Cet argument a peu de force, attendu que l’exemple n’est jamais une preuve nécessaire et incontestable. […] Qu’attendez-vous ? […] Il les termine par ces réflexions, qu’Aristote n’a point faites, et qu’on ne pouvait attendre que d’un orateur encore plein du souvenir de ses efforts et de ses succès. […] ne vous dirait-elle pas : Qu’attendez-vous encore, juges, quand on vous a démontré… ?” […] Ces ornements supposent dans la voix une véhémence qu’on ne doit attendre ni exiger de lui ; il sera simple dans son débit comme dans son style.
qu’on leur die Qu’ils se font trop attendre, et qu’Attila s’ennuie… ? […] « Ces ornements supposent dans la voix une véhémence qu’on ne doit attendre ni exiger de lui ; il sera simple dans son débit comme dans son style… Son action ne sera ni tragique ni théâtrale ; avec des gestes modérés et l’air du visage, il produira une vive impression ; et sans grimace, il fera voir naturellement dans quel sens il faut l’entendre…, etc. » Il en est de même à propos des autres genres de style.
Si vous êtes résolus d’imiter Philippe, ce que jusqu’ici vous n’avez pas fait ; si chacun veut bien s’employer de bonne foi pour le bien public, les riches en contribuant de leurs biens, les jeunes en prenant les armes ; enfin, pour tout dire en peu de mots, si vous voulez ne vous attendre qu’à vous-mêmes, et vaincre cette paresse qui vous lie les mains, en vous entretenant de l’espérance de quelques secours étrangers, vous réparerez bientôt, avec l’aide des dieux, vos fautes et vus pertes, et vous tirerez vengeance de votre ennemi. […] quel événement attendez-vous ?
. — On laisse attendre un instant à l’auditeur les conséquences des prémisses qu’on a posées : on les lui donne même à deviner, et on le surprend par l’inattendu de la réponse. — Combien de fois a-t-elle remercié Dieu humblement de deux grandes grâces : l’une de l’avoir faite chrétienne ; l’autre… messieurs, qu’attendez-vous ?
C’est là que leur destin les attend.]
Mais pour que l’éloquence politique acquière généralement cet empire, il faut supposer d’abord que l’ esprit national est généralement bon et sain, comme il l’était dans les beaux siècles de la Grèce et de Rome ; et il faudrait s’attendre à un effet tout contraire, si une nation nombreuse se trouvait tout-à-coup composée de parleurs et d’auditeurs, précisément à l’époque où ayant perdu le frein de la religion et de la morale, elle aurait aussi rompu le joug de toute autorité. […] Ce n’est que par là, ce me semble, que l’agresseur peut balancer l’avantage du défendeur ; et si le feu est également bien ménagé de part et d’autre, et si aucun des deux ne s’épuise en efforts perdus ; s’ils s’attendent, s’ils ne déploient et ne font agir qu’à propos leurs réserves et leurs ressources, je pense qu’après le même nombre de répliques de part et d’autre, le combat se trouvant égal, le seul avantage marqué sera celui de la bonne cause. […] je suis content de vous ; vous avez à la journée d’Austerlitz justifié tout ce que j’attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d’une immortelle gloire. […] Rangés devant le vieil autel de pierre Nous attendions venir l’humble bannière. […] Au lieu de : nous attendions que l’humble bannière vint.
Mais le temps s’écoule ; le tombeau s’ouvre devant le monarque ; le tombeau l’attend et le demande : il pense donc à se remplacer auprès de son successeur. […] « Je suppose que ce soit ici notre dernière heure à tous ; que les cieux vont s’ouvrir sur nos têtes ; que le temps est passé, et que l’éternité commence ; que Jésus-Christ va paraître, pour nous juger selon nos œuvres, et que nous sommes tous ici, pour attendre de lui l’arrêt de la vie ou de la mort éternelle.
presque toujours le détour qu’elle prend, Pour nous faire éviter un malheur qu’elle attend, Est le chemin qui nous y mène. […] Ainsi fuit la gloire du monde, Et rien que Dieu n’est permanent ; et Maynard, n’ayant rien obtenu de la cour ou de Richelieu qu’il avait longtemps et vainement importuné de ses demandes, fit graver sur la porte de son cabinet, dans sa retraite d’Aurillac, ces vers philosophiques, imités de Martial : Las d’espérer et de me plaindre Des muses, des grands et du sort, C’est ici que j’attends la mort Sans la désirer ni la craindre.
On soupa : il y eut quelques tables où le rôti manqua, à cause de plusieurs dîners où5 l’on ne s’était point attendu. […] Il attend quelque temps ; les autres pourvoyeurs ne viennent point ; sa tête s’échauffait, il croit qu’il n’aura point d’autre marée ; il trouve Gourville, et lui dit : « Monsieur, je ne survivrai pas à cet affront-ci3 ; j’ai de l’honneur, de la réputation à perdre. » Gourville se moqua de lui.
La suspension consiste à tenir le lecteur ou l’auditeur dans l’incertitude, pour mieux exciter son attention ou pour lui ménager une surprise en lui montrant autre chose que ce qu’il attendait. […] Il ressemble alors à ces conteurs maladroits qui promettent une anecdote plaisante à ceux qui les entourent, laissant longtemps attendre le trait piquant, et finissant par un quolibet qui ne fait rire personne. […] Elle rappelle les paroles du grand capitaine ; elle a même soin de faire remarquer ses précautions inaccoutumées, comme pour nous donner le change sur le sort qui l’attend. […] Le choix de l’objet doit se régler sur l’intention de l’écrivain ; il peut le prendre sombre ou gracieux, riant ou pathétique, selon la place qu’il lui destine et l’effet qu’il en attend. […] Hors de ce cas, il faut que le dialogue soit vif, animé, coupé à propos, et que la réplique ne se fasse pas attendre.
Son bienfaiteur, qui l’attendait sur la route, le ramène, et l’adopte solennellement pour son fils. […] C’est le tyran Polycrate, admirateur et ami d’Anacréon ; il vient le chercher pour l’emmener à sa cour, où les plaisirs et les grandeurs l’attendent. […] Elle commence au moment où le crime vient d’être commis, et où le criminel, en proie à l’épouvante, fait venir l’homme de qui il attend sa justification et son salut. […] A la nouvelle de l’arrivée de Richard et de ses soldats, on s’attend à l’assaut pour le lendemain, et on se prépare à le repousser. […] Il s’échappe de Londres avec son frère Edmond, pour se rendre par mer dans une petite ville d’Écosse où ses partisans l’attendent, prêts à relever, sous sa conduite, l’étendard de l’indépendance nationale.
Une armée, alors la seule défense de l’État, attend en vain sa subsistance des magasins qu’un hiver destructeur n’a pas permis de remplir. […] Attendez les zéphyrs : qui vous presse ? […] Ailleurs, par deux rivaux la raquette empaumée Attend, reçoit, renvoie une balle emplumée, Qui, toujours arrivant et repartant toujours, Par le même chemin recommence son cours. […] Équipé de la sorte, au mois de juillet, il attendit dans sa chambre, et non sans impatience, l’arrivée de la compagnie : aussitôt qu’il entendit des voitures dans la cour, il descendit fort lestement, malgré l’étonnante lourdeur de sa parure, et il s’élança sur le perron, afin de donner la main aux dames, ce qu’il fit sérieusement, et de l’air du monde le plus simple et le plus naturel.
Attendez-vous donc à voir au premier jour la gent trotte-menue ronger impunément tous les livres de vos bibliothèques. […] Songez au moins qu’un ennemi cent fois plus terrible vous menace… Les rats, à qui les chats imposent encore, les rats, Messieurs, sont aux aguets ; ils n’attendent que le moment où vous aurez prononcé l’arrêt fatal que mon adverse partie sollicite, pour entrer en campagne et venir s’établir dans vos habitations, que vous serez forcés, oui, Messieurs, que vous serez forcés de leur abandonner.
Tous ces héros en foule attendaient le signal, Et, rangés près du roi, lisaient sur son visage D’un triomphe certain l’espoir et le présage. […] Les captifs, en tremblant, conduits en sa présence, Attendaient leur arrêt dans un profond silence : Le mortel désespoir, la honte, la terreur, Dans leurs yeux égarés avaient peint leur malheur.
Coupables auteurs, qui avez inventé ces productions monstrueuses, qui les avez disposées sans remords, et qui les avez revêtues d’une élocution plus livide et plus horrible que la face des Euménides, je livre vos écrits au mépris des hommes de goût mes contemporains ; quant à vos noms, dont je ne souillerai pas ma plume, le tribunal redoutable de la postérité les attend ! […] Plus rarement on devra employer les trois moyens à la fois : si je suis père de famille et dans une position gênée, si ma partie est puissante, si mes preuves sont faibles, si mes titres moraux ne suffisent pas, je tâcherai de toucher le cœur des juges par le spectacle de la pauvreté qui m’attend, de mes enfants réduits à la misère, je mettrai en regard l’opulence de mon adversaire, et si je parviens par mes larmes à attendrir mes auditeurs, le succès de ma cause n’est pas douteux.
L’un, voyant croître ses moissons, bénit la mémoire de celui à qui il doit l’espérance de sa récolte ; l’autre, qui jouit en repos de l’héritage qu’il a reçu de ses pères, souhaite une éternelle paix à celui qui l’a sauvé des désordres et des cruautés de la guerre ; ici l’on offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’âme de celui qui a sacrifié sa vie et son sang pour le bien public ; là, on lui dresse une pompe funèbre, où l’on s’attendait de lui dresser un triomphe ; chacun choisit l’endroit qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie ; tous entreprennent son éloge ; et chacun s’interrompant lui-même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent, et tremble pour l’avenir. […] Vous avez jusqu’ici Contre leurs coups épouvantables Résisté sans courber le dos ; Mais attendons la fin.
Après μετριάζοντα on attendait ποιεῖν, ἂτε.
Attendez-vous quelque événement ? Attendez-vous, grand Dieu ! […] Fatigué d’attendre, il se résolut à l’appeler en justice, se fondant sur ce dilemme : « Ou vous perdrez votre cause ou vous la gagnerez. […] Je ne touchais ses mains défaillantes qu’avec respect, et le lit funèbre où il attendait la mort, me semblait une espèce de sanctuaire. […] Un ouvrier qui a fait sa tâche et n’attend plus que son salaire, au lieu de dire payez-moi, dit par euphémisme : N’avez-vous plus rien à m’ordonner ?
Petit-fils de Tarquin l’Ancien, il aima mieux ravir le trône que de l’attendre ; il mit à mort Servius Tullius, et ce pouvoir acquis par le crime, il ne l’exerça pas mieux qu’il ne l’avait acquis. […] Il tomba gravement malade, et paraissait devoir bientôt rendre l’âme ; mais il recouvra ses forces plus promptement qu’on ne s’y attendait. […] Des châtiments attendent les coupables. — 19. […] Homo sapiens sermonibus malignis non attendit. — 2.
« Des bords du Pô jusqu’à ceux du Danube, on bénit de tous côtés, au nom du même Dieu, ces drapeaux sous lesquels marchent des milliers de meurtriers mercenaires, à qui l’esprit de débauche, de libertinage et de rapine ont fait quitter leurs campagnes ; ils vont, ils changent de maîtres ; ils s’exposent à un supplice infâme pour un léger intérêt ; le jour du combat vient, et souvent le soldat qui s’était rangé naguères sous les enseignes de sa patrie, répand sans remords le sang de ses propres concitoyens ; il attend avec avidité le moment où il pourra, dans le champ du carnage, arracher aux mourants quelques malheureuses dépouilles qui lui sont enlevées par d’autres mains.