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51. (1867) Rhétorique nouvelle « Première partie. L’éloquence politique » pp. 34-145

Cependant Philippe faisait tomber une à une toutes les colonies athéniennes. […] C’est sur elle, autant que sur Philippe, qu’il faisait tomber les traits les plus perçants de son éloquence. […] Quelle paix que celle qui fait tomber devant le Macédonien tous les pays de la Grèce et lui ouvre le chemin de l’Attique ! […] … Et les Grecs voient ces choses, et ils les souffrent, pareils à des gens qui regarderaient tomber la grêle et se borneraient à souhaiter qu’elle tombât sur le champ du voisin, sans rien faire pour s’en garantir eux-mêmes. […] Mais une fortune ainsi bâtie tombe avec le temps et s’écroule sur elle-même.

52. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Si ce péril cesse, l’action est finie : si le personnage tombe dans un second péril qui ne soit pas une suite nécessaire du premier, une seconde action commence ; ce que les lois du théâtre n’autorisent point. […] Mais en tuant sa sœur, il tombe dans un nouveau péril qui lui est particulier, puisqu’il n’y va que de sa vie. […] Or, le principal, celui pour lequel on s’intéresse, soit qu’il fasse lui-même l’entreprise, soit qu’on la fasse contre lui, ne doit pas, lorsqu’il tombe dans l’infortune, être tout-à-fait méchant, et tout-à-fait criminel. […] Nous voyons des grands, des héros, des monarques tomber, pour une faute excusable à bien des égards, du haut de la plus brillante prospérité, dans un état obscur et dans le sein de l’infortune. […] Cela est vrai ; mais dans ces tragédies mêmes, l’homme vertueux qui succombe a quelque foiblesse ; et c’est cette foiblesse qui le fait tomber dans le malheur.

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