Nous sentons bien, et l’on sentira comme nous, que cette dernière qualité exige et suppose plus que de l’éloquence ; qu’elle demande tout le courage de la vertu, toute l’énergie du vrai talent. […] Voilà pourquoi sans doute les anciens, pour qui l’éloquence populaire était si importante, attachaient tant de prix et de mérite à la réunion des grands talents et des grandes vertus. L’honneur, la gloire, la vertu, l’orgueil national, les principes de l’équité peuvent beaucoup sans doute sur l’esprit des hommes assemblés ; mais rien ne les détermine plus puissamment que les motifs d’utilité publique.
Cette vertu, que le roi met aujourd’hui en usage, nous est aussi nouvelle qu’elle était inconnue à nos pères. […] Entre tant de pages, également inspirées par la vertu et le génie, notre choix était bien difficile. […] Quelle vertu la croix où nous le contemplons n’a-t-elle pas eue pour le faire adorer des peuples ? […] Nommez, messieurs, une vertu qui ne soit pas la sienne. […] La vertu ne perce point la foule ; elle n’a ni avidité ni empressement’ ; elle se laisse oublier.