Voltaire. […] « Voltaire est poëte et bel esprit en tout. […] Tant pis pour Voltaire ! […] Voltaire était alors à la cour de Frédéric. […] Voltaire habitait alors les Délices, près de Genève.
Voltaire. […] Émule, dans la prose, des maîtres de notre époque classique, Voltaire s’est, toutefois, élevé rarement au ton de la haute éloquence. […] Consult. de plus, au sujet de Voltaire, Châteaubriand, Génie du Christianisme, IIIe partie, liv. […] René-Louis Voyer, marquis d’Argenson, ministre des affaires étrangères, était resté l’ami de Voltaire, dont il avait été le condisciple au collége de Louis-le-Grand. […] Village de Champagne où Voltaire établit quelque temps sa résidence.
Le bruit avait couru que Voltaire venait de mourir. […] Voltaire avait tort de ne pas espérer ; ses vœux ont été accomplis. […] Le bruit avait couru que Voltaire venait de mourir. […] Oui et non ; il y a toujours du pour et du contre, quand on juge Voltaire. […] Ce fragment nous offre un des modèles de la poésie légère, dans laquelle Voltaire excella.
Voltaire. […] Malgré la critique précédente, ce passage où Voltaire se montre touché des beautés de la nature doit être remarqué à son éloge : car c’est chose trop rare chez lui. […] Bossuet, Méditations sur l’Evangile, 103e jour), et Voltaire a profité de cette description fréquemment reproduite. […] Au reste, le roi sauva la vie de Charles de Biron à Fontaine-Française, et non à Ivry, comme le dit Voltaire. […] Cet adjectif a déjà fini l’un des vers de la page précédente : on a remarqué qu’il revenait fréquemment sous la plume de Voltaire.
Éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1744, par Voltaire. […] Tels ont été les progrès des lumières, depuis que Voltaire écrivait ce morceau, et leur influence sur l’art militaire en particulier, qu’il n’est plus guère de peuple en Europe que l’on puisse retrouver dans cette description. Ce n’est pas en France, surtout, qu’elle peut rencontrer l’ombre d’une application ; et le soldat français ne ressemble pas plus à celui dont parle ici Voltaire, que les hordes les plus barbares ne ressemblent aux nations les plus civilisées. […] Au tableau de la guerre et de ses fatigues, Voltaire oppose l’oisive opulence et la vie molle et tranquille de l’habitant des villes. On sait que l’art des contrastes habilement saisis et rendus heureusement, est un des grands moyens du style de Voltaire, et que personne n’a tiré parti comme lui de cette ressource, également ouverte cependant à tous les écrivains.
Ici c’est le poëte qui parle, et non plus le personnage : Voltaire blâme judicieusement ces hyperboles poétiques qui affaiblissent le pathétique de ce discours. […] « Il faut éviter soigneusement de tels mots au milieu des vers, dit Voltaire, et ne les jamais faire rencontrer par des syllabes qui les heurtent. […] A cette comédie qui offre, comme dit Voltaire, les plus comiques situations, le pathétique est aussi mêlé avec beaucoup de bonheur. […] Si, comme le remarque Voltaire, le génie màle de Corneille quitte ici le ton familier, c’est que le sujet qu’il traite l’oblige d’élever la voix. […] On voit ici, dit Voltaire, « la même main qui peignit le vieil Horace et D.
Voltaire s’en plaignit amèrement ; il n’était déjà plus temps. […] Pour donner cependant à cette prose correcte et élégante un certain vernis poétique, il fallut bien recourir à l’usage des figures ; et l’antithèse dans les choses et dans les mots devint le cachet particulier du style de Voltaire. […] Ce qu’il y a de pis, c’est que Pope, et Voltaire à son exemple, appliquèrent à tous les genres et à tous les sujets, ce même système de versification. […] Ainsi l’on avait dit et redit à Voltaire : Votre Henriade est un bien joli poème ; mais n’appelez point cela un poème épique, car il n’y a rien d’épique ici, à commencer par le style, qui est souvent l’opposé du genre. […] « Les Français, dit Voltaire, ne s’imaginaient pas que l’on pût faire, sur un pareil sujet, autre chose que des vaudevilles ».
Voltaire. […] Voltaire. […] Voltaire, La Henriade. […] Voltaire, Mérope. […] Voltaire, Zaïre.
Voltaire reprochait à Voiture de courir après l’esprit, et de croire trop souvent l’avoir rencontré, tandis que, malgré ses efforts, il en restait toujours fort éloigné. […] Voltaire a dit qu’ils sont l’esprit de ceux qui n’en ont pas, et cependant il nous en fournit lui-même un exemple. […] Telle est la lettre dans laquelle Voltaire recommande un jeune homme à M. le marquis d’Argenson. Lettre de Voltaire à M. le marquis d’Argenson Cirey, 7 mars 1739. […] C’est dans ces lettres que Voltaire permet d’étaler tout l’esprit qu’on peut avoir.
La marquise, le duc, pour lui tout est libraire : De riches pensions on l’accable ; et Voltaire Du titre de génie a soin de l’honorer Par lettres qu’au Mercure5 il fait enregistrer… 1. […] Le même mouvement se retrouve encore dans Voltaire, dernière scène d’Alzire : Je meurs : le voile tombe ; un nouveau jour m’éclaire. […] Voltaire a défendu sa mémoire, et un arrêt du conseil, sous Louis XVI, l’a réhabilitée. […] Allusion à ce début de l’épître de Voltaire à Boileau : Boileau, correct auteur de quelques bons écrits… Mais on sait qu’un autre jour Voltaire, mieux inspiré, a prononcé un mot dont eût dû profiter Marmontel : « Ne disons pas de mal de Nicolas (c’était le prénom de l’illustre satirique) : cela porte malheur. » 2.
Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. […] Notre littérature va nous l’offrir, dans le Panégyrique de Louis XV, par Voltaire. […] Ce qui ne serait qu’un lieu commun pour un autre écrivain, ce qui a été dit et répété cent fois, prend sous la plume de Voltaire, une tournure qui n’appartient qu’à lui ; et l’étonnante magie de son style prête aux choses même les plus usées pour le fond, les charmes et les grâces de la nouveauté. […] Que la fonction si souvent pénible de louer, devient douce et consolante, quand l’orateur peut se dire avec Voltaire, en terminant son discours : « Dans tout ce qu’on vient de dire, a-t-on avancé un seul fait que la malignité puisse seulement couvrir du moindre doute ?
Voltaire (1694-1778.) […] Peu d’hommes ont plus que Voltaire remué par leur génie et rempli de leur nom le monde ; aucun n’a plus fortement agi sur son temps. […] Émule, dans la prose, des maîtres de notre époque classique, Voltaire s’est, toutefois, élevé rarement au ton de la haute éloquence. […] Par là, en donnant à son grand ouvrage l’immortalité du style, il se plaça au nombre des quatre hommes dont l’influence et le nom dominent le dix-huitième siècle : aussi admiré que Voltaire, que Rousseau, que Montesquieu, moins discuté que celui-ci, plus respecté que les deux autres. […] Il mourut à Ermenonville en 1778, un mois seulement après Voltaire, son aîné de beaucoup, et avec qui il avait partagé l’empire littéraire de son temps.
Lorsque l’académie adopta enfin l’orateur dont elle avait tant de fois couronné ce que Voltaire appelait si plaisamment du galithomas, mot nouveau créé pour exprimer un nouveau genre de galimatias inconnu jusqu’alors, le récipiendaire prit pour sujet de son discours l’homme de lettres citoyen. […] Mais Thomas se croyait appelé à faire une révolution dans l’éloquence ; et cette révolution consistait à substituer le jargon philosophique à la belle et noble simplicité dont Voltaire et Buffon viennent de nous donner des exemples ; aux mouvements de l’âme, de froides et ridicules exclamations ; et le langage technique des sciences exactes à ces figures hardies ou touchantes qui donnent tant de force ou de chaleur au style. […] ) Vous avez vu dans Voltaire et dans Fléchier la définition d’une armée : l’un l’a faite en philosophe éloquent, l’autre en orateur, et tous deux au moins vous en ont donné une idée juste. […] C’est là que l’on nous dit que souvent les vers de Voltaire sortent de la ligne, pour se faire remarquer ; au lieu que dans Racine, ils marchent tous ensemble sous une discipline égale, qui ne permet à aucun de se faire remarquer aux dépens de la troupe.
Je le regarde sans cesse ; j’étudie son âme ; il y cache des desseins profonds ; mais, s’il ose jamais former celui de commander à des hommes que j’ai faits mes égaux, je jure, par les dieux, que je punirai son insolence336. » Voltaire (1694-1778.) […] Peu d’hommes ont plus que Voltaire remué par leur génie et rempli de leur nom le monde ; aucun n’a plus fortement agi sur son temps. […] Émule, dans la prose, des maitres de notre époque classique, Voltaire s’est toutefois élevé rarement au ton de la haute éloquence. […] Auparavant, Buffon s’était livré à l’étude des sciences : son puissant génie s’attacha dès lors à pénétrer dans tous les secrets de l’art d’écrire, dont il nous a si parfaitement tracé les lois Par là, en donnant à son grand ouvrage l’immortalité du style, il se plaça au nombre des quatre hommes dont l’influence et le nom dominent le dix-huitième siècle : aussi admiré que Voltaire, que Rousseau, que Montesquieu, moins discuté que celui-ci, plus respecté que les deux autres.
Il est permis de mettre des coquins sur la scène, mais il est beau d’y mettre des gens de bien. » (Voltaire.) Ni Corneille ni Voltaire n’ont mis une bonne définition à la place de celle qui les satisfait si peu. — « La comédie est l’imitation des mœurs, mise en action : imitation des mœurs, en quoi elle diffère de la tragédie et du poëme héroïque imitation en action, en quoi elle diffère du poëme didactique moral et du simple dialogue. » (Marmontel, Éléments de littérature, au mot Comédie. […] ) Et Voltaire lui-même, que les nouveautés cependant n’effrayaient guère : « La scène du Cid est tantôt au palais du roi, tantôt dans la maison du comte de Gormas, tantôt dans la ville. […] ) Enfin l’élève de Voltaire, Frédéric le Grand, dans son ouvrage intitulé De la Littérature allemande (vol.
Malheureusement, il a trop négligé son style ; de sorte que ce n’est pas lui, comme on l’avait dit d’abord, c’est véritablement Voltaire, qui a la gloire de partager avec Corneille et Racine le sceptre de la scène tragique. Voltaire, en effet, sans avoir aucun genre qui lui soit particulier, réunit à un degré remarquable les qualités des trois tragiques qui l’ont précédé. […] Le Mauvais ménage, Agnès de Chaillot, la Petite Iphigénie sont trois parodies excellentes, l’une de Marianne, tragédie de Voltaire ; l’autre d’Inès de Castro, tragédie de Lamotte ; la troisième d’Iphigénie en Tauride, tragédie de Guimond de la Touche. […] En effet, après Corneille, Racine a fait les Plaideurs ; Voltaire, Nanine, l’Enfant prodigue et plusieurs autres ; Delavigne, les Comédiens, l’École des vieillards, la Princesse Aurélie, la Popularité. C’est Voltaire qui se trouve ici le plus mal partagé.
– Que faut-il penser de Voltaire poète ? […] C’est là surtout ce qui distingue Voltaire des historiens qui l’ont précédé. […] Voltaire est bien le créateur de l’histoire telle qu’on l’entend aujourd’hui. […] Avant comme après la Révolution, Voltaire était le poète à la mode. […] Voltaire, malheureusement, ne se refuse aucune licence.
(Voltaire). […] C’est un précepte de goût, que les grands poètes n’ont jamais négligé, et dont Voltaire fournit une foule d’exemples. […] (Voltaire. […] (Voltaire). […] De là, ces tournures triviales, ces expressions grossières et obscènes, prétendues littérales, et qui n’ont nui qu’a Voltaire aux yeux des gens instruits des deux nations.
Ce qui fait son originalité et sa gloire, c’est d’avoir gardé, cultivé et développé dans sa grâce et sa fleur le seul germe vivace qui restait du moyen âge, ce vif esprit qui avait produit les Fabliaux, qu’il transmit des trouvères de l’Île-de-France à Regnier, à La Fontaine et à Voltaire, et qui se conserva dans ses poésies comme dans le sel toujours piquant de la vieille Gaule, sans se perdre sous la floraison étouffante et désordonnée de Ronsard, sans se dessécher sous la rude main de Malherbe ou de Boileau1. […] La Fontaine, Voltaire, Delille lui-même à l’occasion, et A.
Discours académiques de Racine, de Voltaire et de Buffon. […] C’est à dater de Voltaire seulement, que les discours de réception des académiciens devinrent des ouvrages vraiment utiles et vraiment éloquents. […] Après un court éloge du président Bouhier, et une revue rapide de ses titres littéraires, Voltaire entre en matière : « Pourquoi, dit-il, Homère, Théocrite, Lucrèce, Virgile, Horace, sont-ils heureusement traduits chez les Italiens et chez les Anglais105 ? […] Après avoir suivi avec Voltaire la langue française dans ses progrès, depuis sa naissance jusqu’à l’époque déjà marquée par une décadence qu’il a plus qu’un autre contribué à ralentir, peut-être sera-t-on bien aise d’avoir, sur le style en général, des idées justes, et données par un homme dont le nom seul rappelle l’un des titres les plus brillants de notre langue à l’admiration universelle : écoutons Buffon, dans son discours de réception à l’académie française.