Et certes, il n’est rien de plus véritable.
Dans la seconde, on développe d’une manière un peu plus précise et plus circonstanciée, le véritable sujet de la pièce, soit par un récit, soit par les discours des personnages. […] Ce seroit seulement avilir le cothurne ; ce seroit manquer à-la-fois l’objet de la tragédie et de la comédie ; ce seroit une espèce bâtarde, un monstre né de l’impuissance de faire une comédie et une tragédie véritable. […] Mais mon zèle pour la bonne, pour la véritable comédie va si loin, que j’aimerois mieux y être joué, que de donner mon suffrage à ce monstre bâtard, que le mauvais goût de notre siècle a remis au monde ». […] Les noms y étoient supposés ; mais les sujets étoient véritables. […] Je me contenterai de feire observer qu’il y deux choses auxquelles il ne faut jamais manquer dans l’exposition : la première, qu’elle soit assez claire, pour que le spectateur saisisse d’un coup-d’œil ce qui fait le véritable sujet de la pièce : la seconde, qu’elle excite beaucoup de curiosité ; il faut que la première scène donne la plus grande envie de voir les autres.