style, l’éclat de la vertu ou de la beauté, on prend ces mots dans le sens figuré. […] Puis, empereur puissant dont la tête s’incline, Gouvernant un combat du haut de la colline, Promettant une étoile à ses soldats joyeux, Faisant signe aux canons qui vomissent les flammes, De son âme à la guerre armant six cent mille âmes, Grave et serein, avec un éclair dans les yeux.
Ils ne chantaient qu’une religion fausse, un héroïsme souvent mal entendu, des combats dont la gloire était quelquefois chimérique. […] L’ode héroïque ou pindarique est celle qui célèbre les hauts faits, le génie, les talents, les vertus éclatantes des grands hommes dans tous les genres, des héros vainqueurs dans les combats, des souverains, des hommes d’Etat, des magistrats illustres, etc. […] Chez nous, la chanson de Roland a servi jusqu’à la bataille de Poitiers, à animer le soldat dans le combat.
C’est ainsi que le combat des Trente fera vibrer un instant le mètre pesant, mais sonore des trouvères. […] C’est encore en pleine tempête que la Satire Ménippée (1593) prélude aux Provinciales de Pascal par la vigoureuse souplesse d’une dialectique acérée, dont le tranchant s’est aiguisé dans les conflits même du combat.
Si j’étais à mon début dans la carrière militaire, et si je pouvais craindre les hasards des combats, ce langage serait tout à fait déplacé. […] Toute cette argumentation est aussi victorieuse que l’épée de Marengo Napoléon raisonne comme il combat.
Doué de beaucoup d’esprit naturel, de courage et d’ambition, il se mêla aux intrigues et aux combats de la Fronde, pendant la minorité de Louis XIV ; mais il sut se réconcilier à propos avec la cour et devint l’objet de plusieurs faveurs du prince.
Homère ne nous montre pas un jeune homme qui va périr dans les combats, sans lui donner des grâces touchantes. […] Aquilius, accusé de concussion, prit son client par le bras, le fit lever, lui déchira sa tunique, et montra aux juges les cicatrices des blessures honorables qu’il avait reçues dans plusieurs combats. […] Le talent se montre surtout lorsqu’il lutte contre les obstacles et les dangers : sa force est dans le combat. […] Cicéron décrit ainsi le combat entre Clodius et Milon81 : « Ils se rencontrent, dit-il, devant une terre de Clodius, à la onzième heure, ou peu s’en faut. […] C’est par la même figure qu’on dit d’un héros qui combat : La mort est dans ses mains.
Tite-Live décrivant ce combat, dit des trois jeunes guerriers : ils s’avancent, portant en eux le courage de trois grandes armées . […] Galgacus, roi de Calédonie (aujourd’hui Écosse), prêt à livrer bataille aux Romains, qui voulaient conquérir ce pays, harangue ses troupes, et finit, suivant Tacite, par ces paroles : en allant au combat, songez à vos ancêtres et à vos descendants . […] Mais quand on dit, la chaleur du combat, un rayon d’espérance, ils sont pris dans le sens figuré.
Il sut accorder une politique profonde avec une justice exacte ; et peut-être est-il le seul souverain qui mérite cette louange : prudent et ferme dans le conseil, intrépide dans les combats sans être emporté, compatissant comme s’il n’avait jamais été que malheureux.
L’amiral de Coligny est en présence des assassins qui vont lui ravir la vie : Compagnons, leur dit-il, achevez votre ouvrage, Et de mon sang glacé souillez ces cheveux blancs, Que le sort des combats respecta quarante ans ; Frappez, ne craignez rien, Coligny vous pardonne ; Ma vie est peu de chose et je vous l’abandonne J’eusse aimé mieux la perdre en combattant pour vous !
Si vous ne rêvez pas vie militaire, si vous ne dévorez pas les livres et les plans de la guerre, si vous ne baisez pas les pas des vieux soldats, si vous ne pleurez pas au récit de leurs combats, si vous n’êtes pas mort presque du désir d’en voir et de honte de n’en avoir pas vu, quoique ce ne soit pas de votre faute, quittez vite un habit que vous déshonorez.
Ce qui fit un héros du prince de Condé J’appelle le principe de ces grands exploits cette ardeur martiale qui ; sans témérité ni emportement, lui faisait tout oser et tout entreprendre ; ce feu qui, dans l’exécution, lui rendait tout possible et tout facile ; cette fermeté d’âme que jamais nul obstacle n’arrêta, que jamais nul péril n’épouvanta, que jamais nulle résistance ne lassa, ni ne rebuta ; cette vigilance que rien ne surprenait ; cette prévoyance à laquelle rien n’échappait ; cette étendue de pénétration avec laquelle, dans les plus hasardeuses occasions, il envisageait d’abord tout ce qui pouvoit ou troubler, ou favoriser l’événement des choses : semblable à un aigle dont la vue perçante fait en un moment la découverte de tout un vaste pays ; cette promptitude à prendre son parti, qu’on n’accusa jamais en lui de précipitation, et qui, sans avoir l’inconvénient de la lenteur des autres, en avait toute la maturité ; cette science qu’il pratiquait si bien, et qui le rendait si habile à profiter des conjonctures, à prévenir les desseins des ennemis presque avant qu’ils fussent conçus, et à ne pas perdre en vaines délibérations ces moments heureux qui décident du sort des armées ; cette activité que rien ne pouvait égaler, et qui, dans un jour de bataille, le partageant, pour ainsi dire, et le multipliant, faisait qu’il se trouvait partout, qu’il suppléait à tout, qu’il ralliait tout, qu’il maintenait tout : soldat et général tout à la fois, et, par sa présence, inspirant à tout le corps d’armée, jusqu’aux plus vils membres qui le composaient, son courage et sa valeur, ce sang-froid qu’il savait si bien conserver dans la chaleur du combat, cette tranquillité dont il n’était jamais plus sûr que quand on en venait aux mains, et dans l’horreur de la mêlée ; cette modération et cette douceur pour les siens, qui redoublaient à mesure que sa fierté pour l’ennemi était émue ; cet inflexible oubli de sa personne, qui n’écouta jamais la remontrance, et auquel constamment déterminé, il se fit toujours un devoir de prodiguer sa vie, et un jeu de braver la mort ; car tout cela est le vif portrait que chacun de vous se fait, au moment que je parle, du prince que nous avons perdu ; et voilà ce qui fait les héros1.
L’homme, dans ses plaisirs, ne recherche pas toujours le rire et la joie ; il se plait encore, et plus vivement peut-être, au spectacle de la douleur ; il aime les émotions de la terreur et de l’effroi, qui lui font verser des larmes : c’est ainsi que les enfants aiment le merveilleux, le terrible, les contes à faire peur ; que certains peuples ont recherché les combats de gladiateurs et d’animaux. […] Malgré tous les efforts de la critique, le drame l’a emporté ; il a presque tué la tragédie : Il a habitué le public à son allure indépendante, à ses émotions violentes et sensuelles : il l’a rendu avide de ces représentations fiévreuses qui ont quelques rapports avec les jeux du cirque et les combats de l’amphithéâtre.
Quand la prose au dix-huitième siècle est si vive, si déliée, si courte, légère comme doit l’être une arme de combat, la langue poétique, au contraire, malgré quelques exceptions, manque de force et de grâce. […] Retardé par l’Empire, le mouvement intellectuel, commencé par Chateaubriand et par Madame de Staël, se développe, grâce à la liberté des institutions nouvelles et à la faveur même des passions que cette liberté soulève ou combat. […] Mais les combats de la foi sont des combats de tous les jours : on a affaire à des ennemis qui renaissent de leur propre défaite. […] Les vues neuves que Fénelon avait exposées dans la Lettre à l’Académie, ce fut Voltaire qui les appliqua le premier, et l’école moderne relève de lui, même quand elle le combat. […] Cependant l’infanterie moscovite sortait de ses lignes et s’avançait en bataille dans la plaine ; d’un autre côté, la cavalerie suédoise se ralliait à un quart de lieue de l’armée ennemie, et le roi, aidé de son feld-maréchal Rehnskold, ordonnait tout pour un combat général.
« Voyez aussi, dit Longin, voyez, mon cher Terentianus, la terre ouverte jusqu’à son centre, l’enfer prêt à paraître, et toute la machine du monde sur le point d’être détruite et renversée, pour montrer que dans ce combat le ciel, les enfers, les choses mortelles et immortelles, tout enfin combattait avec les dieux, et qu’il n’y avait rien dans la nature qui ne fût en danger ».