Mais si un homme vient ensuite à avancer qu’Homère est dénué de beautés, qu’il le tient pour un écrivain lourd et sans verve, et qu’il aimerait autant lire quelques vieilles légendes de chevalerie errante que l’Iliade, alors je m’écrierai que mon adversaire est tout à fait dépourvu de goût, ou que son goût est au dernier degré de corruption ; et, pour montrer qu’il est dans l’erreur, j’en appellerai à tout ce qui peut, selon moi, servir de règle à cet égard. […] Un jeune arbre est très beau, un vieux chêne dont les branches s’étendent au loin est imposant et noble. […] Le langage de la nation éprouva alors des changements considérables ; et l’anglais, que l’on parla dans la suite et jusqu’à notre siècle, ne fut qu’un mélange de vieux saxon, de normand, de français, et de quelques mots nouveaux ou étrangers que le commerce et les sciences ont successivement introduits.
Un homme a d’autres plaisirs qu’une femme ; un riche et un pauvre en ont de différens ; un prince, un homme de guerre, un marchand, un bourgeois, un paysan, les vieux, les jeunes, les sains, les malades, tous varient ; les moindres accidents les changent. » (Ibid.)