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54. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre IV. » pp. 78-81

Etiam a dictione ridicula sero liberata (tragœdia) magnificentior evasit. » Même après avoir lu les raisonnements dont il appuie cette conjecture, il faut beaucoup de complaisance pour reconnaître avec lui dans le texte d’Aristote une allusion aux trilogies tragiques d’Eschyle, et une confirmation du témoignage de Suidas au mot Σοφοϰλῆς.

55. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Les preuves tirent beaucoup de force de la place qu’on leur donne dans le discours ; et c’est, selon Quintilien, une des plus importantes parties de l’invention. […] Si elles lui sont contraires, il les attaquera avec ménagement, en professant beaucoup de respect pour leur sentiment, et montrant de la confiance en leurs lumières. […] S’il lui arrive d’avoir à combattre leurs opinions, il doit le faire avec beaucoup de ménagement et de modestie. […] Il tournera tous ses traits contre l’ennemi ; et en cela même, il faut garder beaucoup de ménagement, car la raillerie ne doit point attaquer toute sorte d’adversaires, ni en tout temps, ni de la même manière. […] C’est ce que Quintilien développe avec beaucoup de sagacité.

56. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre IX. » pp. 98-101

Nous eûmes beaucoup de ces ouvrages du temps du cardinal de Richelieu  c’était son goût, ainsi que celui des Espagnols  il aimait qu’on cherchât d’abord à peindre les mœurs et à arranger une intrigue, et qu’ensuite on donnât des noms aux personnages, comme on en use dans la comédie : c’est ainsi qu’il travaillait lui-même, quand il voulait se délasser du poids du ministère.

57. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Marc Girardin Né en 1801 » pp. 275-278

C’est au contraire la difficulté de l’œuvre qui m’a arrêté1… Voilà pourquoi, ayant fait beaucoup de projets sur ce sujet, je n’en publie aujourd’hui que des esquisses.

58. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -

On pourrait d’ailleurs, dans ce cas, mettre le Traité de la poésie entre les mains des élèves comme livre de lecture : ce qui serait d’autant plus facile à faire que cet ouvrage est, au dire de beaucoup de juges compétents, agréable à lire.

59. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre I. Des Poésies fugitives. »

Ces louanges doivent être ingénieuses, mais naturelles, exprimées avec beaucoup de délicatesse, et accommodées au sexe, à la naissance, au rang et au mérite des personnes. […] Pour bien réussir en ce genre de poésie, il faut une grande finesse dans l’esprit, et beaucoup de délicatesse dans le sentiment.

60. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Ramus, qui semble y attacher beaucoup de prix, blâme Aristote et quelques autres de n’avoir traité des Lieux qu’après avoir donné les règles des Arguments. […] Il faut donc travailler l’exorde avec beaucoup de soin et de scrupule : cette partie étant écoutée la première, est celle que la critique épargne le moins. […] Vouloir les attaquer de front, ce serait se mettre en risque d’échouer ; l’orateur a besoin de beaucoup de dextérité pour ramener les esprits. […] Au style précis est opposé le style diffus, qui consiste à dire peu avec beaucoup de paroles. […] Pour la peindre, Cicéron n’emploie que des mots courts, des phrases coupées, et beaucoup de syllabes brèves.

61. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Le soupçon du mal touche les esprits infirmes plus violemment que le mal même ; ils croient faire beaucoup de se garantir de l’agitation par la chute, et préfèrent une condition mauvaise à une condition incertaine. […] On disait qu’il était infaillible que les Espagnols l’auraient pourvue de toutes les choses nécessaires, ayant eu deux mois de loisir pour cela, et que nous consommerions devant cette place beaucoup de millions d’or et beaucoup de milliers d’hommes pour l’avoir peut-être dans trois ans. […] Il faut avouer qu’une adversité soutenue de si bonne grâce, et avec tant de force, vaut mieux que beaucoup de prospérités et de victoires. […] Beaucoup de pécheurs qui ne veulent pas se convertir ; encore plus qui le voudraient, mais qui diffèrent leur conversion ; plusieurs autres qui ne se convertissent jamais que pour retomber ; enfin, un grand nombre qui croient n’avoir pas besoin de conversion : voilà le parti des réprouvés. […] ce portrait qu’elle s’était tracé Perd beaucoup de son lustre et s’est bien effacé ; En vous considérant moins je la vois paraître, Plus l’ennui de sa mort commence à me renaître.

62. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147

Beaucoup d’esprit naturel et facile l’y seconda, et beaucoup de qualités aimables lui attachèrent les cœurs, tandis que sa situation personnelle avec son époux, avec le roi, avec Madame de Maintenon, lui attira les hommages de l’ambition1 Douce, timide, mais adroite, bonne jusqu’à craindre de faire la moindre peine à personne, légère et vive, elle était pourtant capable de vues et de suite2.

63. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lamennais 1782-1854 » pp. 243-246

Sans doute elle renferme beaucoup de mal mais le mal y est moins mauvais qu’ailleurs, et c’est beaucoup.

64. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

On supprime encore l’article avant les noms communs, pris dans une partie indéterminée de leur signification, lorsque ces noms sont précédés de leur adjectif, ou d’un adverbe qui renferme une idée de quantité : = Quand on a des connaissances étendues, de grands sentiments, et beaucoup de jugement, on peut se consoler d’avoir peu de fortune. […] Ainsi il doit être suivi de l’article : = Cet homme a beaucoup de vertu, et bien de la vertu ; beaucoup de courage, et bien du courage. […] Telle est celle-ci : pour réussir, il employait l’artifice ; et l’adresse qu’il mettait en usage, le faisait venir à bout de beaucoup de choses. […] Mais, continue-t-il, ce qui rend l’ellipse, non seulement excusable, mais digne même de louange, c’est lorsqu’il s’agit, comme ici, de s’exprimer vivement, et de renfermer beaucoup de sens en peu de paroles, surtout lorsqu’une violente passion agite la personne qui parle.

65. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

Je conviens avec vous que les belles-lettres et les sciences ont causé quelquefois beaucoup de mal. […] Lorsqu’on imprime que j’ai volé un madrigal à feu M. de La Motte, je réponds que je ne vole de vers à personne ; que je n’en ai que trop fait, que j’en ai donné à beaucoup de jeunes gens, ainsi que de l’argent, sans que ni eux ni moi en aient jamais parlé. […] « Maupertuis, président de l’Académie de Berlin, indigné qu’un associé étranger lui prouvât ses bévues, persuada d’abord au roi que Kœnig, en qualité d’homme établi en Hollande, était son ennemi, et avait dit beaucoup de mal de la prose et de la poésie de Sa Majesté à la princesse d’Orange.

66. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Il eût voulu que tous ses justiciables eussent été de son humeur, et les engageait souvent à de méchantes actions pour les tous faire payer après avec beaucoup de rigueur. […] Je vois que vous prenez avec beaucoup de patience le mal que Dieu vous envoie, et que vous êtes fort exact à faire tout ce qu’on vous dit. […] Vous avez beaucoup de grâces à rendre à Dieu, de ce qu’il a permis qu’il ne vous soit arrivé aucun fâcheux accident, et que la fluxion qui vous était tombée sur les yeux n’ait point eu de suite. […] J’espère que vous ne les oublierez jamais, et que vous vous acquitterez de toutes les obligations que vous lui avez, par beaucoup de soumission à tout ce qu’elle désirera de vous. Votre lettre m’a fait beaucoup de plaisir ; elle est fort sagement écrite, et c’était la meilleure et la plus agréable marque que vous me puissiez donner de votre guérison.

67. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

La vertu doit être le principe du gouvernement populaire Il ne faut pas beaucoup de probité pour qu’un gouvernement monarchique et un gouvernement despotique se maintiennent ou se soutiennent. […] « Beaucoup de douceur, assez de gaieté, une égalité parfaite, un air de simplicité et de bonhomie qui, vu la réputation qu’il s’est déjà faite, lui forme un intérêt particulier. » 1.

68. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre premier. Objet du genre judiciaire. »

Elle est essentiellement la marque d’un esprit irréfléchi ; car il est impossible de parler beaucoup, sans dire nécessairement beaucoup de riens ; et un vieux proverbe a dit il y a longtemps, qu’il vaut infiniment mieux ne rien dire, que de dire des riens.

69. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Rochefoucauld. (1613-1680.) » pp. 15-19

On peut leur parler de choses qui les regardent, mais ce n’est qu’autant qu’ils le permettent, et on doit y garder beaucoup de mesure.

70. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Malherbe. (1555-1628.) » pp. 160-164

Outre l’édition de Malherbe que contient la collection des classiques français, Lefèvre, 1825, on consultera avec beaucoup de profit celle que MM. de Latour ont donnée chez Charpentier, en 1842, et qui renferme un commentaire inédit d’André Chénier.

71. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Préface » pp. -

Et pourtant, quoique nous ayons disséminé au bas de nos pages beaucoup de citations ou de remarques dont la nouveauté peut avoir son prix, nous savons bien que le meilleur commentaire de nos extraits sera celui de nos collègues, c’est-à-dire les impressions spontanées d’une analyse orale, à laquelle rien ne supplée.

72. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Courier 1773-1825 » pp. 238-242

Dans ces montagnes les chemins sont des précipices ; nos chevaux marchaient avec beaucoup de peine ; mon camarade allant devant, un sentier qui lui parut plus praticable et plus court nous égara.

73. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

J’y vois beaucoup de luxe imité de luxe d’autrui, et qui n’a même pas l’originalité d’un caprice personnel satisfait ; j’y vois des hommes d’âge mûr qui s’entourent de joujoux, et qui, moins heureux que leurs enfants, ne peuvent pas les casser quand ils s’en dégoûtent.

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